Ajaccio : Un militant FN gifle une femme qui protestait contre Marine Le Pen

Tout ne se passe pas comme prévu pour Marine Le Pen sur l’île de Beauté. Alors que la candidate du Front national venait à Ajaccio pour tenter de concilier nationalisme corse et nationalisme tout court, des militants indépendantistes sont venus perturber l’événement.

Plusieurs journalistes sur place ont rapporté qu’une quinzaine de nationalistes corses ont pénétré dans la salle du Palais des congrès d’Ajaccio avec l’intention de gâcher la fête. Des bagarres ont éclaté, et les intéressés se sont fait évacuer manu militari par le service d’ordre du FN, sous les insultes de l’assistance.

Huffington Post

Les nationalistes condamnés pour attentat terroriste bientôt transférés en Corse après la violente manifestation

Le garde des Sceaux a précisé que cette décision n’était « pas une faveur » et n’était donc pas liée à l’actualité récente ( la Police attaquée par des nationalistes corses lors d’une manifestation )

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Les militants nationalistes Nicolas Battini et Stéphane Tomasini, récemment condamnés par la cour d’assises spéciale de Paris, seront prochainement transférés en Corse, a annoncé samedi la Chancellerie confirmant une information de Corse-Matin.

« A ce jour, l’ensemble des condamnés définitifs pour motif terroriste ayant émis le souhait d’être à Borgo ont pu rejoindre cet établissement, hormis 3 personnes condamnées à la réclusion criminelle à perpétuité et inscrites au répertoire des détenus particulièrement signalés », avait souligné le ministère.

Un troisième militant corse, Joseph-Marie Verdi, petit-fils de l’ex-chef du FLNC Charles Pieri, condamné par défaut le 6 octobre alors qu’il était en fuite, à six ans de prison par la cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat contre la sous-préfecture de Corte, a été incarcéré jeudi à Borgo.

Europe 1

 

Plusieurs nationalistes corses condamnés pour terrorisme inscrits au FIJAIT

Le 1er juillet 2016, le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) est officiellement entré en vigueur. Il répertorie tous les condamnés pour terrorisme. Plusieurs nationalistes corses se sont vus notifier leur inscription, vécue comme une double peine.

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Franck Rastoul, procureur général près la Cour d’Appel de Bastia; Me Jean-Marc Lanfranchi, avocat de Sampiero Andreani; Manuel Valls, Premier Ministre (Janvier 2015 – Assemblée nationale); Me Eric Barbolosi; Vanessa Codaccioni, maître de conférence, spécialiste justice d’exception à l’Université Paris 8; Xavier Crettiez, professeur des Universités, Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye  –  France 3 Corse ViaStella  –  Marie-Françoise Stefani, Stéphane Agostini

UNE TRENTAINE DE NATIONALISTES INSCRITS

Le 1er juillet 2016, le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) est officiellement entré en action. Il répertorie tous les condamnés pour terrorisme. Plusieurs nationalistes corses se sont vus notifier leur inscription.

Créé après les attentats de Paris, par la loi du 24 juillet 2015 relative au renseignement, le FIJAIT a pour vocation de faciliter l’identification des personnes et de prévenir le renouvellement des infractions à caractère terroriste.

Une trentaine de nationalistes corses, condamnés pour terrorisme, se sont vus notifier leur inscription au FIJAIT aux côtés de djihadistes. Un amalgame selon eux.

La loi ne peut pas faire de distinction », explique Franck Rastoul, procureur général près la cour d’appel de Bastia. « Le critère d’application c’est une qualification juridique qui relève de faits de terrorisme (…). La loi ne fait pas de distinction mais ne peut pas en faire, sinon il y aurait une rupture de l’égalité devant la loi. »

Dernier cas en date, ceux de Nicolas Battini, Joseph-Marie Verdi et Stéphane Tomasini. Les trois jeunes nationalistes ont été condamnés le 6 octobre 2016 à des peines de 5 à 8 ans de prison pour un attentat commis en 2012 contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse).

