Archives de Tag: Réfugiés
1939 : 500.000 Espagnols se réfugiaient en France pour fuir le franquisme
Grèce : Des néonazis envahissent une école pour empêcher l’accueil d’enfants réfugiés
Le parti Aube dorée a fait une opération coup de poing dans une école de Perama, près d’Athènes en Grèce. Des dizaines de militants s’en sont pris verbalement aux parents d’élèves venus discuter de l’intégration d’écoliers réfugiés.
Des militants du parti néo-nazi Aube dorée ont fait irruption dans une école de Perama, dans la banlieue d’Athènes le 17 janvier. Les parents d’élèves s’étaient réunis pour discuter de l’intégration dans les classes de 20 enfants d’un camp de réfugiés voisin. C’est alors que des dizaines de militants du parti nationaliste sont intervenus. Ils ont insulté et menacé les parents et les enseignants, puis s’en sont pris au maire de Perama, venu sur place pour essayer de faire retomber la tension.
Images from state TV of Golden Dawn supporters at primary school, in opposition to classes for migrants #Greece#Περαμαpic.twitter.com/0hKfspEU7B
— Derek Gatopoulos (@dgatopoulos) 17 janvier 2017
Le groupe était accompagné par le député Yannis Lagos, jugé depuis avril 2015 avec les principaux cadres d’Aube dorée pour «constitution de bande criminelle», et qui est en liberté surveillée.
Dans un communiqué, le ministère de l’Education a «catégoriquement condamné» cet incident, réaffirmant sa détermination à garantir l’accès à l’éducation aux enfants de réfugiés en Grèce, une population estimée à plus de 8 000 personnes après la vague migratoire de 2015.
Allemagne : «On brûle des foyers pour réfugiés tous les 3 jours»
Allemagne : de nombreux réfugiés musulmans se convertissent au christianisme pour être acceptés
Russie : pratiquement toutes les demandes d’asile des Syriens rejetées
Suède: un journaliste inculpé pour avoir ramené un enfant syrien
Un journaliste de la télévision suédoise a été inculpé pour aide à l’immigration illégale après avoir ramené de Grèce un enfant réfugié syrien, un délit passible d’une peine de prison ferme, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Fredrik Önnevall réalisait un documentaire sur la réponse des partis nationalistes européens à la vague migratoire au printemps 2014 quand il a rencontré en Grèce un jeune Syrien de 15 ans, « Abed« . Avec deux de ses collègues, également inculpés, il lui a permis de gagner la Suède.
« De manière préméditée, (ils ont) aidé un étranger (…) à (entrer) en Suède via Malmö bien que cette personne n’eût ni passeport, ni aucune autorisation pour rentrer dans ce pays« , explique l’acte d’accusation. Le journaliste, qui encourt trois mois de prison ferme, plaide non-coupable.
« En tant qu’être humains, nous avons senti que nous devions le faire pour un garçon qui se trouvait dans une situation d’urgence« , s’est-il justifié à la télévision.
Une vague de sympathie
La diffusion de son documentaire en janvier 2015 avait suscité une vague de sympathie mais c’est aussi à cette époque qu’une plainte avait été déposée. « Beaucoup (de Suédois) se demandaient ce qu’ils auraient fait si un garçon les suppliait de l’aider et qu’ils étaient les seuls à pouvoir le faire« , rappelle-t-il.
Fredrik Önnevall a auparavant affirmé qu’il n’avait pas agi comme un passeur puisque ni lui ni ses collègues n’avait accepté d’argent.
« Il suffit d’aider quelqu’un à passer une frontière dans un pays européen » pour que le délit d’aide à l’immigration illégale soit constitué, souligne auprès de l’AFP la procureure en charge du dossier, Kristina Amilon.
Le Parlement hongrois rejette la révision constitutionnelle anti réfugiés du gouvernement d’extrême droite
Le Parlement hongrois a rejeté mardi de justesse un projet d’amendement constitutionnel présenté par le gouvernement de Viktor Orban pour interdire le plan européen de répartition des migrants.
C’est un échec pour cet homme devenu le symbole de la politique anti-migrants en Europe. Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui voulait inscrire dans la Constitution l’interdiction d’accueil des demandeurs d’asile en fonction des requêtes de l’Union européenne, s’est vu opposer un refus catégorique par les députés ce mardi 8 novembre.
