
Il est 8h30 ce mercredi matin quand deux huissiers de justice, accompagnés de huit gendarmes, se sont présentés au domicile d’Alain Volatron afin de procéder à son expulsion judiciaire forcée.
En 2010, l’homme avait été condamné pour violences volontaires à verser des dommages et intérêts à deux voisins. « Il n’avait jamais coopéré, et de procédure judiciaire en procédure judiciaire, on est arrivé au plus grave : l’expulsion, pour dédommager légitimement les victimes », explique le procureur de la République Sébastien Farges.
Prévenu depuis des mois, Alain Volatron, vivant seul dans sa maison, attendait de pied ferme les huissiers et les forces publiques. Et les gendarmes s’attendaient à une expulsion pouvant dégénérer. Cinq d’entre eux venaient du PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) pour épauler trois de leurs collègues de la brigade de Sainte-Feyre. Équipés de casques et de gilets par balles, ils ont toqué à la porte d’Alain Volatron. L’homme a ouvert la porte et leur a tiré dessus avec son fusil.
« Les gendarmes n’ont dû leur salut qu’à leurs réflexes. Il a tiré une huitaine de coups de feu contre les militaires, sans qu’à aucun moment, ils ne répliquent. Et c’est tout à leur honneur », ajoute Sébastien Farges.
Deux gendarmes gradés ont été blessés : l’un légèrement à l’épaule, l’autre assez sérieusement à une jambe. Deux voisins, qui n’étaient, a priori, pas visés, ont aussi été touchés, à l’épaule et au flanc, et l’autre dans l’aine. Hospitalisés hier à Guéret, ils ont été transférés plus tard au CHU de Limoges.