Selon les premières estimations Benoît Hamon emporterait la primaire socialiste

benoit-hamon-victoire

Benoît Hamon confirme son statut de favori. Selon un sondage sortie des urnes, le frondeur récolterait 60 % des votes des sympathisants socialistes devançant ainsi largement Manuel Valls (40 %). Les résultats définitifs sont attendus entre 20h15 et 20h45.

Le Soir

Romandie

A 17h, ce second tour entre Benoît Hamon et Manuel Valls avait en effet rassemblé 1306852 votants sur 75% des bureaux, soit une hausse de 22,8% par rapport au premier tour à la même heure. A midi déjà, le PS avait enregistré 567563 votants sur le même échantillon de bureaux, soit une hausse de plus de 21% par rapport à dimanche dernier.

«Je vous confirme que nous serons à la clôture entre 1,7 et 2 millions de votants», a précisé Christophe Borgel, président du comité d’organisation de la primaire.

Le Parisien

« Salope, crève… » Après avoir critiquée le FN, une élue PS subie un déferlement de haine

Pour avoir mis en cause l’attitude de responsables politiques dont ceux du FN, Cécile Muschotti été victime d’une «cabale», sur les réseaux sociaux des partisans FN. La jeune femme va porter plainte.en-paca-les-jeunes-socialistes-veulent-ressusciter

«Un seul mot lui va si bien: salope!»; «ça lui ferait du bien une partie de jambe en l’air gratuite et forcée, elle verrait ce que ça fait, cette p…»L’on ne saurait vous faire grâce du langage – et des fautes d’orthographe! – pour le moins fleuri, dont la Secrétaire fédérale à la coordination et communication du PS du Var, membre du Conseil national et cofondatrice du mouvement Debout la Gauche, Cécile Muschotti a été l’objet, vendredi tout au long de la journée sur les réseaux sociaux.

En cause: des propos publiés vendredi dernier dans nos colonnes, stigmatisant l’attitude de certains responsables politiques, et plus particulièrement «ceux du FN qui, par leurs positionnements, ont répandu un climat d’agressivité et d’intolérance, exposant les femmes en première ligne».

Cette phrase a suscité la réaction du conseiller municipal Front national toulonnais Amaury Navaranne. Via les réseaux sociaux, ce dernier s’est fendu d’une diatribe à l’encontre de la jeune femme. Diatribe qui a suscité les plus vives réactions…

Lire la suite sur Var Matin

« Sale Arabe » gravé sur la boîte aux lettres de la ministre du Travail, Myriam El Khomri

Lorsqu’elle était en première ligne, face aux contestations contre sa loi Travail, la ministre Myriam El Khomri confie avoir eu peur pour ses deux filles. Elle a néanmoins réussi à protéger son cocon familial.

la-ministre-du-travail-myriam-el-khomri-lors-de-debats-sur-la-loi-travail-a-l-assemblee-le-4-mai-2016_5594177

« J’avoue avoir eu peur pour mes filles lorsque les atteintes se sont faites plus person­nelles« , a glissé Myriam El Khomri, la ministre du Travail, lors d’un entretien avec le magazine Gala publié ce mardi. Elle est revenue sur la fronde qu’elle a dû subir, en plein coeur de la contestation contre la loi Travail, entre les mois de mars et de juin.

« Ce serait mentir de dire que cela m’a lais­sée insen­sible. Je m’étais prépa­rée aux attaques d’ordre poli­tique », continue la ministre qui évoque la venue de manifestants « en bas de mon domicile à 7 heures du matin », ou encore « l’ins­crip­tion ‘sale Arabe’ gravée sur ma boîte aux lettres ».

L’Express

Valls critique un article donnant la parole aux femmes musulmanes, le New York Times répond

02muslimvoices5-superjumbo

Le premier ministre français, Manuel Valls, a vivement critiqué ce lundi un article du New York Times dans lequel des femmes musulmanes françaises décrivent être ostracisées par des non-musulmans, victimes de discrimination à l’emploi et se sentir persécutées.

L’article, puisant dans de nombreux témoignages de femmes musulmanes européennes, pour la plupart françaises, a été écrit suite à la polémique sur le maillot de bain qui couvre entièrement le corps, le “burkini”. Plus de 30 villes et communes françaises ont interdit le port du burkini sur leurs plages publiques, bien que certaines de ces interdictions aient été suspendues par la suite par les tribunaux français.

