Marcel Courteau, l’ancien missionnaire québécois avait agressé sexuellement des enfants pendant 20 ans en Afrique

Déjà mortifiée par un scandale de pédophilie au sein d’un collège de Granby, la congrégation des Frères du Sacré-Coeur fait face à de nouvelles allégations de sévices sexuels infligés à des enfants. Cette fois, les victimes se trouvent à l’autre bout du monde et n’ont que très peu de moyens d’obtenir justice.

 

Pendant 20 ans, le missionnaire québécois Marcel Courteau aurait agressé sexuellement des enfants dont il avait la charge à Madagascar, au Sénégal et au Togoselon une enquête-choc de la chaîne d’informations en continu France24.

Le frère Courteau admet les faits au journaliste français qui lui a rendu visite, muni d’une caméra cachée, dans sa maison de retraite à Sherbrooke. « Je reconnais et j’ai beaucoup de remords. Je regrette beaucoup certaines choses. Je ne pensais pas que cela irait si loin que cela », confie le religieux âgé de 92 ans.

Au Sénégal, une équipe de France24 a recueilli le témoignage de Souleymane (nom fictif), un ancien élève du Collège Pie XII, établi dans la ville de Kaolack. Le frère Courteau y a enseigné le français pendant 15 ans, à partir de 1972. Il convoquait certains élèves à des cours particuliers d’éducation sexuelle.

« Il a abusé de moi, il a détruit mon enfance, il a détruit ma vie d’adulte », s’indigne Souleymane. Le Sénégalais affirme que Marcel Courteau le masturbait sous prétexte de « développer (son) organe sexuel », et lui demandait de le masturber par la suite. Les attouchements auraient commencé quand Souleymane avait 12 ans et se seraient poursuivis pendant trois ans.

 

La Presse

Un journaliste éthiopien condamné à 1 an de prison pour «diffamation» contre l’église

Getachew Worku, rédacteur en chef d’un hebdomadaire indépendant amharic a été condamné à un an de prison pour “diffamation” à l’encontre de la puissante église orthodoxe éthiopienne. 

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Le journaliste accusait notamment certains membres du clergé, présicément ceux du monastère de Sainte-Marie situé à Addis-Abeba, de corruption, fait savoir le portail d’actualités éthiopien, Addis Standard, sans plus de détails.

Arrêté la semaine dernière, Getachew Worku a été gardé à vue jusqu‘à la prononciation de sa peine. Le procureur avait plaidé trois ans de prison estimant qu’il avait violé l’article 63 du code pénal éthiopien relatif à la “diffamation et diffusion de fausses informations”.

Sa condamnation intervient dans une période sensible en Éthiopie où le pouvoir a dû décréter un état d’urgence de six mois depuis le 9 octobre pour faire face à la vague de manifestations violentes anti-gouvernementales qui ont déjà fait des centaines de morts selon les organisations de défense de droits de l’homme.

Africa News

Luxembourg : un prêtre jugé pour le viol d’un mineur en France

Ce mardi démarre le procès d’Emile A., ancien curé de la paroisse Belair. L’homme est accusé d’avoir violé un mineur. 

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Il est poursuivi pour le viol d’un mineur en 2008 en France.

Le religieux aurait abusé sexuellement de l’adolescent alors âgé de 15 ans, entre novembre 2008 et avril 2009. Emile A. s’était lui-même dénoncé en 2014 et avait alors avoué ses actions aux enquêteurs du Service de police judiciaire. Temporairement en détention provisoire, il avait été suspendu de ses fonctions pastorales par Jean-Claude Hollerich, l’Archevêque de Luxembourg.

Prescription des faits de la contrainte sexuelle

A l’origine, l’homme d’Eglise était mis en accusation pour contrainte sexuelle et viol, selon l’article 375 du Code pénal. Des faits avérés aux yeux de la loi à partir du moment où «tout acte de pénétration sexuelle a eu lieu». A quoi s’ajoute la circonstance aggravante selon laquelle Emile A. était le tuteur de la victime.

Vu qu’il y a prescription pénale, la chambre du conseil de la Cour d’appel a décidé, en amont du procès, de ne pas dresser d’acte d’accusation. Les faits s’étaient déroulés en novembre 2008 en France et en octobre 2009 en Italie.

Le procès au tribunal d’arrondissement de Luxembourg a débuté ce mardi et doit durer quatre jours. C’est Me Gaston Vogel qui assure la défense du prêtre.

Wort Lu

Pédophilie dans l’Eglise: «A tour de rôle, les prêtres passaient dans ma chambre»

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Foix : Jean Marie condamné à 9 mois de prison pour avoir incendié 2 églises

Un Fuxéen de 51 ans a été condamné à neuf mois de prison avec mandat de dépôt pour un feu de benne à ordures, commis jeudi à Saint-Girons. Il était en état de récidive légale.

