Corse : «Francia Fora», banques saccagées et gendarmes attaqués aux cocktails molotov par des nationalistes

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Une nouvelle fois Corte (Haute-Corse) a été le théâtre de violents incidents ce jeudi. Ils se sont produits après un rassemblement organisé en soutien aux supporteurs bastiais qui devaient être jugés en appel à Reims pour des affrontements avec la police en marge du match Reims-Bastia, en février dernier. En début de soirée, des gendarmes ont été pris pour cible par une vingtaine d’assaillants cagoulés qui leur ont jeté des cocktails molotov, selon un journaliste de l’AFP.

Presque tous équipés de masques à gaz et habillés de combinaisons blanches, ils ont ensuite allumé un feu sur la chaussée puis incendié des containers à poubelles et les distributeurs de billets de deux agences bancaires. Sur les façades ont été tagués «A Francia Fora», «A Finanza Fora» et «Culunianismu» («la France dehors», «la finance dehors» et «colonialisme», en langue corse). Vers 21 heures, le calme était revenu. Aucune interpellation n’a été relevée ni aucun blessé déploré dans l’immédiat.

Dans l’après-midi, une quarantaine de personnes s’étaient rassemblées devant la sous-préfecture, protégée par un mur mobile en plexiglas et des gendarmes. Plusieurs manifestations, pour certaines marquées par de violents débordements, avaient déjà été organisées sur l’île après les échauffourées qui avaient éclatées le 13 février en marge du match Reims-Bastia. Lors de ces heurts, un étudiant, Maxime Beux, avait perdu l’usage d’un oeil.

 

Le procès en appel renvoyé au 16 février

Jeudi, la cour d’appel examinait à nouveau le dossier des sept supporters bastiais arrêtés après les premiers affrontements survenus à Reims. En première instance, ils avaient été condamnés à des amendes allant jusqu’à 2 000 euros pour outrage et rébellion à agent de la force publique. Ils avaient en revanche été relaxés des faits de violences.

La cour a finalement renvoyé jeudi l’affaire au 16 février prochain, faute de temps pour examiner tous les scellés. A l’ouverture de l’audience, la défense avait demandé à pouvoir consulter l’ensemble des images de vidéosurveillance de la ville de Reims placées sous scellés, une requête validée par la présidente de la cour d’appel.

Mercredi, le président de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, s’était alarmé que les supporters poursuivis soient «passés du statut de victimes à celui d’auteurs d’infractions, tandis que ceux qui apparaissaient comme leurs agresseurs ne semblent nullement inquiétés». Leur plainte contre la police pour «violences aggravées, faux et usage et faux» a été classée sans suite par le parquet de Reims.

L’information judiciaire ouverte contre X par le parquet pour connaître la vérité sur les circonstances de la blessure de Maxime Beux, une blessure au flash-ball ou une chute, est elle toujours en cours. Le parquet s’est jusqu’ici montré avare de précisions. L’enquête avait entraîné la saisine de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Le Parisien

Une réflexion sur “Corse : «Francia Fora», banques saccagées et gendarmes attaqués aux cocktails molotov par des nationalistes

  1. les français dehors c’est ce qu’ils disent d’accord mais c’est pas avec leurs fromages qu’ils vont faire vivre l’ile ni avec le saucisson d’ânes(comme eux)

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