Lyon : des militants d’extrême droite occupent illégalement un immeuble et le décrètent interdit aux non-blancs

Depuis samedi, quelques militants du Groupe Union Défense (GUD), tatouages et croix celtiques gravés sur les bras, occupent un vieux bâtiment municipal vacant situé dans un quartier huppé du centre-ville de Lyon. Du fond du couloir parvient le bruit d’une disqueuse. «On a l’eau et l’électricité depuis ce matin», se satisfait Steven Bissuel, 23 ans, les ongles noircis par les travaux.

A la tête de ce groupuscule d’extrême droite radicale recréé à Lyon en 2011, filiale du mouvement étudiant parisien d’Assas, l’entrepreneur lyonnais explique vouloir rénover le lieu inoccupé et «redonner ce local au peuple». En faisant le tri pour ne garder que des «Français de souche». «Des Français ou des Européens de culture et de langue française, avec de la famille issue de notre pays par exemple», précise-t-il sans complexe. Pour payer les travaux, cette poignée d’ultras, surnommés les «rats noirs», ont organisé une cagnotte en ligne, au nom de leur nouveau mouvement «Bastion social».

Leur but serait d’aider des «compatriotes» vivant sous le seuil de pauvreté, qu’ils estiment défavorisés par rapport au traitement des «clandestins extra-européens». Un argument de propagande utilisé par le Front national également. Pour rétablir les faits, rappelons que les migrants en situation irrégulière ou en cours de régularisation n’ont pas accès aux logements sociaux en France.

Cette «préférence nationale» agitée comme un chiffon rouge est un pilier de leur idéologie. Sur les réseaux sociaux, des groupuscules tendance nationaliste comme Autour du Lac (Annecy) ou Edelweiss Pays de Savoie ont répondu à l’appel pour cette occupation.

Libération

Marine Le Pen visite la cathédrale de Reims en compagnie d’un trafiquant d’arme condamné à 2 ans de prison

Il est poursuivi des délits de commerce, acquisition, détention, transport et cession d’armes diverses. L’ex-militant frontiste qui tient un magasin d’antiquités parle, lui, d’une « importante collection« . Lors de la première audience, l’affaire avait été renvoyée pour permettre d’effectuer une expertise balistique.

Le tribunal a rendu son délibéré peu avant 22h30 ce mardi. Il a condamné Thierry Maillard à 24 mois de prison ferme. La condamnation étant assortie d’un mandat de dépôt, Thierry Maillard est sorti menotté en criant « Vive la France, à bas la République ! »

France 3