Hongrie : La journaliste d’extrême droite qui avait frappé des réfugiés a été condamnée

Les images montrant une journaliste hongroise faisant trébucher et frappant des migrants fuyant la police en 2015 avaient fait le tour du monde. Jeudi 12 janvier, elle a été reconnue coupable de vandalisme et condamnée à une période de mise à l’épreuve de trois ans.

hungarian_hungary_woman_female_journalist_camerawoman_petra_laszlo_kicking_tripping_refugees_refugees_migrants_syria_video_serbia_n1tv_petra_laszlo_tripping-_kicking_3

Le juge a estimé que le comportement de cette vidéaste, Petra Laszlo, suscitait « l’indignation et la colère » et il a rejeté l’argumentaire de son avocat, qui plaidait qu’elle avait cherché à se protéger des migrants qui s’enfuyaient, le 8 septembre 2015, à proximité de la frontière serbe. « J’ai vu des centaines de personnes courant dans ma direction. C’était véritablement assez effrayant », a-t-elle déclaré.

Tant le procureur, qui réclamait une amende sévère, que la défense de la journaliste, qui demandait l’acquittement, ont assuré qu’ils feraient appel du verdict en première instance.

Il est apparu ensuite que la vidéaste, qui a été licenciée pour son attitude, travaillait pour N1TV, une chaîne de télévision sur Internet proche du parti d’extrême droite ultranationaliste hongrois Jobbik.

Le Monde

Le Parlement hongrois rejette la révision constitutionnelle anti réfugiés du gouvernement d’extrême droite

Le Parlement hongrois a rejeté mardi de justesse un projet d’amendement constitutionnel présenté par le gouvernement de Viktor Orban pour interdire le plan européen de répartition des migrants.

5026933_6_4097_le-premier-ministre-hongrois-viktor-orban-le_9db14038900326c736a80fdfc248236a.jpg

C’est un échec pour cet homme devenu le symbole de la politique anti-migrants en Europe. Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui voulait inscrire dans la Constitution l’interdiction d’accueil des demandeurs d’asile en fonction des requêtes de l’Union européenne, s’est vu opposer un refus catégorique par les députés ce mardi 8 novembre.

Un « non » attendu chez les députés de gauche qui depuis deux ans dénonce la campagne aux accents xénophobes de Victor Orban, mais un « non » aussi et surtout dans les rangs de l’extrême droite, le Jobik qui trouve que cette politique hostile aux demandeurs d’asile ne va pas encore assez loin !

Au final, ce sont donc deux voix qui manquent pour parvenir à la majorité des deux tiers, et faire passer cet amendement qui rendrait illégale la relocalisation par l’Union européenne de réfugiés en Hongrie. Deux petites voix seulement qui consitue au bout du compte un grave camouflet pour le Premier ministre et sa majorité. C’est même l’un des plus terrible revers pour Orban en six ans de gouvernement.

L’extrême droite en Hongrie ne veut pas voir un seul étranger sur le territoire hongrois. Or la révision constitutionnelle proposée par le gouvernement fait une exception pour les gros investisseurs extra européens. Chinois, Russes, Qataris et autres super riches désirant investir dans le pays se voient accorder un permis de résidence et le droit de voyager au sein de l’espace Schengen. Pour le Jobik ce serait ici une brêche en faveur de l’immigration et un danger pour la sécurité de l’Etat, avec le risque de laisser entrer de « riches terroristes contre de l’argent ».

RFI

Hongrie: la journaliste d’extrême droite qui avait frappé des migrants a été inculpée

Petra Laszlo avait suscité l’indignation en donnant des coups de pied à des migrants franchissant la frontière, il y a un an. Elle a été formellement inculpée par la justice.

hungarian_hungary_woman_female_journalist_camerawoman_petra_laszlo_kicking_tripping_refugees_refugees_migrants_syria_video_serbia_n1tv_petra_laszlo_tripping-_kicking_3

Il s’agit d’une inculpation pour « trouble à l’ordre public », selon un communiqué du procureur du comté de Csongrad (sud) Zsolt Kopasz. Au terme des investigations, la justice a cependant estimé que le geste de cette femme, filmé par d’autres journalistes et largement diffusé à l’étranger, n’avait pas été « motivé par des considérations ethniques ou par le statut de migrant des personnes visées ».

Indignation

Les images de cette opératrice de télévision donnant, caméra à l’épaule, des coups de pied à un homme et son fils et tentant de faire trébucher une fillette, à la frontière entre Hongrie et Serbie, avaient suscité l’indignation, alors que Budapest était déjà sous le feu des critiques pour son attitude hostile envers les migrants.

