2017 : le FN cherche un prêt auprès de banques russes

La plupart des banques françaises refusent de prêter au parti, qui doit donc aller voir à l’étranger.

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Le Front national a demandé un emprunt de 27 millions d’euros à des banques russes, a déclaré Wallerand de Saint-Just (http://www.frontnational.com/membres/wallerand-de-saint-just/), trésorier national du Front national. « Le parti postule auprès de banques étrangères, et pourquoi pas des banques russes ? »
Le FN a des problèmes persistants de trésorerie, dûs au fait que les banques refusent de lui prêter de l’argent, alors que le FN bénéficie du remboursement de ses comptes de campagne dans la loi sur le financement public des partis. Le FN a déjà choisi son QG de campagne, appelé l’Escale alors qu’il se situe à côté du Palais de l’Élysée.
Le FN a déjà bénéficié en 2014 d’un prêt de 11 millions d’euros de la banque First Czech Russian Bank en 2014, une banque dont le siège social se trouve à Moscou.
Ce prêt à été vivement critiqué comme un financement des partis français par la Russie, et comme un achat des positions du FN, qui sont plutôt pro-russes.

Atlantico

Syrie. Au moins 30 personnes en majorité des civils tuées par des raids russes

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Au moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées et 70 autres blessées jeudi dans des raids russes sur la région de Raqa, capitale de facto du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

« Des avions russes ont mené dix raids sur Raqa et ses environs tuant au moins 30 personnes (…) et faisant 70 blessés », a affirmé l’Observatoire (OSDH).

Ouest France

Poutine forme des mercenaires pour combattre en Syrie via une société dirigé par un néo-nazi

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Si la Russie est une nation en guerre, le Kremlin a toujours veillé à limiter sa campagne en Syrie a une opération aérienne. Mis à part un nombre limité d’«instructeurs et conseillers militaires», les responsables russes ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne doivent pas mettre «un pied au sol».

Le récit russe du conflit est sérieusement contesté par des russes qui affirment que la participation de leur pays en Syrie est beaucoup plus vaste et plus coûteux que quiconque dans l’administration du président Poutine n’est prêt à l’admettre.

Ces personnes ont révélé a Sky News qu’ils ont été recrutés par une société militaire privée appelée «Wagner» et déployés en Syrie à bord d’avions militaires russes. Pour l’équivalent de 3 500 € par mois, ils déclarent avoir été jetés das le champs de bataille syrien contre les factions rebelles, y compris l’Etat islamique.

Deux membres du groupe, Alexander et Dmitry, déclare a Sky News qu’ils se sentent chanceux d’être encore vivant. «C’est du 50-50, affirme Alexander. La plupart des gens qui y vont pour l’argent trouvent la mort, ceux qui se battent pour des idéaux, lutter contre les Américains ou une idéologie, ont une meilleure chance de survie. » « Entre 500 et 600 hommes y sont morts », affirme Dmitry.

image_28329L’homme qui dirige la société militaire « Wagner » est un ancien soldat des forces spéciales, Nikolai Utkin, dont la seule image connue a été publiée en début d’année par le journal basé à Saint-Pétersbourg « Fontanka » Le journal le décrit comme un admirateur de l’esthétique et de l’idéologie nazie du Troisième Reich.

Molkino est un petit village dans le sud de la Russie, qui abrite une base des forces spéciales. Une partie de la base a été alloué à « Wagner » pour le recrutement et la formation des combattants.

Alexander et Dmitry étaient stationnés dans la principale base russe sur la côte syrienne, avant d’être déployés pour reprendre la vile de Palmyre.

« Au cours des combats a Palmyre, nous étions utilisés comme de la chair à canon. Dans ma compagnie d’assaut, 18 sont mort. Après notre passage, l’armée d’Assad a suivi et a terminé le travail, mais nous avons fait le gros du boulot ».

Le nombre officiel de Russes tués en Syrie est de 19. Toutefois, si on comptabilise les combattants « Wagner » cela se chiffrerait probablement a des centaines.

Sky News

La banque russe qui a prêté 9 millions d’euros au FN placée en faillite

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En 2014, l’établissement avait prêté 9 millions d’euros au parti dirigé par Marine Le Pen. Il s’est depuis vu retirer sa licence bancaire.