Un « non » attendu chez les députés de gauche qui depuis deux ans dénonce la campagne aux accents xénophobes de Victor Orban, mais un « non » aussi et surtout dans les rangs de l’extrême droite, le Jobik qui trouve que cette politique hostile aux demandeurs d’asile ne va pas encore assez loin !
Au final, ce sont donc deux voix qui manquent pour parvenir à la majorité des deux tiers, et faire passer cet amendement qui rendrait illégale la relocalisation par l’Union européenne de réfugiés en Hongrie. Deux petites voix seulement qui consitue au bout du compte un grave camouflet pour le Premier ministre et sa majorité. C’est même l’un des plus terrible revers pour Orban en six ans de gouvernement.
L’extrême droite en Hongrie ne veut pas voir un seul étranger sur le territoire hongrois. Or la révision constitutionnelle proposée par le gouvernement fait une exception pour les gros investisseurs extra européens. Chinois, Russes, Qataris et autres super riches désirant investir dans le pays se voient accorder un permis de résidence et le droit de voyager au sein de l’espace Schengen. Pour le Jobik ce serait ici une brêche en faveur de l’immigration et un danger pour la sécurité de l’Etat, avec le risque de laisser entrer de « riches terroristes contre de l’argent ».
Des migrants chrétiens irakiens obtiennent le statut de réfugié dans le Doubs
La famille de réfugiés chrétiens irakiens arrivée en à Mouthe en août dernier a obtenu le statut de réfugié. La vie reprend doucement quand à Mossoul, près de leur ville natale, les combats font rage.
La famille de réfugiés chrétiens originaires de Qaraqosh, la plus grande ville chretienne du pays qui se trouve à proximité de Mossoul, a fui Daech en 2014. C’est en août qu’elle est arrivée à Mouthe, avec l’aide du réseau associatif. L’OFPRA, Office français de protection des réfugiés et apatrides, qui instruit les dossiers de demandes d’asile vient de lui délivrer le statut de réfugié.
Ce matin, la petite fille de la famille est allée pour la première fois à l’école. Tandis qu’elle tente de se reconstruire à Mouthe, la famille (10 personnes) suit à la télévision les combats qui se déroulent actuellement à Mossoul et dans les autres villes. Elle a appris que la maison familiale sur place a été détruite, éloignant encore un peu plus l’espoir d’un retour en Irak.
Des néonazis Allemands attaquent les réfugiés en quête d’asile dans la ville de Bautzen
Une cinquantaine de néonazis allemands ont attaqué des migrants en quête d’asile dans la ville de Bautzen (Land de Saxe, est du pays).
Selon les médias locaux, les agresseurs ont scandé des insultes et des menaces à l’encontre des réfugiés avant de les attaquer à coup de pierres. La police est intervenue pour mettre fin aux violences, les migrants s’étant abrités dans le centre commercial Holzmarkt.
Au total, plus de 1 000 attaques visant des centres d’accueil de réfugiés ont été enregistrées an Allemagne en 2015.
Attentat déjoué en Allemagne : le suspect a été livré pieds et poings liés à la police par 3 réfugiés Syriens
Jaber Albakr a été livré pieds et poings liés dans la nuit de dimanche à lundi par trois Syriens qui l’ont hébergé dans leur appartement, avant de réaliser qu’il s’agissait de l’homme recherché par la police.
D’Angela Merkel à la police en passant par les réseaux sociaux : les Syriens qui ont permis l’arrestation de leur compatriote suspecté de vouloir commettre un attentat en Allemagne étaient érigés en héros lundi, coupant l’herbe sous le pied des anti-migrants.
Jaber Albakr a été livré pieds et poings liés dans la nuit de dimanche à lundi par trois Syriens qui l’ont hébergé dans leur appartement à Leipzig avant de réaliser qu’il s’agissait de l’homme recherché par toutes les polices du pays depuis samedi. Les autorités n’ont pas voulu donner de détails sur eux, en arguant de la nécessité de les protéger.
« Un signal très positif »
Une fois le suspect ligoté, l’un d’eux s’est rendu dans un commissariat pour le dénoncer en apportant aux policiers une photo prise sur un téléphone portable.
Terroriste Dshaber Al-Bakr arrêté en Allemagne après 2 jours cavale grâce 2 réfugiés syriens qui l’ont maîtrisé https://t.co/1m4Bb2cAJB
— Guillaume Duval (@gduval_altereco) 10 octobre 2016
L’arrestation de ce Syrien de 22 ans, qui était très proche de commettre un attentat, apparemment pour le compte de l’État islamique (EI) selon la police, a relancé le débat sur le contrôle des réfugiés, dont quelque 890.000 sont arrivés en Allemagne l’an dernier. Et ce d’autant plus que le pays a connu en juillet deux attentats commis par des réfugiés et revendiqués par l’EI.
