La chef de la politique étrangère de l’UE : «Les appels au boycott d’Israël font partie de la liberté d’expression»

Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a affirmé que les appels au boycott d’Israël relèvent de la liberté d’expression.

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« L’UE défend la liberté d’expression et d’association, conformément à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne, qui s’applique aux Etats membres de l’UE, y compris en ce qui concerne les actions BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) menées sur ce territoire », a déclaré la diplomate en réponse à une question écrite d’eurodéputés.

« L’UE rejette les tentatives de la campagne BDS pour isoler Israël et est opposée à tout boycott d’Israël », a-t-elle toutefois cru bon de nuancer.

Une lettre signée par plus de 30 eurodéputés avait appelé Fédérica Mogherini à prendre des dispositions pour assurer la liberté d’expression du mouvement antisémite BDS.

Le Monde Juif

Il faut regarder ce dialogue d’une femme en niqab et d’une touriste en colère à Nice

Il faut le regarder, car on entend peu, contrairement à ce qu’affirme l’ex-journaliste Françoise Laborde, de femmes voilées s’exprimer à la télévision. Et parce que ce dialogue va à l’encontre d’un fantasme et d’un amalgame de plus en plus présent dans la société, selon lequel les femmes qui portent le voile intégral seraient des graines de terroristes.

Vendredi, France Télévisions a publié sur son site Internet un reportage où l’on voit une femme en niqab dialoguer avec une autre femme, une Toulousaine, visiblement en colère. Alors que la première vient de déposer une gerbe de fleurs sur la promenade des Anglais, à Nice, en hommage aux victimes de l’attentat de juillet, la deuxième l’accuse de «provocation». La rencontre, précise France Télévisions dans l’article qui accompagne la vidéo, est fortuite.

«Vous n’avez pas l’impression de faire un peu de la provoc’, surtout là?», demande la touriste toulousaine. S’ensuit une conversation où Stéphanie Lécuyer, «une Française qui porte le niqab depuis vingt ans» précise le reportage, prône le dialogue entre femmes voilées et personnes non-voilées«A un moment donné, il faut s’arrêter, et discuter. Et je pense que la meilleure des choses ça va être le dialogue avec le temps», dit-elle. Elle parle de paix, de respect, des paroles qui visiblement touchent la touriste, qui quelques minutes après déclare, très calme: «Si c’est votre idée, votre vie, il faut la vivre».

«Vous êtes JOURNALISTE pas animatrice!»

Un reportage qui a sucité des réactions d’indignation, parmi lesquelles celle du délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, ou de féministes. Et en tout premier lieu, de Françoise Laborde, ex-présentatrice du JT de France 2, qui va dégainer, entre le 16 septembre à 14h45 et le lendemain à la même heure, pas moins de 22 tweets et 15 retweets sur le sujet, et un long post sur Facebook. Dans ses messages, l’ex-journaliste s’en prend directement aux auteures du reportage, Eloïsa Patricio et Emmanuelle Lagarde. Elle les accuse de «journalisme de connivence et de sensationnalisme»«Si vous ne comprenez pas la différence entre manipulation et journalisme changez de métier», lance-t-elle«Vous êtes JOURNALISTE pas animatrice socioculturelle! Et vous devez aiguiser votre sens critique pas votre angélisme»crie-t-elle aussi (puisque sur Twitter, les lettres capitales sont utilisées pour hausser le ton).

Elle commente également ses propres tweets, dans une sorte de drôle de dialogue de Laborde avec elle-même. Car si Françoise Laborde ne veut pas qu’on dialogue avec une femme en niqab, elle ne semble pas non plus vouloir dialoguer avec quiconque ne partage pas son avis:

Une «mise en scène»?

