Afrique du Sud : des affiches inspirées de la propagande nazie placardées dans une université

Sous l’apartheid, Stellenbosch était considérée comme le foyer intellectuel des Afrikaners, la minorité blanche au pouvoir.

Des affiches inspirées d’images nazies ont provoqué un scandale dans une université sud-africaine, qui a annoncé mercredi 10 mai que trois étudiants étaient interrogés.

Ces affiches imitant des affiches de propagande nazie, apparues mardi sur des panneaux de l’université de Stellenbosch, près du Cap, appelaient à une réunion d’étudiants « anglo-afrikaner ».

« Ces affiches promouvant une polarisation et une supériorité raciale, avec des références à la propagande nazie, sont absolument inacceptables », a réagi l’université, rappelant « l’égalité naturelle des êtres humains ».

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En mars dernier, un foyer pour étudiants de l’Université de Pretoria s’était défendu d’accusations de racisme pour sa politique de n’héberger que des Blancs parlant afrikaans depuis son ouverture en février. Les étudiants qui logent au De Goede Hoop Koshuis (« La résidence de bonne espérance »), doivent être chrétiens et parler la langue des descendants des immigrés hollandais, qui fut aussi le langage officiel du régime ségrégationniste de l’apartheid de 1948 à 1994.

Le Monde

Marcel Courteau, l’ancien missionnaire québécois avait agressé sexuellement des enfants pendant 20 ans en Afrique

Déjà mortifiée par un scandale de pédophilie au sein d’un collège de Granby, la congrégation des Frères du Sacré-Coeur fait face à de nouvelles allégations de sévices sexuels infligés à des enfants. Cette fois, les victimes se trouvent à l’autre bout du monde et n’ont que très peu de moyens d’obtenir justice.

 

Pendant 20 ans, le missionnaire québécois Marcel Courteau aurait agressé sexuellement des enfants dont il avait la charge à Madagascar, au Sénégal et au Togoselon une enquête-choc de la chaîne d’informations en continu France24.

Le frère Courteau admet les faits au journaliste français qui lui a rendu visite, muni d’une caméra cachée, dans sa maison de retraite à Sherbrooke. « Je reconnais et j’ai beaucoup de remords. Je regrette beaucoup certaines choses. Je ne pensais pas que cela irait si loin que cela », confie le religieux âgé de 92 ans.

Au Sénégal, une équipe de France24 a recueilli le témoignage de Souleymane (nom fictif), un ancien élève du Collège Pie XII, établi dans la ville de Kaolack. Le frère Courteau y a enseigné le français pendant 15 ans, à partir de 1972. Il convoquait certains élèves à des cours particuliers d’éducation sexuelle.

« Il a abusé de moi, il a détruit mon enfance, il a détruit ma vie d’adulte », s’indigne Souleymane. Le Sénégalais affirme que Marcel Courteau le masturbait sous prétexte de « développer (son) organe sexuel », et lui demandait de le masturber par la suite. Les attouchements auraient commencé quand Souleymane avait 12 ans et se seraient poursuivis pendant trois ans.

 

La Presse

Le Musée du Quai Branly apprend aux enfants que certains esclaves avaient une vie « agréable »

Un livret pour enfants du Musée du Quai Branly commence avec plusieurs paragraphes douteux affirmant que certains esclaves avaient des vies « agréables » et que le Civil Rights Act de 1964 a marqué « la fin de la discrimination raciale » aux Etats-Unis. Certains invités du vernissage outrés parlent de révisionnisme. 

La grande institution parisienne Musée du Quai Branly vient d’inaugurer ‘The Color Line’, une exposition très ambitieuse sur l’Histoire des Afro-Américains. Bien que certaines parties du projet puissent paraître trop « timides » et peu menaçantes compte tenu de la gravité des sujets qu’elles abordent, on ne peut nier le travail considérable du commissaire d’exposition et de son équipe.

Des artistes Afro-Americains notables sont inclus, tels que Archibald John Motley, Junior et des artistes plus jeunes comme Hank Willis Thomas, Mickalene Thomas et Ellen Gallagher. L’exposition comprend également de nombreux documents d’archives au sujet de l’esclavage, de la ségrégation, de certaines parties du mouvement des droits civiques, et bien plus.

Cependant, l’élément le plus douteux du projet semble être un livret pédagogique destiné aux enfants, distribué gratuitement à l’événement. Dès les premiers paragraphes, il est question des vies « agréables » de certains esclaves. L’introduction du livret affirme également que le Civil Rights Act de 1964 marque « la fin de la discrimination raciale » aux Etats-Unis (!), ignorant de facto le racisme institutionnel qui sévit toujours aux Etats-Unis.

