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Espagne: 5 séparatistes catalans arrêtés après avoir brûlé des photos du roi
Espagne : 2 ultras d’extrême droite agressent une femme enceinte portant un niqab
L’agression s’est produite le 29 août, alors que la femme se promenait dans le centre de Barcelone accompagnée de son mari et de leurs deux enfants et a été prise à partie par les deux hommes qui ont critiqué sa tenue, un voile intégral ne laissant apparaître que les yeux, selon la police.
Le mari de la femme a réagi aux provocations et a été agressé par les deux individus, liés aux Brigadas Blanquiazules (Brigades Bleu et blanc), groupe de supporters ultras d’extrême-droite de l’Espanyol, interdits d’entrée dans le stade depuis 2010.
La femme, tentant de s’interposer, a reçu un coup de pied dans le ventre. Des agents de la police municipale ayant vu la scène sont alors intervenus et ont arrêté les agresseurs, précise la police municipale dans un communiqué. La femme a été transportée à l’hôpital où les médecins ont constaté l’absence de danger pour la femme et son fœtus. Les deux ultras sont accusés de « délit de haine », « discrimination » et « délit de blessures ».
Pour Mounir Benjelloun, président de la Fédération espagnole d’entités religieuses islamiques (Feeri), de tels actes arrivent « tous les jours en Espagne ». Selon un rapport publié en avril par la plateforme citoyenne contre l’islamophobie, les actes islamophobes ont été multipliés par dix en un an, passant de 48 en 2014 à 534 en 2015. Selon les données du gouvernement, les agressions à motif religieux ou raciste sur cette période sont passées de 538 à 575.
Espagne : 3 français emprisonnés pour des agressions sexuelles aux Fêtes de Pampelune
Les faits se seraient déroulés, samedi soir, dans le parking souterrain de la plaza del Castillo
Une Française de 25 ans, qui venait passer le week-end avec quelques amis aux Fêtes de Pampelune, a porté plainte pour viol samedi soir.
Les faits se seraient déroulés dans les toilettes du parking de la plaza del Castillo. Entre 20 heures et 21 heures, la jeune femme aurait voulu se reposer dans son véhicule stationné en sous-sol de la place centrale de Pampelune. Un homme d’une quarantaine ou cinquantaine d’années l’aurait abordé, puis entraîné dans les WC afin d’abuser d’elle. Ce dernier est toujours activement recherché par la police.
Par ailleurs, depuis le début des fêtes mercredi dernier, trois Français ont été impliqués dans des affaires d’attouchements sexuels. Un jeune homme de 22 ans aurait tenté d’agresser, samedi, une policière municipale en uniforme. Jugé dimanche en comparution immédiate, il a été condamné à 4 mois de prison.
Même peine pour un autre Français, accusé d’attouchements sexuels. Tandis qu’un troisième Français aurait été arrêté sur la plaza del Castillo pour des faits similaires.
Fêtes de Pampelune en Espagne: 15 personnes arrêtées pour agressions sexuelles
Quinze personnes soupçonnées de viols ou d’agressions sexuelles ont été interpellées depuis le début des fêtes de la San Fermin à Pampelune, en Espagne, a annoncé la mairie. Quinze plaintes au total ont été enregistrées depuis le 6 juillet.
Deux des personnes appréhendées ont cependant été relâchées sans poursuites et une des plaintes a été classée.
L’agression sexuelle est définie par le code pénal espagnol comme une atteinte « à la liberté sexuelle d’autrui en utilisant la violence ou l’intimidation », alors que l’abus sexuel, incluant les attouchements, est défini comme une atteinte au consentement d’autrui sans violence ni intimidation.
Samedi, une Française de 22 ans a porté plainte pour viol. Selon la presse, elle a été violée dans les toilettes d’un parking samedi soir. En début de matinée, cinq hommes avaient été écroués pour un autre viol, collectif, qu’ils avaient filmé.
