Archives de Tag: sexisme
«Laissez-moi parler» : Rokhaya Diallo victime de sexisme sur i-Télé
Révélations : Des CRS Français sexistes, racistes … et fans des nazis
Des pro-Trump veulent enlever le droit de vote aux femmes parce qu’elles votent Clinton
Sur Twitter, des sympathisants de Donald Trump ont lancé le hashtag #Repealthe19, à traduire littéralement par « Abrogez le 19e amendement ». Celui-ci, voté le 4 juin 1919 et ratifié le 18 août 1920, accorde le droit de vote aux femmes. Pour assurer la victoire de leur candidat, les pro-Trump en seraient donc arrivés à vouloir supprimer l’un des droits fondamentaux des femmes, inscrit dans la Constitution américaine. « Les femmes ne sont pas faites pour la politique, « si les femmes sont la seule chose freinant le plus grand président que le pays ait connu, pourquoi ne pas abroger le 19e amendement ? », « Donner le droit de vote aux femmes a été le premier pas vers la chute de la société occidentale. Elles nous ont amené le communisme« … Tels sont les messages postés par les supporters de Donald Trump.
Comment la campagne électorale américaine a-t-elle pu en arriver là ? Le lancement de ce hashtag fait suite à la publication de deux infographies, dont une indiquant que si seuls les mâles américains étaient autorisés à voter, alors Donald Trump l’emporterait largement sur sa rivale démocrate Hillary Clinton. L’infographie en question a été réalisée par le site Five Thirty Eight du spécialiste en data journalisme, le statisticien Nate Silver (qui, pour mémoire, avait prédit avec exactitude les résultats par Etat de la présidentielle 2012). Ce dernier a également publié une infographie montrant qu’un électorat entièrement féminin voterait à grande majorité pour l’ancienne secrétaire d’Etat américaine. Une « expérience » que l’Américain a décidé de mener à la suite de la découverte de propos sexistes tenus par Donald Trump en 2005.
Parmi la série de commentaires appelant à abroger le 19e amendement de la Constitution américaine, il est possible d’en lire certains rédigés par des femmes : « Les hommes n’auraient jamais dû donner le droit de vote aux femmes », écrit une certaine Holly. « Je serais prête à renoncer à mon droit de vote si cela permettait [d’élire Donald Trump]« , écrit une autre. Depuis plusieurs mois, la campagne de Donald Trump bat de l’aile. Lors du premier débat présidentiel le 26 septembre dernier, les médias américains ont trouvé que Hillary Clinton l’avait emporté sur son rival. Ce que n’ont pas arrangé les dernières accusations de sexisme et de harcèlement sexuel formulées à l’encontre du candidat ne l’aident pas à élargir sa base électorale. Le républicain et la démocrate ont encore un débat pour convaincre, le 19 octobre prochain. Ensuite le choix se fera aux urnes, le 8 novembre.
Un élu FN : «Les femmes politiques sont plus obligées que les hommes de soigner leur apparence»
Dans la revue Charles du mois d’octobre, l’élu frontiste aborde l’épineuse question de son soudain changement de look , lors de la campagne des régionales au cours de laquelle il a troqué sa fidèle moustache contre une barbe de trois jours, remisé ses vieilles lunettes pour une paire à montures épaisses et décidé de renouveler sa garde-robe de fond en comble.
Je pense qu’à la télévision, les hommes aiment les femmes politiques très élégantes. Je la verrais bien s’habiller au Bon Marché [grand magasin chic de la rive gauche de Paris, NDLR]. Ses dépenses doivent être consacrées à sa garde-robe. Les femmes politiques sont plus obligées que les hommes de soigner leur apparence. On attend beaucoup plus d’une femme sur ce plan-là. Quand une femme politique est élégante, belle, bien coiffée, elle a un atout supplémentaire.
Appels au viol, propos racistes…: le Facebook de l’élu FN Amaury Navarranne fait polémique
« La France apaisée », tel est l’un des intitulés des affiches de campagne de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle de 2017. Mais lorsque le co-porte parole d’EELV dans les Hautes-Alpes, Thierry Baud, entame une plongée sous marine sur le compte Facebook du secrétaire départemental du FN dans les Hautes-Alpes et conseiller régional, Amaury Navarranne, il boit la tasse.
