Archives de Tag: syrie
Syrie : Près de 50 morts après des raids aériens, probablement russes
Les bombardements occidentaux auraient tué plus de 1700 civils en Syrie et en Irak
En août 2016, une mosquée est bombardée dans la ville de Qayyarah, en Irak. Parmi les victimes civiles, des enfants et des personnes âgées. Ici, aucun combattant de Daech, affirment les habitants, persuadés que le gouvernement français a ordonné cette frappe.
Syrie: 20 civils tués par une frappe de la coalition dirigée par Washington
Vingt civils, dont deux enfants, ont été tués dans la nuit par des frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis sur un village près de Raqqa, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a affirmé mercredi une ONG.
La coalition a déclaré avoir mené des frappes dans le secteur sans être capable dans l’immédiat d’affirmer s’il s’agissait des mêmes raids.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a précisé que 32 personnes avaient également été blessées dans les frappes mardi soir sur le village d’al-Hicha.
« Le bilan des morts s’élève à 20 civils, dont neuf femmes et deux enfants », a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH qui avait fait état dans un premier temps de 16 morts.
Le village, contrôlé par l’EI, a aussi été la cible d’un assaut par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale, qui ont lancé samedi une offensive en vue de reprendre Raqqa, le fief du groupe jihadiste en Syrie.
Une porte-parole des FDS, une alliance arabo-kurde, a démenti la mort de civils. « Rien de tel s’est passé, et ces accusations sont le fait de l’EI », a déclaré à l’AFP Jihan Cheikh Ahmad.
La coalition internationale conduite par les États-Unis a confirmé pour sa part, après un premier examen de l’incident, avoir bien mené des raids dans le secteur mentionné.
« Cependant, des informations spécifiques sont nécessaires pour déterminer si la coalition est responsable » des frappes ayant conduit à la mort de civils, a déclaré à l’AFP le colonel américain John Dorrian, un porte-parole de la coalition.
Il a encore souligné que la coalition « adhérait à toutes procédures visant à minimiser les risques pour les non-combattants ».
Les FDS ont en outre affirmé dans un communiqué que six jihadistes de l’EI avaient été tués par les frappes de la coalition sur ce village précisant que le groupe ultra-radical empêchait les civils de quitter la localité pour qu’ils servent de « boucliers humains ».
Syrie : 300 civils tués par les bombardements occidentaux (Amnesty International)
Les frappes aériennes de la coalition contre le groupe armé Etat Islamique (EI) auraient provoqué la mort d’environ 300 personnes. C’est ce que révèle l’étude réalisée par notre organisation de 11 frappes.
Le 28 septembre 2016 Nous avons adressé un document au ministère américain de la Défense, soulevant des questions quant à la conduite des forces de la coalition en Syrie. Ce document réunit et analyse des informations provenant de plusieurs sources, y compris de témoins directs de frappes aériennes.
Le commandement militaire américain (CENTCOM), qui dirige les forces de la coalition en Syrie, n’a peut-être pas pris les précautions nécessaires pour épargner les civils. De plus, il a peut-être mené des attaques illégales qui ont tué et blessé des civils.
Jusqu’à présent, les autorités des États-Unis n’ont pas répondu. Elles se contentent d’ailleurs de reconnaître qu’une seule mort causée par ces attaques.
Syrie : un député israélien accuse Israël de soutenir Al-Qaïda sur le plateau du Golan
Un député israélien a accusé l’Etat juif d’aider directement Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra) sur le front du plateau du Golan, apportant une aide logistique et médicale aux combattants d’une organisation classée terroriste, comme l’a confirmé I24 en 2015.
Dans un statut publié sur sa page Facebook, le député israélien centriste du parti Kulanu, Akram Hasson, a affirmé que le groupe Fateh al-Cham bombardait le village druze de Khadar, avec le soutien et la protection du ministre de la Défense, Avigdor Lieberman.
Akram Hassam a déclaré que depuis ce week-end, le village sans histoire de Khadr situé à proximité de la frontière syrienne était victime de nombreux bombardements des islamistes de l’ex-Front Al-Nosra, rebaptisé depuis peu Fateh al-Cham. «Nous avons eu des informations issues de tous les fronts et d’individus occupant des responsabilités dans le village, selon lesquelles le Front Al-Nosra opérait avec un soutien sans précédent venant d’Israël, car ses combattants occupent des positions qui ont déjà été bombardées par Israël lorsqu’elles étaient occupées par la Syrie. De plus, Israël leur fournit de l’aide logistique et médicale», écrit le député.
