Vol de cocaïne au 36 quai des Orfèvres : jusqu’à 13 ans de prison pour Jonathan et Robert

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Les quatre principaux prévenus sont accusés d’avoir dérobé à l’été 2014 52 kilos de drogue au siège de la police judiciaire parisienne.

Les juges n’ont pas été convaincus par les arguments de la défense. Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines allant de 7 à 13 ans de prison, à l’encontre des quatre principaux prévenus, dans l’enquête sur le vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne, au cours de l’été 2014. Ces peines seront assorties de périodes de sûreté des deux tiers, et d’amendes de 70.000 à 150.000 euros. Me Thomas Bidnic, conseil de l’un des principaux prévenus, a dénoncé une «tartufferie». Selon lui, «il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir».

À l’occasion du procès, qui s’est tenu fin novembre et début décembre, la défense avait requis de nouvelles investigations: elle demandait que la justice s’évertue à déterminer si la drogue n’avait pas été fournie par un indicateur de la police, surnommé Robert et soupçonné, dans le cadre du deuxième dossier, d’avoir participé à l’écoulement de la drogue volée. Une demande que le tribunal avait refusé, faute «d’éléments sérieux» à ses yeux. La défense avait également versé aux débats une pièce de la procédure du dossier du vol qui, d’après les avocats, mettaient en évidence des «liens majeurs» entre les deux affaires.

Piégé par des caméras de surveillance

Les faits remontent à la nuit du 24 au 25 juillet 2014. Une quantité massive de drogue s’était mystérieusement volatilisée de la salle des scellés du 36, quai des orfèvres. Le butin a été estimé à plusieurs millions d’euros. Plusieurs policiers sont visés dans cette affaire, notamment le suspect numéro un, Jonathan Guyot, qui travaillait à la brigade des stupéfiants. Il est soupçonné d’avoir fait disparaître les scellés, cette nuit-là. Il avait été aperçu, via les caméras de surveillance, entrant dans les locaux avec deux sacs, puis ressortant peu après. Cette identification avait provoqué la stupeur: comment un policier avait-il pu se laisser piéger par des caméras dont il connaissait l’existence? Quant au playboy et escroc des stars Christophe Rocancourt, il est soupçonné d’avoir noué un pacte avec lui, à l’époque où tous deux étaient voisins de cellule.

Dans le cadre de cette affaire, dix personnes, dont quatre policiers, ont été renvoyées récemment devant le tribunal correctionnel. La drogue demeure introuvable, mais le frère du brigadier Guyot a reconnu avoir récupéré 200.000 euros, entreposés chez un ami, et les avoir cachés au fond et autour du lac de Créteil.

Le Figaro

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