Un jeune condamné pour injures racistes et menaces de mort, accuse Marine le Pen de l’avoir influencé

Il prétend que les thèses du Front national pendant la présidentielle « lui ont fait tourner la tête ». Il est condamné pour injures et menaces de mort sur fond de racisme.  

Pour lui qui a 18 ans et vit à Fontaine-la-Guyon, il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Mais l’adolescente de 12 ans qu’il a harcelée par SMS, téléphone et messages vocaux, reste traumatisée : 105 appels, 274 SMS et 11 messages, tous racistes : « Espèce de chienne. Tu vas mourir du virus Ebola. Tête noire, tu pues, famille de singes. » Et parfois agrémentés de menaces de mort.

Tout est parti d’une relation amicale que sa petite sœur entretenait avec cette adolescente sur un réseau social. Tout se passait bien, jusqu’au jour où la petite sœur a demandé à sa nouvelle amie de lui envoyer une photo.

« Dans ma famille, tout le monde vote Front national. Elle était noire », explique le prévenu au tribunal de Chartres

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La mère de l’adolescente décide d’aller raconter l’histoire aux commissariat de sa ville, en Seine-Saint-Denis. Un policier téléphone au jeune homme pour avoir des explications. Et pour toute réponse, il reçoit une bordée d’insultes et de menaces : « Sale flic. Je vais venir faire un attentat dans ton commissariat. »

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Il explique que le climat de la présidentielle lui est monté à la tête : « Tout ce que disait Marine le Pen, ça m’a embrouillé le cerveau. »

L’écho Républicain

Accusé à tort d’apologie de terrorisme par la fachosphère et Florian Philippot , un assistant parlementaire porte plainte

Mis en cause pour « apologie du terrorisme » sur les réseaux sociaux avant d’être finalement blanchi par la justice, Yacine Chaouat, assistant parlementaire d’un sénateur socialiste, contre-attaque sur le terrain judiciaire.

Son avocat, maître Antoine Casubolo Ferro, a déposé plainte ce jeudi avec constitution de partie civile pour « diffamation » et « dénonciation calomnieuse » auprès du doyen des juges d’instruction de Paris.

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Sur BFMTV, Florian Philippot lâche ainsi le nom de Yacine Chaouat ainsi que du sénateur qui l’emploie. « Je le donne [les noms] parce que l’AFP n’a pas fait son boulot […] Les Français ont droit de le savoir« , s’époumone-t-il.

L’hebdomadaire satirique comme le responsable frontiste sont visés par la plainte pour « diffamation » déposée par Yacine Chaouat. « M. Chaouat, qui a toujours été républicain et profondément attaché à la démocratie, se voit gravement atteint dans son honneur lorsque l’on veut lui imputer une sympathie avec le terrorisme djihadiste, alors qu’il le combat par son engagement politique même », écrit maître Antoine Casubolo Ferro, dénonçant un « préjudice d’une extrême gravité ».

L’Express

Chantal Clément, élue d’Épernay, claque la porte du FN à cause de « l’image déplorable qu’a donnée Marine Le Pen »

Et de deux ! Après Sébastien Durançois, c’est Chantal Clément, élue au conseil municipal dans l’opposition à Épernay et à l’agglo qui claque la porte du parti frontiste.

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Ensuite, je n’ai pas aimé la manière dont s’est déroulé l’entre-deux tours de la campagne présidentielle : l’image qu’a donnée Marine Le Pen a été déplorable.

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Je suis une déçue de la droite et de Sarkozy. Je pensais qu’il ferait plus pour la sécurité même si je suis une sympathisante FN depuis longtemps. J’ai pris ma carte en 2010 suite à un cambriolage. J’ai sauté le pas comme ça. Je pensais que le FN était plus proche des gens, et qu’après avoir essayé la droite et la gauche, il fallait tenter autre chose. À présent, je suis déçue par le comportement sectaire que j’ai vu constater au niveau de la fédération.

