Cinq gros revendeurs de drogue, qui avait détaillé de l’héroïne, de la cocaïne et du cannabis en 2014 et 2015, ont été condamnés.

« Vous avez fait des choix de mode de vie. Vous avez joué… vous avez perdu. » Sentence du président Bernard Molié à l’adresse de quatre personnes impliquées dans un trafic d’héroïne. Retour au mois de mars 2011. Anthony Dantin et Sylvain Le Fur, deux Normands copains d’enfance, débarquent à Quimper avec un kilo d’héroïne. Ils s’installent dans un hôtel. Puis attendent après avoir passé quelques messages.
« On vous avait signalé que la Bretagne était une terre fertile pour la revente de cette drogue ? » questionne le président. Il faut dire qu’avant ce séjour, les deux amis étaient déjà venus à Quimper : en octobre, novembre et décembre 2010. Ils avaient réservé des chambres d’hôtel sous de fausses identités. Après avoir fait le trajet Normandie-Bretagne à bord de véhicules de location…
11 mars 2011. Non seulement les policiers trouvent deux pains de 500 g d’héroïne d’une valeur de 40 000 € dans la chambre. Mais sous le lit, ils découvrent un fusil de chasse à canon scié et quatorze cartouches. Les explications sont fantaisistes à l’audience : « Nous étions venus rendre visite à un copain hospitalisé. Il est mort. Comme on respecte les morts on tait… son nom. » Réplique du président « Vous ne manquez pas d’air… ni d’humour. Et vous ne voulez sûrement rien dire non plus sur votre train de vie de l’époque alors que vous viviez du RSA. Ni sur votre voyage au Sénégal, plutôt joyeux si l’on en croit les photos. »
À qui était destinée la marchandise des Normands ? Alain Le Corre, demeurant dans une ferme à Leuhan, a été contrôlé le 9 mars au Rouillen. Il avait des traces de poudre au niveau des narines selon les policiers. Dans le vide-poches de sa voiture se trouvait un sachet plastique contenant un produit de coupage. Chez lui, il y avait un fusil de chasse à canon scié et un téléphone portable contenant des messages menaçants.
Hier, un couple aujourd’hui séparé a également comparu devant les juges. Lui est en prison depuis cette affaire. Lors d’une perquisition à leur domicile les policiers avaient découvert 386 grammes d’héroïne cachés dans une boîte à outils et dans la tête du canapé-lit, 6 360 €, une arme de poing et du matériel servant au conditionnement de l’héroïne. À l’époque l’homme avait reconnu avoir acquis un kilo d’héroïne au cours des huit mois précédents.
Les jugements tombent : Alain Le Corre est condamné à quatre ans ferme. Les Normands Jimmy Le Jannou et Anthony Dantin écopent de trois ans de prison ferme. De même que Le Quimpérois Jonathan Hougron. Quant aux trois autres personnes, elles sont condamnées à de la prison avec sursis : 18 mois pour l’une, 12 mois pour l’autre.
Ouest France