Archives de Tag: allemagne
Allemagne : Démantèlement d’une cellule terroriste d’extrême droite projetant des attaques antisémites
Ce mercredi 25 janvier, la police allemande a interpellé plusieurs militants d’extrême droite susceptibles d’appartenir à la mouvance dite des « Reichsbürger » (les citoyens du Reich en allemand). Ils étaient notamment soupçonnés de préparer des attaques antisémites ou contre des réfugiés et des policiers.
L’opération, qui a mobilisé 200 policiers, a eu lieu simultanément dans plusieurs régions, dont la capitale Berlin. Elle visait principalement six personnes suspectées d’être prêtes à passer à l’action violente. Les perquisitions ont permis de saisir des armes. Les enquêteurs ont également confisqué du matériel informatique, explique le quotidien « Bild ».
(…)
Ses menaces, et plus généralement celles des membres du « Reichsbürger », sont prises au sérieux par les autorités allemandes notamment depuis une série de meurtres racistes, et un autre visant une policière, commis dans les années 2000 par un groupuscule néonazi. Une affaire qui a ébranlé le pays. Lors d’un précédent coup de filet contre ce mouvement en octobre, un policier avait été tué et trois autres blessés par un de ces activistes armé jusqu’aux dents à son domicile.
Selon le renseignement intérieur, le mouvement des « Reichsbürger » compte actuellement quelque 10.000 membres. « Le mouvement dispose d’une importante force d’attraction et gagne toujours de nouveaux adhérents », détaille auprès de l’agence allemande Deutsche Presse-Agentur (DPA) Hans-Georg Maassen, le directeur du renseignement intérieur.
Génocide en Namibie : Berlin rejette toute indemnisation
Allemagne : Un attentat d’extrême droite déjoué, 100 kilos d’explosifs découverts
Des experts ont commencé vendredi à éliminer plus de 100 kilos d’explosifs situés à Lauterecken, en Allemagne, et probablement destinés à un attentat d’inspiration d’extrême droite. Ces explosifs ont été découverts fin décembre au domicile d’un homme âgé de 18 ans.
Avec un complice de 24 ans, il aurait planifié un attentat lors du réveillon du Nouvel an à proximité de Kaiserslautern. Les suspects nient les faits. Environ 24 kilos d’explosifs ont également été découverts au domicile de l’homme de 24 ans. Les enquêteurs tentent désormais de déterminer si les deux hommes avaient des liens avec les milieux d’extrême droite en Allemagne.
Près de 90 habitants ont été évacués et des routes ont été fermées vendredi pour l’opération. Les explosifs seront transférés dans un centre d’entraînement militaire où ils seront désamorcés.
La réédition du livre d’Hitler, Mein Kampf, est un succès en Allemagne
La réédition annotée du livre fondateur du nazisme est une des meilleures ventes de l’année.
La réédition de Mein Kampf connaît le succès dans les librairies allemandes
Allemagne : des volontaires musulmans nettoient les rues après les célébrations du Nouvel an
Allemagne : de nombreux réfugiés musulmans se convertissent au christianisme pour être acceptés
Allemagne: une jeune fille forcée à descendre du tramway car.. voilée
Un millier de crânes et d’ossements d’Africains stockés dans une fondation à Berlin
Plus d’un millier de crânes et d’ossements d’Africains de l’Est, amenés en Allemagne pour la « recherche scientifique raciale » pendant l’ère coloniale, sont encore stockés à Berlin par une institution publique, a rapporté mardi la chaîne publique allemande ARD.
Un terroriste d’extrême droite tire et blesse 4 policiers en Allemagne
Allemagne : mort de l’un des policiers blessés par un néo-nazi
L’un des quatre policiers blessés mardi dans le sud de l’Allemagne par un membre de l’organisation des «citoyens du Reich» est décédé mercredi matin à l’hôpital. Il s’agit d’un membre des forces spéciales de 32 ans, hospitalisé mardi dans un état critique, et dont la mort avait été annoncée par erreur dans la soirée avant d’être démentie.
Quatre policiers allemands ont été blessés par balle mercredi en Bavière par un militant d’extrême droite appartenant aux Reichsbürger (citoyens du Reich), un mouvement d’extrême-droite cultivant la nostalgie nazie du troisième Reich.