L’Union

Roger Fruchart, ex élu FN, condamné pour avoir traité un policier de « négro »

L’ex-FN et conseiller municipal d’opposition à Liévin, Roger Fruchart, était jugé ce lundi pour avoir proféré des insultes à caractère raciste à l’encontre d’un policier lors d’un contrôle routier. Il écope de six mois de prison avec sursis.

Ce dernier, ivre, conduisait à une vitesse excessive dans la bretelle de sortie de l’A21, en direction de Loison-sous-Lens. Alors qu’il ne veut pas se soumettre à l’éthylotest, il commence à insulter les CRS des Quatre Cantons : «  Vous feriez mieux d’arrêter des Arabes et des bougnoules au lieu d’emmerder des personnes âgées comme moi.  » En désignant le fonctionnaire, il insiste : «  Oui, un négro comme lui.  »

Roger Fruchart n’hésite pas non plus à mettre en avant sa qualité d’élu, soulignant qu’il pouvait «  s’occuper d’eux  ». Comprendre, s’occuper de la carrière des policiers. «  Mais on est restés pro  », explique la victime.

La Voix du Nord

Françoise Grolet, élue FN de Moselle, poursuivie pour la diffusion d’une « Fake News »

La conseillère municipale de Metz et conseillère régionale FN Françoise Grolet est renvoyée devant le tribunal correctionnel ce mercredi 17 mai. L’élue avait posté sur sa page Facebook le 5 janvier 2017 une fausse information : elle annonçait « un Mettis attaqué par balles » la veille au soir [le Mettis est le bus à haut niveau de service de l’agglomération messine].

La mairie de Metz avait porté plainte et le procureur de la République a décidé de poursuivre l’élue Front national pour « diffusion de fausse nouvelle susceptible de troubler la sécurité publique« .

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Le réseau de bus de l’agglomération de Metz, le Met, est formel pour cette soirée du 4 janvier 2017 à laquelle Françoise Grolet fait référence: il n’y a pas eu de tir à balles réelles sur le Mettis, pas de caillassage de bus non plus, ni d’agression de chauffeur. Le maire de Metz, Dominique gros, avait vu rouge quand il avait appris que l’élue FN relayait cette fausse information.

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François Grolet dit avoir hésité à retirer son message sur Facebook mais au final, elle ne l’a pas fait car dit-elle, « on n’a jamais su le fin mot de l’histoire« , malgré le démenti public du maire.

France Bleu

Julien Schénardi, élu FN de l’Essonne, quitte le parti car « le Front national n’incarne plus l’espoir ni le changement »

« Le Front national n’incarne plus l’espoir ni le changement dont le pays a tant besoin. » Fort de ce constat et pour des raisons « d’ordre personnel », Julien Schénardi, élu d’opposition à Mennecy, a démissionné ce jeudi matin de son parti.

« Je quitte le groupe « Mennecy Bleu Marine », qui est par conséquent dissous puisqu’il était composé de deux élus (NDLR : avec Valérie Girard) », indique Julien Schénardi, 35 ans.

Il estime que « Marine Le Pen a perdu deux fois » : « aux élections régionales de 2015 et au débat de l’entre-deux tours, un désastre. » Il va poursuivre son action « en faveur des habitants de Mennecy en qualité d’élu non inscrit ».

Le Parisien

Un élu du Puy-de-Dôme menacé de mort après son coup de gueule contre le vote FN

Son texte publié sur Facebook après le 1er tour de la présidentielle fait le buzz sur la toile. Eric Gold, adjoint à Saint-Priest-Bramefant voulait mettre les électeurs FN de sa commune face à leurs contradictions. Il a depuis reçu beaucoup de soutiens, mais aussi des insultes et menaces de mort.

L’élu a choisi le second degré et met les électeurs frontistes face à leurs contradictions en s’adressant directement à eux : « A toi, Pierrick, qui pense que l’on ne peut plus sortir tranquille, je veux simplement te rappeler que la dernière fois que quelqu’un s’est fait molester à Saint-Priest tu n’étais pas né… A toi Emile, qui pestes contre toutes ces aides sociales, je te rappelle que tu es celui qui a bénéficié des plus gros montants au titre de l’aide de la collectivité pour l’habitat et que ta mère perçoit l’APA.