Qu’est-ce qui énerve Françoise Laborde? Plusieurs choses. D’abord, le fait que selon elle le reportage est une «mise en scène». Stéphanie Lécuyer a été contactée via Rachid Nekkaz, homme d’affaires et militant politique algérien qui paie les amendes des femmes en niqab depuis la loi d’interdiction sur la dissimulation du visage dans l’espace public de 2010. On aperçoit d’ailleurs le militant présent à ses côtés au début de la vidéo. Une mise en scène que Françoise Laborde compare à la télé-réalité:

«Il s’agit de faire intervenir un élément extérieur inhabituel pour voir comment les gens réagissent: ici sur la Promenade des Anglais à Nice, il s’agissait d’amener sur place une jeune femme portant la burkha (sic) accompagné (sic) par un militant, et voir comment la population réagissait. Cette démarche est en soi détestable et n’a rien à voir avec le journalisme même si elle est de plus en plus pratiquée dans le cadre de ces émissions qui prétendent faire des enquêtes ou des contre-enquêtes»explique-t-elle sur Facebook. 

Accordons-lui un demi-point là-dessus: oui, le sujet de France Télévisions ne dit pas que la femme en niqab n’a pas été croisée par hasard sur la promenade des Anglais. Si la rencontre est bien «fortuite» en un sens, comme le précise France Télévisions dans l’article qui accompagne la vidéo – puisque la touriste, elle, n’a pas été contactée par avance – elle ne l’est qu’à moitié. Il manque aussi sans doute quelques lignes de présentation pour expliquer qui est Stéphanie Lécuyer, régulièrement interviewée par les médias, et qu’Atlantico qualifie de «porteuse officielle de la burqa dans l’Hexagone depuis deux décennies» (sauf que non, il ne s’agit pas d’une burqa, raté, mais d’un niqab: la burqa comporte carrément un grillage à la place des yeux, et elle est portée essentiellement en Afghanistan).

Pour autant, le journalisme ne se limite pas à «prendre sur le vif» des conversations ou des scènes «naturelles», dans une illusion de naturel, d’ailleurs, car on sait depuis que la sociologie étudie les médias que le cadrage, notamment, est un parti-pris. Faire dialoguer des personnes qui ont des opinions différentes est une pratique récurrente, particulièrement quand il s’agit d’intellectuels en désaccord. On voit mal pourquoi, si on permet à Michel Sardou et Guy Bedos de dialoguer ensemble, ou à Marcel Gauchet et Philippe Meirieu, on le refuserait à une femme en niqab et une touriste en colère, toutes les deux venues sur la promenade des Anglais à Nice, quand bien même une de ces personnes aurait été contactée en amont, et l’autre rencontrée par hasard. D’autant que dans ce cas particulier c’est quelque chose que l’on voit rarement, ou plutôt même jamais, ce qui fait son intérêt, et que la vidéo ne véhicule aucun message d’incitation à la haine, au contraire.

«On imagine déjà dans ce contexte les résultats espérés par les initiateurs du reportage!», clame Françoise Laborde, qui insinue que France Télévisions aurait planifié de filmer des insultes. On ne sait pas, en réalité, ce qui s’est passé en dehors des images qu’on nous présente. Mais quoi qu’il en soit, ce ne sont pas des insultes et de la haine que France Télévisions nous livre, et il y a plutôt de quoi s’en réjouir, dans un contexte fortement marqué par les tensions.

On voit peu de femmes voilées à la télévision

Ce qui semble plus profondément gêner Françoise Laborde, c’est aussi tout simplement qu’on ait donné la parole à une femme en niqab. C’est ce qu’elle explique au HuffPost, affirmant que France Télévisions a selon elle depuis quelque temps «une fâcheuse tendance à faire témoigner des femmes en niqab, alors que de très nombreuses femmes musulmanes ne le portent pas mais ne sont jamais interrogées alors qu’elles ont une opinion intéressante sur leur société.» 

