Une attachée de presse accuse le FN de « travail dissimulé » au Parlement européen

Marie-Sophie Boumard a travaillé pour le parti d’extrême droite pendant près six mois avant d’être licenciée, mais n’aurait jamais signé de contrat de travail.

L’accusation est grave et elle ne vient pas de n’importe qui. Marie-Sophie Boumard est l’ancienne attachée de presse du groupe Europe des nations des libertés (ENL) au Parlement européen. La jeune femme de 28 ans y a travaillé six mois. Problème: elle n’a jamais signé un seul contrat de travail et ses deux derniers mois n’auraient pas été payés. Aujourd’hui, elle accuse le groupe de « travail dissimulé », rapporte Le Monde.

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Pour son avocat, Me Jean Oudard de Préville, c’est clair: pas de contrat de travail, des salaires non versés, une société belge, des tâches pour le FN et l’ENL? C’est « une situation de travail dissimulé », assure-t-il. Il a annoncé son intention de saisir la justice. 

L’Express

Laurent Salles, assistant parlementaire du FN, payé 31.000 euros… pour un SMS

Il est discret. Discret au sein du Parlement européen. Discret sur son blog, où il n’évoque jamais le député européen qui le rémunère pourtant environ 2.000 euros net par mois. Et discret jusque dans ses communications… Laurent Salles, assistant parlementaire du député européen Louis Aliot – le vice-président du Front national – de juillet 2014 à février 2015, n’a échangé qu’un seul SMS avec son « employeur » au cours de cette période. Hormis cet échange du 5 septembre 2014 à 14h38, aucun courrier, ni même aucun e-mail entre l’assistant et le député n’a été retrouvé par les enquêteurs.

Une discrétion « susceptible de caractériser la nature fictive de l’activité parlementaire européenne de Laurent Salles« , écrivent les policiers de l’OCLCIFF (spécialisés dans la lutte contre la corruption et les infractions financières), chargés d’enquêter sur les soupçons d’emplois fictifs du FN au sein du Parlement européen.

S’ils ne se sont pas écrit… l’assistant et le député se sont peut-être parlé ? L’éloignement géographique des deux hommes ne semble pas avoir été propice aux échanges. Ainsi, les services du Parlement européen, qui ont tenté d’analyser les activités de l’assistant parlementaire, constatent que « l’adresse du lieu de travail […] au siège du FN à Nanterre est très éloignée de la circonscription de M. Aliot » (Perpignan).

L’OBS

Christophe Bardin, patron du FN dans les Landes, poursuivi pour fraude fiscale

Christophe Bardin, le patron du FN dans les Landes et son épouse Yveline Brun, conseillère régionale, sont poursuivis pour fraude fiscale suite à une plainte des services fiscaux.

C’est hier, jeudi, qu’ont été notifiées les poursuites. Cela fait quasiment un an que leur activité d’auto-école à Saint-Paul-lès-Dax est dans le collimateur. A tel point que les services fiscaux ont porté plainte à l’automne dernier.

Yveline Brun gère l’auto-école tandis que son mari préside l’association MDSR (mission départementale de sécurité routière). Les activités de l’un se confondraient avec celles de l’autre, au point de semer le trouble chez les enquêteurs. Une partie des activités n’aurait pas été déclarée aux services fiscaux de 2011 à 2013. Les époux Bardin nient, leurs comptes seraient parfaitement validés par leur expert comptable. L’enquête a été menée par la brigade financière du SRPJ à Bayonne.

France Bleu

Nord-Pas-de-Calais: nouvelle enquête sur le FN pour soupçons d’emplois fictifs

Après les enquêtes sur le financement des campagnes du FN et celle sur les assistants au Parlement européen, un nouveau volet judiciaire s’ouvre contre le parti d’extrême droite. « Une enquête préliminaire a été ouverte, sur des soupçons d’emplois fictifs au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais« , a indiqué mardi à l’AFP une source proche de l’enquête. Celle-ci confirme ainsi une information du Canard Enchainé à paraître mercredi. Cette enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Lille.

Elle vise le groupe Front national du conseil régional Nord-Pas-de-Calais pour la période 2010-2015. Un groupe alors présidé par Marine Le Pen à cette période. David Rachline, l’actuel directeur de campagne de la candidate à l’élection présidentielle, fait également « partie des soupçonnés », a ajouté cette source à l’AFP, précisant que l’enquête a été ouverte après une dénonciation anonyme au parquet de Paris.