La cour d’assises spéciale, qui n’a pas retenu le chef d’association de malfaiteurs contre les trois accusés, a confirmé la qualification terroriste et demandé leur inscription au FIJAIT.

UN CONTRÔLE STRICT DES LIBERTÉS

En terme d’obligation, les fichés au FIJAIT doivent déclarer tout changement d’adresse et tout déplacement à l’étranger au plus tard 15 jours avant la date du voyage.

Elles sont également automatiquement enregistrées au fichier des personnes recherchées (FPR) pendant toute la durée de leurs obligations, afin de facilité d’éventuelles recherches.

Condamné à huit ans de prison pour un attentat contre un hangar désaffecté de la rive sud d’Ajaccio, Sampiero Andreani a été libéré le 9 août 2016. Il s’est vu notifier son inscription au FIJAIT, une semaine avant sa libération, comme « un second jugement ».

Ces obligations s’appliquent pendant dix ans (5 ans pour les mineurs). Leur non-respect constitue un délit passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

«Tuez les» «Grillez les», 8 véhicules dont un fourgon de CRS brûlés par des nationalistes corses

De violents incidents ont éclaté samedi à Bastia, près de la préfecture de Haute-Corse, entre des manifestants nationalistes et les forces de l’ordre. Trois syndicats étudiants de l’Université corse (Ghjuventù Indipendentista, Ghjuventù Paolina, Cunsulta di a Ghjuventù Corsa) avaient appelé à la mobilisation devant le Palais de justice de Bastia à 14 heures pour apporter un soutien aux condamnations de trois jeunes nationalistes à des peines de prison ferme pour un attentat terroriste, tout comme les partis nationalistes, majoritaires à l’assemblée de Corse, et la Ligue des droits de l’homme.

Peu après la dispersion d’une manifestation de quelque 1500 personnes selon la police, 4000 selon les organisateurs, plusieurs dizaines de jeunes cagoulés avaient lancé des cocktails Molotov sur les CRS et les gendarmes mobiles assurant la protection de la préfecture et dont la présence avait été renforcée.

Huit véhicules, dont au moins un de police, ont commencé à brûler, mais les pompiers ont rapidement pu éteindre les flammes. Les jeunes cagoulés ont également déclenché un début d’incendie à la poste centrale de Bastia, située à 200 mètres de la préfecture. CRS et gendarmes mobiles ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes et de Flash-Ball. Ils ont ensuite bouclé le périmètre autour de la préfecture en déployant des camions et des cars.

Le Parisien

Corse : mobilisation de lycéens en soutien aux 3 terroristes nationalistes condamnés

Quelques centaines de lycéens se sont rassemblés lundi matin dans plusieurs villes de Corse, pour protester contre les condamnations de trois jeunes nationalistes par la cour d’assises spéciale de Paris pour un attentat en 2012.

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Environ 200 lycéens se sont rassemblés dans le calme devant la préfecture de région à Ajaccio, dénonçant les « lourdes peines » prononcées à l’encontre des « militants nationalistes »Ceux-ci ont écopé de peines de 5 à 8 ans de prison pour l’attaque à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte en 2012.

À Bastia aussi, 200 lycéens ont défilé sans incident, du palais de justice à la préfecture, brandissant des banderoles « Amnistia ». Selon le rectorat de Corse, plusieurs lycées ont été partiellement bloqués, à Porto-Vecchio et Bastia notamment.

Appel à une mobilisation « de grande ampleur » 

Depuis la condamnation jeudi des trois nationalistes par la cour d’assises, plusieurs manifestations et rassemblements ont été organisés en Corse, donnant lieu à des débordements et des affrontements avec les forces de l’ordre mercredi soir à Bastia, jeudi à Corte et vendredi à Ajaccio.

Les trois syndicats étudiants corses, nationalistes, ont appelé vendredi dernier à une mobilisation « de grande ampleur » toute la semaine.

Ouest France

Bastia : «Francia fora» affrontements entre policiers et nationalistes venus soutenir leurs camarades terroristes

Lors d’une manifestation de soutien à trois jeunes nationalistes actuellement jugés à Paris, des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre. Quatre policiers ont été blessés.


