En Italie, l’argent pour l’accueil des migrants détourné par la mafia

Le coup de filet mené lundi contre un réseau mafieux soupçonné d’avoir infiltré des centres d’accueil de demandeurs illustre l’appétit des groupes criminels pour ce marché peu régulé.

Au-delà d’un réseau établi d’extorsion et de trafic de drogue, les enquêteurs soupçonnent le clan d’avoir détourné des dizaines de millions d’euros sous couvert de services au centre d’accueil pour demandeurs d’asile d’Isola Capo Rizzuto, en Calabre.

«  Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, certainement pas un cas isolé  », a estimé Raffaele Cantone, chef de l’Autorité nationale anti-corruption. «  Derrière l’urgence, derrière la nécessité de trouver une réponse aux migrants qui arrivent toujours plus nombreux, souvent les garanties baissent  ».

(…)

Entre 2006 et 2015, ces sociétés ont détourné 36 millions d’euros sur les 103 millions versés par l’Etat pour nourrir les migrants, a expliqué le procureur de Catanzaro, Nicola Gratteri.

Le Soir

« Laissez-le mourir ! » « c’est une merde » …, Un réfugié se noie sous les rires des passants à Venise

6626823_venise_1000x625

Dimanche dernier, un jeune migrant originaire de Gambie s’est noyé dans le Grand canal de Venise sous l’oeil de centaines de badauds, rapporte France Info. Personne n’a daigné lui porter secours.

Beaucoup ont filmé la scène. De nombreuses vidéos du drame sont accessibles sur les réseaux sociaux. Sur ces films, on voit le jeune homme maintenir difficilement sa tête hors de l’eau, précise 20 minutes. Les gens observent la scène, certains insultent même le malheureux.

« Afrique ! Afrique ! », crie un homme en italien. « Laissez-le mourir ! », « Rentre chez toi ! », disent d’autres. Finalement, quelqu’un demande : « Lancez-lui des gilets de sauvetage ! » Des bouées lui sont enfin envoyées mais il est trop tard.

Selon 20 minutes, le jeune homme s’appelait Pateh Sabally. Il résidait en Italie depuis deux ans et bénéficiait du statut de réfugié. Selon les premiers éléments de l’enquête, il avait décidé de se suicider.

Sud Ouest

Le Pentagone trolle Trump en honorant un soldat réfugié musulman sur Twitter

ali-j-mohammed-trump-muslim-musulman-refugie-soldat

Selon les copies d’un décret présidentiel fuité dans les médias le mercredi 25 janvier, le président Donald Trump s’apprête à signer un ordre bloquant l’arrivée de tous les réfugiés syriens jusqu’à nouvel ordre et interdisant tous les autres réfugiés pendant une période de 120 jours. Le décret suspend aussi pendant au moins trente jours tous les visas pour les ressortissants d’Irak, de Syrie, d’Iran, de Somalie, de Libye, du Soudan et du Yémen.

Avant cette signature, le compte Twitter du ministère de la Défense est discrètement entré en résistance en partageant l’histoire du caporal Ali J. Mohammed, un réfugié originaire d’Irak qui a rejoint les Marines en 2014.

«De réfugié à Marine. Cpl Ali J. Mohammed mène le combat contre ceux qui ont chassé sa famille.»

Les tweets du ministère de la Défense sont rarement retweetés plus de deux cent fois, mais cet article honorant la loyauté et le patriotisme d’un réfugié musulman devenu soldat américain a rapidement été partagé plus de six mille fois.

Ce n’est pas la première fois que le ministère de la Défense tweete de façon habilement polémique. Le 23 janvier, le compte officiel avait partagé ce tweet:

«Ce qu’une personne poste sur les médias sociaux permet souvent d’évaluer sa santé mentale. Sachez détecter les signes.»

