La Russie pousserait la candidature de Marine Le Pen, selon la DGSE

Les services secrets français s’inquiètent de la menace d’une cyberattaque sur l’élection présidentielle, rapporte « Le Canard Enchaîné ».

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Le 28 octobre dernier, « les partis politiques ont été convoqués au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale » afin de participer à un séminaire de « sensibilisation à la sécurité numérique ». Les représentants ont ainsi pu récupérer une clé USB sur laquelle se trouve un « guide d’hygiène informatique ». Le Canard Enchaîné souligne que tous les partis étaient présents « sauf le Front national. Pourtant invitée, la formation d’extrême droite a décliné ».

Selon la DGSE, la Russie compte appuyer la candidature de Marine Le Pen « sur les réseaux sociaux, grâce à des robots informatiques qui généreront des messages positifs par milliers. Ou en révélant les données et mails confidentiels de ses adversaires ».

RTL

La Russie dépénalise les violences conjugales au nom de la tradition

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La Chambre basse du parlement russe (Douma) a fait passer mercredi une loi qui dépénalise les violences domestiques, soit les violences commises au sein du couple ou de la famille, envers un parent, un conjoint ou un enfant. Cette loi votée en première lecture a fait l’objet d’une très claire unanimité, puisque sur 450 membres de la Douma, seul un député a voté contre et 368 ont voté pour, comme le rapportent le Moscow Times et Politico.

Cette loi a été portée par la députée ultra-conservatrice Yelena Mizulina, célèbre pour avoir fait pression en faveur d’une autre loi qui a fait polémique à l’étranger et en Russie parmi les défendeurs des droits des LGBT: celle condamnant la « propagande homosexuelle ».

Comme le rapporte Politico, lors d’un discours à la Douma, l’élue a déclaré que « les lois devaient soutenir les traditions familiales« . « Dans la culture familiale traditionnelle en Russie, les relations parents-enfants sont basées sur l’autorité du pouvoir des parents », a-t-elle fait valoir.

Malgré l’approbation unanime des députés, cette décision législative a provoqué un tollé parmi les défenseurs des droits des femmes, qui craignent que la loi rende les victimes de violences conjugales encore plus vulnérables. Une pétition contre cette loi a d’ailleurs réuni près de 175.000 signatures.

Comme le rapporte le Moscow Times, d’après les chiffres du gouvernement russe, 40% des crimes violents sont commis à l’intérieur de la famille dans le pays. Chaque jour, 36.000 femmes sont battues par leur conjoint, et chaque année, 26.000 enfants sont victimes de la violence de leurs parents.

BFM TV

Pour Yannick Jadot, « Marine Le Pen est le vrai parti de l’étranger au regard des financements russes »

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Yannick Jadot n’est pas vraiment fan de la politique menée par Vladimir Poutine. Le candidat EELV à la présidentielle plaide pour des sanctions contre les oligarques russes pour faire plier le président russe, quitte à ce que le courant saute sur le plateau de LCP quand il en parle. Sur France 3, ce dimanche 8 janvier, le député européen écologiste a de nouveau plaidé pour « l’indépendance de la France vis-à-vis de la Russie » et pourfendu le FN, « le vrai parti de l’étranger » selon lui. Il a déclaré :

Quand je me bats pour la transition énergétique, je me bats aussi pour notre indépendance vis-à-vis de la Russie qui n’apparaît pas être un problème pour François Fillon ni pour Marine Le Pen qui est dans cette élection le vrai parti de l’étranger au regard des financements russes. E

t donc quand je me bats pour la transition énergétique, c’est aussi pour ne pas être complaisant vis-à-vis des pétromonarchies du Golfe, de la Russie ou du Gabon.

Europe 1

La Russie ferme le bureau d’Amnesty International à Moscou

Les employés d’Amnesty International à Moscou ont eu une mauvaise surprise en arrivant à leur bureau à 10 heures, mercredi 2 novembre, situé au centre de la capitale russe. Posées à même le sol au milieu d’un petit tas de copeaux et de fils, les serrures ont été arrachées, l’alarme a été débranchée et l’électricité coupée. Un scellé sur la porte, portant le cachet de la ville de Moscou, interdisait à quiconque de pénétrer dans les locaux sans « la présence d’un responsable municipal ». Interloquée, l’équipe de l’ONG international de défense des droits humains a tenté de joindre le numéro affiché. Sans succès.

Capture d’écran 2016-11-02 à 21.55.39.png« Nous ne savons pas ce qui a incité les autorités de Moscou à empêcher notre personnel d’accéder à nos bureaux », a réagi dans un communiqué John Dalhuisen, directeur Europe d’Amnesty International. Mais, ajoute-t-il, « étant donné le climat actuel de la société civile en Russie, il existe manifestement de nombreuses explications plausibles ». En parallèle aux associations et organismes russes, promptement classés « agents de l’étranger » dès qu’ils contreviennent au discours dominant du Kremlin, les ONG internationales sont en effet de plus en plus dans le collimateur du pouvoir.

« La tête dans le trou des WC »

La fermeture du bureau d’Amnesty à Moscou intervient au lendemain d’une critique vigoureuse de son responsable, M. Nikitine, après l’émoi suscité par le sort d’Idlar Dadine. Condamné à deux ans et demi de prison, et expédié en septembre dans le camp pénitentiaire n°7, à Segueja, en Carélie (nord-ouest de la Russie), cet homme de 34 ans a dénoncé la torture qu’il y subit dans une lettre adressée à sa femme par l’intermédiaire de son avocat, et rendue publique sur le site Internet Meduza.

« Nastia [diminutif d’Anastasia], si tu décides de publier ces informations qui me concernent, essaie de les diffuser le plus largement possible. Cela permettra d’accroître mes chances de rester en vie », écrivait-il, avant de détailler les mauvais traitements infligés. Battu à plusieurs reprises, il racontait ainsi son enfer : « Il y avait jusqu’à dix ou douze personnes à me frapper à coups de pied en même temps. Après le troisième passage à tabac, ils m’ont fourré la tête dans le trou des WC du mitard. »

Suspendu par les mains menottées derrière le dos, menacé de viol et de mort pour le dissuader de poursuivre sa grève de la faim, Idlar Dadine est le premier prisonnier à avoir été condamné par l’article 212.1, introduit en 2014 dans le code pénal russe, qui punit jusqu’à cinq ans de prison toute personne participant à une manifestation ou un meeting « violant les règles ». A plusieurs reprises, M. Dadine avait, tout seul à Moscou, brandi des pancartes critiques envers le pouvoir – l’une d’elles proclamant seulement « Je suis Charlie ».

 

Le Monde