Six agressions sexuelles
Les autorités ne précisent pas si les deux autres plaintes pour agression sexuelle concernent aussi des viols.
Le maire de Pampelune, Joseba Asiron, a déclaré lundi ressentir « beaucoup de rage » face à ces événements. Mais, a-t-il ajouté, il y a peut-être « un deuxième facteur. Désormais les femmes dénoncent » ces faits.
Le soir même, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Pampelune, arborant des mains en papier rouges où l’on pouvait lire « non c’est non », pour protester contre ces « agressions sexistes », avec le soutien de la mairie.
Des centaines de milliers de visiteurs affluent à Pampelune pour ces festivités traditionnelles en l’honneur de Saint Firmin, patron de la région de Navarre, qui remontent au Moyen Âge. Elles mêlent processions religieuses, concerts, bals, feux d’artifice, corridas et nuits de « fiesta » jusqu’au 14 juillet.
Espagne: plusieurs victimes de viols dont une française lors des fêtes de Pampelune
Une jeune Française a porté plainte pour viol samedi, alors qu’elle participait aux traditionnelles fêtes de San Fermin à Pampelune, dans le nord de l’Espagne. Depuis le début des festivités, les plaintes pour viol ou agression sexuelle se sont multipliées.
Rendez-vous estival traditionnel du nord de l’Espagne, les fêtes de San Fermin ont débuté le 6 juillet dernier à Pampelune. Une semaine après le lancement des festivités, et alors que la mairie a mis l’accent cette année sur sa volonté de promouvoir « des fêtes sûres pour les femmes », les plaintes pour viol ou agression sexuelle se sont multipliées en quelques jours.
La dernière en date est celle d’une Française de 22 ans, qui a porté plainte pour viol samedi, a annoncé un porte-parole de la police. Les faits se seraient produits dans la soirée de samedi en centre-ville, près de la Plaza Del Castillo, entre 21 heures et 23 heures, comme le précise le quotidien espagnol El Pais.
Un guide pour prévenir les agressions
Après son agression, la jeune femme aurait été accompagnée jusqu’à un stand d’informations sur les agressions sexistes mis en place cette année. Elle aurait ensuite donné une description de son agresseur, toujours recherché par la police.
Pour l’édition 2016 de ces fêtes célèbres, la mairie de Pampelune a en effet mis en place un dispositif et un guide afin de prévenir les agressions à caractère sexiste envers les femmes qui participent aux festivités. « Pendant les fêtes aussi, un ‘non’ veut dire ‘non’ », peut-on lire notamment dans le guide, qui explique en particulier comment reconnaître une agression, tout en donnant des conseils aux témoins et aux victimes de ce type d’attaques.
Le porte-parole de la police a précisé qu’une enquête était en cours, incluant une recherche de témoins et le visionnage d’enregistrements vidéos. A l’ambassade de France en Espagne, on indique que la victime bénéficie d’une assistance consulaire et que l’affaire est suivie de très près.
Cinq hommes écroués pour un viol collectif
Cette plainte pour viol vient s’ajouter à plusieurs autres et à des interpellations – huit, selon le journal El Mundo – survenues au cours des jours précédents. Samedi, cinq hommes de 25 à 28 ans ont notamment été écroués pour le viol collectif d’une Madrilène de 19 ans. Un viol qu’ils ont filmé, l’enregistrement ayant permis de déclencher des poursuites à leur encontre.
Durant le week-end, la police municipale a annoncé dans un communiqué plusieurs autres interpellations. Quatre personnes ont été arrêtées pour quatre cas distincts d’attouchements envers plusieurs femmes. Une agente de la police municipale figure parmi les victimes, ainsi qu’une jeune femme agressée dans le centre-ville également. Un homme accompagnant une des victimes a aussi été agressé en tentant de s’interposer.
1 à 3 millions de visiteurs
Le maire de Pampelune, Joseba Asiron, a dit lundi sa « rage » face à ces événements, lors d’une interview à la radio. L’édile a aussi salué le courage des femmes qui dénoncent ces faits, soulignant l’importance de ces dénonciations.