Expulsé samedi, un hooligan russe revient en France et nargue la police sur twitter

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Le chef des hooligans russes Alexandre Chpryguine a été interpellé ce lundi soir à Toulouse alors qu’il assistait au match Russie-Pays-de-Galles, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Problème : cet ultranationaliste avait été expulsé de France samedi, après les violences en marge de la rencontre de l’Euro-2016 Angleterre-Russie à Marseille. 19 autres supporters avaient été, comme lui, reconduits à la frontière le même jour.

Avant l’annonce de son interpellation ce lundi soir, Alexandre Chpryguine avait publié sur Twitter des vidéos du stade de Toulouse :

Comme le racontait « l’Obs » lors de sa reconduite à la frontière samedi, Alexandre Chpryguine n’est pas un supporter lambda. Né en 1977, ancien hooligan du Dynamo Moscou et figure de l’extrême droite russe, il est même identifié par le « Guardian » comme un des pionniers de l’introduction du néo-nazisme dans les stades à la fin des années 1990.

Qualifié par « Télérama » d' »homme le plus indésirable de l’Euro 2016« , Alexandre Chpryguine est aussi un proche de Vladimir Poutine et du ministre russe des Sports, Vitali Mutko. Des connexions qui ont permis à sa troupe de supporters de voyager gratuitement vers la France.

L’OBS

Russie : deux homos arrêtés pour avoir rendu hommage aux victimes d’Orlando

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Deux homosexuels ont été arrêtés ce lundi 13 juin devant l’ambassade des Etats-Unis à Moscou alors qu’ils rendaient hommage aux victimes de l’attentat homophobe d’Orlando. La police leur a reproché une « action non-autorisée ».

En Russie, la lutte contre l’affirmation des homosexuels ne connaît pas de trève. Même un lendemain d’attentat homophobe… Ce lundi 13 juin, deux hommes ont été arrêtés devant l’ambassade des Etats-Unis à Moscou alors qu’ils rendaient hommage aux victimes de l’attentat homophobe perpétré dans une boîte gay d’Orlando, qui a coûté la vie à 49 personnes dans la nuit de samedi à dimanche.

Islam Abdullabekov et Felix Glyukman étaient munis de fleurs et d’une pancarte « L’amour gagne – Soyons avec Orlando ». « Les policiers nous ont tout de suite arrêtés et mis dans leur voiture pour avoir fait une soit-disant ‘action non autorisée’« , rapporte Islam Abdullabekov. « Nous voulions seulement présenter nos condoléances pour le meurtre de ces gens et nous n’avions pas du tout prévu de faire un quelconque acte politique« , ajoute-t-il.

Sur leurs pages Facebook respectives, les deux jeunes hommes, qui s’affirment en couple, ont posté des photos prises à la volée dans la voiture de police. « Nous avons essayé de déposer des fleurs et une pancarte devant l’ambassade. Ça n’a pas marché« , commente sobrement sur son compte Facebook Felix Glyukman.

Marianne

Euro 2016 : un blessé à Lille après le match Russie – Slovaquie

Une personne a été blessée à la suite d’échauffourées entre des supporters britanniques et les forces de l’ordre, une heure après la fin de la rencontre entre la Russie et la Slovaquie.

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Des échauffourées, qui ont fait au moins un blessé, ont éclaté entre supporters britanniques et forces de l’ordre dans le centre de Lille, mercredi une heure après la fin du match de l’Euro 2016 Russie – Slovaquie, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Un journaliste de l’AFP a vu un homme en sang en train de courir. Un autre était étendu au sol devant la gare, sans qu’on sache si cet incident était lié aux violences. Des secouristes lui prodiguaient un massage cardiaque.

Les incidents ont commencé à une centaine de mètres de la gare de Lille-Flandres, où une voiture en stationnement a été sérieusement endommagée, selon les mêmes sources. Puis une forte détonation provoquée par un engin incendiaire a retenti, provoquant un mouvement de panique, notamment parmi des groupes de supporters qui se sont mis à courir en tous sens.