Dans une tribune publiée sur le site français du Huffington Post, M. Valls décrit l’article du New York Times comme donnant une “image insupportable, car fausse, de la France.”

Il accuse également le New York Times de tirer ses conclusions sur la base d’entretiens qui ne reflètent pas une enquête de terrain, mais plutôt l’objet de débats dans les médias à ce moment-là: un “camp d’été” qui avait été “interdit aux personnes à la peau blanche” et où les participants s’opposaient à la mixité des personnes blanches et non-blanches.

Le premier ministre faisait allusion à un rassemblement près de Reims que les organisateurs décrivaient comme un “Camp d’été Dé-Colonial”, où des personnes appartenant à des minorités pouvaient se réunir pour évoquer la discrimination. Selon les organisateurs, environ 170 à 180 personnes y ont participé entre le 25 et le 28 août.

Le New York Times a répondu que les propos de M. Valls sur la réalisation de ce reportage étaient erronés.

Notre article est le produit d’une enquête rigoureuse. Il est basé sur les réponses de plus de 1,200 lectrices à un appel à témoignages en ligne, en anglais, en français et en arabe,demandant l’opinion des femmes musulmanes en Europe après l’interdiction du burkini”, a expliqué Danielle Rhoades Ha, porte-parole du New York Times. “Nous maintenons l’article”

New York Times

Stéphane Peu : « Pour Chevènement, être Français c’est être blanc »

facebook-social-promotion-28047-1472483587-3

Maire-adjoint de Saint-Denis, Stéphane Peu réagit aux propos de Jean-Pierre Chevènement. Il déplore une vision fausse et raciste de sa ville et de ses habitants.

Stéphane Peu, maire-adjoint de Saint-Denis a fait « un bond comme ça » en entendant Jean-Pierre Chevènement lundi matin. L’ancien ministre de l’Intérieur et tout nouveau président de la Fondation pour l’islam de France déclarait sur France Inter : Le processus de l’intégration n’est plus possible, puisqu’il y a à Saint-Denis par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu.

On ne peut qu’être stupéfait d’entendre Jean Pierre Chevènement dire qu’a Saint Denis vivent 135 nationalités et qu’une disparaît. L’inconscient qui émerge avec cette phrase est effrayant. Il énonce des propos que même le FN officiel ne se permet pas. Ce n’est pas lui faire un mauvais procès que de relever que, selon lui, être Français c’est être blanc. 75% des habitants de Saint-Denis sont de nationalité française et la part d’étrangers dans sa population est comparable à celle des villes populaires de France. Les Dionysiens sont à l’image de la France d’aujourd’hui.

Qu’en dix minutes d’entretien, l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur passe du djihadisme à l’islam et chute sur les quartiers populaires et les bons Français de souche – qui n’existent pas – est sidérant. On est très loin de la satisfaction affichée par nos gouvernants, il y a dix jours à peine, à propos de la diversité de nos athlètes ! »

L’élu de Saint Denis caractérise explicitement les propos de l’ancien ministre de racistes. Il conclut qu’à ses yeux « Chevènement est disqualifié pour présider la fondation de l’Islam de France ».

Regards

Contrairement a ce que dit Chevènement, les Français sont ultra-majoritaire à Saint Denis

10620351.gif

Lorsque Jean-Pierre Chevènement veut illustrer sur France Inter un échec du « processus de l’intégration » et des « problèmes d’équilibre de la société française », le futur président de la Fondation de l’Islam en France affirme qu’une des nombreuses nationalités présentes dans la ville de Saint-Denis a quasiment disparu. Et on comprend bien que l’ancien ministre parle de la nationalité française. Interrogé par le site Buzzfeed, l’entourage de Jean-Pierre Cheévènement évoque d’ailleurs « un lapsus ».

Mais quels sont les faits ?

Les chiffres du dernier recensement de l’Insee sont pourtant sans appel : la nationalité française est largement majoritaire à Saint-Denis. Sur près de 108.000 habitants en 2011, 76.000 ont la nationalité française, qu’ils soient Français de naissance ou qu’ils le soient devenus.

afrique_du_sud_un_lycee_de_pretoria_interdit_aaux_jeunes_filles_leur_coiffure_afro

 

Et ce rapport de 70%/30% entre population française et étrangère constaté par l’Insee en 2011 était identique lors du recensement de 2006. La nationalité française n’est donc pas en déclin à Saint-Denis.

