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Fraude fiscale: condamné à 3 ans de prison ferme, Cahuzac ressort libre du tribunal
Tout comme Manuel Valls, MLP soutient l’interdiction du Burkini et appelle à le «proscrire»
La présidente du Front national Marine Le Pen a apporté aujourd’hui son soutien aux maires – majoritairement de droite – qui ont interdit le port du burkini sur les plages de leur communes.
« Bien sûr le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n’a strictement rien à faire. C’est une question de laïcité républicaine, d’ordre public, assurément ; mais bien au-delà, c’est de l’âme de la France dont il est question », a-t-elle écrit sur son blog.
« La France n’enferme pas le corps de la femme, la France ne cache pas la moitié de sa population, sous le prétexte fallacieux et odieux que l’autre moitié craindrait la tentation », a ajouté Marine Le Pen pour qui « les plages françaises sont celles de Bardot et Vadim, pas celles de lugubres belphégors ».
« Les Françaises, les Français, et je le sais un très grand nombre de Françaises musulmanes qui rejettent de toutes leurs forces l’islamisme, attendent qu’on tienne bon sur cette question de principe et de coeur », a-t-elle encore souligné. Ainsi, selon la présidente du FN, il est « bien » que « quelques maires UMP et PS interdisent le burkini dans leur commune ».
Chevènement a la tête de la Fondation pour l’Islam : proposer quelqu’un qui n’est pas musulman pose interrogation
Devant l’association de la presse présidentielle, mardi dernier, François Hollande a plébiscité la candidature de l’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement pour prendre la direction de la Fondation pour les oeuvres de l’islam de France, censée, à l’automne prochain, contrôler le financement privé des lieux de culte musulman.
À gauche, des critiques s’élèvent
La nomination de Jean-Pierre Chevènement ne semble pas faire l’unanimité dans les rangs de la gauche. Au sein même du gouvernement, une voix s’est élevée pour remettre en cause le choix du président de la République : celle de Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes. Invitée mercredi à s’exprimer au micro de France Info, elle a décliné les caractéristiques qu’elle souhaitait voir chez le prochain président de la fondation : « Le bon profil, selon moi, c’est d’abord quelqu’un de culture musulmane, qui ait une connaissance de la subtilité humaine de l’islam… »
Plus à gauche sur l’échiquier politique, Esther Benbassa s’est également montrée critique à l’égard de la nomination de Jean-Pierre Chevènement.
JP Chevènement patron de la Fondation des œuvres de l’#islam? Tant qu’à placer les musulmans sous tutelle, pourquoi pas @BCazeneuve?
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 3 août 2016
Au centre et à droite, la légitimité de Chevènement remise en question
François Bayrou, invité jeudi matin sur le plateau d’i>Télé, s’est montré particulièrement dubitatif : « C’est un choix surprenant et qui pose des questions », explique le président du MoDem. « Proposer, pour prendre la tête de cette organisation, quelqu’un qui n’est pas de culture musulmane, qui n’est pas de sensibilité musulmane et qui n’est pas de culture religieuse, pour moi, c’est une interrogation. Comment voulez-vous que les musulmans de France aient ce sentiment de responsabilité si on leur dit en fait : C’est de l’extérieur et par des responsables tout à fait estimables – Jean-Pierre Chevènement est dans ce cas-là –, mais qui ne partagent ni votre foi, ni votre culture, ni votre manière de voir, qu’on va régler le problème du financement de vos lieux de culte. »
C’est aux musulmans de choisir le président ou la présidente de #OEIF
Toujours au centre – quoiqu’un tantinet plus à droite –, la parlementaire UDI Nathalie Goulet a, elle aussi, montré son profond désaccord. La sénatrice de Normandie a multiplié les cris du coeur numériques sur Twitter, entre quelques gazouillis sur la guerre américaine en Irak, la taxe halal et Pokémon Go.
#Chevenement 77 ans à la tête de la #FondationPourLesOeuvresDeLislamDeFrance il n’y a pas de français de confession musulmane à la hauteur ?
