Marion Cotillard, victime de racisme à 12 ans car elle était l’amie d’une marocaine

Tout au long d’une interview de trois pages, l’actrice oscarisée évoque la Croisette et le film d’Arnaud Desplechin qu’elle y présente (« Les fantômes d’Ismaël ») sa vie de couple et les rumeurs sur sa prétendue liaison avec Brad Pitt, mais aussi un souvenir de sa jeunesse.

« J’ai été victime de racistes à 12 ans. Quand je suis entrée au collège, je venais de la banlieue parisienne, de la cité. Dans la cité, c’est la mixité ethnique et la mixité des origines. Et quand je suis arrivée à la campagne, il y avait beaucoup moins cette mixité. Je suis devenue amie avec une petite fille marocaine. Et la petite Parisienne qui débarque et qui est amie avec une Marocaine, certains n’ont pas vraiment compris ni apprécié« , raconte l’actrice et épouse de Guillaume Canet.

« J’ai été poussée sous les escaliers et on m’a versé dessus un litre d’eau de Cologne pour me désinfecter parce que j’étais l’amie d’une Arabe! Ça a été extrêmement choquant, je me suis dit ‘On est chez les fous!' », se remémore aussi la comédienne face à la journaliste de Paris Match.

Huffington Post

Plus de 50% des français ont déjà assisté à un acte raciste au travail

Le 21 mars a été proclamée Journée internationale contre la discrimination raciale. A cette occasion le site emploi Qapa.fr a réalisé un sondage auprès de 19000 Français* afin de savoir ce qu’ils pensaient de la discrimination raciale au travail.

Résultat, plus de 98% des sondés déclarent que la discrimination raciale sur le lieu de travail est encore trop présente en France.  A la question « Avez-vous déjà assisté à un acte raciste au travail ?« , plus d’un Français sur deux a répondu par l’affirmative.

Peu de dirigeants de couleur

L’enquête révèle que 69% des personnes interrogées n’ont jamais eu de patron ou supérieur de couleur. Une absence encore plus flagrante dans les fonctions RH, pourtant au coeur des problématiques de diversité au travail : 83 % des Français déclarent qu’ils n’ont jamais passé d’entretien d’embauche avec un DRH de couleur.

Focus RH

Éconduit par sa voisine de confession musulmane, il placarde des tracts islamophobes pour se venger

Christian Lavoie avait l’oeil sur sa voisine, jolie Française de confession musulmane. L’intérêt n’était pas réciproque. Le soupirant déçu a décidé d’imprimer des tracts islamophobes et de les coller sur la porte de l’objet de son affection… cinq jours après les attentats à la Grande Mosquée de Québec.

Fâché d’avoir vu ses avances repoussées, Lavoie a commencé par déranger sa voisine en faisant du bruit et en cognant contre les murs. Le propriétaire de l’immeuble a entrepris des démarches pour évincer son locataire déplaisant et la police est venue à quelques reprises pour calmer Lavoie.

Lorsqu’il a su que sa voisine était musulmane, Lavoie a donné une nouvelle couleur à son harcèlement, a expliqué le procureur de la Couronne, Me Michel Fortin. L’homme a notamment offert du jambon au fils de sa voisine, une viande de porc interdite par l’Islam.

Le 3 février, soit cinq jours après l’attentat qui a fait six morts et cinq blessés au Centre islamique de Québec, la voisine a trouvé sur sa porte des tracts islamophobes. «Stop islamisation», «Défend-toi, c’est ici chez toi».

Les policiers de Québec ont procédé à l’arrestation de Christian Lavoie et ont fouillé son logement. Ils ont saisi des piles de tracts fraîchement imprimés, affichant des phrases tirées des sites Web de la présidente du Front national français, Marine Le Pen. 

Les agents ont trouvé chez l’individu un livre intitulé La violence criminelle, avec, surlignés, des passages sur le meurtre et l’infanticide. Ils ont aussi saisi une arbalète, qui contrevenait à une interdiction d’arme imposée à Christian Lavoie dans un autre dossier judiciaire.

(…)

La Couronne réclamait une peine de prison ferme pour l’individu, déjà condamné par le passé pour des voies de fait et des menaces.

Tenant compte du fait que Lavoie a purgé 45 jours en détention provisoire, le juge Garneau a plutôt accepté de surseoir à la peine pour une durée de deux ans.

La Presse

Un restaurateur qui avait violemment refusé de servir 2 femmes voilées condamné

Poursuivi pour avoir refusé de servir deux femmes voilées, un restaurateur de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a été condamné jeudi à 5000 euros d’amende, dont 3000 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bobigny.

