Belgique : Un policier arborant un insigne d’extrême droite fait scandale

Un policier de la zone de police des 3 Vallées (Couvin-Viroinval) arbore deux écussons sur son gilet pare-balles. Une gargouille qui trône au dessus de la ville et une croix rouge sur fond noir, rapporte ce jeudi Sudpresse. Cette croix ressemble à celle des chevaliers au temps des croisades. Un signe repris par des groupuscules d’extrême droite.

Suite à cette révélation, le bourgmestre de Couvin, Raymond Douniaux, a convoqué un conseil de police vendredi matin.« Celui-ci aura lieu à 8h30 vendredi. La cheffe de corps Virginie Wuilmart et le bourgmestre de Viroinval, Jean-Marc Delizée, étant absents ce jeudi. Nous n’avions jamais entendu parler de cet écusson à la croix rouge auparavant. On ne connaît pas sa signification mais il est vrai que c’est interpellant. On réagira en fonction des informations reçues au conseil de police« , a précisé le bourgmestre Raymond Douniaux.

RTL

Mort de Shaoyo Liu : dans les médias, le retour du péril jaune

Le Parisien révèle, dans un article récent, le contenu d’une « note ultra-confidentielle » de la DGSI. Selon le document, le mouvement de protestation en réaction à la mort de Shaoyo Liu serait « infiltré » par des « réseaux mafieux » et des « agents de Pékin ». Une présentation pourtant trompeuse, reprise à tort et à travers dans les médias…

Le soir du dimanche 26 mars, Shaoyo Liu, père de famille de 56 ans, était abattu à son domicile par un policier dans des circonstances troubles. Depuis, plusieurs manifestations ont été organisées pour réclamer la vérité sur ce drame et dénoncer la brutalité policière.

Dans un article publié hier, Le Parisien révèle le contenu d’une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) concernant ce mouvement de protestation. Selon le quotidien, ce dernier serait infiltré par différents acteurs : « réseaux mafieux, agents de Pékin et jeunes révoltés » (cette dernière précision prête à sourire : des manifestations infiltrées par des manifestants ? Original)

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Ajaccio : des nationalistes corses attaquent un commissariat coups de cocktails Molotov après arrestation d’un des leurs

Des cocktails Molotov et des pierres ont été lancés vendredi contre le commissariat de police d’Ajaccio par de jeunes nationalistes dénonçant de récentes interpellations. Deux arrestations ont été opérées peu après les incidents, a indiqué une source proche de l’enquête.

(…)

Les jeunes nationalistes sont sortis d’un groupe de quelques dizaines d’élèves du lycée Fesch voisin devant lequel ils s’étaient rassemblés. Ils dénonçaient une série d’interpellations opérées lundi en Haute-Corse dans les milieux nationalistes.

Le procès en comparution immédiate de dix hommes a été reporté au 9 mars jeudi par le tribunal correctionnel de Bastia pour permettre aux prévenus de préparer leur défense. Ils sont mis en examen pour violences et dégradations lors de manifestations les 5 et 15 octobre 2016 à Bastia liées à la condamnation, le 6 octobre, de trois nationalistes par la cour d’assises spéciale de Paris pour leur participation à un attentat à la voiture bélier en 2012 contre la sous-préfecture de Corte.

Europe 1

J’ai grandi en banlieue, les policiers m’appelaient « bougnoule ». J’ai peur pour mes filles

« Bamboula, c’est à peu près convenable ». Cette phrase prononcée par Luc Poignant, porte-parole du syndicat Unité police SGP-FO, a provoqué un tollé. Beaucoup de Français grandissent entre les insultes et les interpellations abusives et violentes des forces de l’ordre. Une situation que connaît bien Hygie, qui s’est fait traiter de « bougnoule » par la police, à 14 ans.

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J’ai 7 ans, j’habite en banlieue. Pas une banlieue chaude, un quartier tranquille, pavillonnaire. Je joue au foot dans la cour de l’école avec Mickaël et François. Personne ne veut jamais être gardien, tout le monde veut courir. Parfois je me dévoue, mais à condition d’être « gardien volant ». Moi aussi je veux courir. Après s’être brûlé les muscles à la récrée, nous rentrions en classe les joues rouges de nos efforts pour se disputer la première place en mathématiques.

J’ai 14 ans, j’ai déménagé dans une autre ville. Toujours dans un quartier pavillonnaire. Ailleurs dans la commune, des appartements sont empilés par centaines dans de grandes tours entourées de parkings. Mon collège est en zone d’éducation prioritaire (ZEP). J’aime toujours les mathématiques et, maintenant, je cours sur les terrains de basket en rêvant à une classe de sport-études.

Dans ma vie studieuse et sportive, j’ai gardé un peu de ma naïveté d’enfant. Mais j’ai des idéaux d’adolescent et je voue une passion à la devise « liberté, égalité, fraternité ». Je suis peut-être un peu influencé par les fêtes du bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mon père est né en Kabylie et ma mère dans le Béarn (au nord-ouest des Pyrénées, ndlr).

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Sébastian Roché : « L’agressivité de la police est triplée quand les contrôlés ne sont pas blancs »

Le sociologue Sébastian Roché, qui a observé les différences de traitement des habitants en fonction de leurs lieux de vie, pointe la négation par l’Etat du problème, central, des contrôles discriminatoires. Interview.