On ne sait pas si par musulmanes, Françoise Laborde entend des musulmanes voilées, mais ce qui est absolument certain, c’est que les femmes voilées, de manière générale, sont très peu représentées à la télévision. Elles ne sont jamais invitées dans les émissions, ou alors très rarement, et si c’est le cas, c’est pour jouer le rôle de la «femme voilée». Si quelqu’un peut me citer une femme voilée invitée dans une émission de C’est dans l’air, ou sur le plateau du JT de France 2, pour parler d’autre chose que de son voile, bingo, il aura gagné tout mon respect, car cela ne doit pas être facile à dégotter. Pas étonnant dans ce contexte que des fantasmes et des idées reçues ne se développent autour des femmes voilées.

Hier, alors que je l’interviewais pour un tout autre sujet, ce n’est rien de moins que la présidente de Ni putes ni soumises, cette association qui a pour slogan les trois mots «laïcité», «mixité» et «égalité», qui me le confirmait: «On nous parle du voile à toutes les sauces, mais il n’y a jamais de femmes voilées à la télévision, elles sont invisibles», me confiait-elle. Et il n’y a pas besoin d’enquête du CSA pour s’en rendre compte: à la télévision, les femmes voilées n’ont jamais la parole.

C’est donc pour cela que le document de France Télévisions est important, parce qu’il permet de faire se confronter la vision forcément fantasmée du spectateur, qui s’identifie à la touriste, à la réalité vécue par une femme qui porte le niqab. Ce reportage permet de comprendre que non, le niqab n’est pas synonyme de terrorisme, et qu’on peut porter un voile intégral sans prêter allégeance à Daech, contrairement à un amalgame de plus en plus répandu. Il permet aussi de comprendre que certaines de ces femmes ont un caractère bien trempé, comme j’ai pu moi aussi m’en rendre compte en interviewant certaines d’entre elles, ce qui remet en cause l’idée totalement stéréotypée qu’elles seraient «soumises à leur mari». Il montre aussi qu’on peut se cacher derrière un long voile, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, avoir envie de dialoguer avec quelqu’un, ou avoir en tous cas envie de renvoyer aux spectateurs une image de dialogue. En bref, il ouvre à la complexité.

Oui, on doit interviewer des personnes dans l’illégalité

Examinons enfin un dernier argument de Françoise Laborde, pour laquelle il est «gênant»de montrer dans l’espace public un voile intégral, alors qu’il y est précisément interdit:

Un argument également relayé par Céline Pina,  ex-élue PS qui s’est fait connaître en dénonçant le salon de «la femme musulmane» de Pontoise:

«Il se trouve que dès le début, on ressent une gêne intense: le niqab est interdit par la loi. Non seulement il est clair que se balader avec est une provocation, mais c’est même un délit»

Rappelons tout de même que ce n’est pas vraiment le niqab qui est interdit, et encore moins la burqa comme Françoise Laborde le dit (elle se trompe, encore une fois, ce n’est pas une burqa), mais la dissimulation du visage. Ce n’est pas l’objet religieux – ou considéré comme religieux – que le législateur sanctionne, mais le fait de se couvrir le visage, et de ne pouvoir être identifié. C’est à ce seul titre que le Conseil constitutionnel a validé la loi, malgré les mises en garde du Conseil d’Etat qui recommandait que les députés abandonnent leur idée de vouloir interdire le voile intégral dans l’espace public. Et c’est à ce seul titre que la Cour européenne des droits de l’homme n’a pas condamné la loi, tout en émettant des réserves.

Si le journaliste n’est pas un «animateur socioculturel» ou un militant, il n’est pas non plus un juge, chargé de l’application des lois, précisément. Oui, il doit interviewer des personnes qui sont dans l’illégalité, pour comprendre leurs motivations. Et il peut interroger le bien-fondé des lois, ou leur efficacité. Il n’a pas à être le bras armé des députés, à moins de tomber dans le pur et simple totalitarisme. Il faut interviewer des consommateurs de drogue, pour comprendre pourquoi et comment ils basculent dans la drogue. Il faut ou faudra, maintenant que la loi pénalise les clients de prostituées, comprendre pourquoi certains continuent à fréquenter des prostituées, pour tout simplement vérifier si cette loi est véritablement dissuasive, ou pas, et si oui, en quel sens. Et on pourrait multiplier les exemples.

