Une attachée de presse accuse le FN de « travail dissimulé » au Parlement européen

Marie-Sophie Boumard a travaillé pour le parti d’extrême droite pendant près six mois avant d’être licenciée, mais n’aurait jamais signé de contrat de travail.

L’accusation est grave et elle ne vient pas de n’importe qui. Marie-Sophie Boumard est l’ancienne attachée de presse du groupe Europe des nations des libertés (ENL) au Parlement européen. La jeune femme de 28 ans y a travaillé six mois. Problème: elle n’a jamais signé un seul contrat de travail et ses deux derniers mois n’auraient pas été payés. Aujourd’hui, elle accuse le groupe de « travail dissimulé », rapporte Le Monde.

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Pour son avocat, Me Jean Oudard de Préville, c’est clair: pas de contrat de travail, des salaires non versés, une société belge, des tâches pour le FN et l’ENL? C’est « une situation de travail dissimulé », assure-t-il. Il a annoncé son intention de saisir la justice. 

L’Express

Kévin Pfeffer : le FN investit un candidat en Moselle, soupçonné d’emploi fictif

Kévin Pfeffer, 26 ans,  se présente dans la septième circonscription de Moselle, où Marine Le Pen est arrivée en tête le 7 mai, et dispose donc de chances sérieuses de devenir, le 18 juin, le premier Kévin député de notre histoire.

Slate


L’élue franc-comtoise Sophie Montel fait partie des députés Front national poursuivis par le Parlement européen dans l’affaire des assistants « fantômes ». Bruxelles considère qu’un assistant parlementaire de Sophie Montel, le Mosellan Kevin Pfeffer, ne travaillait pas à temps plein comme l’indiquait son contrat. Le Parlement lui réclame aujourd’hui de rembourser plus de 77.000 euros indûment perçus.

France 3

Laurent Salles, assistant parlementaire du FN, payé 31.000 euros… pour un SMS

Il est discret. Discret au sein du Parlement européen. Discret sur son blog, où il n’évoque jamais le député européen qui le rémunère pourtant environ 2.000 euros net par mois. Et discret jusque dans ses communications… Laurent Salles, assistant parlementaire du député européen Louis Aliot – le vice-président du Front national – de juillet 2014 à février 2015, n’a échangé qu’un seul SMS avec son « employeur » au cours de cette période. Hormis cet échange du 5 septembre 2014 à 14h38, aucun courrier, ni même aucun e-mail entre l’assistant et le député n’a été retrouvé par les enquêteurs.

Une discrétion « susceptible de caractériser la nature fictive de l’activité parlementaire européenne de Laurent Salles« , écrivent les policiers de l’OCLCIFF (spécialisés dans la lutte contre la corruption et les infractions financières), chargés d’enquêter sur les soupçons d’emplois fictifs du FN au sein du Parlement européen.

S’ils ne se sont pas écrit… l’assistant et le député se sont peut-être parlé ? L’éloignement géographique des deux hommes ne semble pas avoir été propice aux échanges. Ainsi, les services du Parlement européen, qui ont tenté d’analyser les activités de l’assistant parlementaire, constatent que « l’adresse du lieu de travail […] au siège du FN à Nanterre est très éloignée de la circonscription de M. Aliot » (Perpignan).

L’OBS

Christophe Bardin, patron du FN dans les Landes, poursuivi pour fraude fiscale

Christophe Bardin, le patron du FN dans les Landes et son épouse Yveline Brun, conseillère régionale, sont poursuivis pour fraude fiscale suite à une plainte des services fiscaux.

C’est hier, jeudi, qu’ont été notifiées les poursuites. Cela fait quasiment un an que leur activité d’auto-école à Saint-Paul-lès-Dax est dans le collimateur. A tel point que les services fiscaux ont porté plainte à l’automne dernier.

Yveline Brun gère l’auto-école tandis que son mari préside l’association MDSR (mission départementale de sécurité routière). Les activités de l’un se confondraient avec celles de l’autre, au point de semer le trouble chez les enquêteurs. Une partie des activités n’aurait pas été déclarée aux services fiscaux de 2011 à 2013. Les époux Bardin nient, leurs comptes seraient parfaitement validés par leur expert comptable. L’enquête a été menée par la brigade financière du SRPJ à Bayonne.

France Bleu

Nord-Pas-de-Calais: nouvelle enquête sur le FN pour soupçons d’emplois fictifs

Après les enquêtes sur le financement des campagnes du FN et celle sur les assistants au Parlement européen, un nouveau volet judiciaire s’ouvre contre le parti d’extrême droite. « Une enquête préliminaire a été ouverte, sur des soupçons d’emplois fictifs au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais« , a indiqué mardi à l’AFP une source proche de l’enquête. Celle-ci confirme ainsi une information du Canard Enchainé à paraître mercredi. Cette enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Lille.