Le texte fait également appel à un vieil argument selon lequel les esclaves « avaient été vendus par des Africains à des Européens ». Nous savons aujourd’hui qu’un tel argument est anachronique et simpliste: à l’époque il n’était pas question « d’Africains » en Afrique ou de « noirs », et encore moins de « noirs vendant d’autres noirs ».Ces constructions de langage européennes ne s’appliquaient pas en Afrique durant la traite et ceux qui ont vendu des esclaves aux Européens ne se voyaient pas comme « vendant leurs frères et soeurs noirs ».

Ces précisions sont importantes car les affirmations douteuses contenues dans le livret du Musée du Quai Branli font écho à des arguments communément utilisés pour nuancer la responsabilité des Européens dans la traite des esclaves, et pour minimiser les horreurs de l’esclavage, de la ségrégation et du racisme institutionnel. Certains invités du vernissage de l’exposition considèrent qu’il est irresponsable d’enseigner de telles affirmations à des enfants, à plus forte raison dans le cadre d’un projet qui prétend mettre en lumière les combats des Afro-Américains.

Afro Punk

Afrique du Sud : La révolte lycéenne contre l’interdiction de porter une coupe afro s’étend

La révolte des élèves du Lycée pour filles de Pretoria résonne dans toute l’Afrique du sud. Depuis que des étudiants ont accusé le corps enseignant du prestigieux lycée de Pretoria de racisme après avoir subi des remarques désobligeantes sur leur coupe de cheveux « afro », la colère s’est répandue. Au Cap notamment, où les élèves du lycée Sans Souci ont relayé le mouvement.

Soutenues par leur mère, les écolières exigent que les codes vestimentaires des écoles privées de la province du Cap soient assouplis et demandent l’autorisation de parler leur langue maternelle entre elles. « Ma fille a des cheveux épais et elle est obligée de se mettre de l’eau dessus tous les matins pour pouvoir être acceptée car ils n’autorisent aucune ‘afro’.

Ils ne les autorisent pas non plus à parler xhoza dans les couloirs ou pendant le déjeuner. On sait qu’il ne faut pas le parler en cours, mais en dehors, ils pourraient quand même pouvoir parler leur langue maternelle ! » s’offusque une mère au micro de France 24. Le xhoza fait partie des 11 langues officielles d’Afrique du Sud, l’enseignement dans ces lycées privés est en anglais.

Le terme « exotique » est problèmatique

Déclarant avoir été contraintes de lisser artificiellement leurs cheveux, les manifestantes dénoncent une politique raciste et discriminatoire. « Ils utilisent le mot ‘exotique’ pour qualifier les cheveux en désordre. Mais ce terme est problématique : dire que le corps africain, sur le sol africain, est ‘exotique’, n’est pas la bonne définition. Quand ils disent qu’il faut que les cheveux soient propres et ordonnés, que veulent-ils dire ? », questionne Billie Jean Demas, ancienne élève du lycée venue prêter sa voix au mouvement.

France 24

Afrique du Sud : des restes d’Apartheid avec l’interdiction des cheveux afros dans certains lycées

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Une pétition a rassemblé lundi près de 10.000 signatures en Afrique du Sud pour autoriser des lycéennes noires d’un établissement de Pretoria à porter leurs cheveux « au naturel » contestant une interdiction à ce sujet dans un règlement intérieur jugé « raciste ».

Le texte de la pétition adressée au ministre provincial de l’Education Panyaza Lesufi réclame que des « actions disciplinaires soient engagées contre les professeurs qui mettent en place des politiques racistes« . Vendredi, des élèves noires du « lycée pour filles de Pretoria », un établissement privé huppé, ont manifesté contre le règlement intérieur de l’établissement qui leur interdit, selon elles, de porter des coupes afro et les oblige à lisser et attacher leurs cheveux.

« Nous applaudissons les forces courageuses de ces jeunes femmes noires qui ont pris en main leur lutte« , a réagi dans un communiqué le parti de gauche radicale de Julius Malema, les Combattants pour la liberté économique (EFF). « Il est profondément triste de voir qu’après 22 ans de démocratie il y a toujours des institutions qui cherchent à supprimer l’esthétique et la culture noire », poursuit le communiqué.

Bien que l’apartheid soit terminé depuis 1994, les divisions raciales restent un problème majeur en Afrique du Sud. De nombreux étudiants dénoncent le racisme et l’absence de transformation raciale au sein des universités du pays. Depuis un an, les universités sud-africaines sont régulièrement agitées par des manifestations. En novembre, des dizaines de milliers d’étudiants avaient défilé pendant plusieurs jours dans différentes villes du pays, obtenant du gouvernement le gel de l’augmentation de leurs frais d’inscription.