« Voici, sans fard, la réalité du FN aujourd’hui. »
Face aux commentaires d’internautes, suite à une publication du secrétaire départemental FN, également élu à la ville de Toulon, sur son compte Facebook, visant l’une des co-fondatrices du mouvement Debout la Gauche du Var, Cécile Muschotti, Thierry Baud récolte une anthologie d’insultes et de promesses en tous genres envers la militante PS.
« Appels au meurtre et au viol, insultes, propos sexistes, machistes, racistes (…) voilà la manière de concevoir la politique et la société des militants et sympathisants du Front National », dénonce le représentant écologiste des Hautes-Alpes.
Des commentaires qui font dire à Thierry Baud, que « ce lynchage verbal des amis de monsieur Navarranne montre bien qu’ils n’ont pas changé (…) Loin des beaux plans com’ bien léchés, loin des discours qui se voudraient apaisés de Marine Le Pen, voici les fascistes qui se lâchent, à visage découvert et en public. »
« 180 », le court-métrage qui renverse les clichés racistes, sexistes, islamophobes…
Racistes, machistes, islamophobes… Tout le monde y passe. Dans un court-métage de cinq minutes intitulé « 180 », l’humoriste, producteur et animateur télé Yassine Belattar retourne les clichés sensibles du moment.
Le scénario s’ouvre sur une réunion dans une grande entreprise. Autour de la table, les chefs sont noirs, l’agent d’entretien est blanc. « Les vacances se sont bien passées, Michel, vous êtes parti au pays ? » « Oui mais j’habite en France en fait donc oui. » Tour à tour, tous les clichés en prennent pour leur grade : les blancs qui se ressemblent tous, les femmes qui gagnent plus que les hommes à compétences égales dans le travail, un débat pour savoir si le catholicisme est compatible avec la République…
La petite vidéo, bien sentie, a déjà fait son petit effet sur les réseaux sociaux, et surtout sur Facebook. Mise en ligne par Yassine Belattar mercredi 8 septembre au matin, elle a déjà été vue près de 650.000 fois. Et ça n’est pas prêt de s’arrêter !
« Dépassé » par ce succès, l’humoriste connu pour son engagement promet déjà « d’en refaire d’autres », dans la même veine.
«Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées», Le Maire recadré par twitter
Et la phrase polémique du jour est attribuée à… A l’occasion de la rentrée des Républicains ce samedi 3 septembre à La Baule, Bruno Le Maire a fait un discours plutôt remarqué. Mais pas forcément dans le bon sens. Intervenant en fin d’après-midi, après François Fillon et Alain Juppé, l’outsider de la primaire de la droite a appelé à « se débarrasser de François Hollande ».
Du très classique, sauf que le député de l’Eure a aussi tenu à s’exprimer sur la question du burkini, qui a agité les débats au mois d’août. Pour exprimer tout le mal qu’il pensait de ce vêtement de bain porté par certaines femmes musulmanes, voici ce que Bruno Le Maire a lancé lors de son discours, comme le rapporte BFMTV: « Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées ».
Des propos qui ont beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux, certain(e)s y voyant une marque de sexisme, voire de xénophobie. Internautes anonymes, mais aussi célébrités comme Valérie Damidot ou personnalités politiques comme Cécile Duflot et Laurence Rossignol, la ministre des Droits des femmes, se sont indignées sur Twitter, comme vous pouvez le voir ci-dessous:
« Nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées » pic.twitter.com/qwEgk12hpd
— Joséphine B. (@J0sphine) 3 septembre 2016
« Nos femmes… » Non merci @BrunoLeMaire #patriarcat #sexisme https://t.co/1wuYlllaEf
— Pascale Boistard (@Pascaleboistard) 3 septembre 2016
« NOS FEMMES » donc…ça va kikille nono? NOS CHEVAUX aussi tant qu’on y est. https://t.co/htFFR1EyEf
— Valérie Damidot (@DamidotValerie) 3 septembre 2016
La formule de @brunolemaire « NOS femmes » est non-seulement misogyne à mort, mais aussi xénophobe. Sous-entend « LEURS femmes » #LaBaule2016
— Stephanie Lamy (@WCM_JustSocial) 3 septembre 2016
« Nos » femmes? Combien chacun chez @lesRepublicains ? Le sexisme ordinaire de la droite https://t.co/Fdzlt9Ddnx
— Marchais Thierry (@Marchais78) 3 septembre 2016
Pour la directrice de campagne de Trump, si le viol existe c’est de la faute des femmes
Kellyanne Conway fait beaucoup parler d’elle aux États-Unis après qu’on ait retrouvé un extrait d’un discours qu’elle a tenu en 2013 où elle évoque les agressions sexuelles.