Ce tweet avait été incroyablement populaire car beaucoup y ont vu une pique contre le président, dont les commentaires à l’emporte-pièce sur Twitter laissent présager une forte instabilité psychologique.

Slate

Hongrie : La journaliste d’extrême droite qui avait frappé des réfugiés a été condamnée

Les images montrant une journaliste hongroise faisant trébucher et frappant des migrants fuyant la police en 2015 avaient fait le tour du monde. Jeudi 12 janvier, elle a été reconnue coupable de vandalisme et condamnée à une période de mise à l’épreuve de trois ans.

hungarian_hungary_woman_female_journalist_camerawoman_petra_laszlo_kicking_tripping_refugees_refugees_migrants_syria_video_serbia_n1tv_petra_laszlo_tripping-_kicking_3

Le juge a estimé que le comportement de cette vidéaste, Petra Laszlo, suscitait « l’indignation et la colère » et il a rejeté l’argumentaire de son avocat, qui plaidait qu’elle avait cherché à se protéger des migrants qui s’enfuyaient, le 8 septembre 2015, à proximité de la frontière serbe. « J’ai vu des centaines de personnes courant dans ma direction. C’était véritablement assez effrayant », a-t-elle déclaré.

Tant le procureur, qui réclamait une amende sévère, que la défense de la journaliste, qui demandait l’acquittement, ont assuré qu’ils feraient appel du verdict en première instance.

Il est apparu ensuite que la vidéaste, qui a été licenciée pour son attitude, travaillait pour N1TV, une chaîne de télévision sur Internet proche du parti d’extrême droite ultranationaliste hongrois Jobbik.

Le Monde

Un célèbre footballeur insulté sur Twitter pour avoir défendu les réfugiés, The Sun appelle à sa démission

En dénonçant « l’attitude raciste » d’élus britanniques, la légende du foot s’est attirée les foudres de certains utilisateurs du réseau social.

11010211.jpg

Les anti-migrants se déchaînent sur Gary Lineker. L’ancien footballeur anglais essuie depuis une semaine des critiques et des insultes, parce qu’il a dénoncé sur Twitter « l’attitude raciste » de certains élus britanniques vis-à-vis des migrants.

Lundi 17 octobre, quatorze mineurs isolés en provenance de la « jungle » de Calais ont été accueillis au Royaume-Uni, ce qui a fait réagir plusieurs personnalités de droite. Celles-ci accusent ces jeunes d’être plus vieux qu’ils ne le prétendent. Un élu conservateur a ainsi demandé que l’on mesure leurs dents pour déterminer leur âge, explique Libération.

Le lendemain, Gary Lineker a tweeté à ses 5 millions d’abonnés : « L’attitude de certains envers ces jeunes réfugiés est hideuse, raciste et sans cœur. Que se passe-t-il dans notre pays ? »

Le « Sun » appelle à sa démission

Cette prise de position a valu de nombreuses insultes à la star du foot sur le réseau social. Le tabloïd The Sun, marqué à droite, a même titré sur Gary Lineker, en appellant à sa démission de la BBC, où il anime une émission depuis 1999.

« Je prends une petite fessée aujourd’hui, mais les choses pourraient être pires : imaginez, juste une seconde, être un réfugié obligé de quitter sa maison », a simplement commenté sur Twitter Gary Lineker.

France Info

 

9 mois de prison requis contre un militant d’extrême droite pour ses propos haineux sur Facebook

Mercredi matin, un homme de 47 ans a comparu devant le tribunal de Luxembourg pour incitation à la haine.

facebook condamne policier racisme

En mars et en mai dernier, il avait notamment écrit sur son profil Facebook qu’il « haïssait ces racailles d’étrangers et de demandeurs d’asile » (citation) et que tous les asiles pour réfugiés étaient un crime vis-à-vis de nos sans-abri.