Un homme de 49 ans. L’agression s’est produite à l’entrée d’un bâtiment municipal de Georgensgmünd, une localité située au sud de Nuremberg. L’homme de 49 ans a été maîtrisé et arrêté, annonce la police dans un communiqué. Les forces de l’ordre s’étaient rendues chez lui pour « mettre en sécurité, pour défaut d’entretien », des armes qu’il possédait légalement, d’après la même source.
Le risque potentiel de la mouvance nostalgique. En juillet dernier, le ministère de l’Intérieur avait mis en garde contre le « potentiel de perturbation croissant » de cette mouvance de nostalgiques de l’Empire allemand, qui revendiquent les frontières de 1937 et refusent de payer des impôts et reconnaître les lois de la république fédérale. Répondant à une question parlementaire du parti de gauche radicale Die Linke, le ministère avait relevé l’écho « des thèses des Reichsbürger dans le spectre néo-nazi et dans celui des négationnistes ».
Faux-papiers impériaux. Parmi les infractions les plus fréquemment associées à ce mouvement figurent les insultes, le harcèlement, l’incitation à la haine raciale et la falsification, puisqu’ils refusent tout document officiel et se procurent de faux papiers d’identité impériaux, précisait la même source. Mais les autorités leur reprochent aussi de l’extorsion de fonds et des violences physiques, s’inquiétant d’une possible « radicalisation ».
Fin août, un ancien « Monsieur Allemagne » de 41 ans se réclamant des « citoyens du Reich » avait ouvert le feu sur les policiers d’une unité spéciale venus l’expulser de sa maison à Reuden (nord), en touchant deux. Il avait été grièvement blessé dans l’échange de tirs et arrêté.
Plus de 50% des hauts fonctionnaires de la justice allemande étaient d’anciens nazis durant des décennies
Entre 1949 et le début des années 70, le ministère de la Justice était noyauté. Une situation qui contribue à expliquer l’étonnante lenteur avec laquelle la RFA a jugé les crimes nazis.
Bien après la Seconde Guerre mondiale, l’appareil judiciaire allemand est resté noyauté par d’anciens nazis. C’est ce que vient de révéler un rapport d’historiens commandé par le ministère de la Justice, connu en Allemagne sous le nom de «dossier Rosenburg», du nom du château qui abritait le ministère à Bonn.
Leur nombre a augmenté après la guerre
Le fait que l’Allemagne de l’Ouest ait conservé d’anciens nazis dans son administration était connu. Mais la proportion était insoupçonnée. «Le nombre des anciens membres du parti NSDAP au sein du ministère n’a pas diminué après la guerre comme on le pensait. Il a même augmenté», explique le juriste Christoph Safferling, qui a eu accès aux fiches personnelles de quantité d’anciens fonctionnaires.
Entre 1949 et le début des années 70, 53% des 170 hauts fonctionnaires du ministère étaient d’anciens nazis, avec un pic de 77% en 1953 ; 34 personnes au moins ont appartenu aux milices SA, les «sections d’assaut» du parti nazi. Plus surprenant pour les chercheurs : le premier ministre de la Justice ouest-allemand, Thomas Dehler, membre du parti Libéral FDP, persécuté par les nazis pour avoir épousé une juive, ainsi que son secrétaire d’Etat Walter Strauss, lui-même juif, ont recruté quantité d’anciens nazis plutôt que de chercher à faire rentrer d’exil d’anciennes pointures du ministère ayant fui le régime d’Hitler.
Attentat déjoué en Allemagne : le suspect a été livré pieds et poings liés à la police par 3 réfugiés Syriens
Jaber Albakr a été livré pieds et poings liés dans la nuit de dimanche à lundi par trois Syriens qui l’ont hébergé dans leur appartement, avant de réaliser qu’il s’agissait de l’homme recherché par la police.
D’Angela Merkel à la police en passant par les réseaux sociaux : les Syriens qui ont permis l’arrestation de leur compatriote suspecté de vouloir commettre un attentat en Allemagne étaient érigés en héros lundi, coupant l’herbe sous le pied des anti-migrants.
Jaber Albakr a été livré pieds et poings liés dans la nuit de dimanche à lundi par trois Syriens qui l’ont hébergé dans leur appartement à Leipzig avant de réaliser qu’il s’agissait de l’homme recherché par toutes les polices du pays depuis samedi. Les autorités n’ont pas voulu donner de détails sur eux, en arguant de la nécessité de les protéger.