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« Dans la foulée de sa publication, Eric Gold va recevoir des encouragements et des soutiens, d’anonymes comme d’élus, puis tout s’emballe avec la publication en première page du Canard Enchaîné, d’extraits de son texte. L’histoire est reprise par les médias nationaux et l’élu assiste alors à un déferlement de haine. « Collabo », « délateur », les insultes fusent sur les réseaux sociaux et les commentaires haineux arrivent d’internautes de toute la France. Les menaces arrivent jusque chez lui, courrier, coups de fil au point qu’Eric Gold a alerté la police.

France Bleu

Florian Famchon, élu FN dans le Nord, claque la porte et dénonce un parti qui n’a jamais cessé d’être « d’extrême droite »

À 18 ans, Florian Famchon était un peu la fierté de son village. À Ambleteuse, il s’engageait dans la liste d’Arnaud Lelièvre du Brœuille, élu maire en mars 2014. Il était l’un des plus jeunes conseillers du Boulonnais.

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Voilà que trois ans plus tard, quelques jours après l’éviction de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, il a décidé de quitter le Front National. Il s’en explique dans un communiqué :

« Le manque flagrant de communication, le désintérêt de la fédération départementale et les égos de certains élus et cadres locaux du parti m’ont poussé à agir ainsi. De plus, les positionnements du parti sur certains sujets ne me correspondent plus et sont pour la plupart dangereux s’ils étaient mis en place dans notre pays.

J’ai constaté que le FN était bel et bien un parti d’extrême droite. Les dérapages nauséabonds, qu’ils soient télévisés ou non, durant la campagne présidentielle n’ont fait qu’accroître mes soupçons.

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Les élections législatives à venir seront cruciales. Je prendrai parti pour un(e) candidat(e) dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais et je m’engagerai pour dénoncer les fourberies du programme proposé par le FN.

La Voix du Nord

Perpignan : un proche de Louis Aliot claque la porte et dénonce « l’illusion » du FN

Jean-François Fons a décidé de quitter le Rassemblement Bleu Marine qu’il avait rejoint en 2015. Proche de longue date de Louis Aliot, il explique ne plus vouloir « être assimilé à ces gens-là ».

L’annonce risque de faire grand bruit dans le milieu politique perpignanais. Jean-François Fons, ami intime de Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, a décidé de quitter le Rassemblement Bleu Marine qu’il avait rejoint en 2015 et dénonce « l’illusion » du Front National dans des propos rapportés par L’Indépendant ce mercredi 10 mai.

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« Très sincèrement, à l’époque j’y ai cru. A tel point que je n’ai pas hésité à mettre un terme à ma carrière professionnelle pour pouvoir me consacrer entièrement à mon nouveau mandat politique. J’ai pensé que je pourrais inverser le cours des choses. En tout cas, j’ai essayé » explique l’ancien adjoint au maire UMP de Perpignan avant de confier sa « désillusion » au milieu « d’un océan, sans cap, sans capitaine et, surtout, sans boussole, entouré (presque) de fantômes. » Après avoir prévenu Louis Aliot qu’il quitterait le Rassemblement Bleu Marine à défaut de changements, il a donc décidé de quitter le groupe FN parce qu’il ne s’y sentait « plus à l’aise ».

Midi Libre

Poitiers : Un président d’université menacé de mort après avoir appelé à voter contre le FN

Cherbourg le 07 avril 2014. Collage contre la venue de Marine Le Pen.

Le président de l’Université de Poitiers, qui avait appelé les étudiants à voter contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, a porté plainte après des menaces de mort proférées par des internautes sur un site identitaire, suggérant notamment « une balle dans la tête ». 

« Il me semble essentiel de porter plainte après ces menaces, qui sont réellement une incitation à la haine », a déclaré ce mercredi Yves Jean, le président de l’Université, qui a confirmé avoir déposé plainte contre X mardi auprès du procureur de la République à Poitiers.