En outre, l’accusé avait publié en février sur un autre profil Facebook, des photos qui illustraient sa sympathie pour le troisième Reich. L’une d’elle montrait une façade sur laquelle il était écrit “Es lebe der Führer ! Es lebe Deutschland !”. Il est reproché au prévenu d’avoir ainsi minimisé les crimes contre l’humanité du régime nazi.

L’expression « racailles d’étrangers et de demandeurs d’asile » montrait les opinions qu’il avait, en plus du fait qu’il faisait l’apologie du régime nazi. Ses profils Facebook étaient toujours accessibles.

Pour la représentante du Parquet, ce que l’homme avait écrit, était l’expression d’une haine profonde des réfugiés. Il savait précisément ce qu’il faisait, tout était public. Elle a finalement requis neuf mois de prison avec un sursis éventuel.

RTL

Suède: Il crée un parti anti immigré puis devient leader du marché de l’accueil des réfugiés

Jokarjo domine le marché suédois de l’hébergement des demandeurs d’asile, en partie confié au privé. A sa tête, Bert Karlsson. Un ­self-made-man qui, il y a vingt-cinq ans, avait fondé un parti anti-immigration.

2026273_en-suede-laccueil-des-refugies-est-un-business-tres-rentable-web-tete-0211274797254

« Hej ! » lance un garçonnet aux cheveux de jais, tout fier de pouvoir dire bonjour en suédois. Bert Karlsson lui répond du tac au tac et pénètre dans le réfectoire. Des visages se tournent. L’arrivée du propriétaire des lieux ne passe pas inaperçue. Bert Karlsson a l’habitude de parler fort. « Ici, on sert 1.800 repas par jour ! » se congratule-t-il, avant de filer vérifier avec le concierge que tout se passe bien.

Haut de quatre étages, l’ancien sanatorium de Stora Ekeberg est le navire amiral de son groupe, Jokarjo AB. Un acteur inconnu en France, mais leader incontesté, en Suède, d’un secteur qui a connu une forte expansion ces dernières années : les centres d’accueil pour demandeurs d’asile, confiés en partie au privé en raison des besoins importants.

Celui de Stora Ekeberg, à la limite de ses capacités, héberge quelque 570 personnes. « Elles savent tout sur moi, elles m’ont « googlisé »… » glisse l’entrepreneur, pas mécontent de son anglicisme. Si tel est le cas, Syriens, Irakiens, Somaliens et autres vivant ici, à la campagne, à 350 kilomètres de Stockholm, ont pu découvrir que Bert Karlsson a, naguère, cofondé le premier parti contestataire de l’histoire moderne du royaume. Un parti populiste qui, entre deux grosses baisses d’impôts, promettait une politique nettement plus restrictive en matière d’immigration. L’époque – la première moitié des années 1990 – était à l’arrivée des réfugiés fuyant la guerre dans l’ex-Yougoslavie. Un quart de siècle plus tard, c’est une nouvelle crise humanitaire qui profite au même personnage.

De toutes les affaires dans lesquelles ce Suédois de soixante et onze ans s’est lancé durant sa carrière de self-made-man (loisirs, musique, télé-réalité, etc.), l’accueil des réfugiés est, de son propre aveu, « la plus rentable, sans aucun doute ». Fort de 60 centres, Jokarjo revendique un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros, et un bénéfice approchant les 10 millions.

Lire la suite sur Les Échos

Grèce : une organisation d’extrême droite revendique l’incendie d’un centre de réfugiés

incendie-centre-refugie-migrant

Un groupe grec inconnu se disant « national-socialiste » a revendiqué en ligne jeudi avoir incendié fin août un centre autogéré de réfugiés dans le centre d’Athènes. L’incendie n’avait blessé personne mais causé d’importants dégâts, nécessitant le relogement des personnes hébergées.

Le groupe, qui signe en grec « Les loups solitaires du combat autonome national-socialiste« , affirme avoir voulu dénoncer ainsi l’infiltration de jihadistes dans les flux de réfugiés et migrants accueillis en Grèce.