« Un signal très positif »
Une fois le suspect ligoté, l’un d’eux s’est rendu dans un commissariat pour le dénoncer en apportant aux policiers une photo prise sur un téléphone portable.
Terroriste Dshaber Al-Bakr arrêté en Allemagne après 2 jours cavale grâce 2 réfugiés syriens qui l’ont maîtrisé https://t.co/1m4Bb2cAJB
— Guillaume Duval (@gduval_altereco) 10 octobre 2016
L’arrestation de ce Syrien de 22 ans, qui était très proche de commettre un attentat, apparemment pour le compte de l’État islamique (EI) selon la police, a relancé le débat sur le contrôle des réfugiés, dont quelque 890.000 sont arrivés en Allemagne l’an dernier. Et ce d’autant plus que le pays a connu en juillet deux attentats commis par des réfugiés et revendiqués par l’EI.
Mais l’aide décisive apportée par ces trois Syriens à la police représentait pour beaucoup la preuve que les amalgames n’ont pas lieu d’être.
« C’est un signal très positif qui montre que tous (les réfugiés) ne doivent pas être soupçonnés », s’est ainsi réjoui un dirigeant du syndicat de policier BDK, Sebastian Fiedler.
« J’aurais fait la même chose »
Qualifié de « courageux » et « responsable » par le chef du gouvernement de Saxe, Stanislaw Tillich, la région où s’est déroulée la chasse à l’homme ce week-end, le Syrien qui a prévenu la police a même été félicité par la chancelière Angela Merkel lundi.
« C’est un héros », a déclaré l’un de ses voisins Jihad Darwish, un Syrien de 47 ans. « J’aurais fait la même chose », a-t-il assuré, avant de conclure : « Tous les Syriens ne sont pas comme (Jaber Albakr) ».
Mosquée visée par un attentat en Allemagne : la police évoque des «motifs racistes»
Deux attentats à la bombe en #Allemagne: la police évoque des «motifs racistes» https://t.co/FrAAjMfVMl pic.twitter.com/FpfHW9hHKT
— Le Soir (@lesoir) 27 septembre 2016
Allemagne: deux attentats à la bombe, une mosquée visée, pas de blessés
Deux attentats à la bombe, qui n’ont pas fait de blessés, ont été commis à Dresde (est de l’Allemagne), notamment contre une mosquée, a annoncé la police mardi qui évoque « des motivations racistes », sur fond de violences xénophobes en hausse.
La première explosion s’est déroulée lundi soir devant une mosquée où se trouvaient un imam, son épouse et leurs deux fils, a précisé la police qui a retrouvé les restes d’un engin explosif de fabrication artisanale.
Une demi-heure plus tard, la police a de nouveau été alertée d’une explosion cette fois-ci sur la terrasse d’un centre de congrès de la ville de Saxe. Il s’agissait aussi d’un engin artisanal.
« Même s’il n’y a jusqu’ici aucune revendication, nous devons partir du principe qu’il s’agit d’actes à motivation xénophobe », a affirmé le président de la police locale, Horst Kretzschmar, cité dans le communiqué.
Dresde doit accueillir lundi les cérémonies annuelles marquant le 26e anniversaire de la Réunification allemande en présence notamment de la chancelière Angela Merkel et du président fédéral Joachim Gauck.
Cette ville de plus de 500.000 habitants, dans l’ancienne RDA communiste, est devenue depuis deux ans le théâtre de manifestations anti-islam et anti-réfugiés du mouvement Pegida alors que la population étrangère y est extrêmement minoritaire.
Allemagne : un couple de Français de confession juive contraint de payer un impôt religieux de 114 000 €
En cochant la case juif sur leur formulaire d’enregistrement, M. et Mme K. ignoraient que ça pouvait leur coûter cher.
Appelons-les M. et Mme K. Ce couple fortuné – dont le nom n’est pas communiqué — déménage de France pour Francfort en Allemagne en novembre 2002. A leur arrivée, ils remplissent le formulaire d’enregistrement, une procédure obligatoire dans le pays, et cochent, au chapitre consacré à la religion, la case «Mosaisch», «Juif». M. et Mme K. ignorent alors tout de la mécanique qu’ils viennent de mettre en branle.