UFC Togo

Afrique du Sud : un lycée interdit aux jeunes filles noires leur coupe Afro

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Le nouveau règlement intérieur d’un Lycée de Prétoria en a surpris plus d’un. En effet, rapporte Jeune Afrique, « une pétition a rassemblée ce lundi près de 10.000 signatures » pour permettre aux jeunes filles de venir en classe avec leur « cheveux au naturel ». Beaucoup qualifient un tel règlement de « raciste » et relevant d’une époque que l’on pensait révolue.

La pétition adressée au ministre provincial de l’Education nationale, Panyaza Lesufi, , toujours selon l’hebdomadaire, réclame que des sanctions soient prises contre les enseignants auteurs de telles mesures humiliantes et racistes. Mais pour le moment, les autorités locales en charge de l’éducation privilégient la voie du dialogue.

Dans la même contestation, les étudiants affirment également qu’il leur ait interdit de s’exprimer dans une autre langue que l’anglais au sein de l’établissement. Evidemment, le premier soutien politique est venu du contestataire Julius Malema, responsable du parti des Combattants pour la liberté économique (Economic Freedoom Fighters, EFF).

« Il est regrettable qu’après 22 ans de démocratie, il y ait toujours des institutions qui cherchent à supprimer l’esthétique et la culture noire« , a dit le jeune leader politique qui a été crédit de près de 8% des voix lors des récentes élections locales.

360 Afrique

A la tête d’un réseau pédophile, Jean-Luc voulait organiser des excursions sexuelles au Maroc

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Selon l’enquête de la police catalane, appuyée par la garde civile et les cyberpoliciers de la PJ espagnole, Jean-Luc A. et ses associés, dont un autre Français, ont abusé de plusieurs dizaines d’adolescents – des garçons âgés de 12 à 17 ans – depuis une quinzaine d’années et commercialisé les images de ces viols. Sur les quelque 300 clients qui ont pu être répertoriés, près de la moitié résideraient en France.

Du porno à la pédopornographie

C’est le « trop-plein » de sexe gratuit en ligne qui aurait conduit le Français, installé de longue date en Catalogne, à délaisser son premier métier – il apparaît comme producteur au générique d’un film « hard-core » français de 1995 – pour orienter sa société de production, Productos Aschcom, créée en 2002 à Barcelone, vers un nouveau créneau : la pédophilie. L

ors des perquisitions, les enquêteurs ont mis au jour la bagatelle dun million de documents, photos et vidéos mettant en scène des mineurs entre eux, des ados violés par des adultes, voire des jeunes avec des animaux, et saisi un stock d’un millier de DVD. La commercialisation s’effectuait sur Internet par la vente de clés de chiffrement permettant d’accéder à l’un des 28 sites (Boyarabsex, Besteenstube, Gayboybook…) rattachés à sa société, ou par correspondance avec l’envoi de DVD par la poste. Les enquêteurs ont pu tracer des gains de l’ordre de 80.000 euros en trois ans. Jean-Luc A. est personnellement mis en cause dans les viols de huit mineurs.

Derrière chaque image, un viol et une victime

Un signalement des services sociaux de Tortosa est à l’origine de l’enquête en 2015. C’est en effet dans les foyers de la Direcció General d’Atenció a l’Infància i l’Adolescència (DGAIA), qui a ouvert une enquête interne, que les pervers recrutaient des gamins vulnérables et sans attaches familiales solides. Des garçons de nationalité espagnole, roumaine ou marocaine. Payés une misère, drogués ou alcoolisés et soumis à des vidéos porno pour les désinhiber, ils étaient ensuite déguisés et filmés, parfois à leur insu grâce à un dispositif de caméras cachées.

Des séjours au Maghreb, en Asie et en France

Les sept pédophiles présumés – dont deux Français, un Marocain, un bijoutier de Valence, un ancien policier basque, un cadre d’une compagnie aérienne –, parmi lesquels trois ont déjà été condamnés pour des faits similaires, ont en effet effectué de nombreux voyages ces dernières années. Autant d’occasions pour assouvir leurs pulsions mais aussi pour enrichir leur catalogue avec des gamins des rues abusés en Afrique (Kenya, Tunisie, Maroc), en Asie (Sri Lanka, Cambodge, Laos, Thaïlande, Singapour, Indonésie) et en Europe avec des séjours en République tchèque et en France.