— Nathalie Goulet (@senateur61) 3 août 2016
C’est aux musulmans de choisir le président ou la présidente de #OEIF https://t.co/HjsF92l0S0
— Nathalie Goulet (@senateur61) 4 août 2016
Même son de cloche du côté des Républicains, à l’image de Brice Hortefeux au micro de RTL jeudi matin. L’ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy n’a pas compris le choix de François Hollande : « C’est un choix quand même surprenant puisque [Jean-Pierre Chevènement] est totalement étranger à la religion musulmane. C’est comme si, pour la présidence de la Conférence des évêques de France, on faisait appel à un bouddhiste », a-t-il déclaré.
Incendie «raciste» à Denain : le directeur de cabinet, Yohan Senez (PS), mis en examen
L’incendie, à Denain, d’une épicerie roumaine dans la nuit du 20 au 21mars avait fait grand bruit. Et pour cause. Peu après, deux employés municipaux avaient été mis en examen pour cet incendie volontaire. Ce mercredi, c’est le directeur de cabinet de la députée-maire Anne-Lise Dufour qui est mis en examen pour complicité d’un « incendie volontaire commis en raison de la race, l’ethnie, la nation, la religion de la victime ».
Quelques jours après l’incendie de cette épicerie roumaine, rue Lazare-Bernard, deux employés avaient été mis en examen après qu’ils auraient reconnu être les auteurs de l’incendie. Les investigations, qui avaient été confiées à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Lille se sont ensuite poursuivies. Elles ont conduit au placement en garde à vue, ce mardi, de Yohan Senez, le directeur de cabinet du maire de Denain. C’est suite à la commission rogatoire délivré par le juge Chemin, en charge de l’instruction, que le directeur de cabinet a été placé en garde à vue.
Le directeur de cabinet nie
« Malgré ses dénégations, il a été mis en examen ce mercredi pour complicité d’un incendie volontaire commis en raison de la race, l’ethnie, la nation, la religion de la victime, survenu dans la nuit du 20 au 21 mars à Denain au préjudice d’un commerce tenu par une personne de nationalité roumaine », précise le procureur François Pérain dans un communiqué. D’après le parquet de Valenciennes, cette mise en examen se fonde d’une part sur l’interrogatoire par le magistrat instructeur de l’un des employés, en date du 27 avril. Ce dernier aurait indiqué « avoir organisé l’incendie criminel à la demande » du directeur de cabinet. Autre élément invoqué par le parquet, « des échanges de SMS » entre le directeur de cabinet et l’un des employés municipaux « au cours du week-end des 19 et 20 mars ».
Interdiction de paraître à Denain
Suite à cette mise en examen, le directeur de cabinet a été placé sous contrôle judiciaire. Un placement sous contrôle judiciaire assorti d’obligations. Le directeur de cabinet n’a donc dorénavant plus le droit de se rendre sur la commune de Denain ou d’entrer en contact avec des élus ou des employés denaisiens.
«Tu rentres dans le rang ou l’on te tue»: les SMS de l’Elysée à Duflot
La députée EELV raconte qu’un texto venu de l’Elysée lui intimait de rentrer dans le rang sinon il y aurait des conséquences. C’était il y a un an et demi. Aujourd’hui Europe Ecologie-Les Verts est en état de mort cérébrale.
Pour Cécile Duflot, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est François Hollande qui est responsable de l’implosion du parti vert. La preuve ? Ce SMS qu’elle a reçu le 21 janvier 2015. Un proche conseiller du président lui écrit : « Il faut qu’on te voit d’urgence« , puis, en substance, tu rentres dans le rang ou on te tue. Pourquoi ces menaces ? Parce qu’on est alors à la veille des élections départementales et que la ministre démissionnaire a choisi de faire alliance avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et du communiste Pierre Laurent contre le PS.
La garde rapprochée de François Hollande et de Manuel Valls lui envoient alors des messages sans ambiguïté. Jean-Marie Le Guen dénonce « la radicalisation de Duflot« . Un ami du Premier ministre accuse carrément la députée verte de « mettre en danger le pays« . Rien n’y fait, pas même ce texto menaçant venu de l’Elysée.