Celle qui est aujourd’hui cadre au sein de la campagne de Donald Trump avait participé à une table ronde dans une émission TV, dont le thème était la place des femmes dans l’armée. Pour expliquer pourquoi selon elle les femmes n’avaient pas leur place sur les champs de bataille, voici ce qu’elle a énoncé en direct à la télévision : « Si nous étions physiologiquement – pas mentalement, pas moralement, pas professionnellement – égales aux hommes, si notre corps était aussi fort que celui d’un homme, le viol n’existerait pas. Puisque les femmes seraient capable de se défendre. »
Ainsi selon Madame Conway, seules les femmes sont victimes d’agressions sexuelles. Mais pire, elle ose insinuer que si les femmes se font violer, c’est à la victime de réagir, de « se défendre ». Elle sous entend également que le viol est inévitable, qu’il y a une certaine normalité du viol, qu’on doit à la nature, la femme étant faible, elle ne peut pas se défendre face à l’homme fort.
Non Kellyanne, désolé, mais va dire ça aux 206 personnes qui se font violer chaque jour en France en moyenne ! Va dire ça aux États-Unis, dans ton propre pays, où une personne est violée toutes les deux minutes et demi ! Quoique, non, ferme-là Kellyanne, on sait tous que tu es la jumelle anorexique de Donald.
Un site d’extrême droite appelle ses lecteurs à harceler les femmes voilées dans la rue
https://twitter.com/linsoumis_fr/status/769899183969071104
En plus de la haine qu’il véhicule, le site d’extrême droite L’insoumis se revendiquant nationaliste et chrétien publie de nombreux hoax.
USA: Prendre des photos sous les jupes des femmes est désormais légal dans l’État de Géorgie
Une décision de justice dans l’État de Géorgie pourrait faire réfléchir beaucoup de femmes à deux fois avant de porter une jupe en public.
La Cour d’appel de Géorgie a récemment statué sur l’intrusion dans la vie privée, qui exclu désormais les photos prisent sous la jupe d’une femme en public.
Derrière des portes closes, comme une chambre, une salle de bain, la loi la protège, mais si le même type de photo est prise dans un supermarché ou sur le trottoir, c’est tout a fait légal.
Harcèlement : « des ministres organisaient des réunions dans le seul but de lever des filles »
Élues, dirigeantes ou assistantes, de droite comme de gauche, beaucoup ont subi des blagues douteuses, des mains baladeuses, voire bien pire. Elles racontent.
C’est l’histoire d’un poids lourd des gouvernements de François Hollande qui se renseigne sur une députée et demande à Cécile Duflot : « À part ses seins magnifiques, elle est comment? » C’est une ancienne ministre de Nicolas Sarkozy qui évoque comme une question récurrente : « Un ministre au banc du gouvernement qui me demande si je porte des culottes ou des strings. » Et qui ajoute : « À l’occasion d’un déplacement ou d’un meeting, il est arrivé qu’un élu vienne toquer à la porte de ma chambre d’hôtel pour essayer d’y entrer. »
« Ce n’est pas uniquement verbal, c’est aussi physique »
Ce sont des ministres de François Hollande qui confient que certains de leurs collègues leur « font des massages aux épaules » sans qu’elles l’aient demandé ou qui, descendant de la tribune de l’Assemblée ou du Sénat et, marchant vers le banc du gouvernement, se rendent compte « qu’ils matent [leur] cul ». «À l’occasion d’un déplacement ou d’un meeting, il est arrivé qu’un élu vienne toquer à la porte de ma chambre d’hôtel pour essayer d’y entrer»
C’est Rama Yade qui se souvient : « Ce n’est pas uniquement verbal, c’est aussi physique. Il y a des gens qui vous tripotent, qui vous mettent deux mains autour de la taille et vous serrent. » Ou une ancienne ministre de Nicolas Sarkozy qui balance : « Certains ministres ou députés organisaient des réunions dans le seul but de lever des filles qu’ils avaient invitées sous prétexte de cette réunion. Des assistantes ou des militantes qu’ils avaient repérées. »
« Ta jupe est trop longue, il faut la raccourcir »
C’est une autre qui, montant à la tribune de l’Assemblée nationale pour défendre un texte de loi, reçoit des petits mots : « Ta jupe est trop longue, il faut la raccourcir. » Ou, discutant avec un parlementaire, l’entend lui glisser : « Il faudrait que tu viennes chez moi, dans ma circonscription. Tu pourrais visiter ma maison. On pourrait dîner ensemble. Ma femme n’est pas là. » C’est un débat parlementaire où Ségolène Royal est au perchoir. Un député de droite l’interpelle en criant : « À poil! » Roselyne Bachelot le saisit alors au col et lui lance : « En l’insultant, c’est moi que tu insultes. »
Ce sont des dirigeantes socialistes qui, assises à la tribune de meetings ou de réunions militantes, entendent que les pontes du parti à côté d’elles « commentent de manière graveleuse les formes des intervenantes ». «Tu connais la différence entre une minute de sodomie et une minute de fellation?» À la buvette de l’Assemblée nationale, il y a vingt ans, Bernard Roman demande à Marisol Touraine : « Tu connais la différence entre une minute de sodomie et une minute de fellation? » Devant son visage interloqué, le ponte du groupe socialiste se lance : « Tu as deux minutes? » Comme elle lui jette un verre d’eau dans la figure, elle hérite alors d’une réputation de rigide. « Marisol, si tu étais plus accueillante à mes blagues, ce serait tellement plus drôle! », lui dira ensuite un autre parlementaire.
