Rodolphe Crevelle, « journaliste » d’extrême droite, condamné pour incitation à la haine

Le Petit Journal Catalan a été condamné ce jeudi pour provocation à la haine et à la discrimination après la publication en août 2015 de deux articles stigmatisant les Gitans et Maghrébins de Perpignan. L’auteur des articles écope de six mois de prison ferme.

Non, on ne peut pas écrire n’importe quoi. Le tribunal correctionnel de Perpignan a condamné ce jeudi pour incitation à la haine et discrimination un rédacteur et le directeur de la publications du Petit Journal Catalan.

L’auteur des deux articles stigmatisant les gitans et maghrébins de Perpignan, Rodolphe Crevelle, écope de six mois de prison ferme et 20 000 euros d’amende. Alain Paga, le directeur de la publication est lui condamné à deux mois ferme et 20 000 euros d’amende.

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Ces articles parus dans le Petit Journal Catalan en août 2015 avaient déclenché une vive polémique. Le 16 août 2015, Rodolphe Crevelle, une plume bien connue d’extrême droite, avait d’abord titré un article « A quoi servent les Gitans ? » avant une semaine plus tard de comparer des Maghrébins de la place Cassanyes à des « martiens« . Déjà condamné à de nombreuses reprises, Rodolphe Crevelle avait écrit à propos des Gitans : « Après avoir été des voleurs de poules, ils sont aujourd’hui des violeurs d’allocations et d’aides sociales« .

France Bleu

 

Comment journaux télévisés et chaînes d’information contribuent à la montée du Front National

Comment la télévision biaise-t-elle notre regard sur la société ? Quelle est son influence sur nos choix politiques, en cette période électorale ? Obsession sécuritaire des médias, reportages et micro-trottoirs contribuant à la banalisation de FN, journalistes acquis au néolibéralisme, éditorialistes convaincus de savoir ce que pensent les Français… Samuel Gontier, journaliste à Télérama et animateur du blog « Ma vie au poste », dresse le portrait de ce paysage télévisuel français, fortement droitisé, incapable de prendre du recul sur les idéologies qu’il distille à longueur d’antenne, et se nourrissant de son propre discours.

Basta ! : Avec 10,5 millions de voix au 2ème tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen double le score de son père en 2002. Dans quelle mesure la télévision a-t-elle, selon vous, contribué à ce résultat ?

Samuel Gontier [1]. : Depuis 2002, le paysage médiatique a énormément changé, notamment avec les chaînes d’information en continu. BFMTV se vante en ce moment d’être « la chaîne présidentielle » et consacre à peu près 99 % de son temps d’antenne à la politique. D’un point de vue structurel, cela implique énormément de temps dévolu au Front national, à ses idées et à ses personnalités. C’est le cas toute l’année, mais c’est particulièrement flagrant en cette période électorale, surtout durant l’entre-deux-tours : le Front national avait 50 % du temps d’antenne ! Florian Philippot est d’ailleurs souvent caricaturé en reporter de BFMTV, tellement il est présent à l’antenne…

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Mort de Shaoyo Liu : dans les médias, le retour du péril jaune

Le Parisien révèle, dans un article récent, le contenu d’une « note ultra-confidentielle » de la DGSI. Selon le document, le mouvement de protestation en réaction à la mort de Shaoyo Liu serait « infiltré » par des « réseaux mafieux » et des « agents de Pékin ». Une présentation pourtant trompeuse, reprise à tort et à travers dans les médias…

Le soir du dimanche 26 mars, Shaoyo Liu, père de famille de 56 ans, était abattu à son domicile par un policier dans des circonstances troubles. Depuis, plusieurs manifestations ont été organisées pour réclamer la vérité sur ce drame et dénoncer la brutalité policière.

Dans un article publié hier, Le Parisien révèle le contenu d’une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) concernant ce mouvement de protestation. Selon le quotidien, ce dernier serait infiltré par différents acteurs : « réseaux mafieux, agents de Pékin et jeunes révoltés » (cette dernière précision prête à sourire : des manifestations infiltrées par des manifestants ? Original)

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Le groupe Figaro condamné pour travail dissimulé

La Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté le 28 février le pourvoi en cassation de la société du Figaro suite à la condamnation de son ex-filiale Evene pour travail dissimulé de 15 collaborateurs.

Par procès-verbal du 7 décembre 2010, l’Inspection du travail avait constaté une pratique généralisée de dissimulation d’emploi pour de nombreux collaborateurs chargés de traiter l’actualité culturelle en France, dans le cadre d’une relation subordonnée, mais rémunérés comme « auteurs » indépendants.

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Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, se réjouit de cette condamnation définitive alors que des entreprises de presse ou d’audiovisuel tentent actuellement d’imposer le régime d’auto-entrepreneur à leurs journalistes rémunérés à la pige, pourtant considérés comme salariés par la loi et la Convention collective des journalistes. Le SNJ dénonce la duplicité de medias qui bénéficient d’aides publiques mais bafouent la loi et les droits sociaux et moraux de journalistes.