L’homme, âgé de 65 ans, a été reconnu coupable de « discrimination dans la fourniture d’un service en raison de l’appartenance à une religion dans un lieu accueillant du public« , pour avoir demandé le 27 août dernier à ces clientes de quitter son établissement après un échange vif qui avait été filmé par l’une d’elles et posté sur les réseaux sociaux.

Le Dauphiné

Une brève condescendante et raciste du magazine Gala fait polémique

Le champ lexical du mépris y figure presque dans son intégralité. Dans une brève publiée ce mercredi, le magazine Gala, du groupe Prisma Media, souhaitait évoquer la venue du haut-commissaire du Swaziland à Londres pour y rencontrer la reine Elisabeth II.

Voici ce qu’ils écrivent, sous le titre « Un peu de tenue! »: « Ce n’était pourtant pas mardi gras. Mais pour rencontrer Sa Majesté Elisabeth II, à Buckingham Palace, le haut-commissaire du Swaziland, Christian Muzie Nkambule, et son épouse ne se sont pas trop préoccupés de la tenue à adopter. Ils sont venus en pagne wax, tissu typique de leur petit royaume, ancienne colonie britannique. Osé. »

(..)

Comme le souligne un internaute sur Twitter, ce n’est pas la première fois que le groupe Prisma Media publie des propos racistes dans ses pages. Dans l’hebdomadaire people Voici, en 2015, un article concernant la coiffure d’Omar Sy était intitulé « Il frise le ridicule. » « Avec cette boule à la Jackson Five, il devrait faire rire les petits nenfants », détaillait le journaliste, qui jugeait que la coiffure de l’acteur était sans doute une « concession » liée à son travail de comédien.

L’Express

 

J’ai grandi en banlieue, les policiers m’appelaient « bougnoule ». J’ai peur pour mes filles

« Bamboula, c’est à peu près convenable ». Cette phrase prononcée par Luc Poignant, porte-parole du syndicat Unité police SGP-FO, a provoqué un tollé. Beaucoup de Français grandissent entre les insultes et les interpellations abusives et violentes des forces de l’ordre. Une situation que connaît bien Hygie, qui s’est fait traiter de « bougnoule » par la police, à 14 ans.

manifestant-brandit-pancarte-adama-theo-suivant-devant-voiture-police-bordeaux-12-fevrier_0_730_477

J’ai 7 ans, j’habite en banlieue. Pas une banlieue chaude, un quartier tranquille, pavillonnaire. Je joue au foot dans la cour de l’école avec Mickaël et François. Personne ne veut jamais être gardien, tout le monde veut courir. Parfois je me dévoue, mais à condition d’être « gardien volant ». Moi aussi je veux courir. Après s’être brûlé les muscles à la récrée, nous rentrions en classe les joues rouges de nos efforts pour se disputer la première place en mathématiques.

J’ai 14 ans, j’ai déménagé dans une autre ville. Toujours dans un quartier pavillonnaire. Ailleurs dans la commune, des appartements sont empilés par centaines dans de grandes tours entourées de parkings. Mon collège est en zone d’éducation prioritaire (ZEP). J’aime toujours les mathématiques et, maintenant, je cours sur les terrains de basket en rêvant à une classe de sport-études.

Dans ma vie studieuse et sportive, j’ai gardé un peu de ma naïveté d’enfant. Mais j’ai des idéaux d’adolescent et je voue une passion à la devise « liberté, égalité, fraternité ». Je suis peut-être un peu influencé par les fêtes du bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mon père est né en Kabylie et ma mère dans le Béarn (au nord-ouest des Pyrénées, ndlr).

Lire la suite sur l’OBS

« Partez d’ici, sales nègres » : la rédactrice en chef du magazine Elle et ses enfants victimes de racisme

La rédactrice en chef du magazine Elle passait ses vacances en Bretagne. Vendredi, ses enfants métis ont été ciblés par des propos racistes dans un hypermarché de Plérin, près de Saint-Brieuc. Nous publions son billet.

c4ferb5waaav4d0

« Partez d’ici, sales nègres ». L’uppercut est donné au Leclerc de Saint Brieuc. Enfin, juste à côté, à Plérin, périphérie urbaine bien connue des sociologues. Je suis Bretonne. J’ai terriblement voulu fuir cette Bretagne que je chéris tant aujourd’hui. M’arracher à la promiscuité. J’ai choisi ma vie, j’ai choisi Paris.

« Partez d’ici, sales nègres ». L’uppercut est donné par un homme d’une soixantaine d’années le 10 février 2017 en France. La même semaine, Théo se faisait violer par un policier. La même semaine, Luc Poignant, membre du syndicat Unité Police SGP-FO, estimait : « Le mot Bamboula, ça reste encore à peu près convenable ».