Harcèlement sexuel : Florian Philippot affirme que ça ne concerne pas le FN, pourtant…
Les remarques sexistes, le harcèlement, les agressions sexuelles, les viols ? Tout cela est grave mais ça ne concerne pas le Front national. Tel est le message diffusé ce lundi 16 mai sur iTÉLÉ par Florian Philippot.
Alors que le journaliste d’iTÉLÉ Bruce Toussaint lui demande si ce genre de faits délictueux peut arriver au FN, l’eurodéputé répond :
Je n’en ai jamais entendu parler. Voilà. C’est tout ce que je peux vous dire. Si ça existe dans d’autres partis, s’il y a l’affaire Baupin chez les Verts (voirici), ils gèrent leurs problèmes. Très bien, s’il y a des problèmes à gérer, il faut les gérer.
Christopher D. est un déçu du Front national. Pas tel un électeur lambda. Il fut le coiffeur de Marine Le Pen, notamment durant la campagne présidentielle de 2012. La victoire, il y a cru. Il coiffe certes la présidente du parti, mais son rôle prend de l’importance, dit-il, au fur et à mesure de l’échéance électorale. « J’étais aussi une sorte de conseiller image », précise-t-il.
Visagiste, le jeune homme de 25 ans a fourbi ses armes chez Alexandre Zouari, le coiffeur des stars. Un excellent tremplin au temps de la « peoplisation » de la politique. Mais voilà, le jeune homme est gay, et si l’entente avec la fille de Jean-Marie Le Pen est parfaite, Christopher se heurte au harcèlement, dit-il, de l’entourage « gay » de Marine Le Pen. « Chez les hétéros, on dénonce régulièrement et à juste titre le harcèlement sexuel. Chez les homosexuels, cela existe aussi, il faut le dire. »
« Mon rêve s’est fracassé, car j’ai refusé les avances des chefs »
« J’ai toutes les preuves. J’ai rédigé un courrier à Marine relatant toutes mes mésaventures. Je lui avais remis en mains propres, mais je n’ai jamais obtenu de réponse. Pourtant, j’ai tout donné au parti, j’étais bénévole. Je souhaitais suivre le modèle de David Rachline qui était un petit cadre du Front avant de devenir maire de Fréjus. Je me disais qu’en étant entré dans l’entourage de Marine, je pouvais gravir les échelons, et pourquoi pas un jour me faire élire. Mon rêve est tombé à l’eau parce que j’ai refusé les avances des chefs. »
Il a, dit-il, cherché de l’aide auprès d’autres figures gay du RBM. « Ils ont fait la sourde oreille, et du jour au lendemain, je n’ai plus eu de contacts avec la présidente », déplore-t-il.
«J’ai envie de te faire une Baupin» la nouvelle blague en vogue à l’Assemblée nationale
Depuis les révélations de Mediapart sur l’élu vert, blagues sexistes et minimisation se mêlent à l’indignation.
«Quand je te vois, j’ai envie de te faire une Baupin.» Cette phrase d’un conseiller d’agglomération a été rapportée par Aurore Bergé, élue Les Républicains, sur son compte Twitter. C’était le lundi 9 mai, jour de la publication de l’enquête de Mediapart, dans laquelle quatre élues ont rapporté des faits de harcèlement et d’agression sexuelles, attribués au député écologiste Denis Baupin.