Elle vise le groupe Front national du conseil régional Nord-Pas-de-Calais pour la période 2010-2015. Un groupe alors présidé par Marine Le Pen à cette période. David Rachline, l’actuel directeur de campagne de la candidate à l’élection présidentielle, fait également « partie des soupçonnés », a ajouté cette source à l’AFP, précisant que l’enquête a été ouverte après une dénonciation anonyme au parquet de Paris.

Selon Le Canard, Marine Le Pen est en fait soupçonnée par les magistrats d’avoir préparé la présidentielle de 2012 « en utilisant les moyens humains et matériels » de la Région. David Rachline, pour sa part, « a été salarié par le groupe FN du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Alors que l’actuel sénateur-maire de Fréjus a été élu conseiller régional de Le Pen père en Paca, affirme Le Canard Enchainé.

JDD

Marine Le Pen déclare un patrimoine de 600 000 €, sous estimé selon le fisc qui l’évalue à 1 million 350 000 €

Au total, le patrimoine déclaré cette année par Marine Le Pen avoisine les 600 000 euros contre 500 000 euros en 2014, soit une hausse de 20%.

Le fisc de son coté estime à environ 1 million 350 000 euros le patrimoine de la candidate. Cette évaluation a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) saisi en décembre 2015 par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HAPTVP). LE HAPTVP pointait du doigt « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun« .

France Inter

Après 17 ans de travail au noir, l’ancien chauffeur de Jean-Marie et Marine Le Pen porte plainte contre le FN

Dans le livre « Marine est au courant de tout… » (éditions Flammarion) paru ce mercredi, les journalistes Mathias Destal (Marianne) et Marine Turchi (Mediapart) multiplient les révélations gênantes sur le Front National et sa candidate à la présidentielle. Parmi elles : une plainte à l’encontre du parti pour travail dissimulé. Le plaignant se nomme Jean-Pierre Zablot ; il reproche au FN de l’avoir employé comme chauffeur pendant 17 ans, sans jamais le déclarer. 

Jean-Pierre Zablot explique dans cet ouvrage être un ancien membre du DPS (Département protection sécurité), le service de sécurité du parti, et l’ex-chauffeur attitré de Jean-Marie Le Pen. « Il m’arrivait de conduire Marine aussi« , explique-t-il aux journalistes. Une affirmation confirmée par une source proche du dossier, selon l’AFP.

Surnommé « Z2 », M. Zablot explique qu’il enchaînait les journées de travail, sans compter ses heures : « J’étais mobilisable tout le temps. Une journée type, c’était aller chercher le président à 9 heures et terminer à 22 ou 23 heures. Pas de vacances et pas de week-ends. » Le tout pour 2.000 euros mensuels, payés « au noir »… Une situation qu’il assimile à de « l’esclavage moderne ».

LCI

Emplois Fictifs : Mise en examen d’un deuxième assistant parlementaire du FN

Charles Hourcade, assistant parlementaire d’une députée du Front national au Parlement européen, Marie-Christine Boutonnet, a été mis en examen dans l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs visant le parti frontiste, a rapporté au Monde une source judiciaire, vendredi 10 mars.

Un temps recensé comme graphiste du FN à Nanterre, Charles Hourcade a été mis en examen le 6 mars pour « recel d’abus de confiance ». Il s’agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle de la chef de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset. Cette dernière est soupçonnée d’avoir été salariée comme assistante parlementaire « accréditée » de Mme Le Pen au Parlement européen de décembre 2010 à février 2016, un statut qui suppose une présence effective à Strasbourg ou à Bruxelles, alors qu’elle exerçait, en fait, ses activités au sein du parti.

Le Monde

Le «Procès interdit de Marine Le Pen», l’enquête sur les finances occultes du FN

En exclusivité, Challenges publie des extraits du Procès interdit de Marine Le Pen, à paraître aux éditions First le 2 mars, signé par Laurent Fargues, journaliste à Challenges. Il y raconte l’enquête judiciaire sur les campagnes électorales du FN, la façon dont le parti aurait abusé du porte-monnaie du contribuable, et la manière dont Marine Le Pen a échappé aux juges, avant la Présidentielle.

Le système de financement des campagnes électorales des candidats FN est dans le viseur de la justice depuis plus de trois ans. Depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti, la quasi-totalité des campagnes sont sous le coup d’enquêtes policière et judiciaire.

Dernier épisode en date : la mise en examen de Frédéric Chatillon, le patron de l’agence de com’ Riwal et ami de vingt-cinq ans de Marine Le Pen, pour abus de biens sociaux. Précédent épisode: le renvoi en correctionnelle de près d’une dizaine de personnes pour les campagnes électorales de 2012.

En résumé, les enquêteurs soupçonnent l’agence de communication et le parti d’avoir une fois de plus gonflé les frais de tracts et affiches des candidats frontistes pour maximiser les remboursements de l’Etat et réaliser des marges ultra-élevées sur le dos des contribuables. Depuis plus de deux ans, Laurent Fargues a suivi cette affaire dans les colonnes de Challenges. Extraits exclusifs de son enquête « Le Procès interdit de Marine Le Pen », à paraître aux éditions First le 2 mars.