L’attaque avait été perpétrée le 24 août à l’aide d’un engin incendiaire contre le centre de Notara, dans le quartier contestataire athénien d’Exarchia, où dormaient une centaine de réfugiés et migrants.

L’Orient du Jour

Hongrie: la journaliste d’extrême droite qui avait frappé des migrants a été inculpée

Petra Laszlo avait suscité l’indignation en donnant des coups de pied à des migrants franchissant la frontière, il y a un an. Elle a été formellement inculpée par la justice.

hungarian_hungary_woman_female_journalist_camerawoman_petra_laszlo_kicking_tripping_refugees_refugees_migrants_syria_video_serbia_n1tv_petra_laszlo_tripping-_kicking_3

Il s’agit d’une inculpation pour « trouble à l’ordre public », selon un communiqué du procureur du comté de Csongrad (sud) Zsolt Kopasz. Au terme des investigations, la justice a cependant estimé que le geste de cette femme, filmé par d’autres journalistes et largement diffusé à l’étranger, n’avait pas été « motivé par des considérations ethniques ou par le statut de migrant des personnes visées ».

Indignation

Les images de cette opératrice de télévision donnant, caméra à l’épaule, des coups de pied à un homme et son fils et tentant de faire trébucher une fillette, à la frontière entre Hongrie et Serbie, avaient suscité l’indignation, alors que Budapest était déjà sous le feu des critiques pour son attitude hostile envers les migrants.

L’incident s’était produit le 8 septembre dans un contexte où des centaines de demandeurs d’asile, arrivés en Grèce depuis les côtes turques, transitaient chaque jour par les Balkans en direction notamment de l’Allemagne.

Le croc-en-jambe de la journaliste, qui travaillait pour une chaîne en ligne proche de l’extrême droite, « n’a pas entraîné de blessure mais son comportement a provoqué indignation et colère des personnes présentes », a relevé le parquet. Licenciée quelques temps après, elle s’était défendue en disant avoir « paniqué ».

Sud Ouest

Un futur centre d’accueil pour migrants victime d’un incendie criminel à Forges-les-Bains

6098065_795a43d8-7418-11e6-ac02-028b7323d6d8-1_1000x625

Lundi soir, une réunion publique se tient dans la commune de Forges-les-Bains, dans l’Essonne, où 91 migrants doivent être accueillis en octobre. Les discussions sont houleuses et une centaine d’opposants manifestent, avant de repartir vers 23h sans incident. Ils envisagent simplement de lancer une pétition.

Mais selon les informations d’Europe 1, à 2h30, la gendarmerie est appelée. Le bâtiment devant accueillir les migrants est en flammes. Toute la toiture est partie en fumée.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause exacte de l’incendie. Les premiers éléments de l’enquête pointent vers un « incendie volontaire, a priori », a expliqué le parquet d’Evry mardi matin. « Il y avait déjà eu un incident quelques jours auparavant », a ajouté le parquet. Les robinets du centre avaient été ouverts, ce qui avait provoqué une inondation dans les lieux.

Europe 1

République tchèque: la multiplication des milices paramilitaires d’extrême droite inquiète

odin

Il y a déjà eu dans le passé en République tchèque des tentatives, par des formations d’extrême-droite, de mettre en place quelques groupes paramilitaires, destinés à semer la terreur dans les quartiers à majorité tzigane, surtout.

Mais contrairement à la Slovaquie voisine, ou à la Hongrie par exemple, où les défilés de gardes néo-nazis en uniforme sont fréquents, l’extrême-droite xénophobe est restée politiquement très marginale en République tchèque.

Le phénomène a pris de l’ampleur depuis la crise migratoire, et les médias locaux parlent aujourd’hui de 2 500 personnes déjà rassemblées en quelques mois dans des dizaines d’organisations paramilitaires locales, dont plusieurs dans la capitale, Prague.