Les policiers catalans sont persuadés que les deux vagues d’interpellations, menées au printemps 2015 et fin juillet 2016, ont ruiné le dernier projet de cette équipe : se lancer comme « tour-opérateur » au Maroc, avec la commercialisation de « forfaits » incluant des relations sexuelles avec des mineurs. D’autres interpellations ne sont pas à exclure dans cette enquête qui devrait prendre prochainement une dimension internationale, notamment dans l’Hexagone.

Le Journal du Dimanche

« Si je vois un Noir, je lui roule dessus » : une Sud-africaine déchaîne sa haine négrophobe

Après avoir été victime d’une agression alors qu’elle était au volant, une femme s’est lancée dans une violente diatribe contre les Noirs, sans aucune retenue, à Johannesburg. Filmée par un témoin, la scène se serait déroulée en mars, mais n’a été diffusée que la semaine dernière par la chaîne de télévision eNCA, scandalisant de nombreux Sud-Africains.

Au début de la vidéo – filmée de nuit –, la femme s’égosille au téléphone, en tournant autour de sa voiture. « Ça arrive tout le temps, tout le temps. Les kaffirs [terme insultant désignant les Noirs en Afrique du Sud, NDLR] à Johannesburg sont vraiment horribles, j’en ai marre ! »

Un policier noir arrive ensuite avec son équipe, afin de lui porter assistance. Mais la femme continue de hurler : « Toutes les personnes qui répondent au téléphone sont des Noirs et ce sont des incapables ! Si vous aviez vraiment essayé de m’aider, vous auriez répondu à l’un de mes cinquante appels. […] Je déteste ces p***** de bâtards ! »

Comparant les personnes noires de Johannesburg et de Durban, elle poursuit : « Ils ont des avis arrêtés, ils sont arrogants et inutiles. Je serais contente d’être aidée par une personne blanche, de couleur ou indienne, mais en aucun cas par une personne noire. »

La femme remonte ensuite dans sa voiture. Alors qu’un policier lui répète que lui et ses collègues sont là pour l’aider, elle lâche : « Si je vois une personne noire, je vais lui rouler dessus. Si j’ai une arme, je vais tirer sur tout le monde ». Puis, elle répète ne surtout pas vouloir « avoir affaire à un Noir ».

France 24

Un drone filme le pillage des dernières forêts du Sénégal par la Chine

Les drones ne servent pas qu’à faire la guerre ou à amuser les enfants. Ils peuvent aussi devenir des armes pour lutter contre le pillage des ressources naturelles. L’ancien ministre de l’environnement sénégalais, Haïdar El-Ali a rendu publiques, jeudi 26 mai à Dakar, des images montrant l’un des centres névralgiques du trafic de bois de vène (pterocarpus erinaceus)entre la Casamance et la Gambie. Il s’agit d’un bois précieux utilisé en Chine pour la fabrication de meubles de luxe destinés aux nouvelles élites.

A 50 mètres d’altitude, l’appareil positionné au-dessus du marché de Saré-Bodjo, un village situé à un kilomètre de la frontière sénégalaise, filme des milliers de troncs alignés prêts à être chargés dans des camions de gros tonnages. On voit plusieurs véhicules qui ont déjà fait le plein et des hommes qui s’activent à sangler les dernières grumes avant de tirer une grande bâche pour dissimuler la cargaison jusqu’à Banjul, la capitale, où elle sera revendue à des opérateurs chinois.

« Installer le désert »

Ces troncs proviennent d’arbres illégalement coupés dans le département du Medina Yoro-Foula, en Casamance, du côté sénégalais de la frontière, comme le montrent aussi ces images en suivant les charrettes chargées de bois. Tirées par des chevaux ou des ânes, elles font la navette pour approvisionner le marché de Saré-Bodjo.

Dans le Code forestier sénégalais, le bois de vène est une espèce protégée et interdite d’exportation depuis 1998. Par ailleurs, la Gambie, qui n’a presque plus de forêts, n’a autorisé qu’une seule entreprise à exporter du bois, Westwood, directement rattachée au chef de l’Etat, Yayah Jammeh. Elle est le passage obligé pour écouler le bois frauduleusement prélevé en Casamance vers la Chine.

« Les Chinois installés en Gambie pillent et souillent notre pays en installant tranquillement le désert », Haidar el Ali, ex-ministre de l’environnement du Sénégal.

 

Le trafic du bois de vène est présent dans toute l’Afrique de l’Ouest, qui est devenue une source d’approvisionnement majeure pour les trafiquants chinois après avoir largement prélevé d’autres bois rouges dans les forêts d’Asie. En 2015, plus de la moitié des bois rouges importés par la Chine provenaient d’Afrique, selon les statistiques des douanes chinoises.

Le Monde