Selon Le Canard, Marine Le Pen est en fait soupçonnée par les magistrats d’avoir préparé la présidentielle de 2012 « en utilisant les moyens humains et matériels » de la Région. David Rachline, pour sa part, « a été salarié par le groupe FN du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Alors que l’actuel sénateur-maire de Fréjus a été élu conseiller régional de Le Pen père en Paca, affirme Le Canard Enchainé.

JDD

Le groupe Figaro condamné pour travail dissimulé

La Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le 28 février le pourvoi en cassation de la société du Figaro suite à la condamnation de son ex-filiale Evene pour travail dissimulé de 15 collaborateurs.

Par procès-verbal du 7 décembre 2010, l’Inspection du travail avait constaté une pratique généralisée de dissimulation d’emploi pour de nombreux collaborateurs chargés de traiter l’actualité culturelle en France, dans le cadre d’une relation subordonnée, mais rémunérés comme « auteurs » indépendants.

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Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, se réjouit de cette condamnation définitive alors que des entreprises de presse ou d’audiovisuel tentent actuellement d’imposer le régime d’auto-entrepreneur à leurs journalistes rémunérés à la pige, pourtant considérés comme salariés par la loi et la Convention collective des journalistes. Le SNJ dénonce la duplicité de medias qui bénéficient d’aides publiques mais bafouent la loi et les droits sociaux et moraux de journalistes.

Syndicat national des journalistes

Marine Le Pen déclare un patrimoine de 600 000 €, sous estimé selon le fisc qui l’évalue à 1 million 350 000 €

Au total, le patrimoine déclaré cette année par Marine Le Pen avoisine les 600 000 euros contre 500 000 euros en 2014, soit une hausse de 20%.

Le fisc de son coté estime à environ 1 million 350 000 euros le patrimoine de la candidate. Cette évaluation a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) saisi en décembre 2015 par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HAPTVP). LE HAPTVP pointait du doigt « la sous-évaluation manifeste de certains actifs immobiliers détenus en commun« .

France Inter

Après 17 ans de travail au noir, l’ancien chauffeur de Jean-Marie et Marine Le Pen porte plainte contre le FN

Dans le livre « Marine est au courant de tout… » (éditions Flammarion) paru ce mercredi, les journalistes Mathias Destal (Marianne) et Marine Turchi (Mediapart) multiplient les révélations gênantes sur le Front National et sa candidate à la présidentielle. Parmi elles : une plainte à l’encontre du parti pour travail dissimulé. Le plaignant se nomme Jean-Pierre Zablot ; il reproche au FN de l’avoir employé comme chauffeur pendant 17 ans, sans jamais le déclarer. 

Jean-Pierre Zablot explique dans cet ouvrage être un ancien membre du DPS (Département protection sécurité), le service de sécurité du parti, et l’ex-chauffeur attitré de Jean-Marie Le Pen. « Il m’arrivait de conduire Marine aussi« , explique-t-il aux journalistes. Une affirmation confirmée par une source proche du dossier, selon l’AFP.

Surnommé « Z2 », M. Zablot explique qu’il enchaînait les journées de travail, sans compter ses heures : « J’étais mobilisable tout le temps. Une journée type, c’était aller chercher le président à 9 heures et terminer à 22 ou 23 heures. Pas de vacances et pas de week-ends. » Le tout pour 2.000 euros mensuels, payés « au noir »… Une situation qu’il assimile à de « l’esclavage moderne ».

LCI

Emplois fictifs : Le FN doit rembourser plus d’un million d’euros détournés aux contribuables européens

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Outre Marine Le Pen, cinq autres députés, dont Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, ont salarié à Bruxelles des assistants qui travaillaient en réalité pour leur parti.

Selon nos informations, Bruxelles réclame aujourd’hui 1,1 million d’euros à six eurodéputés du FN. Une vingtaine d’assistants, en tout, sont soupçonnés d’avoir été payés par le Parlement, avec l’argent des contribuables européens, alors qu’ils étaient au service du Front national au siège du parti, à Nanterre. L’un était directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen (avant son exclusion). L’autre, son majordome.