«Cette nouvelle stratégie, menée par Avigdor Lieberman depuis qu’il est entré en fonction, a renforcé le Front Al-Nosra qui se met aujourd’hui a attaquer nos frères», ajoute-il avant de s’adresser directement au ministre de la Défense israélien : «Lieberman, arrêtez immédiatement votre soutien au Front Al-Nosra. Il est temps que nous nous unissions et j’appelle tous les membres de la Knesset et les représentants religieux dirigés par le Cheikh Muwafaq Tarif à organiser une réunion d’urgence avant que nos frères à Khadr ne soient massacrés. Il n’y a pas de temps à perdre.»
Fateh al-Cham, classée comme organisation terroriste par Israël, tout comme par les Etats-Unis, ne bénéficierait d’aucun soutien selon une déclaration fait par un militaire israélien de haut-rang au quotidien israélien Haaretz.
Syrie. Au moins 30 personnes en majorité des civils tuées par des raids russes
Au moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées et 70 autres blessées jeudi dans des raids russes sur la région de Raqa, capitale de facto du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
« Des avions russes ont mené dix raids sur Raqa et ses environs tuant au moins 30 personnes (…) et faisant 70 blessés », a affirmé l’Observatoire (OSDH).
Poutine forme des mercenaires pour combattre en Syrie via une société dirigé par un néo-nazi
Si la Russie est une nation en guerre, le Kremlin a toujours veillé à limiter sa campagne en Syrie a une opération aérienne. Mis à part un nombre limité d’«instructeurs et conseillers militaires», les responsables russes ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne doivent pas mettre «un pied au sol».
Le récit russe du conflit est sérieusement contesté par des russes qui affirment que la participation de leur pays en Syrie est beaucoup plus vaste et plus coûteux que quiconque dans l’administration du président Poutine n’est prêt à l’admettre.
Ces personnes ont révélé a Sky News qu’ils ont été recrutés par une société militaire privée appelée «Wagner» et déployés en Syrie à bord d’avions militaires russes. Pour l’équivalent de 3 500 € par mois, ils déclarent avoir été jetés das le champs de bataille syrien contre les factions rebelles, y compris l’Etat islamique.
Deux membres du groupe, Alexander et Dmitry, déclare a Sky News qu’ils se sentent chanceux d’être encore vivant. «C’est du 50-50, affirme Alexander. La plupart des gens qui y vont pour l’argent trouvent la mort, ceux qui se battent pour des idéaux, lutter contre les Américains ou une idéologie, ont une meilleure chance de survie. » « Entre 500 et 600 hommes y sont morts », affirme Dmitry.
L’homme qui dirige la société militaire « Wagner » est un ancien soldat des forces spéciales, Nikolai Utkin, dont la seule image connue a été publiée en début d’année par le journal basé à Saint-Pétersbourg « Fontanka » Le journal le décrit comme un admirateur de l’esthétique et de l’idéologie nazie du Troisième Reich.
Molkino est un petit village dans le sud de la Russie, qui abrite une base des forces spéciales. Une partie de la base a été alloué à « Wagner » pour le recrutement et la formation des combattants.
Alexander et Dmitry étaient stationnés dans la principale base russe sur la côte syrienne, avant d’être déployés pour reprendre la vile de Palmyre.
« Au cours des combats a Palmyre, nous étions utilisés comme de la chair à canon. Dans ma compagnie d’assaut, 18 sont mort. Après notre passage, l’armée d’Assad a suivi et a terminé le travail, mais nous avons fait le gros du boulot ».
Le nombre officiel de Russes tués en Syrie est de 19. Toutefois, si on comptabilise les combattants « Wagner » cela se chiffrerait probablement a des centaines.
Syrie : 28 civils tués par des bombardements rebelles sur Alep
Parmi les personnes tuées dans deux quartiers d’Alep figurent 6 enfants et 8 femmes, a précisé le responsable de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Au moins 28 civils ont été tués au cours des dernières 24 heures par des bombardements rebelles sur Alep, dans le nord de la Syrie, a annoncé lundi soir l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi les personnes tuées dans deux quartiers d’Alep contrôlés par les forces gouvernementales figurent « six enfants et huit femmes », a précisé Rami Abdel Rahman, responsable de cette ONG. Des dizaines de personnes ont également été blessées, a-t-il ajouté.
Les insurgés et leurs alliés jihadistes cherchent à desserrer le siège total imposé depuis le 17 juillet par les forces du régime aux quartiers rebelles. Selon l’agence officielle syrienne Sana, 20 civils ont été tués depuis dimanche par les bombes, les roquettes ou les tirs de snipers sur ces quartiers. Neuf personnes, dont trois enfants, ont été tuées lundi, et 11 autres dimanche, selon Sana.