Avec 1 à 3 millions de visiteurs, les fêtes de San Fermin sont considérées comme la troisième fête populaire du monde en nombre de participants, après le carnaval de Rio et la fête de la bière à Munich.
Majorque : «Touristes, dehors!», l’affluence touristique fatigue les résidants
« Tourists go home ! » (Touristes, rentrez chez vous) : à Majorque, dans l’archipel espagnol des Baléares, l’affluence toujours plus grande de visiteurs attirés par le climat et la sécurité commence à faire grincer des dents. L’île et son million d’habitants prévoient d’accueillir cette année plus de 10 millions de personnes, un nouveau record.
La foule était déjà telle en juin qu’un couple de Français en vacances à Majorque et Minorque a trouvé l’accès d’une crique barré par la police. « On ne s’attendait pas à ça ! » témoigne Mathilde Boudet, 32 ans.
Des graffitis peu accueillants ont fleuri au printemps dans les rues de Palma, la capitale : « Touristes dehors, bienvenue aux réfugiés », « Le tourisme tue la ville ». La mairie a vite effacé ces messages, alors que 80 % de l’économie de l’île dépend de cette activité. Majorque reçoit depuis longtemps une foule d’Allemands et d’Anglais venus profiter de la douceur de vivre méditerranéenne et de ses plages, via des formules tout compris et des vols à bas prix.
Euro 2016 : 11 hooligans espagnols arborant des insignes néo-nazis expulsés à Nice
Après un groupe de supporters russes, ce sont maintenant des Espagnols qui sont reconduits à la frontière. Les Espagnols, originaires de différentes régions, devaient regagner l’Espagne en avion lundi, après un passage en centre de rétention, a précisé à l’AFP le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre.
Quatre d’entre eux auraient porté des coups à un gérant de supérette du Vieux-Nice qui refusait de leur vendre de l’alcool vendredi dernier. Ils seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Nice à l’automne pour « vols avec violence et en réunion ». Les 11 hommes avaient été interpellés vendredi après-midi, quelques heures avant le match Espagne-Turquie (3-0), avec l’aide de six policiers espagnols spécialisés dans les hooligans.
Les Espagnols très tatoués – l’un d’eux arbore une croix gammée, d’autres des portraits de dignitaires nazis comme Hitler ou Goebbels – semblent faire partie d’une mouvance ultra espagnole d’extrême-droite, a estimé la justice. La vente d’alcool à emporter est interdite dans la ville les veilles et jours de match en vertu d’un arrêté préfectoral.
Espagne : le cerveau présumé de plusieurs attentats d’extrême droite, retrouvé au Brésil
Un avocat espagnol, cerveau présumé d’un groupe d’extrême droite responsable d’attentats mortels dans la fin des années 1970, pendant la période de transition de l’après-Franco, a été retrouvé par le journal El Pais au Brésil, où il vit maintenant dans une favela et travaille comme cuisinier. « Vous êtes les premiers à arriver jusqu’ici. Comment m’avez-vous retrouvé? », a lancé Jose de las Heras Hurtado, 72 ans, au journaliste du Pais qui l’a retrouvé dans un modeste restaurant de Guaruja, une station balnéaire proche de Sao Paulo, où il vit.
Laissant derrière lui femme et enfants, l’avocat s’était enfui d’Espagne en 1984 alors qu’allait commencer son procès pour un attentat en 1979 dans un bar de Madrid qui avait fait un mort et une dizaine de blessés. S’affirmant innocent, l’ancien avocat devenu cuisinier a expliqué au journal qu’à l’époque, période de transition en Espagne après la mort du dictateur Francisco Franco, « des contacts m’ont dit que je n’aurais pas un procès équitable, que j’étais condamné d’avance ».