« Les gens n’ont pas compris que j’avais des convictions« , explique un peu bravache Cécile Duflot. Depuis, François Hollande a débauché son amie Emmanuelle Cosse, mais aussi Jean-Vincent Placé. Son groupe à l’Assemblée nationale a implosé et Cécile Duflot sait qu’elle va encore payer son franc-parler. Elle ne se fait aucune illusion, les socialistes ne lui laisseront pas sa circonscription dans le 11e arrondissement de Paris. « Dans 13 mois je serai au chômage« , annonce la députée verte sans sourciller.
L’ancienne municipalité PS accusée d’avoir fiché les musulmans
Une perquisition a été menée hier matin à la mairie de Mantes-la-Ville, par les enquêteurs de la division des affaires économiques et financières de la police judiciaire de Versailles.
A l’origine de cette visite des policiers : une plainte adressée anonymement au parquet, dénonçant un fichage des musulmans de la commune par l’ancienne municipalité socialiste. « D’après le courrier, l’idée était d’établir un fichier afin de préparer les élections municipales (NDLR : de 2014), précise une source proche de l’affaire. Mais en spécifiant la religion des habitants, on tombe quand même dans le fichage ethnique ce qui est illégal ».
« Je tombe des nues ! Je n’ai jamais entendu parler d’un tel fichier que je n’aurais jamais toléré ni cautionné », martèle l’ancienne maire socialiste, Monique Brochot très surprise. « Durant les campagnes électorales il est fréquent de se procurer les listes électorales auprès de l’état civil pour ensuite démarcher des électeurs bien particuliers comme des commerçants, mais il est formellement interdit de les ficher par catégorie », se défend l’ancienne maire, battue en 2014 et désormais conseillère municipale d’opposition.
Un fauteuil que Monique Brochot a perdu au profit de Cyril Nauth (FN) lors de la dernière élection municipale, à l’issue d’une campagne à l’ambiance délétère entre les différents prétendants. La maire sortante avait notamment affronté la précédente maire socialiste, Annette Peulvast, dans une lutte fratricide. A la suite de cette défaite, la ville, bastion de gauche depuis des décennies, était devenue la première commune francilienne dirigée par le Front national.
« Des enquêteurs de la police judiciaire ont effectivement procédé à une perquisition pendant plusieurs heures dans les locaux de l’hôtel de ville à la recherche de documents. La seule chose que je peux vous dire c’est que les faits sur lesquels porte l’enquête concernent la majorité précédente », s’est de son côté contenté de confirmer l’édile frontiste.
Favoritisme: la belle-fille du secrétaire général de l’Elysée pistonnée au Musée du Quai-Branly
La promotion à un poste stratégique du musée de la belle-fille du secrétaire général de l’Elysée soulève des protestations en interne.
Elle s’appelle Judith de Warren. Elle est l’héritière de la prestigieuse dynastie Taittinger – les champagnes – et, accessoirement, la belle-fille de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée et meilleur ami de François Hollande. A 25 ans, la voilà qui vient d’être nommée adjointe au directeur du mécénat du Musée du Quai-Branly.
Une promotion qui, comme l’indique « la Lettre A », passe mal en interne. Le mois dernier, les syndicats du musée ont adressé à Stéphane Martin, le président de l’établissement, une lettre ouverte afin de protester contre ce recrutement qui « ne respecte pas le cadre de gestion défini avec la direction ».
Soupçon de favoritisme
La fiche de ce poste stratégique prévoyait en effet cinq ans d’expérience dans le mécénat. Or, Judith de Warren a fini ses études il y a deux ans seulement – à la London School of Economics – et ne compte à son actif que deux expériences professionnelles, de six mois chacune, comme « assistante chef de produit ». Dès lors, le soupçon de favoritisme s’est propagé dans les couloirs du musée.
Stéphane Martin s’est aussitôt défendu, assurant dans un courrier :
La brillante formation initiale de la personne recrutée et le potentiel qu’il est permis de voir en elle m’ont paru des critères plus importants que la durée de son expérience professionnelle. […] Je peux vous affirmer n’avoir eu à subir aucune pression de quiconque. »
France 2 : Une syndicaliste privée de Hollande, L’Elysée soupçonné de choisir les invités de Dialogue citoyen
L’Elysée choisit-il les Français qui doivent interroger le président dans l’émission Dialogue citoyen avec François Hollande diffusée en direct jeudi prochain sur France 2 ?