Syrie : Une dizaine d’hôpitaux bombardés par l’armée russe et l’armée d’Assad a Alep
Les bombardements d’hôpitaux par le régime syrien et son allié russe se sont encore intensifiés ces derniers jours en Syrie, où près d’un hôpital a été visé chaque jour la semaine dernière en zone rebelle, a annoncé lundi une ONG syrienne.
« Les bombardements d’hôpitaux et d’établissements médicaux s’intensifient », s’est alarmée dans un communiqué publié à Paris l’Union des organisations de secours et de soins médicaux (UOSSM), une ONG rassemblant des médecins de la diaspora syrienne et opérant dans les zones rebelles.
« Ce week-end encore, 3 hôpitaux et plusieurs établissements médicaux ont été touchés par les attaques aériennes. En une semaine, il y a eu près d’un hôpital bombardé tous les jours », a dénoncé l’UOSSM.
Le 31 juillet, un hôpital de fortune à Jassem dans la province méridionale de Deraa a été visé, ainsi que la clinique Hoor à l’ouest d’Alep, et un centre médico-légal à Alep même. La veille samedi, c’est l’hôpital d’Anadan (nord-ouest d’Alep) qui a été touché par une attaque aérienne.
Vendredi, c’est une maternité de l’ONG Save the Children qui avait été bombardée à Kafr Takharim, dans la province d’Idleb (nord-ouest).
Ce « week-end sanglant et meurtrier pour les hôpitaux en Syrie vient s’ajouter aux 4 hôpitaux bombardés la nuit du 23 au 24 juillet (les hôpitaux Al-Bayan, Al-Hakim, Al-Zahra, Al-Dakak ainsi qu’un centre de banque de sang) », toujours selon l’UOSSM.
« Le bilan est catastrophique, avec des dizaines de civils tués et de nombreux blessés qui affluent dans les hôpitaux de proximité, notamment à l’hôpital Bab Al-Hawa », principale structure sanitaire du nord-ouest du pays, gérée par l’UOSSM à la frontière avec la Turquie.
Les dernières attaques relèvent semble-t-il d’une pratique dont a rendu compte Amnesty International, qui consiste de la part des forces armées syriennes et russes à frapper délibérément des hôpitaux et infrastructures médicales syriennes, dans le cadre de leur stratégie militaire.
Attaquer délibérément des installations médicales peut constituer un crime de guerre. Ces attaques, qui ne font pas la distinction entre les bâtiments civils, tels que les hôpitaux, et les cibles militaires, sont interdites et constituent de possibles crimes de guerre.
« La Syrie et la Russie doivent mettre un terme aux attaques contre les hôpitaux et les structures médicales. Il faut enquêter sur ces agissements et déférer à la justice les responsables présumés de graves violations des lois de la guerre », a déclaré Philip Luther.
L’ONG Physicians for Human Rights (Médecins pour les droits humains) recueille des informations sur les attaques visant les professionnels de santé et les infrastructures médicales dans le cadre du conflit en Syrie.
Avant la frappe du 29 juillet, elle avait déjà recensé 373 attaques contre des infrastructures médicales, ayant fait 750 morts parmi le personnel. La grande majorité de ces attaques est imputable aux forces du gouvernement syrien et à leurs alliés.
Syrie / Irak : la coalition occidentale reconnaît avoir bombardé et tué des civils
La coalition internationale contre le groupe Etat islamique a reconnu, jeudi 28 juillet, de nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Irak et Syrie ces derniers mois.
Dans un troisième cas, le 26 avril, près de Qayyarah en Irak, un civil est mort parce qu’il est apparu de manière inopinée près de la cible, alors que le tir était déjà parti, a expliqué le Centcom.
Selon l’OSDH, 600 victimes civiles, dont 136 enfants
Cela porte à 55 le nombre total de victimes officiellement reconnues depuis le début de la campagne. La coalition menée par les Etats-Unis, qui conduit des bombardements contre les djihadistes depuis août 2014, ne reconnaît les victimes civiles qu’après de longues procédures d’enquête. Elle est accusée de sous-estimerlargement leur nombre.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les bombardements de la coalition en Syrie ont tué environ 600 civils, dont 136 enfants. L’ONG sise à Londres, qui dispose d’un réseau de sources dans la Syrie en guerre, a par exemple indiqué qu’une frappe de la coalition jeudi avait tué « au moins 15 civils » dans le nord de Manbij, où a lieu en ce moment une bataille acharnée pour reprendre la ville aux djihadistes.