On peut penser que Françoise Laborde, qui siège au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui défend l’avortement, n’est pas choquée par le fait que des journalistes aient interviewé, il y a quarante ans, des femmes qui bravaient la loi contre l’avortement. L’argument selon lequel un journaliste ne devrait pas interviewer quelqu’un qui commet quelque chose d’illégal est donc tout simplement irrecevable.

Slate

FN : des médias dénoncent la «censure» aux « Estivales de Marine »

Les sociétés de journalistes (SDJ) de plusieurs rédactions, dont Radio France, Le Figaro, France 2 ou Le Monde, ont dénoncé vendredi la « censure médiatique » du Front national qui a refusé d’accréditer le site Mediapart et l’émission Quotidien aux « Estivales de Marine Le Pen » ce week-end.

BFM


Marine Le Pen : interdire l’accès à Mediapart à ses Estivales est «la moindre des choses»

Mediapart ne sera pas admis aux « Estivales de Marine Le Pen ». Une décision du Front National qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression, selon sa présidente, qui s’est aussi exprimée à propos du polémiste Éric Zemmour, suite à l’annulation d’une de ses conférences à Marseille.

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La présidente du Front National, Marine Le Pen, a accusé samedi matin sur France Bleu Provence le Parti socialiste marseillais de « s’enfoncer dans une dérive sectaire » pour avoir demandé l’annulation d’une conférence du polémiste Éric Zemmour, à Marseille jeudi prochain, tout en estimant dans le même temps qu’interdire l’accès aux « Estivales » [les journées de rentrée de son parti organisées à Fréjus, NDLR] aux journalistes de Mediapart et de Quotidien, l’émission de Yann Barthès sur TMC, était « la moindre des choses ».

« La liberté d’expression ne peut pas s’arrêter à ceux qui pensent comme le Parti socialiste », a d’abord expliqué la présidente du FN à propos de la venue contestée [par des élus PS notamment, NDLR] du polémiste Éric Zemmour pour une conférence à Marseille.

« Tout le monde sait que j’ai un certain nombre de divergences avec Éric Zemmour. Mais la liberté d’expression, c’est précisément le droit donné à ceux qui ne pensent pas comme vous d’exprimer leurs idées. Je trouve que le Parti socialiste s’enfonce dans une dérive de plus en plus sectaire et de plus en plus éloignée des principes qui régissent notre République française », a expliqué Marine Le Pen.

Mediapart et Yann Barthès, évincés des Estivales

Interrogée en retour sur la décision du Front National de refuser l’accréditation des journalistes de Mediapart et de l’émission « Quotidien », de Yann Barthès, aux journées de rentrées de son parti, ce week-end, à Fréjus, Marine Le Pen n’y a vu aucune contradiction avec ce qu’elle venait de dire sur la liberté d’expression.

« Je ne vois pas le rapport, le Front National n’empêche pas Mediapart de s’exprimer, a rétorqué Marine Le Pen. En 2012, Mediapart a dit ‘nous inviterons tous les candidats, sauf Marine Le Pen. Et bien Marine Le Pen invite tous les journalistes, sauf Mediapart' ».

« Ca me paraît être la moindre des choses. Soit on est un journaliste, et on est pluraliste et on essaie d’être honnête de temps en temps, soit on se comporte comme un militant politique, et je n’ai pas de raison de recevoir des militants politiques dans nos manifestations. Ca fait cinq ans que ça dure et ça sent un peu la polémique réchauffée », s’est défendue la présidente du Front National.