Ouest France

Les hooligans russes arborent des T-shirt « Fuck Euro » et « Tempête sur l’Europe »

Certains supporters russes étaient masqués et cagoulés. L’un d’entre eux portait un T-shirt emblématique des Orel Butchers, groupe affilié au Lokomotiv Moscou, des hooligans russes, avec l’inscription « Fuck Euro 2016 ». Quelques minutes avant d’aller chercher la confrontation avec les fans anglais, ce supporter russe a déclaré : « on va se battre. Si les Anglais ont le courage de venir, on les écrasera : les Anglais, on les hait. » 

Europe 1

Un responsable d’extrême droite figure parmi les hooligans russes menacés d’expulsion

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Le président de l’Association des supporters russes, qui est aussi le collaborateur d’un député ultranationaliste, affirme être parmi les personnes contrôlées mardi dans le sud-est de la France, dont certaines vont être expulsées du pays par crainte de violences en marge de l’Euro.
« Nous sommes l’association officielle des supporters russes! C’est le cirque! (…) Tout le monde va être expulsé », affirme Alexandre Chpryguine sur son compte Twitter, où il enchaîne les messages sur les contrôles de mardi.

Chpryguine affirme être à Mandelieu-la-Napoule, où des vérifications d’identité auprès de 29 supporters russes sont en cours mardi. Ils séjournaient dans cette ville après avoir assisté au match Angleterre-Russie marqué par de graves incidents, samedi non loin de là à Marseille.

Les autorités françaises ont d’ores et déjà décidé de placer certains d’entre eux en centre de rétention en vue de leur expulsion, ont précisé les autorités locales.

Selon le journal indépendant Novaïa Gazeta, Chpryguine est l’attaché parlementaire d’Igor Lebedev, un député du parti d’extrême droite LDPR. Ce parti est dirigé par l’ultranationaliste Vladimir Jirinovksi, le père de Lebedev.

Par le passé, Chpryguine a été photographié en train de faire un salut nazi en compagnie d’un musicien d’un groupe de rock d’extrême droite russe. Il a nié être un sympathisant nazi et avoir des opinions racistes et préfère se qualifier de « patriote ».

Le député Igor Lebedev, avec lequel travaille Chpryguine, est un haut responsable de l’Union russe du Football (URF). Lundi, deux jours après les violents incidents en marge d’Angleterre-Russie, il a déclaré sur Twitter: « Je ne vois pas ce qu’il y a de mal avec le fait que des supporteurs se battent (…) C’est même plutôt le contraire, bravo les gars. Continuez! »,

« Je pense personnellement que si Moutko (le ministre des Sports russes, ndlr) était avec les supporteurs dans les tribunes et n’était pas un responsable politique, il serait aussi allé se battre contre les Anglais », a ajouté Lebedev dans un entretien au site d’informations Life Sport.

Le Parisien

Russes et anglais n’ont pas hésité à s’allier pour « attaquer les Arabes » confie un hooligan

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A Moscou, Vladimir est responsable de relations publiques pour une entreprise, a une femme et deux enfants. A Marseille, il était samedi soir l’un des hooligans russes qui ont participé aux bagarres dans le Vieux-Port et frappé des supporteurs anglais « pour le sport », raconte-t-il à l’AFP. « Nous sommes venus démontrer que les Anglais sont des fillettes », a-t-il ajouté, précisant qu’il reviendrait en France si la Russie va en finale.

Vladimir est fan du club moscovite Lokomotiv. Mais quand l’équipe nationale joue, le club de coeur des « ultras » russes n’a plus d’importance. « L’important, c’est qu’on vienne tous de Russie, que nous nous battions contre les Anglais! », résume-t-il. Au départ, les hooligans russes n’ont pas hésité à s’allier avec leurs ennemis anglais pour « attaquer les Arabes pour se venger », dit-il, sans préciser les raisons de cette vengeance. « Je ne dirais pas que c’est du racisme, mais c’est vrai que c’est plus facile pour les Russes et les Anglais de s’attaquer ensemble aux Arabes, c’est une sorte de solidarité », déclare-t-il.

Le hooliganisme russe va souvent de pair avec un racisme décomplexé: en 2014, des « ultras » du club Spartak Moscou ont lancé à plusieurs reprises des cris de singe contre le joueur brésilien Hulk, star du Zenit Saint-Pétersbourg, et des bananes ont plusieurs fois été jetées contre des joueurs noirs.