Les trois mandats d’arrêt internationaux à son encontre étant maintenant périmés, il a dit son intention de continuer à vivre au Brésil, avec son épouse brésilienne, dans une favela où il dit se trouver bien et s’entendre avec ses voisins.
Des footballeurs espagnols cités dans une affaire d’agression sexuelle
Sale affaire pour la Roja à quelques jours de débuter l’Euro. Son gardien de but David De Gea a été cité par une témoin sous protection dans le cadre d’une enquête concernant le roi du porno espagnol « Torbe », rapporte ce vendredi Eldiario et El Pais. Un autre international a également été cité : il s’agit d’Iker Muniain qui ne figure pas parmi les joueurs retenus pour l’Euro en France.
« Je ne sais pas d’où ça peut venir. Je sais que c’est faux », a réagi David De Gea ce vendredi en début de soirée dans le cadre d’une conférence de presse pour l’Euro 2016.
La témoin a expliqué avoir participé à une orgie contre son gré dans un hôtel de luxe de Madrid en 2012 dans laquelle se trouvaient David De Gea et Iker Muniain, âgés à l’époque de 21 et 20 ans. Elle aurait été emmenée de force par « Torbe » et contrainte de faire tout ce qui lui a été demandé. Elle parle dans les rapports de police «d’agression physique et sexuelle».
Le militant identitaire Antoine Denevi inculpé pour trafic d’armes, sera extradé d’Espagne
Antoine Denevi, présumé trafiquant d’armes français de 27 ans, impliqué dans l’affaire Hermant et arrêté mercredi dans le sud de l’Espagne, sera remis à la France d’ici dix jours, a annoncé la justice espagnole lundi.
Antoine Denevi, 27 ans, originaire du Pas-de-Calais avait été arrêté mercredi dernier en Andalousie. Il était recherché par la France qui avait émis un mandat d’arrêt international. Né à Saint-Catherine, près d’Arras, il est lié à une enquête sur un trafic d’armes visant le Lillois Claude Hermant depuis plusieurs mois.
Membre d’un groupe d’extrême droite dans le Nord
Cette enquête, menée par la Police judiciaire de Lille, comporte une partie liée au terrorisme, avec une suspicion de livraisons d’armes de Claude Hermant à Amedy Coulibaly (abattu lors de la prise d’otages de l’hyper-Casher en janvier 2015 à Paris).
Cependant, selon nos informations, Antoine Denevi, ancien employé de friterie de Claude Hermant rue de Solférino à Lille, et membre d’un groupe d’extrême droite dans le Nord, n’est pas soupçonné d’avoir été en lien avec Amedy Coulibaly. « Antoine Denevi apparaît dans une branche de l’affaire Hermant, mais qui n’est pas liée au terrorisme », souligne un proche de l’enquête.
La justice espagnole a confirmé ce lundi qu’Antoine Denevi serait ramené France « d’ici 10 jours ». L’enquête est dirigée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille.
Espagne : les actes islamophobes multipliés par dix entre 2014 et 2015, passant de 48 à 534
Les actes islamophobes ont été multipliés par dix entre 2014 et 2015 en Espagne, passant de 48 à 534, selon des données de la plateforme citoyenne contre l’islamophobie, diffusées après de nouvelles agressions.
Ces informations ont été transmises à l’AFP par Mounir Benjelloun, président de la Fédération espagnole d’entités religieuses islamiques (Feeri), et paraîtront dans un rapport annuel de la Plateforme citoyenne contre l’islamophobie en cours d’élaboration, recensant les actes contre les biens ou les personnes portés à la connaissance de la plateforme, soit directement, soit par les médias ou les réseaux sociaux.
« Il est difficile de comptabiliser les cas d’islamophobie via le ministère de l’Intérieur », assure cependant Mounir Benjelloun, affirmant qu' »il y a beaucoup de cas où les gens ne veulent pas porter plainte » et que « certains commissariats ne les classent pas dans les délits de haine » mais parmi les actes de vandalisme.