Syndicat national des journalistes

Salope, gauchiste… Anne-Sophie Lapix cible de la fachosphère après son interview de Philippot

Le 6 mars, l’atmosphère de l’émission C à vous était pour le moins tendue. Interviewé par Anne-Sophie Lapix, Florian Philippot a jugé cette dernière « arrogante », d’un « très grand mépris », « peu élégante », et « agressive ». Mais cela ne s’est pas arrêté là.

Dès la fin du programme de France 5, Anne-Sophie Lapix a été visée par des messages de haine sur Twitter, émanant pour la plupart de la fachosphère.

« Connasse », « visage de la haine gauchiste », « fille à papa vivant dans la luxure », ou « salope à la botte du pouvoir »: les tweets à caractère insultant ou sexiste ont été très nombreux.

Heureusement, Anne-Sophie Lapix bénéficie également de nombreux soutiens qui vantent son professionnalisme et sa pugnacité. La journaliste a d’ailleurs remercié les internautes « pour tous ces messages sympathiques qui annihilent tous les messages haineux… » sur Twitter.

L’Express

Une brève condescendante et raciste du magazine Gala fait polémique

Le champ lexical du mépris y figure presque dans son intégralité. Dans une brève publiée ce mercredi, le magazine Gala, du groupe Prisma Media, souhaitait évoquer la venue du haut-commissaire du Swaziland à Londres pour y rencontrer la reine Elisabeth II.

Voici ce qu’ils écrivent, sous le titre « Un peu de tenue! »: « Ce n’était pourtant pas mardi gras. Mais pour rencontrer Sa Majesté Elisabeth II, à Buckingham Palace, le haut-commissaire du Swaziland, Christian Muzie Nkambule, et son épouse ne se sont pas trop préoccupés de la tenue à adopter. Ils sont venus en pagne wax, tissu typique de leur petit royaume, ancienne colonie britannique. Osé. »

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Comme le souligne un internaute sur Twitter, ce n’est pas la première fois que le groupe Prisma Media publie des propos racistes dans ses pages. Dans l’hebdomadaire people Voici, en 2015, un article concernant la coiffure d’Omar Sy était intitulé « Il frise le ridicule. » « Avec cette boule à la Jackson Five, il devrait faire rire les petits nenfants », détaillait le journaliste, qui jugeait que la coiffure de l’acteur était sans doute une « concession » liée à son travail de comédien.

L’Express

 

Sur France 2, « L’Émission politique » sert la soupe à Marine Le Pen

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Que Marine Le Pen, comme toute candidate ou candidat, cherche à imposer dans l’espace médiatique les thèmes qu’elle privilégie et les solutions qu’elle préconise n’a rien de surprenant : telle est la dure loi de la propagande électorale. En revanche, que des journalistes, quand ils sont réputés sans parti pris, devancent les souhaits des candidats et se mettent au service de cette propagande, cela mérite qu’on s’y arrête.

Servir la soupe : c’est en effet ce que Michel Field (en sa qualité de directeur de l’information), Alix Bouilhaguet (en sa qualité de rédactrice en chef de l’émission), David Pujadas et Léa Salamé (en leurs qualités de concepteurs et de présentateurs) ont brillamment préparé, puis accompli, durant de longues séquences de « L’Émission politique » du 9 février 2017, avec Marine Le Pen. Sans que celle-ci ait à faire le moindre effort en ce sens, il leur aura suffi pour cela de privilégier les questions (voire les réponses) que la candidate considère comme prioritaires et qui résument largement sa vision du monde : les questions liées à la présence en France de personnes nées ailleurs dans le monde et/ou de confession musulmane.

L’émission était découpée en huit séquences, introduites à grand renfort d’effets de caméra et de « jingle » d’ambiance, vraisemblablement gages, aux yeux des organisateurs de l’émission, d’un traitement rythmé et moderne de la politique, d’un spectacle efficace propre à susciter un véritable intérêt des téléspectateurs – et éventuellement d’un score d’audimat satisfaisant.

Dès la première séquence, consacrée aux « questions d’actualité », le ton est donné. Marine Le Pen est longuement interrogée, pendant plus de 11 minutes sur 25, sur l’accès aux soins des personnes non françaises, l’émigration clandestine ou légale et le « Muslim ban » de Donald Trump [1].

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Non les médias publics ne sont pas squattés par des gauchistes, au contraire

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Il faut féliciter la réussite fulgurante de la pétition pour le pluralisme lancée par le Collectif des usagers du service public de l’audiovisuel et soutenue par Valeurs actuelles. Son objet : «Mettre fin à la mainmise de l’idéologie gauchisante sur l’appareil d’audiovisuel d’Etat. Pour le rétablissement du pluralisme de l’information.» Ce n’est pas tant son nombre de signataires qui en fait un succès (ils vont atteindre les 6000) mais ses conséquences quasi immédiates sur les programmes.