Seulement 415 demandes d’asile seulement cette année en République tchèque. C’est un peu paradoxal, mais cela n’empêche pas les leaders de ces milices paramilitaires de jouer sur la peur et de motiver leurs troupes pour « stopper l’arrivée de centaines de milliers de terroristes musulmans ».

Le discours est très islamophobe. Certains de ces groupes d’extrême-droite ont trouvé l’inspiration plus au Nord, en se baptisant les « Soldats d’Odin », dans la lignée de la formation du même nom fondée en Finlande l’année dernière par un néo-nazi.

Les meneurs de ces nouvelles milices sont contre leur gouvernement, mais aussi contre l’Union européenne et contre l’Otan. En fait, ils affichent surtout leurs liens avec la Russie et avec les milices pro-russes d’Ukraine. Cela fait dire à certains commentateurs à Prague que ces mouvements paramilitaires sont en train de devenir la « cinquième colonne » de Poutine au sein de l’Union européenne.

RFI

Réfugiés victimes d’abus sexuels en Suède: « Couche avec moi ou je te renvoie en Afghanistan »

link_s3KbbaLVR7h8rqb1RReh9ByYBr1MnTDP

En Suède, une enquête a été ouverte à l’encontre d’une directrice d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. La femme aurait obligé deux mineurs afghans à avoir des rapports sexuels avec elle. En cas de refus, elle les menaçait de les renvoyer en Afghanistan, rapporte le journal suédois Eskilstuna Kuriren.

Les mineurs, tous les deux d’origine afghane, affirment avoir été obligés de coucher avec la directrice d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile situé dans la région de Sörmland (au sud de Stockholm). Cette dernière nie en bloc. Mais les deux jeunes hommes précisent que leurs ébats sexuels (à cinq reprises) ont eu lieu dans un hôtel ou au domicile de la directrice. Il arrivait même parfois que l’un des deux mineurs soit forcé à filmer la scène.

« Nous devions répondre à ses exigences sinon elle nous renvoyait en Afghanistan. À coup sûr, la mort nous attend là-bas, surtout si notre histoire se propage dans notre pays de naissance. Nous serions lapidés à mort », confient les deux hommes âgés de moins de 18 ans dans le journal suédois Eskilstuna Kuriren.

« Elle a abusé de notre faiblesse »
Les deux mineurs afghans ont essayé de raconter leur histoire aux services sociaux et à la police suédoise. Personne n’a jamais voulu les croire. Conseillés par un membre de leur famille résidant en Suède, ils se sont ensuite tournés vers la presse locale.

« La directrice a abusé de notre faiblesse et nous n’avions nulle part où aller pour demander de l’aide », soulignent-ils.

Tout le monde est reconnaissable sur les images
Eskilstuna Kuriren s’est procuré les images des rapports sexuels entre la directrice et les deux mineurs afghans. Selon le journal suédois, tout le monde est facilement reconnaissable sur les images.

Entre-temps, les deux Afghans, arrivés en Suède en novembre 2015, ont été transférés dans un autre centre pour demandeurs d’asile. Une enquête a été ouverte.

7 sur 7

Hoax diffusé par la fachosphère : Une militante pro-migrants agressée sexuellement ?

Des images montrant une jeune femme se faire agresser après avoir dévoilé sa poitrine arborant un un message « Les réfugiés sont les bienvenus » circulent depuis mi-juin sur des pages Facebook anti-migrants. Il s’agit en fait d’un photomontage issu d’une vidéo prise lors d’un concert il y a près de dix ans.

Depuis quelques jours, des images montrant l’agression d’une femme présentée comme une militante des droits des migrants, refont surface sur plusieurs pages Facebook ouvertement anti-migrants comme « La Révolution des sans dents » ou « Vouloir Savoir – Osez dire ». On y voit une jeune femme soulever son t-shirt pour montrer sa poitrine, avec une banderole « Refugees Welcome » (« Les réfugiés sont les bienvenus »). Sur les images suivantes, la jeune femme se fait agresser par des hommes dans la foule. On la voit dans les dernières photos en train de pleurer.