France TV

L’élu qui a accusé Valls de «parti pris» envers la communauté juive, contraint de démissionner

Le 8 mars dernier Jallal Chouaoui, adjoint au maire de Nogent-sur-Oise, avait posté sur Facebook un message qui avait alors divisé le conseil municipal et qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme.

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« Le parti pris de Manuel Valls envers la communauté juive est bien connu, notamment par le lien avec sa femme qui elle-même est juive », avait-il publié sur le réseau social.

Au lendemain de cette publication, un vote avait été réalisé au bureau municipal qui laissait à Jallal Chouaoui deux options, rapporte le Parisien.

Il pouvait choisir d’abandonner ses fonctions ou de se soumettre au vote du conseil municipal.

Après discussion avec le maire, Jean-François Dardenne, Jallal Chouaoui a décidé de démissionner de son poste de 5e adjoint au maire tout en conservant son rôle de conseiller municipal.

« Il a commis une faute politique et l’a payée. Sa décision est tout à son honneur. C’est un geste d’altruisme envers la majorité. Ceux qui ont voté pour sa destitution en bureau municipal, pour des raisons autres que l’affaire des propos sur Facebook, feraient bien de s’en inspirer, » a indiqué le maire de Nogent-sur-Oise.

 

Time Of Israel

DPDA : France 2 épinglée par le CSA pour avoir invité Wiam Berhouma

Une intervenante présentée comme une enseignante sans affiliation politique avait durement apostrophé Alain Finkielkraut sur le plateau de France 2 en janvier. Or, le présentateur de « DPDA », David Pujadas, avait omis en la présentant de préciser son parcours militant…

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La scène se passe sur le plateau de Des paroles et des actes, feu l’émission politique de France 2, le 21 janvier dernier. Une jeune femme, présentée par David Pujadas comme une enseignante musulmane affiliée à aucun parti, interpelle Alain Finkielkraut, invité de l’émission avec Daniel Cohn-Bendit. Wiam Berhouma – c’est son nom – met notamment en cause les « théories vaseuses et très approximatives » de l’intellectuel, l’accusant d’alimenter les discriminations contre les musulmans. 

« Taisez-vous, M. Finkielkraut », lui assène-t-elle « pour le bien de la France », en référence à  où l’on voit le philosophe se mettre en colère. Le problème, c’est que la chaîne a omis de préciser à ses télespectateurs l’engagement militant de l’intervenante qu’elle a sélectionnée. Ce qui lui vaut aujourd’hui un rappel à l’ordre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)

Des internautes ont en effet rapidement mis au jour Une organisation créée en 2005 pour laquelle « la République est une religion islamophobe » et  de dénoncer un « philosémitisme d’Etat »L’intéressée s’est aussitôt défendue sur Twitter, assurant ne faire partie « d’aucun collectif (PIR ou autre) ni d’aucun parti politique« .

Pourtant, son nom apparaît parmi les signataires d’un collectif associé à  organisée à Paris en octobre dernier, à laquelle participait notamment… le PIR. La fondatrice des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, , était également l’une des signataires. On retrouve par ailleurs sur la page Facebook du PIR une photo montrant Wiam Berhouma tenant la banderole en tête de cette manifestation. Un élément négligé par les équipes de France 2, qui n’ont pas cru bon de préciser le parcours militant de l’enseignante.

« Alerté par un très grand nombre de téléspectateurs », le CSA a donc décidé de rappeler à l’ordre David Pujadas. « Après examen, le Conseil a regretté que le journaliste qui menait le débat n’ait pas fait état des éléments permettant de considérer que l’intervenante avait un engagement militant sur le sujet abordé lors du débat, alors qu’une telle information, dans le cadre d’une émission politique abordant des sujets controversés, aurait été utile pour la bonne compréhension des enjeux par le téléspectateur », écrit l’autorité dans  rendue publique ce mercredi 13 avril.

