Favoritisme: la belle-fille du secrétaire général de l’Elysée pistonnée au Musée du Quai-Branly

La promotion à un poste stratégique du musée de la belle-fille du secrétaire général de l’Elysée soulève des protestations en interne.

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Elle s’appelle Judith de Warren. Elle est l’héritière de la prestigieuse dynastie Taittinger – les champagnes – et, accessoirement, la belle-fille de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée et meilleur ami de François Hollande. A 25 ans, la voilà qui vient d’être nommée adjointe au directeur du mécénat du Musée du Quai-Branly.

Une promotion qui, comme l’indique « la Lettre A », passe mal en interne. Le mois dernier, les syndicats du musée ont adressé à Stéphane Martin, le président de l’établissement, une lettre ouverte afin de protester contre ce recrutement qui « ne respecte pas le cadre de gestion défini avec la direction ».

Soupçon de favoritisme

La fiche de ce poste stratégique prévoyait en effet cinq ans d’expérience dans le mécénat. Or, Judith de Warren a fini ses études il y a deux ans seulement – à la London School of Economics – et ne compte à son actif que deux expériences professionnelles, de six mois chacune, comme « assistante chef de produit ». Dès lors, le soupçon de favoritisme s’est propagé dans les couloirs du musée.

Stéphane Martin s’est aussitôt défendu, assurant dans un courrier :

La brillante formation initiale de la personne recrutée et le potentiel qu’il est permis de voir en elle m’ont paru des critères plus importants que la durée de son expérience professionnelle. […] Je peux vous affirmer n’avoir eu à subir aucune pression de quiconque. »

L’Obs

Jean-Pierre Maggi député des Bouches-du-Rhône mis en examen pour favoritisme et détournement

Jean-Pierre Maggi, député des Bouches-du-Rhône, est soupçonné de détournement de fonds publics, trafic d’influence et favoritisme.

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Le député des Bouches-du-Rhône, Jean-Pierre Maggi, apparenté Parti radical de gauche, a été mis en examen pour détournement de fonds publics, trafic d’influence et favoritisme, a confirmé ce vendredi le procureur de la République de Marseille, Brice Robin. Les faits remonteraient à l’époque où il présidait le Service d’incendie et de secours du département (Sdis).

Une information judiciaire avait été ouverte en 2011 après un rapport de la chambre régionale des comptes. La chambre y formulait notamment des critiques sur la création d’un Centre international de ressources et d’expertises (Cireex), évoquant un contrat prévoyant « des actions de formation pour 163 000 euros ainsi que 200 000 euros de travaux (qui) n’a fait l’objet d’aucune publicité, ni de mise en concurrence ».

« Des irrégularités dans les modalités du recrutement »

Le Sdis avait aussi racheté à la société SCT le Cireex pour un montant de 500 000 euros « dont les modalités précises d’évaluation restent à établir », soulignait aussi la chambre régionale des comptes. Elle avait aussi mis en avant des « irrégularités dans les modalités du recrutement » et notamment reproché à Jean-Pierre Maggi, qui est aussi maire de la commune de Velaux, de « favoriser le recrutement de ses administrés ».

« C’est une histoire ancienne très complexe, qui met en jeu de nombreuses règles de droit administratif, de droit des marchés », a commenté son avocat, Gilbert Sindrès. Il estime que ce rapport « comporte pas mal d’imprécisions », assurant qu’il aurait « du grain à moudre » pour défendre son client.

L’Express