Airwars, une autre ONG de Londres, estime de son côté que le nombre total de personnes tuées par la coalition en Syrie et en Irak dépasse 1 500.
Syrie : 28 civils tués par les bombes de la coalition dirigée par Washington
Au moins 41 personnes dont 28 civils ont été tuées dans des raids de la coalition antijihadistes dirigée par Washington jeudi contre une localité aux mains des jihadistes en Syrie, selon un nouveau bilan fourni ce vendredi par l’ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Un premier bilan fourni la veille faisait état de 15 civils tués.
Collaborer avec Daech ? Aucun problème quand il s’agit de multinationales françaises
Le 21 juin dernier, « le Monde » publiait une enquête édifiante et détaillée sur les arrangements de Lafarge avec Daech en Syrie. On y apprenait notamment que pour continuer à faire prospérer ses activités, l’entreprise a procédé à maintes négociations avec le groupe terroriste et accepté de lui payer des taxes. Aucun montant n’est précisé mais ce “partenariat” ayant duré plus d’un an, entre 2013 et 2014, on peut aisément imaginer qu’il s’agit de plusieurs milliers d’euros.
Des responsables politiques qui brillent par leur silence
Contre toute attente, ces révélations n’ont pas fait grand bruit, et peu nombreux ont été ceux qui s’en sont émus. Elles ont, certes, été relayées par la presse nationale et internationale mais ont vite disparu de nos radars.
Pire encore, rares sont les responsables politiques à s’être emparés du sujet et à avoir exigé que lumière soit faite. Les mêmes qui sont habitués à répéter en boucle qu’il faut lutter contre Daech par « tous les moyens à notre disposition » et qu’il ne faut faire aucune distinction entre les terroristes, ceux qui les protègent et ceux qui les financent, ont tout à coup brillé par leur silence.
Seule une élue parisienne (Danielle Simonnet) s’est indignée que la mairie de Paris puisse renouveler le partenariat qui lie Lafarge et Paris-Plages comme si de rien était. L’autre initiative notable vient de l’ONG SumOfUs qui a lancé une pétition qui a recueilli près de 40.000 signatures en quelques jours pour que la maire de Paris cesse tout partenariat avec le géant du ciment.
Syrie : bombardements occidentaux sur des civils, discrétion des médias français
Pas un mot au JT de TF1, un petit sujet d’une minutes et 15 secondes le 20 juillet dans le journal de France 2 : les bombardements de la coalition internationale, conduits les 18 et 19 juillet, près de la ville de Manbij dans le nord de la Syrie et qui ont fait plusieurs dizaines de victimes civiles ( une centaine d’après les locaux ) n’ont eu qu’un faible écho à la télévision française.
Pourtant qualifiées, par certains sites comme Le Monde ou Libération, de « plus grosse bavure » de la coalition depuis son entrée en action en septembre 2014, ces frappes ont fait au moins 56 victimes civiles dont 11 enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, OSDH). Quant aux déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères dénonçant, à tort ou à raison, l’aviation française, rares sont les médias français a leur avoir fait écho.
Mercredi 20 juillet, entre un reportage sur la France et ses millionnaires et un sujet sur Donald Trump, le présentateur du JT de France 2, Julian Bugier, pose finalement la question : « Y-a-t-il eu bavure de la coalition internationale en Syrie ? Plusieurs sources révèlent aujourd’hui que des bombardements occidentaux auraient tué des dizaines de civils. » En duplex, depuis Washington, où se tient une réunion des pays occidentaux engagés dans le conflit, le journaliste Arnaud Comte commente : « Les Américains expliquent qu’ils ont visé des convois des voitures de djihadistes mais aucune confirmation de leur part de victimes civiles. »
Mise au conditionnel, non-confirmation des autorités américaines, ce 20 juillet, en 1 minute et quelques secondes France 2 n’en dira pas plus sur les bombardements qui, dans la nuit du 18 au 19 juillet, ont frappé le village d’Al-Tukhar à quinze kilomètres au nord de la ville de Manbij.
Quant aux journaux télévisés de TF1 ce 20 juillet ? Pas un mot sur le sujet. La veille ? Le lendemain ? Non plus. A l’étranger et en France, pourtant le lendemain des bombardements plusieurs medias faisaient état de victimes civiles et pas seulement au conditionnel : « En Syrie la coalition internationale tue plusieurs dizaines de civils », titrait ainsi Le Monde le 20 juillet évoquant un « carnage », « les photos de corps démembrés, couverts de poussières, en train d’être déposés dans une fosse commune » qui ont circulé sur les réseaux sociaux.