Quatre membres des forces de sécurité ont été blessés mercredi soir à Bastia lors d’incidents avec plusieurs dizaines de jeunes nationalistes corses dénonçant les réquisitions du ministère public contre trois de leurs camarades – auteurs présumés d’un attentat contre la sous-préfecture de Corte en 2012 – jugés à Paris.

Devant la cour d’assises spéciale de Paris, le ministère public a requis de 6 à 8 ans de prison contre trois militants de GI, Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Jean-Baptiste Verdi, âgés de 22 à 24 ans.

Les jeunes gens, certains cagoulés, ont lancé des cocktails Molotov et incendié des conteneurs à ordures sur la place du marché, au centre de Bastia. Un véhicule stationné a partiellement brûlé.

Un graffiti « Liberta, Francia fora » (Liberté, France dehors) a été tracé durant les échauffourées sur la façade la Banque de France située sur le cours Pierangeli reliant les places du marché et Saint-Nicolas. L’artère a ensuite été bouclée par un cordon de gendarmes mobiles.

Le Bien Public

Corse : deux nationalistes auteurs d’attentats terroristes, remis en liberté

Deux nationalistes corses mis en examen pour des attentats commis en 2012 et en détention provisoire à Nanterre (Hauts-de-Seine) et Meaux (Seine-et-Marne) depuis près de 3 ans ont été remis en liberté ce vendredi soir, a-t-on appris auprès de leur entourage. 

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Membre de l’exécutif du parti indépendantiste Corsica Libera, Pierre Paoli, âgé d’une cinquantaine d’années, était détenu à Nanterre (Hauts-de-Seine). Il a été placé sous contrôle judiciaire et assigné à résidence à Nice, a indiqué le porte-parole de l’association de défense des prisonniers Sulidarità, Jean-Marie Poli.

Pierre Paoli avait été mis en examen en février 2015 pour «direction ou participation» à une série de 24 attentats commis en décembre 2012 en Corse-du-Sud, notamment contre des résidences secondaires appartenant à des continentaux. Ces actions destinées à dénoncer la spéculation foncière et immobilière et le bétonnage du littoral avaient été revendiquées par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC).

Le président indépendantiste de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni a annoncé la libération de Pierre Paoli et celle d’un autre militant de Corsica Libera, Marc Ganu, devant les élus corses réunis en session à Ajaccio. L’assemblée, dont la majorité est nationaliste depuis 2015, a applaudi ces mesures. Elles sont intervenues une semaine après une grande manifestation à Ajaccio pour l’amnistie des prisonniers «politiques», un qualificatif rejeté par les autorités françaises.

Marc Ganu, 48 ans, en détention provisoire à Meaux (Seine-et-Marne) depuis près de trois ans également, a aussi été remis en liberté vendredi soir. Il sera assigné à résidence chez lui, à Propriano (Corse-du-Sud). Comme pour Pierre Paoli, c’est le parquet qui avait obtenu en appel son renvoi en prison, en août dernier, alors que le juge d’instruction avait accepté leurs remises en liberté.

Le Parisien

Sisco : Un homme parade avec le drapeau raciste des confédérés devant le tribunal de Bastia

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Que symbolise le drapeau des confédérés ?

Il a été utilisé pendant la guerre de Sécession, entre 1861 et 1865, par le camp sudiste esclavagiste. Les onze étoiles représentent les Etats confédérés, qui, refusant l’abolition de l’esclavage, avaient décidé de quitter l’Union pour fonder un pays indépendant. La guerre civile n’est pas si loin dans les mémoires, elle a été d’une violence extrême, et a ravagé les Etats du Sud.

Comment ce symbole est-il interprété ?

Deux discours se font face. L’un, hypocrite, affirme que c’est un élément de l’histoire du Sud, qu’il n’y a pas de raison d’en faire un motif de honte. L’autre affirme que c’est une manière détournée mais très lisible de défendre le racisme.