« En conséquence, le CSA a demandé aux responsables de France Télévisions de veiller à respecter, à l’avenir, leurs obligations en matière de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information ». Une tuile de plus pour les patrons de l’information du service public.

Marianne

France 2 : Une syndicaliste privée de Hollande, L’Elysée soupçonné de choisir les invités de Dialogue citoyen

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L’Elysée choisit-il les Français qui doivent interroger le président dans l’émission Dialogue citoyen avec François Hollande diffusée en direct jeudi prochain sur France 2 ?

On peut se poser la question après l’éviction de la syndicaliste Force ouvrière du volailler Doux Nadine Hourmant, « désinvitée » sans explication. Alors que le patron de l’information de France Télévisions Michel Field justifie ce choix en prétextant que le thème de la crise agricole n’a pas été retenu, Hourmant assure qu’elle devait intervenir notamment sur la loi El Khomri.

Au détour d’un article paru aujourd’hui dans Le Monde sur les méthodes (contestées) de Michel Field, directeur en charge de l’information de France Télévisions, surprise : on apprend que Nadine Hourmant, syndicaliste Force ouvrière du volailler Doux qui devait interroger avec cinq autres Français François Hollande jeudi prochain a été finalement écartée.

En effet, le président est l’invité le 14 avril de l’émission intitulée pour l’occasion Dialogue avec François Hollande – dans la case habituellement réservée à Des paroles et des actes. Tournée depuis le Musée de l’Homme, l’émission sera diffusée en direct sur France 2 et animée par David Pujadas, Léa Salamé et Karim Rissouli.

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L’élu qui a accusé Valls de «parti pris» envers la communauté juive, quitte ses fonctions

Chargé de la communication interne et externe, des relations publiques, du numérique et de l’informatique, l’élu a dû quitter ses fonctions. Le maire Jean-François Dardenne parle d’un cas «d’antisémitisme avéré».

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Jallal Chouaoui, adjoint au maire UDI de Nogent-sur-Oise, conseiller de la communauté de l’agglomération creilloise et président de Nogent Citoyen, a défrayé la chronique avec un post Facebook, accusant Manuel Valls de «parti pris» envers la communauté juive, lui demandant de «simplement s’occuper de la France et des Français».

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L’affaire, qui a embrasé les médias communautaires juifs ainsi que la presse israélienne, est remontée au conseil municipal – informé par un courrier de la LICRA – qui a encouragé l’élu UDI à quitter ses fonctions. «Mes propos étaient maladroits et excessifs mais pas antisémites […] je ne voulais pas que cette histoire retombe sur la ville de Nogent», a déclaré Jallal Chouaoui pour justifier sa décision.

D’autres sanctions pourraient être prises dans les semaines qui viennent, comme la déchéance de son titre d’adjoint au maire.

RT

La justice déboute un élu FN qui voulait interdire une conférence de Tariq Ramadan à Carros (06)

Le tribunal administratif de Nice a rejeté jeudi la requête d’un conseiller municipal FN qui demandait l’interdiction d’une conférence de l’universitaire et islamologue Tariq Ramadan, prévue ce samedi à Carros dans les Alpes-Maritimes.

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Michel Thooris, conseiller municipal FN de la commune de Carros, située au nord-ouest de Nice, devra aussi verser 800 euros à la commune, selon
la décision du tribunal publiée jeudi.

L’élu est un proche de Marine Le Pen, dont il était l’un des conseillers politiques lors de la dernière élection présidentielle.

Pour la Fédération des musulmans du sud (FMS), organisatrice de la conférence, « c’est la victoire de la liberté d’expression ». Selon sa porte-parole Feiza Ben Mohamed, « M. Ramadan s’est clairement prononcé, et ce depuis 2003, contre la lapidation ».