On peut se poser la question après l’éviction de la syndicaliste Force ouvrière du volailler Doux Nadine Hourmant, « désinvitée » sans explication. Alors que le patron de l’information de France Télévisions Michel Field justifie ce choix en prétextant que le thème de la crise agricole n’a pas été retenu, Hourmant assure qu’elle devait intervenir notamment sur la loi El Khomri.
Au détour d’un article paru aujourd’hui dans Le Monde sur les méthodes (contestées) de Michel Field, directeur en charge de l’information de France Télévisions, surprise : on apprend que Nadine Hourmant, syndicaliste Force ouvrière du volailler Doux qui devait interroger avec cinq autres Français François Hollande jeudi prochain a été finalement écartée.
En effet, le président est l’invité le 14 avril de l’émission intitulée pour l’occasion Dialogue avec François Hollande – dans la case habituellement réservée à Des paroles et des actes. Tournée depuis le Musée de l’Homme, l’émission sera diffusée en direct sur France 2 et animée par David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli.
L’Etat Français justifie le contrôle au faciès
Face aux juges, l’Etat justifie le contrôle au faciès au prétexte que Noirs et Arabes sont les « seuls susceptibles d’être étrangers ».
Alors que le candidat François Hollande avait inscrit la lutte contre les discriminations dans son programme, l’Etat vient d’enterrer cette promesse en grandes pompes. Devant la Cour de cassation, les autorités justifient le contrôle au faciès par des exigences de sécurité.
Des Français « d’apparence étrangère »
En appel, les juges avaient condamné l’Etat pour « faute lourde » après les contrôles d’identité, jugés discriminatoires, de cinq personnes. L’Etat doit donc s’expliquer en cassation, et démontrer en quoi ces contrôles étaient légitimes. Dans son mémo, publié par Mediapart, le représentant de l’Etat écrit :
« La circonstance que, à ce moment-là de leur mission de la journée, les officiers de police n’auraient contrôlé que des personnes d’apparence étrangère ne peut pourtant démontrer que le contrôle n’aurait pas été réalisé dans des conditions respectueuses des libertés individuelles et du principe d’égalité. En effet, les policiers étaient chargés d’enquêter notamment sur la législation sur les étrangers. »
Une position pour le moins étonnante quand on connaît la position de l’ONU sur le sujet. En 2009, l’organisation internationale avait rappelé l’Espagne à l’ordre, estimant illégal tout contrôle policier effectué sur la base des caractéristiques physiques de la personne contrôlée.
Une vision racialiste de la nationalité
Dans son mémo, le représentant de l’Etat va encore plus loin et estime que les personnes Noires et Arabes étaient les plus susceptibles d’être de nationalité étrangère:
« La cour d’appel ne pouvait dire que les services de police judiciaire avaient commis une faute lourde établie par le contrôle (…) de la seule population dont il apparaissait qu’elle pouvait être étrangère »
Cette fois, l’Etat associe clairement la nationalité française à une couleur de peau, en l’occurrence, le blanc. Une position qui stupéfait l’avocat de l’un des plaignants, Me Slim Ben Achour. « Il y a carrément une suspicion d’absence de nationalité française pour eux, c’est une validation du contrôle au faciès » s’agace l’avocat dans Mediapart.
Pneus incendiés, croix devant le domicile des élus PS : « ce sont des agriculteurs qui expriment leur colère »
Et de quatre ! Après les deux conseillers départementaux du canton de Villemur-sur-Tarn, Ghislaine Cabessut et Jean-Luc Raysséguier, de leur collègue du canton de Pechbonnieu, Sabine Geil, l’autre élu du canton de Pechbonnieu, Didier Cujives, a été victime d’actes d’intimidations.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, une croix a été plantée devant le domicile du maire de Paulhac. Cette fois, pas d’incendie de pneus, mais un procédé qui ne semble plus faire de doute sur les auteurs : un tas de salades a été déversé devant sa maison.