Quand on vit dans le Sud, on voit partout ce drapeau, dans des fêtes, des bals, sur des autocollants. Quand vous le voyez collé derrière une voiture, vous gardez vos distances, car il n’y a pas de doute : ce ne sera pas un Noir, ni quelqu’un à l’aise avec la présidence d’Obama, mais un Blanc raciste.

Ce ne sont pas forcément des tueurs, bien sûr, certains sont non violents, mais tous regrettent l’ordre ancien où l’Etat fédéral ne se mêlait pas de ce qui se passait dans les Etats du Sud, et où les Noirs «restaient à leur place».

Libération

Corse : des parents d’élèves bloquent l’accès à 5 femmes voilées dans une école de Bonifacio

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Rentrée mouvementée ce matin, dans les écoles de Bonifacio. Certains parents d’élèves ont bloqué l’accès à cinq femmes voilées, « portant une djellaba et un voile sur les cheveux », rapporte l’un de ces parents d’élèves.

La gendarmerie est intervenue, ainsi que la direction de l’école maternelle. Une réunion-débat a lieu en mairie cet après-midi. Les parents d’élèves réclament « une explication, car nos enfants sont réprimandés si l’on voit leur croix ».

La Provence

9 nationalistes corses renvoyés aux assises pour des attentats commis en 2012

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Neuf nationalistes corses, dont Pierre Paoli, membre du mouvement nationaliste Corsica Libera, ont été renvoyés devant la cour d’assises spéciale à Paris dans une enquête sur des attentats contre des résidences secondaires en 2012 revendiqués par le FLNC, le Front de libération nationale de la Corse, ont indiqué vendredi des sources concordantes.

L’enquête porte à l’origine sur deux « nuits bleues », des séries d’attentats à l’explosif perpétrées dans les nuits du 10 au 11 mai 2012 et du 7 au 8 décembre 2012 contre des résidences secondaires, et visant des villas appartenant à des continentaux. Le FLNC avait notamment revendiqué les actions de décembre, soit 31 faits, en dénonçant la spéculation immobilière.

Pierre Paoli, 63 ans, cadre du mouvement indépendantiste lors de son arrestation en février 2015, sept mois avant la victoire des nationalistes aux élections territoriales, a été renvoyé par le juge d’instruction le 10 août pour direction ou organisation d’un groupement terroriste, ont précisé des sources judiciaires et proches du dossier. Il n’est pas mis en cause pour une participation directe aux attentats mais les enquêteurs, qui disposent d’écoutes téléphoniques, le soupçonnent d’avoir été le chef du FLNC pour la Corse-du-Sud à l’époque des faits, ce qu’il conteste. Il est en détention provisoire.

Europe 1

Charles-Antoine Casanova, le maire qui voulait expulser tous les Maghrébins à Sisco est mort

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Charles-Antoine Casanova transportait 100 000 euros et une arme

Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale, un village d’une centaine d’habitants, est mort « dans un accident de la circulation sans intervention d’un tiers », a confirmé à l’AFP une source judiciaire, excluant tout homicide.

Dans sa sacoche, les policiers ont trouvé un calibre 7.65, un calibre répandu, approvisionné, et M. Casanova transportait 104.000 euros en liquide, a précisé une source proche du dossier.

Ouest France


Le maire de Guarguale, Charles-Antoine Casanova, est décédé à la suite d’un accident de moto à l’entrée d’Ajaccio, lundi 29 août.

Peu après 8h, lundi 29 août, le maire de Guarguale, Charles-Antoine Casanova, 52 ans, est décédé à la suite d’un accident de la route à Ajaccio. Sa moto a effectué une sortie de route après le rond-point de Campo dell’Oro, situé à l’entrée de la ville.

Le motard était en arrêt cardio-ventilatoire au moment de sa prise en charge par les secours. Grièvement blessé à la tête, Charles-Antoine Casanova a été transporté en état d’urgence absolue à l’hôpital de la Miséricorde d’Ajaccio, où il est décédé peu de temps après son admission.

France 3


Après les incidents de Sisco, Charles-Antoine Casanova, maire de la commune de Guarguale en Corse, a écrit sur sa page Facebook un message de recommandation à l’attention de son collègue. Dans ce message, il lui conseille d’expulser les Maghrébins.