A guichets fermés

M. Ramadan a récemment tenu des conférences à Villeneuve d’Ascq et à Bourges.
A Carros, la réunion se tiendra à guichets fermés, les 200 places mises en vente par l’association s’étant écoulées en deux jours, selon elle.
M. Ramadan, professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, interviendra sur la thématique de « l’espoir et de la responsabilité ».

M. Ramadan, qui jouit d’un prestige certain parmi les étudiants musulmans européens qui se pressent à ses conférences, est accusé par ses détracteurs de se présenter comme un réformiste en français et de verser dans la radicalité en arabe.

France 3

Salah Lamrani, professeur de français suspendu à cause de ses activités de blogging

Salah Lamrani, professeur de français dans un collège à Saint-Denis suspendu d’après lui pour ses activités de blogging, a confié à RT les circonstances de cette décision, en les jugeant d’inqualifiables. 

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Dès son embauche au collège Romain Rolland en septembre 2015, le jeune professeur a fait face à des pressions, comme il l’a souligné dans son interview. «J’ai rapidement été confronté à des problèmes avec ma direction qui ne tolérait pas mon activisme syndical au sein de l’établissement et j’ai été franchement soumis à un harcèlement moral qui m’a amené à me faire prescrire cinq semaines d’arrêt maladie», a-t-il expliqué.

Durant son absence, la direction a, selon Salah Lamrani, instrumentalisée son activité de bloggeur qui tourne autour du Moyen-Orient. Durant son temps libre il traduit en effet des discours de différents hommes politiques, tels qu’un général du Hezbollah, Bachar el-Assad ou encore Vladimir Poutine, des personnalités qui se trouvent «en première ligne dans la lutte contre Daesh». Son expérience avec la Mission laïque française en Egypte, contre laquelle il est actuellement en procès, n’a pas non plus plu ni à la direction, ni à certains parents.

«Ainsi, tout ce que je publie sur Internet a été instrumentalisé contre moi, on a voulu me faire passer pour un danger pour les élèves, pour un terroriste qui endoctrinait les élèves. Ces accusations ont été portées contre moi par la direction de l’établissement en présence de parents d’élèves», a-t-il noté ajoutant que c’est de cette façon que tout le collège a pris connaissance de ses activités.

Il est ensuite revenu au collège où une atmosphère insidieuse régnait et à force d’explications, aurait réussi à renverser la situation en sa faveur. Cependant, Salah Lamrani a rapidement reçu un arrêté lui signifiant la suspension de son poste pour une durée de quatre mois sans aucune explication.

En dénonçant cette action qui instrumentalise son activité de bloggeur qui n’a aucune incidence sur son activité d’enseignant, il a condamné l’état d’urgence, dans le cadre duquel selon lui, «tout musulman, activiste syndical, toute personne est suspectée, réprimée et bafouée». «Nous n’avons plus de liberté d’expression», a-t-il conclu.

RT

Manifestation de soutien pour un dessinateur en conflit avec le FN

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En juin dernier, le tribunal correctionnel de Carpentras avait condamné le dessinateur de BD François Corteggiani à verser 3000 euros d’amende, 3000 euros de dommages et ‘intérêts et 1500 euros pour les frais de justices, pour injure envers Hervé de Lépineau.

Les faits remontent à 2014, quand le frontiste, qui a été depuis élu au conseil départemental, était alors candidat à la mairie de Carpentras. Le dessinateur avait diffusé une mini-BD de 8 pages représentant le candidat du Rassemblement Bleu Marine en « Hervé le Lapinot », un petit lapin blanc décidé à conquérir la ville. Le dessinateur ne baisse pas les bras. La cour d’appel de Nîmes se prononcera le 13 novembre prochain.

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L’affaire a fait grand bruit dans le milieu de la BD. Philippe Bercovici a reçu de nombreux dessins humoristiques des coins de la France en signe de soutien. Cet élan de solidarité se concrétise dans une exposition organisée à la librairie Gulliver de Carpentras jusqu’au 17 septembre.

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France 3