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Ces appels avaient été relayés par maints médias, dont le site « Blanche Europe », qui se présente comme défenseur d’un « nationalisme sans concession » et de la « race blanche ». Certains commentaires d’internautes postés sur le site avaient fustigé l’appel électoral des universitaires : « J’ai quelque chose pour eux (…) une balle dans la tête. Si, si, une suffit; il s’agit de ne pas gâcher les munitions », écrivait un internaute.

« Une balle, un homme est la politique que nous devons mener », appuyait un autre. « Il est impensable dans ce pays de lire de telles choses proférées« , a déclaré Yves Jean, précisant ne pas être inquiet à titre personnel, même si « cela peut être troublant ». « La meilleure chose à faire est de le diffuser, de faire savoir que ce genre de choses existe », a-t-il dit.

Charente Libre

Comment journaux télévisés et chaînes d’information contribuent à la montée du Front National

Comment la télévision biaise-t-elle notre regard sur la société ? Quelle est son influence sur nos choix politiques, en cette période électorale ? Obsession sécuritaire des médias, reportages et micro-trottoirs contribuant à la banalisation de FN, journalistes acquis au néolibéralisme, éditorialistes convaincus de savoir ce que pensent les Français… Samuel Gontier, journaliste à Télérama et animateur du blog « Ma vie au poste », dresse le portrait de ce paysage télévisuel français, fortement droitisé, incapable de prendre du recul sur les idéologies qu’il distille à longueur d’antenne, et se nourrissant de son propre discours.

Basta ! : Avec 10,5 millions de voix au 2ème tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen double le score de son père en 2002. Dans quelle mesure la télévision a-t-elle, selon vous, contribué à ce résultat ?

Samuel Gontier [1]. : Depuis 2002, le paysage médiatique a énormément changé, notamment avec les chaînes d’information en continu. BFMTV se vante en ce moment d’être « la chaîne présidentielle » et consacre à peu près 99 % de son temps d’antenne à la politique. D’un point de vue structurel, cela implique énormément de temps dévolu au Front national, à ses idées et à ses personnalités. C’est le cas toute l’année, mais c’est particulièrement flagrant en cette période électorale, surtout durant l’entre-deux-tours : le Front national avait 50 % du temps d’antenne ! Florian Philippot est d’ailleurs souvent caricaturé en reporter de BFMTV, tellement il est présent à l’antenne…

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Marine Le Pen est battue également dans les villes FN de Béziers, Hayange, Mantes-la-Ville…

Béziers, la ville administrée par Robert Ménard, a donné la majorité de ses suffrages à Emmanuel Macron. Marine Le Pen devrait compter 47 % des voix contre 53 % pour le leader d’En marche et nouveau président de la République.

Mantes-la-Ville, seule ville d’Ile-de-France dirigée par le FN, les électeurs ont donné 68 % de leurs voix à Emmanuel Macron et 32 % à Marine Le Pen.

Hayange, fief frontiste où Marine Le Pen était sortie en tête au premier tour, la candidate frontiste est battue ne recueillant que 47,54% des voix contre 52,46% à son adversaire.

Villers-Cotterêts dans l’Aisne, ville gérée par le Front National, Emmanuel Macron l’emporte avec 50,18% des voix contre 49,82% pour Marine Le Pen.

7e secteur de Marseille, administré par le frontiste Stepahne Ravier, Emmanuel Macron arrive en tête avec 60% des voix.

Pontet, municipalité FN, Emmanuel Macron est devant, d’une courte tête (50,80%).

Fréjus, dans la ville dirigée par David Rachline, porte-parole de la candidate du FN durant la campagne présidentielle, Marine Le Pen ne devance son adversaire Emmanuel Macron de seulement 353 voix.

A Yerres l’avenir s’annonce compliqué pour Nicolas Dupont-Aignan. Emmanuel Macron l’a emporté avec 68% des voix .

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