La même semaine, le magistrat Philippe Bilger tweettait : « On a fait un drame de #bamboula. Me souviens de mes années collège où ce terme était presque affectueux« . La même semaine, Alain Avello, membre du conseil stratégique de campagne de Marine Le Pen, invitait sur Facebook à « essayer la zoophilie » avec Christiane Taubira.

Elle

«Bamboula», un terme «presque affectueux» selon l’ancien juge d’instruction Philippe Bilger

philippe-bilger-bamboula

Après qu’un syndicaliste policier ait qualifié le mot bamboula de « convenable », c’est Philippe Bilger, ancien juge d’instruction qui choque sur ce sujet. « Je me souviens de mes années de collège où ce terme était beaucoup plus sympa, presque affectueux. »

Philippe Bilger refuse de s’excuser

Devant l’indignation suscitée par son tweet, le magistrat a persisté. « Mon tweet est sans équivoque ni indécence. »  Philippe Bilger s’est justifié en expliquant évoquer des « souvenirs anecdotiques » d’une époque ou ce terme raciste aurait été plus toléré.

Cette polémique fait suite à l’interpellation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois. Au cours de l’arrestation, le jeune homme dit avoir subi des insultes racistes de la part des policiers. L’un des quatre agents ayant participé à l’interpellation est inculpé pour viol.

Philippe Bilger, ancien responsable de la Cour d’assises de Paris, avait par le passé soutenu Éric Zemmour lors de son procès pour appel à la discrimination et à la haine raciale. Il s’était aussi opposé à loi Gayssot, qui instituait notamment le délit de négation de crime contre l’humanité.

La Dépêche

Indigné, Cyril Hanouna répond aux tweets racistes dont a été victime une invitée

hanouna-femme-voilee-tweet-racistes-islamophobes

La semaine dernière dans Touche pas à mon poste, une jeune femme du public a participé à un jeu pour gagner des cadeaux. Cyril Hanouna a eu la désagréable surprise de découvrir par la suite de nombreux messages racistes et islamophobes la visant sur Twitter.

Des dérapages qu’il n’a pas souhaité laisser passer. « Je ne vais même pas lire les tweets. Ca a été vraiment horrible. (…) Je pense surtout à Tania, elle est la bienvenue sur le plateau quand elle veut. Toutes les femmes, quelles qu’elles soient, sont les bienvenues. Le plateau est ouvert à tout le monde« , a tenu à préciser l’animateur.

Yahoo

Il continue alors sur le plateau en s’exprimant, ému : « Le plateau est ouvert à tout le monde. L’émission est ouverte à tout le monde sauf aux cons. Quelle que soit votre couleur, votre sexe, nous on s’en fou de tout ça. On est là pour le dialogue avec tout le monde, on est là pour rigoler, on accepte tout le monde ici, nous on ne fait pas de différence et c’est peut-être ça qui fait la force de l’émission. (…) j’ai été très très peiné par ces tweets, nous on l’aime, on l’aime fort et elle revient quand elle veut sur le plateau. »

Valérie trouve ça « désolant » ainsi que tous les chroniqueurs qui rejoignent son avis. Cyril finit par une parole simple et vraie : « Ce qu’on veut ici c’est du respect sur chacun. »

Next PLZ

USA : Des parents coupent les vivres de leur fille parce que son petit-ami est noir

Une jeune femme s’est vue couper les vivres par ses parents parce qu’elle sort avec un étudiant noir. Pour financer ses études, elle a levé plus de 10.000 dollars sur un site de financement participatif. 

racime-couple-noir-blanche

Pour « dire non au racisme », Allie Dowdle, une Américaine de 18 ans a lancé une campagne de levée de fonds sur GoFundMe. Son but: récolter 10.000 dollars pour financer ses études, rapporte The Independent.

D’après la jeune femme, ses parents ont arrêté de l’aider financièrement après avoir appris qu’elle fréquentait un étudiant noir. Lancée le 11 janvier dernier, la campagne lui a déjà permis de récolter 13.000 dollars.

« Il y a à peu près un an, j’ai dit à mes parents que je commençais à sortir avec un garçon nommé Michael, en leur montrant une photo », explique Allie Dowdle.

« Mon père ne m’a pas laissé le choix: je ne pouvais plus revoir Michael. Simplement à cause de sa couleur de peau. Mes parents m’ont dit que je pouvais mieux faire », poursuit-elle.

Un mois après avoir fait cette annonce, qui est mal passée, les parents de la jeune femme lui coupent ses ressources. Elle précise qu’ils la privent de ses « économies personnelles », ainsi que de sa voiture, son téléphone et du financement de ses études.

De son côté, le père de l’étudiante a assuré à The Independent qu’il ne « préfère pas » que sa fille fréquente un Afro-américain en raison des « problèmes » autour du métissage aux Etats-Unis.

BFM TV