France TV

Plus de 150 hooligans russes répertoriés par les autorités, mais aucun n’a été interpellé

Les hooligans russes étaient équipés pour se battre, affirme la police britannique

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Les partisans russes qui se sont battus avec les Anglais samedi à Marseille portaient des protège-dents, des gants de combat et des couteaux, a affirmé dimanche le responsable de l’unité spécialisée dans le football de la police britannique.

«Une petite minorité de partisans anglais étaient à Marseille pour causer des problèmes», explique Mark Roberts au quotidien britannique The Guardian. Mais les fauteurs de trouble russes étaient «beaucoup plus nombreux», ajoute-t-il. «Nous pensons qu’ils étaient 300 environ».

«Nos «spotters» (physionomistes dans le jargon du soccer) à Marseille les ont vus mettre des protège-dents, des gants de combat et des bandanas avant d’attaquer les partisans anglais sur le port», affirme M. Roberts.

«Nous savons que certains avaient des couteaux parce qu’un partisan anglais a été poignardé. Ils portaient une sorte d’uniforme — ils avaient tous des t-shirts et habits noirs et beaucoup portaient des sacs banane, peut-être pour dissimuler des armes», ajoute-t-il.

La Presse

 


Pour l’instant, ils courent toujours. Le procureur de Marseille (Bouches-du-Rhône) a tenu ce lundi matin une conférence de presse après les affrontements entre hooligans qui ont eu lieu à Marseille ce week-end.

Brice Robin a ainsi expliqué que la police n’a pu interpeller aucun des 150 hooligans russes, «extrêmement entraînés». Ces derniers, qui se félicitent de leurs «exploits» sur les réseaux sociaux, ont déjà annoncé d’autres actions.

Selon la police britannique spécialisée dans le football, ils seraient même très équipés : des protège-dents, des gants de combat et des couteaux, comme l’explique Mark Roberts au quotidien britannique «the Guardian», qui reconnaît toutefois qu’«une petite minorité de supporteurs anglais étaient à Marseille pour causer des problèmes»,

Mais les fauteurs de trouble russes étaient «beaucoup plus nombreux». «Nous pensons qu’ils étaient 300 environ», estime-t-il. «Nos spotters (NDLR : physionomistes dans le jargon du football) à Marseille les ont vus mettre des protège-dents, des gants de combat et des bandanas avant d’attaquer les supporters anglais sur le port», poursuit-il.

«Nous savons que certains avaient des couteaux, parce qu’un supporter anglais a été poignardé. Ils portaient une sorte d’uniforme. Ils avaient tous des t-shirts et habits noirs et beaucoup portaient des sacs banane, peut-être pour dissimuler des armes», détaille encore le policier anglais.

Le Parisien

Pourquoi les médias Russes raffolent de l’extrême droite Française

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Les médias russes en France raffolent de l’extrême-droite. Entre les chroniqueurs de RT France, qui donnent une coloration politique à la droite de la droite, et Sputnik qui considère Marine Le Pen virtuellement présidente de la France, ces sites ne font pas que soutenir la Russie. Troisième et dernier volet de notre enquête sur les réseaux médiatiques russes en France (le premier est ici, le deuxième .)

Si la loi Travail et l’immigration sont des sujets qui font le beurre de RT France et de Sputnik, comme nous le racontions dans le premier volet de notre enquête, ces deux médias sollicitent régulièrement des figures de la frange dure de l’extrême-droite française, comme Yvan Blot (qui orthographie son prénom « Ivan » sur les sites russes), Jacques Bompard ou Jean-Yves Le Gallou, tous trois anciens du FN tendance Jean-Marie Le Pen.

Les deux sites semblent surtout particulièrement intéressés par le Front national, décrit comme « le parti de France numéro 1« . Sa présidente, Marine Le Pen y est présentée comme une « grande dame de la politique française« , « virtuellement présidente » du pays. Résultat : chacun de ses déplacements ou prises de parole est prétexte à un article.