L’OBS

Fraude : le Parlement européen réclame plus de 77.000 euros à l’élue FN Sophie Montel

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L’élue franc-comtoise Sophie Montel fait partie des députés Front national poursuivis par le Parlement européen dans l’affaire des assistants « fantômes ». Bruxelles considère qu’un assistant parlementaire de Sophie Montel, le Mosellan Kevin Pfeffer, ne travaillait pas à temps plein comme l’indiquait son contrat.

Le Parlement lui réclame aujourd’hui de rembourser plus de 77.000 euros indûment perçus. Il a même commencé à ponctionner le salaire de la députée européenne, qui conteste l’accusation de fraude.

France 3

Parlement européen : le groupe du FN tenu de restituer 800 000 € subventions indûment perçus

La perquisition menée par les enquêteurs au siège du Front national le 17 février, dans le cadre de l’enquête sur les assistants parlementaires européens du parti, a débouché sur un premier verdict. 

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Le Parlement européen exigera prochainement par courrier le remboursement de 536 000 euros au Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés (MENL), une alliance du groupe d’eurodéputés d’extrême droite ENL, présidé par Louis Alliot, le vice-président du FN. Le groupe politique de l’Europe des Nations et des Libertés au Parlement, présidé par Marine Le Pen, devrait lui, rembourser près de 249.000 euros.

Rappel des faits

Des soupçons portant sur les salaires versés à 20 assistants d’élus frontistes au parlement de Strasbourg, dont les noms figuraient également dans l’organigramme du FN, ont poussé l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à ouvrir une enquête. Il apparaissait en effet, que ces assistants ne travaillaient pas uniquement pour le Parlement, même si c’est par cette instance qu’ils étaient rémunérés.

Selon une source au Parlement européen, citée par l’Agence France Presse, le MENL a dépensé environ 90.000 euros « pour des activités qui n’étaient pas éligibles à cette subvention, sur lesquels 63 .000 euros ont servi à deux campagnes d’affichage qui portaient à la fois les logos du parti européen et des partis nationaux ».

LCI

 

Accusé de fraude, Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont, perd son procès en diffamation

Steeve Briois, maire FN d'Hénin-Beaumont fn marine le pen proces communiste

Le maire FN d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, et son bras droit Bruno Bilde ont perdu vendredi le procès en diffamation qu’ils avaient intenté contre le directeur de L’Humanité et un élu communiste de cette commune du Pas-de-Calais, selon le jugement publié dimanche par ce dernier.

Dans un communiqué de presse diffusé le 11 mars 2015, David Noël, élu d’opposition PCF de cette municipalité gagnée par le FN en 2014 dès le premier tour de scrutin, avait appelé à la démission de MM. Briois et Bilde car, disait-il, « ils sont tous deux au cœur d’enquêtes judiciaires sur de graves soupçons de fraude ». Le communiqué avait été repris sur le site internet du quotidien communiste L’Humanité.

L’élu faisait notamment référence à un article du journal Le Monde évoquant une enquête des services du Parlement européen sur la réalité du travail de certains attachés parlementaires des eurodéputés FN, dont M. Bilde, attaché de M. Briois en tant que député européen.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que « le lecteur » était « parfaitement informé que les informations fournies » dans le communiqué de l’élu communiste provenaient « d’un mouvement politique opposé aux parties civiles » -MM. Briois et Bilde-, car l’auteur se présentait comme « conseiller municipal PCF d’Hénin-Beaumont ».

La Chaine Parlementaire

Fraude : Six élus FN apportent 21 voix lors d’un vote au conseil régional d’Île-de-France

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Lors du vote d’un amendement sur le projet de règlement intérieur du Conseil régional, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 juin, six élus FN étaient présents dans l’hémicycle. Mais le parti d’extrême droite a réussi à avoir un peu plus de voix. 21 pour être précis. 

De fait, un élu présent peut voter pour un absent. Au maximum, donc, le FN pouvait apporter 12 voix. Pas 21. Les deux chiffres sont il est vrai assez semblables, il est sans doute possible de les confondre.

Oups… Wallerand de Saint Just a donc fait amende honorable :

Il était tard, on a commis une erreur, plusieurs élus ont voté trop de fois, je frappe ma coulpe. C’est une erreur de jeunesse [le FN est entré au conseil régional en 2015] et une erreur d’une heure du matin.