Six mois plus tard, ils reçoivent un courrier de bienvenue de la communauté juive de Francfort, assorti d’une facture salée : le montant de l’impôt religieux que chaque fidèle se doit d’acquitter dans le pays. M. et Mme K protestent, rappellent qu’ils sont toujours en contact avec leur communauté d’origine en France, qu’ils ne savaient pas qu’en cochant la case «juif» ils s’engageaient à verser un impôt religieux, et que la communauté juive de Francfort est de toute façon trop orthodoxe à leurs yeux… Après des mois de pourparlers infructueux, le couple quitte la communauté en octobre 2003 en claquant la porte. Mais le conflit n’en reste pas là. Aux yeux de la communauté juive de Francfort, le couple a laissé derrière lui un arriéré d’impôts de… 114 000 euros pour un peu moins d’un an d’affiliation.
En Allemagne, se dire catholique, protestant, juif ou orthodoxe signifie qu’on est membre d’une paroisse précise. En l’absence de séparation stricte entre les Églises et l’Etat, les services fiscaux du pays collectent l’impôt religieux pour les communautés du pays, prélevé à la source (1) et figurant sur les fiches de paie aux côtés des prélèvements sociaux.
Il est possible de «sortir» de l’Eglise, ce que font d’ailleurs des dizaines de milliers d’Allemands chaque année. Qui choisit cette option est considéré comme non croyant, et ne peut en général plus prétendre à un enterrement religieux, au baptême pour ses enfants, ou à une place dans un jardin d’enfants ou une maison de retraite catholique, protestante ou juive. Pays dépourvu de tradition laïque, l’Allemagne ne considère pas la religion comme une affaire privée.
Depuis plus de dix ans, l’affaire du couple K. est renvoyée de tribunal en tribunal. Mercredi, le tribunal administratif Fédéral de Leipzig a confirmé une décision du tribunal constitutionnel de Karlsruhe, qui avait donné raison à la communauté juive de Francfort en 2010. Laquelle a refusé la proposition de compromis du tribunal administratif, qui, soulignant le montant inhabituellement élevé de la somme à payer, a suggéré que le couple n’en paie que la moitié. «La communauté juive de Francfort ne négocie par principe pas sur les questions fiscales», a expliqué son président Marc Grünbaum.
«Mes clients viennent de France et ne comprennent rien à cette histoire», explique l’avocat du couple. Les K. qui voient dans cette affaire une atteinte à la liberté religieuse sont décidés à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.
Allemagne : les femmes portant un nom turc et le voile sont victimes de discrimination à l’embauche
Un institut de recherche sur le travail a envoyé des fausses candidatures, accompagnées de photos, pour tester la réaction des employeurs. Celles dont la candidate porte un nom turc et le voile reçoivent quatre fois moins de réponses.
C’est une double peine. Sur le marché du travail allemand, les femmes portant un nom turc et le foulard islamique reçoivent quatre fois moins de réponses à leurs candidatures que celles portant un nom allemand, selon une étude menée par l’Institut IZA pour l’étude du travail (PDF en anglais), publiée mardi 20 septembre.
En envoyant 1 474 candidatures factices à des offres d’emploi de secrétaires, comptables et chef comptables, l’institut IZA a démontré que 18,8% des candidates portant un nom allemand étaient invitées à passer un entretien, contre 13,5% pour celles portant un nom turc et 4,2% pour les femmes portant un nom turc et un voile sur la photographie qui accompagnait le CV. « Ce résultat implique que les femmes portant le voile doivent envoyer 4,5 fois plus de candidatures que celles portant un nom allemand et aucun voile, pour recevoir le même nombre d’appels en retour », expliquent les auteurs de l’étude.
La discrimination plus forte à Berlin qu’à Munich
Pour mener cette étude, l’IZA a eu recours à des noms communs en Allemagne (Sandra Bauer) et en Turquie (Meryem Öztürk). Quant aux photographies, elles montrent chaque fois la même femme, cheveux découverts puis cheveux couverts. Toutes les candidatures décrivaient une femme ayant une bonne maîtrise de l’allemand et une formation en Allemagne.
L’étude révèle en outre des disparités selon les villes. A Berlin, 5,4% des femmes portant le voile ont ainsi reçu des invitations à passer un entretien, contre 8,2% à Munich, mais 0% à Stuttgart. A Dresde, 20% des « Sandra Bauer » ont eu l’opportunité de passer un entretien, mais 0% des « Meryem Öztürk », voilées ou non.