Ce nouveau coup confirme ce que les gendarmes en charge de l’enquête, avançaient hier : ce sont des agriculteurs qui expriment leur colère. Reste à savoir qui ils sont, et d’où ils viennent.
Le président du Conseil départemental, Georges Méric a de nouveau condamné ces actes de vandalisme «inadmissibles, d’un autre temps», qui constituent selon lui une attaque à la démocratie.
La déchéance de nationalité s’étendra aux crimes et « délits les plus graves»
Devant la Commission des lois, le premier ministre a donné des gages à la droite en annonçant que la déchéance de nationalité concernerait les crimes et «les délits les plus graves». Afin de ne pas stigmatiser les binationaux, tous les Français, y compris les mononationaux, pourront être déchus de certains de leurs droits civiques.
Il a présenté son compromis. En renonçant à la référence à la binationalité et en étendant la sanction aux «délits les plus graves» en plus des seuls crimes, Manuel Valls a ménagé la gauche et la droite sur la question épineuse de la déchéance de nationalité. Devant la Commission des lois, mercredi matin, le premier ministre est venu défendre la nouvelle rédaction de l’article 2 du projet de loi de révision constitutionnelle, qui porte sur cette sanction polémique. «Aucune référence à la binationalité ne figurera dans le texte constitutionnel, ni a priori dans la loi ordinaire», a-t-il annoncé, répondant ainsi à une exigence de la gauche, et notamment du Parti socialiste, qui s’était ému du risque de rupture d’égalité devant la loi.
Sur cette question, Manuel Valls a fait savoir qu’il ratiferait la Convention de 1954 interdidant la création d’apatrides et qu’il s’en tiendrait à la loi du 16 mars 1998. «Seuls les principes (…) qui proscrivent la création de nouveaux apatrides devront continuer à figurer dans notre droit positif», a-t-il dit. Tous les Français condamnés pour terrorisme, y compris ceux qui ne possédent que la nationalité française, pourront être déchus de certains de leurs droits civiques (droit de vote, éligibilité…), comme le prévoit actuellement le code pénal.
Dans le même temps, le chef du gouvernement a indiqué que la déchéance de nationalité concernerait «les crimes certes, mais sans doute aussi les délits les plus graves», prenant en compte une demande du parti Les Républicains. Il a ensuite précisé la notion de «délits les plus graves»: «l’association de malfaiteurs, le financement direct du terrorisme ou l’entreprise terroriste individuelle, tous punis d’une peine de 10 ans d’emprisonnement».
L’examen de ce texte doit débuter le 5 février à l’Assemblée nationale. L’article 2 sur la déchéance de nationalité devrait être étudié le lundi suivant, le 8, avant un vote solennel les 9 ou 10 février. Si la majorité des députés votent la réforme constitutionnelle, elle sera alors soumise au vote du congrès, réunissant l’ensemble des députés et sénateurs.
« j’ai déjà un candidat arabe de la diversité sur ma liste » Marie-Arlette Carlotti (PS) relaxée
L’avocat et militant socialiste marseillais Hacen Boukhelifa avait déposé plainte contre elle le 5 mars 2014 pour injure publique à caractère racial. Le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) vient de relaxer, ce mardi, la députée (PS) de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône Marie-Arlette Carlotti.
Les propos reprochés à l’ancienne candidate à la primaire PS pour les municipales à Marseille (pourtant favorite des sondages, elle s’était finalement fait battre par Patrick Mennucci) avaient été tenus lors de l’inauguration de ses locaux de campagne, le 25 janvier 2014. Pour justifier son refus d’offrir une place éligible à Hacen Boukhelifa sur la liste qu’elle conduisait dans son secteur, elle aurait lancé : il «ne sera jamais sur ma liste, de toute façon, j’ai déjà un candidat arabe de la diversité sur ma liste et il n’a qu’à aller voir Samia Ghali pour qu’elle le prenne sur sa liste du 15/16 (arrondissements) dans les quartiers Nord» de Marseille.