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«Je ne suis pas un pyromane.» À 51 ans, Jean-Marie était jugé hier matin en comparution immédiate au tribunal de Foix pour avoir mis le feu, jeudi matin, à une benne de travaux publics servant au démantèlement de l’ancienne piscine de Saint-Girons.

Jusque-là, il avait incendié des bennes mais aussi l’église de Saint-Girons ou celle d’Ax-les-Thermes. Des faits de vols complètent ainsi un casier judiciaire qui affiche à ce jour douze condamnations.

La procureure a été entendue. La cour a ainsi suivi ses réquisitions : six mois de prison auxquels s’ajoutent trois autres mois eu égard à une révocation de sursis pour des faits similaires avec mandat de dépôt. Comme les fois précédentes, Jean-Marie devra s’astreindre à une obligation de soins. Mais il a expliqué hier que son psychiatre était en arrêt maladie.

La Depeche

Italie. Un prêtre qualifie les séismes de «punition divine» en raison des unions homosexuelles

La terre tremble en Italie et c’est, pour un prêtre italien, les conséquences d’une « punition divine » après la création d’un statut d’union civile pour les couples de même sexe. Des déclarations réfutées par le Vatican.

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Le prêtre italien avait qualifié les récents tremblements de terre survenus en Italie de «punition divine» liée aux unions homosexuelles : il s’est attiré les foudres du Vatican jugeant ses déclarations offensantes pour croyants et athées.

Les médias italiens ont précisé samedi que le père Giovanni Cavalcoli, vieux théologien d’une faculté, connu pour ses positions extrêmes, s’était exprimé dimanche 30 octobre, jour du puissant séisme de 6,5 qui a frappé la région centrale de l’Ombrie.

Une « vision païenne » 

Les secousses sismiques constituent une « punition divine » pour « l’offense à la famille et à la dignité du mariage, en particulier à travers les unions civiles », a-t-il déclaré sur « Radio Maria », qui a dû quelques jours plus tard prendre ses distances avec le prêtre.

Le Vatican a réagi vendredi soir de manière particulièrement cinglante, en jugeant que la notion d’un Dieu vengeur était « une vision païenne » remontant « à l’ère pré-chrétienne ».

Les propos du prêtre sont « offensants pour les croyants et scandaleux pour les non-croyants », a fustigé l’archevêque italien Angelo Becciu, numéro deux de la Secrétarie d’État du Vatican (plus important « ministère » assistant le pape), selon des propos rapportés dans les médias.

« Qu’ils révisent leur catéchisme »

Demandant « pardon » aux victimes des tremblements de terre, il a rappelé qu’ils avaient « la solidarité et le soutien » du pape François.

Pas de quoi ébranler le père dans ses convictions : il a répété dans la foulée au micro d’une autre radio que les tremblements de terre était bien provoqués par « les pêchés de l’Homme ». « Le Vatican ? Qu’ils révisent leur catéchisme ! ». 

L’Italie, dernier grand pays d’Europe occidentale qui n’accordait aucun statut aux couples de même sexe – avec une forte opposition de l’Église catholique – a opté fin juillet pour l’union civile, distincte du mariage.

Ouest France

Une église noire datant de plus d’un siècle, incendiée par des pro Trump

La police du Mississippi a ouvert une enquête pour incendie volontaire, après la destruction d’une église dans le Mississippi, au sud des Etats-Unis. Cette église baptiste construite il y a plus d’un siècle a été entièrement détruite par les flammes, mardi 1er novembre au soir. Un slogan « Votez Trump » était tagué sur la façade du bâtiment. Ce n’est pas le premier incident raciste qui émaille la campagne du candidat républicain.

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Les associations de droits civiques du Mississippi attribuent cet incendie criminel au climat délétère de la campagne. Les responsables de l’église en sont persuadés, il s’agit d’un « crime de haine », d’une manœuvre d’intimidation envers la communauté noire. Le FBI est en charge de l’enquête.

La campagne Trump a exprimé sa tristesse et condamné cet acte criminel, mais la NAACP, la plus importante organisation de droits civiques aux Etats-Unis, ne se satisfait pas de ces déclarations. Son président estime que la rhétorique du candidat libère les plus bas instincts dans un pays où le problème de la discrimination raciale est à fleur de peau.

Car à cette affaire s’ajoute le soutien apporté par le journal du Ku Klux Klan au candidat républicain. « Notre pays a été fondé en tant que république blanche et chrétienne », peut-on lire sur le site du Croisé, qui vante le programme Trump : « Rendre sa grandeur à l’Amérique ». Encore une fois, la campagne Trump nie tout lien avec cette mouvance, comme avec des supporters antisémites filmés dans certains de ses meetings.

RFI