«En tant qu’élu, je demande à mon collègue, le maire de Sisco, dans un premier temps, de prendre toutes les mesures nécessaires afin d‘exclure définitivement de sa commune tous les maghrébins et leurs familles, qu’ils soient impliqués ou non dans ces incidents».

Ces propos, rédigés le 14 août sur la page Facebook de Charles-Antoine Casanova, ont depuis été effacés. Mais la polémique est vivace concernant celui accusé «d’appeler à bastonner les Maghrébins» : sur Change.org, deux pétitions ont vu le jour, l’une pour le soutenir (618 signataires), l’autre demandant sa condamnation en justice (19 214 signataires).

RT

Corse : Remy Massei jugé pour avoir allumé 12 incendies qui ont ravagé la région de Corte

Un jeune homme de 20 ans en comparution immédiate pour les feux de Corte

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Remy Massei, artisan boucher à Corte est accusé d’être à l’origine de 12 feux dans la région de Corte après avoir été interpellé en flagrant délit.

Des incendies qui ont ravagé de 1000 m² à 20 hectares (Poggio-di-Venaco) entre le 23 et le 25 août. Il en a reconnu cinq.

Il a été placé en détention provisoire avant de passer en comparution immédiate devant le TGI de Bastia à 15h, lundi.

Il a reconnu « avoir été pris dans une spirale, prendre du plaisir à voir les flammes partir et voir les forces de secours s’agiter, » a déclaré le procureur de la République de Bastia.

Corse Matin

Rixe en Corse : SOS Racisme dénonce la réaction «très ethnicisée» des pouvoirs publics et politiques

Rixe en Corse: SOS Racisme dénonce les «lourdes défaillances» des pouvoirs publics. L’association dénonce une vision «très ethnicisée» de cette affaire…

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Les pouvoirs publics ont montré de « lourdes défaillances » dans la gestion de la rixe samedi à Sisco (Haute- Corse) entre des villageois et une famille d’origine maghrébine, qui ont conduit à une vision « très ethnicisée » de cette affaire, a dénoncé mercredi soir SOS Racisme.

Dans un communiqué, le président de SOS Racisme Dominique Sopo « s’interroge sur le rôle des pouvoirs publics qui ont chacun à leur manière montré de lourdes défaillances ». Il met notamment en cause le maire PS de Sisco, qui à la suite des violences, a pris un arrêté interdisant les burkinis sur les plages de sa commune « alors que là n’est pas l’objet de la rixe sur lequel toutes les zones d’ombre devront être levées ».

«Consternation » vis-à-vis « des partis nationalistes»

SOS Racisme fait également part de sa « consternation » vis-à-vis « des partis nationalistes, majoritaires à l’Assemblée de Corse et donc responsables de l’exécutif local » qui ont selon lui appelé à un rassemblement de soutien aux deux villageois de Sisco placés en garde à vue avant d’être remis en liberté.

Les présidents nationalistes du Conseil exécutif territorial, Gilles Simeoni, et de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, ont pris part à un rassemblement de plusieurs centaines de personnes mercredi soir à Borgo où étaient entendus les deux villageois, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’attitude « plus que tendre » des pouvoirs publics

« Il est peu admissible que des partis aujourd’hui en charge de l’exécutif local et donc représentants des pouvoirs publics épousent une logique de défiance vis-à-vis de l’enquête en cours ou, même, laissent penser que certaines personnes n’auraient par nature aucun compte à rendre à la justice et aux forces de l’ordre », juge l’organisation antiraciste.

SOS Racisme dénonce également l’attitude « plus que tendre » des pouvoirs publics lors des « démonstrations de force antimaghrébines qui, dans une logique proche de l’auto-« justice », se sont déroulées dimanche dans le quartier de Lupino de Bastia aux cris notamment de « On est chez nous » ». Au lendemain de la rixe, des manifestants à Bastia avaient menacé de se rendre dans ce quartier populaire et métissé, criant « aux armes, on va monter parce qu’on est chez nous » mais en avaient été empêchés par les gendarmes.

20 Minutes