Ce type d’agressions « augmente quand il y a un acte de violence dans un pays européen », note Mounir Benjelloun, en évoquant les attentats ayant frappé Paris en janvier puis en novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars, revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI).
La police a annoncé avoir identifié 14 participants à cette manifestation, « tous liés à des groupes d’extrême-droite ».
Le 30 mars, de la peinture rouge a été déversée devant l’entrée de la mosquée de Parla, dans la banlieue sud de Madrid, et des croix gammées peintes sur la porte.
Un homme, lié à l’extrême-droite selon la police, a été mis en examen mardi dans cette affaire pour « délit contre les croyances religieuses » et « dégradations ».
D’autres mosquées ont été vandalisées après les attentats de Bruxelles, à Salamanque ou Grenade, a précisé à l’AFP Riay Tatary, président de la Commission islamique d’Espagne, représentant les musulmans d’Espagne qui étaient fin 2015 1,89 million (4% de la population).
«Trop gay» ? Un acteur jouant le rôle de Jésus banni de la parade de Pâques en Espagne
30 ans de scène dans la peau du Christ et pourtant… Ramon Fossati a été banni du rôle qu’il occupait dans la traditionnelle «parade» retraçant la vie du Messie à Valence, accusé notamment de faire des mouvements de façon trop maniérée.
L’acteur espagnol, qui se dit lui-même «profondément religieux», explique qu’il ne pourra plus exercer le rôle de Jésus pendant au moins deux ans.
Pourquoi ? Parce que le Conseil de la Semaine Sainte marine de Valence, qui organise cette célébration très populaire, l’a accusé d’exercer son rôle avec «ostentation et parodie» et de donner l’impression de distribuer de «fausses bénédictions» à la foule.
Mais pour Ramon Fossati, la raison de son éviction serait différente : «Ça pourrait être la jalousie. Ou peut-être que c’est une punition du fait d’être gay».
Mais voilà, son initiative lui a valu une amende de 300 euros lors de la parade de 2015, réduite à 60 euros après que l’acteur a fait appel.
En Espagne, les processions de Pâques sont régulées de manière très stricte par les autorités religieuses afin d’éviter une exposition trop importante de chair aux yeux du public ou des gestes inappropriés.
Ainsi, des femmes ont par le passé reçu des amendes pour un décolleté trop plongeant ou pour avoir porté des robes au-dessus du genou.
Véronique condamnée pour trafic de cocaïne entre la France et l’Espagne
Quand les enquêteurs mettent la main sur Véronique R…, 44 ans, au terme d’une surveillance discrète et de nombreuses écoutes téléphoniques, ils s’attendent sans doute à «loger» une trafiquante de haute volée. La jeune femme effectue de fréquents voyages en Espagne. Ils tendent une souricière alors qu’elle revient en France, avec un ami.
Nous sommes le 7 décembre 2013. La prise n’est pas très importante, 150 grammes de cocaïne. Lors de la perquisition menée au domicile de la trafiquante, une nouvelle prise sera effectuée : quelques grammes de cocaïne encore et 14 grammes d’herbe.
Épluchant leurs relations amicales, les enquêteurs identifieront ensuite quelques connaissances, acheteurs et revendeurs. Parmi eux, un jeune homme, qui cultive du cannabis et détient, lui aussi, quelque 280 de cocaïne.
C’est du sérieux, quand même. Véronique R… reconnaîtra faire trois voyages par mois en Espagne. Mais une grande part de la «poudre» importée vient satisfaire sa propre dépendance, et celle de son compagnon de l’époque. Quatre grammes par jour. Cent vingt grammes par mois.
«Ce n’est pas le réseau du siècle, mais il y a de l’importation, de la revente, un vrai marché, des quantités respectables», nuance François Hébert, procureur de la République
Contre les membres de ce réseau, le magistrat réclamera des peines de prison ferme, de six mois à un an de détention. Le tribunal condamne les membres de ce trafic à des peines de prison avec sursis. Seule Véronique R… a écopé de 12 mois de prison, dont 9 avec sursis. Une peine qui couvre simplement la détention préventive.