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Si #Fillon était membre du FN… son affaire serait passée comme une lettre à la poste !

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Ah, si François Fillon était membre du Front national… Son affaire serait passée comme une lettre à la poste. Il n’y a qu’aux gens sérieux qu’on en veut de mépriser à ce point la démocratie. Les autoritaires peuvent tout se permettre.

Leurs électeurs se fichent comme d’une guigne qu’ils soient tricheurs et roublards, ou qu’ils se comportent plus mal dans l’opposition que n’importe quel politicien au pouvoir. On ne vote pas FN pour améliorer la démocratie. On vote FN pour lui cracher au visage et crier « On est chez nous ». Et quand on est « chez nous », on peut tout se permettre.

Marine Le Pen dit défendre la police, mais cache des preuves (en l’occurrence son téléphone) dans son soutien-gorge quand elle est perquisitionnée ? Ses électeurs s’en fichent. Le respect de la police, c’est pour les autres. « On est chez nous. »

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Un ex-conseiller de Marine Le Pen dénonce « un système de corruption généralisé » au FN

Gaël Nofri était conseiller de Marine Le Pen pendant l’élection présidentielle de 2012. Il est désormais conseiller municipal LR à Nice.

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C’est un témoignage accablant. Gaël Nofri, conseiller de Marine Le Pen pendant l’élection présidentielle de 2012, a dénoncé ce dimanche « un système de corruption généralisé au FN » au sujet du financement des campagnes de 2012.

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« En septembre 2011, je signe un contrat de campagne avec Marine Le Pen, qui m’a proposé de travailler avec elle. En 2012, on me dit : il y a un problème, il faut passer sur un contrat avec le Parlement européen. Je refuse », raconte celui qui a ensuite dirigé la campagne européenne de Jean-Marie Le Pen dans le sud-est en 2014. « En mai 2012, mon contrat s’arrête. Je vais pour m’inscrire au chômage. On me dit que les cotisations n’ont pas été versées. Je me dispute alors avec Marine Le Pen », poursuit-il.

« C’est là qu’on me dit que Nicolas Crochet », expert-comptable du FN renvoyé lui aussi en correctionnelle, « allait m’envoyer un contrat pour me régulariser. J’attends, je gueule tout l’été », continue Gaël Nofri. « En septembre, Crochet me donne le contrat, je vois que ce n’est pas un contrat de campagne mais de conseil dans son cabinet d’expertise comptable. J’assume, je signe après cinq mois sans salaire ni chômage », confirme-t-il à l’AFP, alors qu’il dit n’avoir « jamais mis les pieds » dans ce cabinet.

« J’interroge Marine Le Pen par SMS, Louis Aliot au téléphone, ils ne me répondent pas. À partir de ce moment-là, je suis en rupture totale » avec Marine Le Pen, confirme-t-il, racontant avoir rencontré les enquêteurs en septembre 2014 pour leur « apporter des éléments ».

Le Point

Financement de campagne : Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, mis en examen

Il s’agit de la première mise en examen dans l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti frontiste en 2014 et 2015.

France's Front National (FN) far-right party's President and presidential candidate for the 2017 election Marine Le Pen speaks to a journalist at the Fermap manufacturing factory in Forbach, eastern France, on January 18, 2017.  / AFP PHOTO / PATRICK HERTZOG

Depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti, en 2011, toutes les campagnes électorales du Front national ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires. Au total, douze mises en examen ont été prononcées auxquelles s’est ajoutée récemment une treizième : celle de Frédéric Chatillon, comme le révèle Le Monde dans son enquête sur le système de financement opaque du parti d’extrême droite.

Ancien membre du GUD (Groupe union défense, mouvement étudiant d’extrême droite), ce proche de Marine Le Pen et homme-clé du dispositif financier a été mis en examen, le 15 février, pour abus de biens sociaux, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 9 novembre 2016 par le parquet de Paris pour « escroqueries » et « abus de biens sociaux » lors des élections de 2014 (municipales, européennes et sénatoriales) et de 2015 (départementales).

Le Monde

Qui est Frédéric Chatillon, l’homme de l’ombre du Front National

Emplois fictifs : Marine Le Pen a refuse d’être entendue par la police judiciaire

Leader of the french far-right Front National (FN) party Marine Le Pen holds a press conference on March 9, 2015 in Metz, eastern France, ahead of the March 22 and 29, 2015 regional elections. AFP PHOTO / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Convoquée mercredi, la présidente du Front national a indiqué qu’elle ne se rendrait à aucune convocation policière ou judiciaire jusqu’aux élections législatives, en juin.

Une nouvelle fois, Marine Le Pen a décidé de défier les autorités judiciaires. Alors que l’enquête sur les assistants parlementaires du Front national au Parlement européen a connu une nette accélération cette semaine avec la mise en examen de sa chef de cabinet, Catherine Griset, pour recel d’abus de confiance, la candidate du FN à la présidentielle a refusé d’être entendue par la police, qui souhaitait l’interroger dans le cadre d’une audition libre.

Le Monde