Il semblerait que la petite phrase soit en vogue ces derniers jours et notamment à l’Assemblée nationale. Plusieurs collaborateurs et collaboratrices de députés nous ont rapporté des propos similaires, tenus dans les couloirs et bureaux de l’institution dans la foulée de ces révélations.
« Toi, on va t’envoyer Baupin », « c’est la grosse blague du moment», nous lâche Juliette, l’une des dix-sept collaborateurs et collaboratrices parlementaires dont nous avons recueilli le témoignage –la plupart sous anonymat, tant dénoncer le sexisme n’est pas encore chose facile ni valorisée dans le monde politique.
Londres : une réceptionniste licenciée parce qu’elle refuse de porter des talons hauts
Une réceptionniste de Londres a été licenciée parce qu’elle refusait de porter des talons hauts. Si cette pratique est légale au Royaume-Uni, la femme lance une pétition pour dénoncer « un comportement discriminatoire » et faire changer le texte.
Nicola Thorp est une Londonienne de 27 ans qui a plutôt de bonnes idées : en personne futée, elle est allée bosser avec des chaussures plates mais élégantes, rapport que c’est mieux quand on est hôtesse, à piétiner toute la journée.
Sauf qu’en arrivant sur son lieu de travail, chez PwC, personne d’autre n’a eu l’air de penser que c’était une bonne idée. Après lui avoir remis son uniforme, on lui a fait remarquer qu’elle ne pouvait pas porter ces chaussures-là.
Quand elle a dit ne pas en avoir d’autres, on lui a gentiment (non) suggéré d’aller acheter des chaussures à talons dans un magasin à proximité puis de revenir travailler.
Quand elle a fait remarquer que ses collègues masculins portaient des chaussures plates, on lui a ri au nez
Nicola a alors souligné le fait que ses collègues masculins, eux, portaient des chaussures plates. La réaction de son interlocuteur ? Rire !
C’est vrai que vouloir travailler dans une tenue au confort suffisant c’est quand même idiot, au moins autant que de réclamer d’être traitée de la même manière que ses homologues masculins…
Nicola a donc refusé tout net de porter des talons et a été invitée à rentrer chez elle (sans avoir été ni payée, ça va de soi, hein). À la suite de cette belle journée, elle a raconté sa péripétie sexiste dans une vidéo de la BBC, qui s’est également fendue d’un article : est-ce légal de forcer les femmes à porter des talons hauts pour travailler ?
I got sent home from work for wearing flats. It’s still legal for employers to require women to wear heels..pls sign https://t.co/2VxzAQhdoC
— Nicola Thorp (@MissNicolaSian) May 10, 2016
Un indice sur la réponse à cette question fumante
Mais Nicola Thorp a surtout lancé une pétition pour que le Parlement rende illégal cette exigence des entreprises à ce que leurs employées portent des chaussures à talons. La pétition lancée lundi a déjà recueilli plus de 80 000 signatures : à 100 000, elle sera « prise en considération pour un débat au Parlement ».
Israël : Un rassemblement de femmes voulant prier au Mur des Lamentations interdit
Devant le Mur des Lamentations à Jérusalem, fidèles juifs et touristes sont soumis à une stricte séparation des sexes et l’annonce de la création d’un espace mixte de prière bute sur une forte opposition, même au sein du gouvernement.
Le sujet se trouve aujourd’hui au coeur d’une bataille politique, un test pour la coalition gouvernementale dirigée par Benyamin Nétanyahou, qui comprend des partis ultra-orthodoxes.
Le dernier épisode en date de l’épreuve de force autour de ce lieu saint du judaïsme s’est déroulé jeudi avec l’annonce par les autorités de l‘interdiction du rassemblement que prévoyait dimanche l’association les «Femmes du Mur» pour prier au Mur des Lamentations à l’occasion de la «bénédiction des Cohen».
Le procureur général a annoncé que ce rassemblement était interdit, car «contraire aux coutumes locales». Les «Femmes du Mur» ont dénoncé cette décision et prévenu qu’elles maintenaient leur projet.
«Cet endroit est un lieu religieux symbolique pour les Israéliens et pour les Juifs, mais malheureusement c’est un lieu où les femmes sont exclues d’activités religieuses», déplore cette femme de 59 ans.
Il est situé dans la Vieille ville, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte occupée et annexée par Israël.