Les légendes accompagnant ces photos sont sans équivoque : « Une militante pro #migrants agressée sexuellement en pleine foule… depuis le temps qu’on les prévient… »

Photo originale publiée sur plusieurs groupes anti-migrants. Plusieurs internautes commentent en doutant de l’origine de l’image.

En France, le site Dreuz.info, qui se revendique comme « pro-américain, pro-israélien et néoconservateur » a diffusé le montage en avril en titrant « ‘Réfugiés welcome’ dit cette jeune femme blonde, et soudain … ». La photo a aussi été reprise plus récemment sur des groupes allemands, affirmant que des mesures de sécurité supplémentaires seront prises pour l’Oktoberfest – la fameuse fête de la bière – afin d’éviter ce type de débordements.

Capture d’écran de l’article publié par Dreuz.info sur le sujet en avril 2016, toujours disponible sur le site.
Des captures d’écran d’une vidéo… datant d’il y a près de 10 ans !

La photo a bien évidemment été éditée. Le panneau « Refugees Welcome » a été rajoutée à partir d’une photo prise en Allemagne en septembre 2015 comme le note le site les Debunkers.

L’image originale du panneau « Refugees Welcome » a été récupéree sur cette image disponible ici, et photoshopée sur l’autre.

Ces images sont en fait extraites d’une vidéo qui a plusieurs fois refait surface sur internet en 2014, 2013 ou 2011. Sa plus ancienne occurrence remonte en fait à juillet 2007. Selon sa légende, elle aurait été prise durant un « Spring break », grande fête étudiante américaine, souvent lieu de tous les excès.

Capture d’écran de la plus ancienne vidéo référencée sur le web montrant la jeune fille.

France 24

Anti-roms, anti-réfugiés… des milices d’extrême droite sèment la terreur en Bulgarie

b

Cette fois, sur ce fond de désespérance sociale s’ajoute une terreur nouvelle : les milices anti-migrants, armées et menées par le nouveau héros bulgare Dinko  (Dinko Valev). À plusieurs, ils surveillent la frontière avec la Turquie déjà bien verrouillée par petits groupes volontaires de « bandits ».

Ils se font fort de partir à la chasse aux nouveaux arrivants. De vrais voyous, nous dit-on, des mutri qui se sont reconvertis dans un nouveau business rentable car couvert par les autorités, même si les policiers avouent que tout cela est « illégal ». Le Premier ministre du parti de droite (GERB) Boyko Borissov l’a déclaré : « J’ai rencontré les miliciens citoyens et j’ai dit “merci”. C’est notre pays. Il nous appartient. Tous ceux qui aident méritent d’être remerciés[1] ».

Si l’on en croit les politiques, les télévisions privées et la plupart des journaux bulgares, le pays est envahi. Les « terroristes », ainsi que les nomment les miliciens en les arrêtant et en les filmant[2], sont à deux doigts de déferler sur le pays… Alors ces protecteurs de la nation entament leur sombre guerre à eux. Même si, comme le rappelle un ami philosophe de Sofia, dans le cadre des « quotas » européens, ce ne sont pas plus de deux personnes qui sont arrivées dans la capitale, dont une est déjà repartie !

Lire la suite sur MediPart

« Rock’n’Rollocaust »: Slogans antisémites lors d’une manifestation anti réfugiés en Allemagne

Rock'n'Rollocaust refugié antisemitisme

Dimanche, l’extrême-droite avait organisé une manifestation contre Merkel et sa politique d’action au sujet des réfugiés sous le slogan: « Merkel doit partir ». Une partie des manifestants ont même  affiché leur antisémitisme avec fierté. « Rock’n’Rollocaust »

Antisemitism