Syrie : les bombardements français auraient tué plus de 120 civils après l’#AttentatNice
La Syrie demande à l’ONU de prendre des mesures après qu’un raid aérien français a causé la mort de plus de 120 civils le 19 juillet à la frontière turco-syrienne, selon Damas, qui déplore en outre que la coalition soutienne des groupes terroristes.
Le ministre des Affaires étrangères syrien a envoyé des missives au secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’au président du Conseil de sécurité pour alerter l’organisation sur les présumés crimes commis par l’aviation française dans le pays. Lors du bombardement du village de Toukhan al-Koubra, situé près de la frontière turco-syrienne, cette dernière aurait provoqué la mort de plus de 120 civils.
«L’injuste agression française a coûté la vie à plus de 120 civils, dont la majorité sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, en plus des dizaines de blessées, donc beaucoup sont aussi des femmes et des enfants. Le nombre de civils toujours présents sous les décombres reste inconnu à ce jour», a écrit le ministre syrien cité par l’agence Syrian Arab News.
Ces frappes meurtrières ont lieu un jour seulement après que des avions américains aient tué au moins 200 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, près de la ville de Manbij.
«Le gouvernement de la République arabe syrienne condamne, de la façon la plus ferme, les deux massacres sanglants perpétrés par les bombardiers français et américains et ceux qui sont affiliés à la prétendue coalition internationale qui lancent leurs missiles et leurs bombes sur des civils au lieu de viser les groupes terroristes… La Syrie affirme aussi que ceux qui veulent sérieusement combattre le terrorisme devrairnt se coordonner avec le gouvernement et l’armée syrienne», a ajouté le ministère.
L’occident en général et les USA en particulier ne commettent jamais de crimes. Que des bavures!https://t.co/VHhv0sg0pc
— Bahar Kimyongur (@Kimyongur) 20 juillet 2016
Syrie: 200 civils tués par les bombardements de la coalition dans la ville de #Manbij
L’instant précis de la frappe sur notre ambulance ds laquelle notre secouriste a perdu sa jambe #AlepEtatdUrgence pic.twitter.com/4mkDLAqOgG
— Syria Charity (@SyriaCharity) 20 juillet 2016
C’est la plus grosse bavure jamais commise par la coalition internationale contre l’organisation Etat islamique (EI) depuis son entrée en action dans le ciel de la Syrie, en septembre 2014. Plusieurs dizaines de villageois des environs de Manbij, une ville de 50 000 habitants tenue par l’organisation djihadiste, à 100 km au nord-est d’Alep, ont péri dans des bombardements aériens dans la nuit du 18 au 19 juillet. La coalition conduite par les Etats-Unis, comprend dix autres membres dont la France et le Royaume-Uni.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui s’appuie sur un réseau d’informateurs et de médecins sur le terrain, les bombardements ont fait 56 morts civils, dont 11 enfants, dans le village de Toukhar, une dizaine de kilomètres au nord de Manbij. Des photos de corps démembrés, couverts de poussière, en train d’être déposés dans une fosse commune, ont circulé sur les réseaux sociaux.
Selon Hassan Al-Nifi, membre du conseil révolutionnaire de cette localité, qui vit en exil dans la ville turque de Gaziantep mais dispose de contacts sur place, le bilan pourrait être encore plus élevé.
« Quand les membres de la défense civile sont intervenus mardi matin, ils ont récupéré 85 cadavres dans les décombres, principalement des femmes et des enfants, explique le responsable municipal, joint par téléphone. Mais lorsqu’ils ont pu faire venir leur matériel de déblaiement, beaucoup d’autres corps sont apparus. Nous sommes à plus de 200 morts et le décompte n’est pas terminé. »
Lundi matin déjà, au moins 21 civils avaient trouvé la mort dans d’autres raids aériens sur des faubourgs de Manbij. Le carnage de Toukhar a déclenché un tollé au sein de l’opposition syrienne.
Dans un courrier envoyé à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, Riyad Hijab, le président du Haut conseil pour les négociations (HCN), le bras diplomatique des anti-Assad, fustige le « silence international » qui entoure ces « centaines de morts ».
Le collectif Airwars, spécialisé dans le recensement des victimes collatérales de l’offensive anti-EI menée par Washington depuis vingt-deux mois, dispose d’une évaluation encore plus précise. Après avoir croisé et vérifié de multiples sources, des communiqués militaires aux décomptes des ONG, en passant par les comptes rendus des médias locaux, l’organisation parvient au chiffre de 1 422 civils tués, ce qu’elle considère comme une estimation basse. Le Pentagone pour sa part ne reconnaît à ce jour que 41 morts.