Mais l’aide décisive apportée par ces trois Syriens à la police représentait pour beaucoup la preuve que les amalgames n’ont pas lieu d’être.
« C’est un signal très positif qui montre que tous (les réfugiés) ne doivent pas être soupçonnés », s’est ainsi réjoui un dirigeant du syndicat de policier BDK, Sebastian Fiedler.
« J’aurais fait la même chose »
Qualifié de « courageux » et « responsable » par le chef du gouvernement de Saxe, Stanislaw Tillich, la région où s’est déroulée la chasse à l’homme ce week-end, le Syrien qui a prévenu la police a même été félicité par la chancelière Angela Merkel lundi.
« C’est un héros », a déclaré l’un de ses voisins Jihad Darwish, un Syrien de 47 ans. « J’aurais fait la même chose », a-t-il assuré, avant de conclure : « Tous les Syriens ne sont pas comme (Jaber Albakr) ».
Un prêtre vole 500 000 dollars destinés à des réfugiés syriens
Un prêtre catholique de la ville de London, dans le centre du Canada, a été inculpé pour avoir dérobé plus d’un demi-million de dollars canadiens destinés à l’installation de réfugiés syriens, a-t-on appris vendredi.
Amer Saka, ecclésiastique de l’église chaldéenne catholique, avait obtenu ces fonds d’une vingtaine de donateurs sous couvert d’un faux programme de parrainage pour l’accueil de réfugiés syriens, a indiqué la police de London (en Ontario).
« Cette enquête a été menée dans toute la province de l’Ontario, aux États-Unis et dans d’autres pays », a ajouté la police.
Contacté vendredi par l’AFP, le chef de l’Église catholique chaldéenne du Canada, Emanuel Shaleta, n’a pas souhaité apporter de précisions à de précédentes déclarations aux médias locaux.
Ce responsable religieux avait raconté au quotidien London Free Press que le père Saka lui avait téléphoné pour lui dire qu’il avait parié et perdu la totalité des fonds destinés aux réfugiés.
Le prêtre était impliqué dans un programme de parrainage aux réfugiés depuis plusieurs années. Il a été suspendu par le diocèse catholique de Hamilton dès que l’enquête policière a débuté en février dernier.
La police de London a arrêté Amer Saka mercredi. Il a été libéré sous conditions après avoir été formellement inculpé.
Dans les conditions du contrôle judiciaire, le tribunal a interdit à l’ecclésiastique de fréquenter les casinos, selon le quotidien local.
Islande : la police expulse 2 réfugiés d’une église qui leur avait offert l’asile
Une vidéo montre la police islandaise traîner deux réfugiés originaires du Moyen-Orient hors d’une église qui leur avait offert l’asile, à Reykjavik. Selon, les médias islandais, les deux hommes auraient été expulsés du pays.
L’église Laugarnes de la capitale islandaise a voulu tester les autorités pour voir si elles respectaient la tradition sacrée de l’asile religieux, a expliqué la responsable de l’église, Kristin Thorunn Tomasdottir au site d’information islandais mbl.is.
Or il s’est avéré que la police islandaise n’a que faire des anciennes traditions de son pays, puisque les deux demandeurs d’asile ont été évacué manu militari dans la soirée du mercredi 29 juin, avant d’être déportés vers la Norvège, rapporte le média islandais.
Environ une trentaine de membres de l’Eglise avaient encerclé les demandeurs d’asile afin de les protéger des forces de l’ordre, et se sont dits choqués et attristés par «cet acte irrespectueux des autorités» islandaises, a précisé Tomasdottir.
«La police est arrivée et nous lui avons expliqué pourquoi nous étions ici. Ils nous ont expliqué qu’il y avait des règles à suivre et que rien ne pourra y changer. Ensuite, les demandeurs d’asile ont été emportés en étant trainés sur le sol de l’Eglise».
Cependant, Tomasdottir a souligné que son église continuerait d’offrir refuge aux migrants, malgré le désaccord avec les autorités. Elle explique par ailleurs qu’au fil de son travail avec les réfugiés, l’église «avait appris à connaitre ses individus et à entendre leurs histoire, ainsi que le chemin qu’ils ont dû parcourir pour rejoindre l’Islande».