Et voilà comment énerver Carlos Da Silva, élu PS au conseil régional qui, accusant le FN de tricher, a donc redemandé un vote. « Il a beau être 1 h 22 du matin, on va revoter », a-t-il déclaré. Avec au final un amendement adopté sans les voix du FN.

Europe 1

Malgré ses multiples mises en examen, Patrick Balkany est investi pour les législatives

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Mis en examen dans quatre affaires et cité dans les Panama Papers, le maire LR de Levallois-Perret sera quand même candidat aux législatives de 2017, comme en a décidé la commission nationale d’investiture du parti présidé par Nicolas Sarkozy. Pour la ministre des Familles, il s’agit d’un « déshonneur ».

Patrick Balkany sera là. La commission nationale d’investiture Les Républicains a validé mardi 21 juin, la majorité des candidatures du parti en vue des législatives qui auront lieu en juin 2017 et investi le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en dépit de ses quatre mises en examen pour fraude fiscale, corruption passive, blanchiment de fraude fiscale et déclarations mensongères.

Inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, dont le nom apparaît également dans les Panama Papers, devra choisir s’il est élu, entre sa fonction de maire ou son siège à l’Assemblée nationale, après l’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul cumul des mandats. Selon Libération, si ce dernier choisit d’honorer sa fonction de député, sa première adjointe, « une certaine Isabelle Balkany », reprendrait la mairie de Levallois-Perret.

Métro News

Paris habitat a détourné prés de 40.000 € pour restaurer le logement privé d’un proche

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La saga Paris Habitat n’en finit pas. Epinglé fin janvier par le Parisien pour les généreuses rémunérations de ses dirigeants – et le parachute doré de 500 000 € accordé à Stéphane Dambrine, son directeur général, qui émarge déjà à 14 000 € par mois, avec voiture de fonction et chauffeur –, le premier bailleur social d’Ile-de-France a du souci à se faire.

Système de double facturation

L’histoire concerne, cette fois, la régie de Paris Habitat, située rue de Santeuil, dans le Ve arrondissement. L’un des chefs d’atelier, qui a quitté l’office HLM en juin 2015, avait mis au point un système de double facturation qui lui permettait de puiser abondamment dans les fournitures et la main-d’œuvre de Paris Habitat. Au cours de l’été 2014, la réfection d’un appartement de deux pièces situé au 49 ter de l’avenue de Flandre, dans le XIXe arrondissement, a été facturée plus de 48 000 €, alors que le coût des travaux réels se montait à 9 262 €. Cinq fois plus cher !

Dans la cuisine du deux pièces de l’avenue de Flandre, la dépose du papier peint ainsi que la peinture des murs, du plafond et des boiseries ont représenté, par exemple, une journée et demie de travail (11,25 heures) effectuée par un seul ouvrier, et 264 € de fournitures (toile de verre, colle pour toile, impression à l’eau, enduits, masques, lessives), soit un total de 849 €. C’est ce qu’atteste le bon de travaux émis en mai 2014. Rien à redire ici. Sauf qu’un deuxième bon puis un troisième, concernant la même cuisine du même appartement, mais édités le 23 juillet, aboutissent, au total, à la somme faramineuse de 14 120 € !

Une somme destinée aux travaux d’un autre appartement… privé

En additionnant les bons de travaux bidon, on constate que la remise en état de ce T2 aurait occupé huit ouvriers pendant 852 heures (l’équivalent de trois semaines à temps plein par tête de pipe !) et aurait coûté 4 382 € de matériels en tout genre. Pour gonfler la note, le chef d’atelier a même ajouté la peinture d’une mystérieuse troisième pièce, pour un montant de 7 372 €.

Les 48 000 € dépensés par Paris Habitat dans cette opération n’ont pas été perdus pour tout le monde, car des travaux, couvrant tout ou partie de cette somme, ont bien été réalisés. Pas avenue de Flandre, mais à une autre adresse… Bon camarade, le chef d’atelier aurait envoyé ses ouvriers restaurer le logement – privé – d’une collaboratrice de Christian Grimaud, le patron de la régie de Paris Habitat. Un bel appartement, double séjour avec moulures, situé dans l’est de la capitale.

Marianne