Interview de Marine Le Pen pour RT France, 20 mai 2016 : « Si je suis élue, la France pourrait reconnaître la Crimée comme russe »

Par ailleurs, les chroniqueurs réguliers de RT France donnent une coloration politique très marquée… à la droite de la droite. On y trouve par exemple l’historien proche de l’Action française Bernard Lugan, le conservateur britannique John Laughland, qui a publié sur RT un texte pour défendre le Serbe Radovan Karadzic, condamné en mars pour génocide, le physicien belge Jean Bricmont (bien connu ici) ou encore le patron de l’hebdo d’extrême-droite Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel. « Ils ont dû voir dans mes papiers que j’étais plutôt prorusse, supposait ce dernier à Libé.

Arrêt sur Image

La détresse des Africains, devenus indésirables en Russie

Ils vivent dans une société qui les rejette et qui ne leur accorde aucun droit. La plupart sont des étudiants africains venus en Russie pour y suivre leurs études. Diplômés ou pas, ils sont exclus de toute activité professionnelle légale et sont la cible permanente des ultranationalistes russes. Alors, ils se barricadent, la peur au ventre, dans l’indifférence générale.

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Avant l’effondrement de l’URSS, les jeunes Africains affluaient à Moscou sur le campus de la célèbre Université Patrice Lumumba. Du nom du nationaliste congolais assassiné au début des années 60. Elle a été rebaptisée Université de l’amitié des peuples.

Des milliers d’étudiants étaient reçus à bras ouverts en Union soviétique. Médecins, ingénieurs, économistes, juristes… et révolutionnaires africains. Ils pouvaient poursuivre leurs études pendant des années, tous frais payés par le Kremlin, soucieux de freiner l’influence occidentale en Afrique à l’époque de la Guerre froide.

A la chute du mur de Berlin en novembre 1989, ils étaient près de 30.000 étudiants africains à fréquenter les universités soviétiques.

Avec la disparition de l’URSS, cette page a été définitivement tournée. C’est aux pays de provenance ou aux parents qu’il revient désormais de financer les études de ceux qui décrochent un visa pour la Russie.

En 2013, des étudiants venus de 42 pays africains poursuivaient leurs études dans l’ex-Union soviétique. Ils vivent dans la précarité et l’insécurité, dans une société gangrenée par le racisme anti-noir.

«Ici c’est la Russie, on ne vous connaît pas»

Qu’ils soient détenteurs de papiers de séjour légaux ou pas, ils vivent tous dans la précarité.

«J’ai des larmes aux yeux quand je dis ça. Ce n’est pas facile de vivre ici. Nous sommes au 21e siècle, mais jusqu’à maintenant, on nous injurie… j’ai même honte de prononcer ça: « Macaque, nègre, va-t-en en Afrique, ici c’est la Russie, on ne vous connaît pas« », explique-t-il à RFI.

«Je me souviens, témoigne un Malien qui vit à Moscou depuis 5 ans, c’était en 2013. On a travaillé dur sur un chantier pendant l’hiver. A moins 20 degrés. On a fait un mois là-bas. On nous a promis un salaire de 1000 euros. Après un mois, on a réclamé notre argent. Pas d’argent. On a fait du bruit. Ils ont appelé les policiers qui nous ont menacés de nous renvoyer dans nos pays.»

Leurs enfants en souffrent aussi. Ils ne peuvent pas être accueillis dans les écoles maternelles publiques. Pas de vaccination non plus pour leurs bébés qui naissent dans les hôpitaux russes. Ils n’y ont pas de droit, témoigne une Congolaise.

Ciblés par les ultranationalistes russes

Ils sont francophones, originaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre, mais aussi anglophones venus du Zimbabwe ou du Kenya.  A leurs conditions de vie misérables en Russie s’ajoute la violence quotidienne. Ils vivent tous la peur au ventre.

«Vivre en Russie en tant que noir est extrêmement difficile. Tu vas sortir dans la rue et les gens vont te traiter de singe. Tu vas rencontrer des gens bourrés qui vont t’attaquer et te massacrer. Il y a plein d’étudiants qui se sont fait tuer à cause de leur couleur de la peau seulement… Il ne faut jamais marcher seul dans la rue. Il faut être avec d’autres étudiants.» 

Pour rien au monde, H. Balde ne retournerait dans l’ex-Union soviétique. Il conseille aux jeunes Africains d’éviter cette destination.