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Que révèlent vos études sur les contrôles d’identité ?

Nous avons voulu mesurer le niveau d’hostilité. En France, la fréquence des contrôles est environ trois fois supérieure pour les jeunes d’origine maghrébine -c’est dix fois plus dans les gares parisiennes selon les travaux de mes collègues-.

Lors des contrôles, l’agressivité de la police est trois fois plus importante quand les contrôlés ne sont pas blancs.

C’est très net. Nos enquêtes portent sur 22.000 adolescents. Nous les menons depuis 10 ans, on les sophistique au fil du temps, et on a notamment comparé la France à l’Allemagne, où les policiers n’agissent pas ainsi. Il est donc possible de faire autrement.

L’OBS

Allemagne: Le «policier cannibale» à nouveau jugé pour meurtre

Detlev Günzel, surnommé « le commissaire sans tabou » par la presse allemande, est rejugé depuis ce mardi par un tribunal de Dresde (est) pour avoir tué et dépecé, manifestement à sa demande, un homme rencontré sur un site dédié au cannibalisme.

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« Reconnu coupable d’avoir porté atteinte au repos des morts »

En avril 2015, cet ex-policier allemand de 58 ans, avait été condamné à huit ans et demi de prison pour avoir tué en novembre 2013, Wojciech Stempniewicz, un consultant de 59 ans d’origine polonaise. La Cour de Dresde l’avait « reconnu coupable de meurtre motivé par le désir sexuel et d’avoir porté atteinte au repos des morts », avant que le jugement ne soit cassé.

Les juges avaient conclu au meurtre mais retenu comme « circonstance atténuante » le fait que la victime avait fait part de son désir de mourir lors de leurs échanges sur Internet, mais le parquet et l’accusé avaient fait appel du verdict.

Il avait enterré les morceaux de sa victime dans son jardin

Policier durant trente ans, ce père de trois enfants déjà adultes, décrit comme sympathique, généreux et d’une grande politesse par ses voisins, avait ouvert un « bed and breakfast » à Hartmannsdorf-Reichenau, près de la frontière tchèque.

>> A lire aussi : Le «cannibale» des Pyrénées pourrait ne jamais être jugé

C’est là, dans sa cave transformée en studio pour ses pratiques sadomasos, qu’il avait découpé avec un couteau et une scie le corps de sa victime, avant d’enterrer les morceaux dans son jardin. L’accusé a toujours reconnu avoir dépecé le corps mais nié avoir tué le consultant, affirmant qu’il s’était pendu dans la cave.

20 Minutes

Incendie à Pantin : des jeunes de la cité volent au secours des résidents… puis se font contrôler par la police

Au lendemain de l’incendie dramatique de Pantin où un homme de 58 ans a péri dans son appartement, les habitants de la résidence du 8, rue Auger sont encore sous le choc. Le sinistre a fait d’autres victimes : une jeune femme de 23 ans est toujours dans un état critique après avoir respiré des fumées toxiques, une femme de 85 ans, qui a été évacuée par la grande échelle, est plus légèrement blessée.

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Les résidents de cette copropriété en parfait état ont tous le sentiment de l’avoir échappé belle. « Nous n’avons pas entendu de bruit ni senti d’odeur suspecte », indique Malik, un rescapé. Ils n’ont même pas perçu l’alarme. « C’est mon fils qui l’a déclenchée », explique Céleste Lopes, l’ancienne gardienne qui vit au rez-de-chaussée.

Les occupants de l’immeuble ne tarissent pas d’éloges sur le groupe de jeunes « de la cité d’en face » qui ont volé à leur secours. « Ils sont montés dans les étages en criant au feu, ils ont frappé aux portes et ont aidé les gens à sortir. Ils nous ont sauvés », martèle Malik.

« Sans eux, il y aurait eu plus de morts »

Dans la confusion, samedi après-midi, la police a d’abord cru que ces jeunes gens étaient venus mettre le feu. Des témoins les avaient vus escalader la grille d’enceinte et s’engouffrer dans l’immeuble, puis en ressortir à toute vitesse (en fait chassés par les fumées).

Ils se sont fait interpeller une cinquantaine de mètres plus loin. Malik qui venait d’être secouru par ces jeunes gens, a tenté d’expliquer la méprise. « Mais ils étaient déjà maîtrisés par la police qui me disait de ne pas m’en mêler », raconte-t-il. Finalement le quiproquo a été levé, et les garçons relâchés. Malik sait seulement que ses sauveurs habitent l’îlot Scandicci, une cité difficile de Pantin. « Ce sont des jeunes héroïques, sans eux il y aurait eu plus de morts », insiste-t-il.

L’origine de ce feu particulièrement violent est toujours inconnue, même si la piste accidentelle est privilégiée. Samedi à 17 heures, lorsque les pompiers interviennent, ils n’arrivent pas à ouvrir la porte du studio du 2e étage d’où sont parties les flammes. Quand enfin ils y parviennent, ils découvrent un corps complètement carbonisé appuyé contre la porte d’entrée.

Le Parisien