Un haut responsable de l’organisation terroriste l’ETA arrêté
Après 12 ans de clandestinité, sa cavale a pris fin ce mardi en région parisienne. Condamné en France par contumace à deux fois quatre ans de prison pour ses liens avec le groupe terroriste ETA, Egoitz Urruticoechea Lasquibar était en fuite depuis 2003. Il faisait l’objet de deux mandats d’arrêt émis par les autorités de l’Hexagone.
Egoitz Urruticoechea Lasquibar n’est autre que le fils de «Josu Ternera», dirigeant historique de l’ETA, en fuite depuis 2002. Elu député en 1988 d’Herri Batasuna (parti nationaliste radical) aujourd’hui dissous, ce dernier est lui aussi recherché en vertu d’un mandat d’arrêt européen délivré en juin 2005 par l’Audience nationale espagnole.
Il est soupçonné d’être impliqué dans l’attentat du 11 décembre 1987, où l’explosion d’un véhicule tout près du quartier général de la Garde civile de Saragosse (Espagne) avait tué 11 personnes dont 5 enfants.
L’arrestation de son fils ce mardi matin s’ajoute à celle de deux autres membres de l’organisation terroriste basque il y a quelques jours. Rendue responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre, le groupe armé est classé «organisation terroriste» par l’Union européenne et les Etats-Unis.
Arrestation de 4 hommes en Espagne qui avaient séquestré et dépouillé un riche français
Arrestation de quatre Français en Espagne. Ils sont accusés d’avoir séquestré pendant deux mois un chef d’entreprise du sud de la France. Ces hommes viennent d’être arrêtés à Marbella par la police espagnole. Il s’agit de délinquants chevronnés qui auraient mis en place un système de rançon où leur victime, libérée en juillet, devait toujours leur verser 100 000 euros par semaine. Ils lui auraient ainsi extorqué 1,3 million d’euros. Des armes, de l’argent et des lingots d’or ont été découverts dans l’appartement des bandits.
«Des gens dangereux qui ont du sang sur les mains», avait dit sur le ton de la confidence un magistrat quand les policiers du SRPJ. Cinq individus, quatre en Espagne, un à Toulouse. Quatre d’entre eux sont soupçonnés d’être directement impliqués dans l’enlèvement d’un riche Toulousain et dans l’attaque à main armée d’une armurerie de Carmaux.
Alain Raspault, qui fait figure de chef de bande, de meneur, a défrayé tragiquement la chronique judiciaire en 1988 à Perpignan. Lors du braquage de la bijouterie Paulignan, au cœur de la ville, il avait tué deux policiers.
François Décline, 43 ans, arrêté à Marbella l’arme à la ceinture – celle volée à la policière de Carmaux – appartient également à la famille des braqueurs. Lui aussi a été condamné à perpétuité. Ce Nîmois avait seulement 20 ans quand il semait l’effroi entre l’Hérault et le Gard. À deux reprises, il a braqué et tué.
Jean-Pierre Jourda, 54 ans, reste sur la ligne de ses supposés complices. Des braquages, il en a commis beaucoup. «Je l’ai arrêté très jeune, se souvient un ancien enquêteur de la gendarmerie de Toulouse. À l’époque, il n’était pas encore monté au braquo. Mais déjà, et il devait avoir 20 ans, on pensait que ce garçon très arrogant ferait carrière chez les voyous !»
Enfin, dernier de la liste, «Dédé» Heitz, 53 ans. Son casier judiciaire tient du petit illustré du Code pénal ! Du vol au braquage, des stupéfiants à la tentative d’homicide sur forces de l’ordre au milieu des années 2000, André Heitz a tout essayé.
Les quatre hommes sur qui pèsent désormais de nouveaux et lourds soupçons se seraient tous connus en prison.