Nombreux sont ceux qui désirent rentrer dans leur pays parmi les Camerounais qui forment l’une des plus importantes communautés africaines de Russie. Mais les volontaires au départ sont démunis. Incapables de financer le billet-retour au pays natal.

France Tv

Russie : un délinquant d’extrême droite force des prostituées à s’exhiber nues dans la rue

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La police russe a arrêté mercredi 18 mai un ancien champion d’arts martiaux, néonazi notoire et ennemi déclaré de la prostitution, qui entendait forcer une dizaine de prostituées à marcher, nues, dans les rues de Saint-Pétersbourg jusqu’au commissariat.

Selon l’agence de presse locale Rosbalt, Viatcheslav Datsik, surnommé « le Tarzan rouge », a fait irruption dans un petit hôtel du centre de Saint-Pétersbourg qui faisait office de maison close.

Des photos sur les réseaux sociaux montrent une dizaine de femmes et un homme marcher nus dans le centre-ville sous la surveillance de Viatcheslav Datsik, 35 ans, connu pour avoir déclaré la « guerre à la prostitution ».

Selon l’agence Rosbalt, lors de son interpellation, l’ancien champion d’arts martiaux a dit aux policiers ne pas avoir eu recours à la force pour contraindre les prostituées à le suivre nues. « Je voulais juste qu’elles défilent dans leur uniforme de travail« , a-t-il dit, toujours selon Rosbalt.

Une source au sein de la police a indiqué qu’une enquête était en cours sur les agissements de Viatcheslav Datsik. Arrêté en 2010 en Russie après plusieurs braquages de points de vente de téléphones, il avait été placé dans un établissement psychiatrique, d’où il s’était échappé. Il avait fui à Oslo où sa demande d’asile avait été rejetée. Il avait par ailleurs été condamné à huit mois de prison pour détention d’armes. Extradé vers la Russie en 2011, il a purgé une peine de 5 ans de détention pour le braquage d’une boutique.

RTL

 

Le centre culturel russe à Paris, un Kremlin-sur-Seine ?

La justice a débouté la compagnie pétrolière Ioukos, dans le collimateur de Poutine, qui avait tenté de saisir le bâtiment en chantier. Le tribunal de grande instance a reconnu que Moscou bénéficiait d’un «droit de chapelle» sur le centre.

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Le futur Centre culturel et spirituel orthodoxe, actuellement en chantier à proximité de la tour Eiffel, va «assurer le rayonnement de la Fédération de Russie» et à ce titre «relèvera directement de la souveraineté de l’Etat russe».

Ainsi en a décidé en fin de semaine dernière le tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Les anciens actionnaires de la compagnie Ioukos avaient tenté de saisir ce bien (terrain et murs en construction, dans les anciens locaux de Météo France) en vertu d’une sentence arbitrale internationale, que la Russie a temporairement réussi à annuler. Ils plaidaient que cet ensemble ne relèverait pas d’un bien diplomatique – impossible à saisir en tant que tel – mais d’une activité parallèle ne relevant pas de sa «souveraineté». Raté.

Ce centre sera composé d’une église orthodoxe (dont le spectaculaire dôme vient d’être posé par hélicoptère), d’une salle de concert, d’une école bilingue francorusse pouvant accueillir 150 enfants. Et d’une«cafétéria à la russe», prétexte pour y déceler une démarche plus commerciale que diplomatique… En face, la Russie plaidait l’application du «droit de chapelle», consacré par une antique jurisprudence française. Soit «le privilège de faire construire une chapelle pour la mission diplomatique et d’en faire usage, admis par un arrêt de la cour d’appel de Paris dès 1924.» Bouygues, en charge du chantier, plaidait également la frontière poreuse entre l’Eglise et l’Etat russe : «Mettre en œuvre des activités culturelles, éducatives et religieuses relève de la souveraineté

«Un caractère éminemment cultuel»

En ligne avec la position du parquet, le TGI a ainsi validé cette vision extensive du champ diplomatique (tout comme un récent cavalier législatif glissé dans la loi Sapin) : «L’ensemble immobilier à construire revêt un caractère éminemment cultuel, qui vise indéniablement à permettre à la Fédération de Russie d’exercer sa souveraineté d’Etat

Libe