L’incident s’était produit le 8 septembre dans un contexte où des centaines de demandeurs d’asile, arrivés en Grèce depuis les côtes turques, transitaient chaque jour par les Balkans en direction notamment de l’Allemagne.

Le croc-en-jambe de la journaliste, qui travaillait pour une chaîne en ligne proche de l’extrême droite, « n’a pas entraîné de blessure mais son comportement a provoqué indignation et colère des personnes présentes », a relevé le parquet. Licenciée quelques temps après, elle s’était défendue en disant avoir « paniqué ».

Sud Ouest

Hongrie: vague d’indignation suite à la décoration d’un journaliste raciste et antisémite

En Hongrie, la décoration d’un journaliste extrémiste suscite l’indignation. Le 20 août dernier, à l’occasion de la fête nationale hongroise, le journaliste Zsolt Bayer était fait chevalier de l’Ordre du mérite par le président de la République hongroise Viktor Orban. C’est l’une des plus hautes distinctions du pays. Or ce journaliste est connu pour ses écrits racistes et antisémites. Indignées, plusieurs personnalités ont rendu leur propre décoration et la liste ne fait que s’allonger…

bayer-zsolt-racial-war-demo

Ils sont plus d’une centaine à avoir retourné leur décoration au président de la République, et le nombre augmente tous les jours.

Parmi ces personnalités, le cinéaste Benedek Fliegauf, primé à Locarno et à Berlin et le chef d’orchestre Adam Fischer, qui a dirigé les plus grands orchestres du monde entier, mais aussi des philosophes et des mathématiciens de renom, des doyens d’universités, des anciens dissidents… Tous se disent choqués.

Ils rendent leur Croix de l’ordre du mérite, qui ressemble un peu à la Légion d’honneur française, parce qu’ils ne veulent pas être assimilés au controversé Zsolt Bayer.

Qui est Zsolt Bayer, le journaliste récompensé ?

Zsolt Bayer, 53 ans, est un éditorialiste connu depuis plus de 20 ans pour sa rhétorique raciste.

Des plaintes ont été déposées, mais il n’a jamais été sanctionné par la justice. Il faut dire que Zsolt Bayer n’est pas n’importe qui. Vieil ami de Viktor Orban, il est l’un des fondateurs de son parti. Il a longtemps écrit dans le Magyar Nemzet, le quotidien ultra conservateur du parti au pouvoir.

Aujourd’hui, il intervient dans des médias de tendance d’extrême-droite, qui font partie de l’empire médiatique fondé par Viktor Orban.

Zsolt Bayer a une fonction : attirer les électeurs d’extrême-droite vers le parti d’Orban. Et grâce à son discours de haine, de retenir les électeurs de droite qui pourraient être tentés d’aller vers l’extrême droite.

RFI

#EURO2016 : La Brigade des Carpates, les ultras néo-nazis hongrois

wer-ist-die-carpathian-brigade-ungarns-neonazi-ultragruppe-1466603716

Ils font des saluts nazis, balancent des fumigènes et ont fait mumuse avec les forces de l’ordre pendant le deuxième match de poules de la Hongrie contre l’Islande. Sur leurs t-shirts noirs ont peur lire Magyarország (Hongrie) et sur leurs bras ont aperçoit des tatouages avec le  »H » de hooligans – ou de Hilter. Le monde les regarde avec crainte et horreur. Qui sont ces Ultras ?

VICE Sports a discuté avec Bàlint Josà, responsable de Szubjektív Értékek Alapítvány (Fondation des valeurs subjectives) à Budapest. Cette ONG travaille en étroite collaboration avec l’organisation Football Against Racism in Europe (FARE) et met en place des projets contre la discrimination et le racisme dans le football hongrois.

On a interrogé Bàlint sur la montée en puissance des ultras d’extrême-droite, sur la présence de la politique dans les stades et sur le fait que ces problématiques sont occultées par la Fédération hongroise.

VICE Sports : Salut Bàlint. Parmi les supporters hongrois présents à l’Euro, on a vu un groupe de fans habillés en noir. Qui sont ces mecs ?

Eh bien, ce sont les membres du plus important groupe ultra de Hongrie : la Brigade des Carpates. Il s’agit d’un groupe paramilitaire formé par des néo-nazis. C’est le mouvement le plus violent et le plus influent du pays. Ils veulent que le pays récupère les territoires qui appartenaient par le passé à la Grande Hongrie.

Avant le tournoi, le groupe a demandé à tous les fans qui soutiennent la sélection de s’habiller en noir. C’est la raison pour laquelle nous sommes tous dans cette couleur.

Lire la suite sur Vice