Le documentaire, présenté depuis 2016 dans une douzaine de festivals européens et américains, plusieurs fois récompensé, montre comment l’ex-groupuscule a prospéré sur la crise, obtenant en permanence depuis 2012 17 ou 18 députés sur 300, et une base constante de 7 à 8 % d’intentions de vote.
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La réalisatrice, pour qui Aube dorée constitue au contraire « une affaire personnelle » – « mon homme est juif, un de mes fils gay, un autre anar et je suis féministe de gauche, fille d’immigré« , énonce-t-elle -, l’a filmé sur plusieurs années. Elle a pu pénétrer dans son siège ultra-protégé, ou chez un cadre qui lui exhibe fièrement ses exemplaires de « Mein Kampf » et d’un ouvrage de Goebbels. Il l’emmène à une réunion de section, où les propos échangés paraissent étrangement modérés.