L’Islande, dont la population est d’environ 320 000 personnes, a récemment accepté d’accueillir quelques dizaines de réfugiés dans le cadre de la crise migratoire que traverse l’Union européenne. Bien qu’environ 11 000 citoyens islandais ont proposé d’accueillir des migrants chez eux, le premier groupe à avoir rejoint le pays en février dernier ne comptait que 35 réfugiés syriens.
Allemagne : un réfugié syrien trouve 150.000€ et les ramène à la police
Un homme de 25 ans, d’origine syrienne a trouvé 150.000 euros dans un placard que lui avait donné une association qui vient en aide aux migrants. Comme le rapporte le Guardian, il est allé immédiatement rapporter la somme d’argent à la police de Minden, dans le nord de l’Allemagne.
D’après la police, il a trouvé 50.000 euros en billets de banque ainsi que 100.000 euros dans un livret d’épargne caché sous une planche au moment de l’assemblage du meuble donné par l’association.
« Ce jeune homme a eu un comportement exemplaire et mérite beaucoup d’estime, a annoncé la police, dans un communiqué. Les gens nous ramènent souvent des petites sommes, mais autant d’argent, c’est vraiment exceptionnel. » La police tente désormais de découvrir à qui appartient cet argent.
Selon les autorités, le jeune homme serait arrivé en octobre dernier, laissant derrière lui sa famille en Syrie. Arrivé à Minden quatre semaines après son départ, il prend aujourd’hui des cours d’allemand et aimerait poursuivre ses études.
Tirs sur un centre de réfugiés, une fillette et un adolescent blessés, l’auteur laissé en liberté
Un homme suspecté d’avoir tiré d’un immeuble voisin a été laissé en liberté pendant l’enquête, faute de « motif de détention provisoire ».
Un homme de 21 ans est soupçonné d’avoir tiré dimanche sur un centre de réfugiés en Allemagne, blessant légèrement une fillette de 5 ans et un adolescent de 18 ans, a annoncé lundi la police.
Des tirs d’une fenêtre d’immeuble. Touchées à la jambe par un tir de carabine à air comprimé dimanche en début d’après-midi, juste derrière leur centre d’accueil situé à Langschmidtsweg, dans l’ouest du pays, les deux victimes ont été soignées à l’hôpital voisin.
La mère de la petite fille, de nationalité macédonienne, a donné l’alerte la première vers 13h45 heure locale, soupçonnant dans un premier temps des jets de pierres sur son enfant. Mais une heure plus tard, un témoin a vu des tirs partir d’une fenêtre de l’immeuble voisin, au troisième étage, blessant légèrement un jeune Syrien.
Le suspect laissé en liberté. Perquisitionnant l’appartement, distant « d’une quarantaine de mètres » du centre de réfugiés, la police a saisi l’arme et les munitions, explique-t-elle dans un communiqué. Faute de « motif de détention provisoire », le suspect a été laissé en liberté pendant que l’enquête pour « blessures corporelles dangereuses » se poursuit, a précisé la police.
Le mobile du tireur reste encore indéterminé, ont ajouté les enquêteurs, alors que quelque 177 actes de violence visant des foyers de réfugiés ont été comptabilisés en 2015 en Allemagne, contre 26 un an plus tôt.
En Allemagne, une centaine de réfugiés musulmans se convertit au christianisme
Plusieurs centaines de réfugiés musulmans, si ce n’est plus, récemment arrivés en Allemagne, ont décidé de changer de religion, se convertissant le plus souvent au protestantisme, raconte le Monde.
Rien qu’à Hambourg, 106 Afghans et Iraniens ont été baptisés cette année. Et le phénomène se constate dans plusieurs villes du pays. «En Iran, j’ai comparé les différentes religions. Le catholicisme m’a paru plus strict, un peu comme l’islam. J’ai préféré le protestantisme, explique Artemas, 33 ans. Beaucoup de gens quittent l’islam, car ils trouvent cette religion trop sévère et condamnent l’organisation Etat islamiste.»
L’Eglise protestante se satisfait de voir les rangs de ses paroisses dépeuplées grossir avec ces convertis, mais s’interroge : ces migrants se convertissent-ils avec sincérité, ou dans l’espoir que cela leur évitera une expulsion d’Allemagne, au motif qu’un retour dans leur pays serait trop dangereux ? Ce dernier cas de figure existe mais reste minoritaire, assurent les responsables religieux.