«Représentant de la diversité»
A l’audience du 1er décembre 2015, Hacen Boukhelifa avait fait part de sa «blessure profonde» d’être «renvoyé à sa condition d’indigène arabe». En dépit de 39 attestations de témoins remises par Marie-Arlette Carlotti pour établir l’inexactitude de ces propos, le tribunal a jugé qu’ils avaient bien été tenus, non pas publiquement mais devant «un public d’élus, de candidats, de collaborateurs politiques, de militants, de sympathisants, tous unis par une communauté d’intérêts». Il a également jugé que ces paroles ne pouvaient être qualifiées que d’injure non publique à caractère racial, ce qui ne représente qu’une une simple contravention.
Cependant, suivant les réquisitions du parquet de Marseille, le tribunal a estimé que les propos n’étaient «ni outrageants, ni injurieux» : «Dire d’une personne qu’elle est arabe ou la qualifier comme tel n’équivaut pas à lui prêter un défaut ou à lui adresser une invective.» Hacen Boukhelifa avait lui-même adressé un SMS à Marie-Arlette Carlotti se qualifiant de «représentant de la diversité». La référence aux «quartiers Nord» n’est pas non plus de nature injurieuse, ont estimé les magistrats.
Cambadelis : « Des socialistes ont voté les pleins pouvoir à Pétain »
Une militante FN au procès de Marine Le Pen « Les musulmans vous êtes des chiens »
Une altercation est survenue mardi dans les couloirs du palais de Justice de Lyon, peu après le départ de Marine Le Pen qui y était jugée pour ses propos controversés sur les prières de rue.
« Vous êtes des chiens, des barbares« , a lancé une sympathisante du Front national à une femme de couleur, ont constaté des journalistes de l’AFP
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Communiqué du Collectif contre l’islamophobie en France
Le Collectif contre l’islamophobie en France exprime son étonnement face à la teneur du réquisitoire du Procureur lors de l’audience qui jugeait les propos de Marine Le Pen au sujet des prières de rue auxquelles ont été parfois contraints les fidèles musulmans en raison de l’insuffisance de places dans les lieux de culte.
Bernard Reynaud considère qu’« elle n’a fait qu’exercer sa liberté d’expression », alors même qu’elle met en relation, dans ses propos, les prières de rue avec l’Occupation. La succession des mots est très claire (les soldats, les blindés…). Il s’agit d’ennemis qui viennent occuper le territoire, d’ennemis qu’il faut combattre et ces ennemis, ce sont les musulmans.
« La violence du verbe fait partie du quotidien des politiques » a également affirmé le Procureur. Pour autant, on ne peut pas ignorer la responsabilité et l’impact de la rhétorique utilisée par le responsable d’un parti politique sur son auditoire et à plus forte raison lorsque celui-ci se revendique comme le premier parti de France.
L’avocat de Marine Le Pen a par ailleurs reconnu que les réquisitions du Procureur étaient très semblables aux arguments que la défense souhaitait développer.
Si Marine Le Pen, ses sympathisants et ses avocats défendent aujourd’hui avec ferveur les déclarations mises en cause, il apparaît inconcevable que le représentant de l’intérêt général en fasse autant.
Dans une France multiculturelle encore meurtrie par les événements de janvier, il appartient à tous de ne pas favoriser la normalisation d’un discours stigmatisant, créateur de peur et de division entre les citoyens français.
Dans l’attente du jugement qui sera rendu le 15 décembre prochain, le CCIF en appelle à une justice impartiale, fidèle aux valeurs françaises de respect de toutes les croyances et des libertés fondamentales inhérentes à tous, ainsi qu’au renforcement de la cohésion nationale.
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Jean-Luc Mélenchon accuse la justice et le gouvernement de complaisance envers Marine Le Pen
L’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi une indulgence du parquet à l’égard de Marine Le Pen quand celle-ci est jugée dans des affaires où elle risque l’inéligibilité, au soir d’une relaxe requise à Lyon dans l’affaire des prières de rue.
« J’affirme que Mme Le Pen est instrumentalisée par le système UMP (devenus Les Républicains, ndlr) d’un côté et d’autre part par le PS, parce que c’est son principal et unique argument de vente« . « S’il n’y a plus Mme Le Pen, il n’y a aucune raison de voter PS« , a-t-il conclu.