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Si l’on essaye de décoller un peu le nez de l’écran, on ne voit pas bien en quoi le pluralisme dans les médias publics serait mis en danger par un gauchisme omniprésent et omnipotent. On serait même plutôt tenté de déplorer un usage un peu trop décomplexé de cette droite qui l’est tout autant. On est typiquement dans le cas Zemmour, invité partout pour dire qu’il ne peut parler nulle part.

Prenons la même Emission politique : lors du passage d’Alain Juppé c’est le maire de Béziers Robert Ménard qui était venu lui apporter la contradiction. Plus généralement, les représentants du FN sont régulièrement conviés par les journaux télé et radio et ils en étaient plutôt à refuser des invitations pour organiser eux-mêmes une raréfaction de leur temps de parole et aller ensuite exiger un rattrapage et squatter tous les écrans et toutes les ondes.

Libération

Le CSA rejette l’exigence du FN de revoir à la hausse son temps de parole dans les médias

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Les temps de parole de tous les candidats à l’élection présidentielle repartiront bien à zéro. Le président du CSA, Olivier Schrameck, a rejeté dans un courrier, diffusé mercredi 1er février, la demande du Front national. Le parti de Marine Le Pen s’estime lésé en termes de temps de parole ces derniers mois, notamment à cause des primaires de la droite et de la gauche. Marine Le Pen a donc envoyé une lettre au CSA pour demander un report du temps de parole du FN, alors que s’ouvre une nouvelle période de décompte.

Le CSA a opposé une fin de non-recevoir. « Les règles applicables au décompte des temps de parole n’autorisent aucun report d’une période sur l’autre« , écrit Olivier Schrameck dans cette lettre, publiée sur le compte Twitter du CSA.

Le CSA explique également que des éditeurs de presse ont fait part des « difficultés » pour « interroger » des membres du FN. Olivier Schrameck rappelle qu’il appartient au Front national « d’indiquer aux médias audiovisuels les personnalités susceptibles de représenter » la formation politique. Par ailleurs, il ajoute que Marine Le Pen aurait dû faire part au CSA des difficultés rencontrées dans l’accès aux médias.

France Info

Financement occulte, censure… la face cachée de «Marianne»

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Le journal Marianne est au plus mal. Au plan économique, puisqu’il est en redressement judiciaire. Mais aussi au plan éthique. Financements cachés de Bernard-Henri Lévy en contrepartie d’articles avantageux ; censure du cinéaste Bertrand Tavernier pour protéger un banquier ; intrusion dans les messageries électroniques : notre enquête sur un journal à la dérive.

C’est un méchant retournement de l’histoire. Le magazine Marianne s’est depuis longtemps fait la spécialité de se moquer des baronnies dans la presse, de ses mœurs courtisanes ou oligarchiques, des systèmes de connivence dans lesquels trop souvent elle s’englue, de son indécrottable parisianisme. Mais le voici aujourd’hui devenu la caricature de ce qu’il dénonçait hier.

Car, pour le plus grand malheur d’une rédaction qui est, dans ses grandes composantes, attachée aux valeurs déontologiques et citoyennes du journalisme, il est entraîné, par la petite camarilla qui le dirige, et par son actionnaire Yves de Chaisemartin – l’ancien homme fort du Figaro du temps de Robert Hersant –, vers un inéluctable naufrage. Et l’on aurait tort de penser que le naufrage n’est qu’économique, avec pour dernier rebondissement en date un placement sous procédure de sauvegarde. Non ! Si l’on parvient à percer les petits secrets de l’hebdo, on a tôt fait de comprendre que le naufrage a des causes multiples : il est aussi éthique et moral.

« Musique nègre » : Le patron de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen, condamné

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Le président de Radio Courtoisie et candidat auto-proclamé à la présidentielle Henri de Lesquen, a été condamné ce mercredi à 16 000 euros d’amende, notamment pour provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité.

Il a été condamné pour des tweets et textes publiés notamment sur Twitter. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende. «Centrée sur le rythme, la musique nègre s’adresse au cerveau reptilien», «c’est le racisme des juifs qui les a conduits au monolithisme quand ils ont privé de leurs dieux les goyins qu’ils haïssaient», avait écrit Henry de Lesquen dans deux tweets datés de décembre 2015 et janvier 2016.

«Je suis émerveillé de la longévité des rescapés de la Shoah morts à plus de 90 ans. Ont-ils vécu les horreurs qu’ils ont racontées ? (…) La plantureuse S. Veil rescapée de la Shoah a 88 ans. À ma connaissance, elle va bien», avait posté le prévenu sur Twitter les 27 et 28 avril 2016. Dans d’autres textes, il s’interrogeait sur «le coefficient de blancheur des équipes de balle aux pied».

Le tribunal correctionnel de Paris, qui a souligné la gravité des propos du prévenu, l’a en outre condamné à verser des dommages et intérêts aux associations luttant contre le racisme qui s’étaient constituées parties civiles.

Le Parisien