Ceci dit, il y a effectivement plus d’étrangers dans cette commune francilienne que dans beaucoup d’autres villes du pays. Au niveau national, la France compte un peu plus de 6% d’étrangers (les Portugais étant les plus nombreux, devant les Algériens et les Marocains).

France TV

Un autre personnalité colporte cette fausse idée cher a l’extrême droite, il s’agit de Laurent Bouvet, fondateur de l’officine prônant une « laïcité de combat », le Printemps républicain.

CrGcZm1W8AAyUvU

Le Figaro

Islam : Chevènement multiplie les propos indignes. Le reflet d’une vision post-coloniale

chevenement-bientot-la-tete-de-la-fondation-pour-lislam-de-france

Tout le monde semble rentré de vacances, y compris Jean-Pierre Chevènement qui, ce lundi matin passait chez Patrick Cohen pour défendre sa nomination à la Fondation de l’islam de France. C’est dommage, il a pourtant besoin de beaucoup de repos. Même s’il a toutes les qualités requises : c’est un homme, il a 77 ans et n’est pas musulman.

Il a par ailleurs récemment donné un conseil fort de circonstance aux musulman-e-s de France : la discrétion. Un conseil vivement apprécié si l’on en croit les réactions notamment sur les réseaux sociaux.

Mais revenons à l’émission de ce lundi matin. Même si ce que dit Chevènement n’est pas toujours intelligible, il a nettement dit ceci : « À Saint-Denis, il y a 135 nationalités et il y en a une qui a quasiment disparu« .

Laquelle ? Que fait l’Insee ? On voit bien où veut en venir Chevènement qui, le disant plus ou moins, ne veut pas de société multiculturelle. Tout comme Manuel Valls sur le marché d’Evry, d’une certaine façon, il fustige le fait qu’il n’y ait pas assez de « white », de « blancos » à Saint-Denis.

Une vision post-coloniale des musulmans de France

C’est très grave. Pour Chevènement, la nationalité française est liée à la couleur de peau, blanche de préférence. Or, quelles que soient leurs couleurs, les habitantes et les habitants de Saint-Denis sont français pour les trois quarts d’entre eux.

Oui, noir et français, arabe et français, musulman et français… Pour avoir tenu de tels propos, Nadine Morano a été fort justement privée de son investiture aux dernières régionales.

Le souci dans le cas de Chevènement – en dehors du fait qu’il n’en est pas à sa première abjection verbale – est qu’il est nommé à la tête de la Fondation pour l’islam de France. Une nomination qui ne fait pas du tout l’unanimité et qui traduit pour le moins une vision post-coloniale des musulmanes et des musulmans de France. Réserves que je partage davantage aujourd’hui.

En tant qu’élu de Saint-Denis chargé de la lutte contre discriminations, je suis outré par l’absence de condamnations de ces propos, notamment dans les rangs du gouvernement.

L’Obs Le Plus

«Sein nu de Marianne» : une historienne corrige ce «crétin» de Valls

CrDYd87WgAAXdM6

Hier soir à Colomiers, en banlieue de Toulouse, Manuel Valls, visiblement en sueur, a invoqué Marianne pour parler de burkini sans le citer, déclarant ainsi : «Marianne elle a le sein nu parce qu’elle nourrit le peuple, elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre ! C’est ça la République !». Ce qui a fait bondir sur Twitter l’historienne Mathilde Larrere, spécialiste des révolutions et de la citoyenneté et auteure de L’ urne et le fusil – elle a également coordonné le livre Révolutions – Quand les peuples font l’Histoire.

«Marianne a le sein nu parce que c’est une allégorie, crétin», s’est ainsi emporté la maître de conférences à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, avant de détailler sa réflexion dans une série de tweets désormais compilés sur un Storify, dans lequel Larrere rappelle que le sein de Marianne est dénudé «sur le modèle des allégories antiques, sans que ça signifie quoi que ce soit… juste un code artistique». In fine, la représentation au fil des ans de Marianne n’a rien à voir avec celle de la féminité : «tout ce qui se joue là est l’image que l’on veut donner de la République, et pas du tout ce qu’on veut dire des femmes !».

Libération

Une conseillère de François Hollande se voile pour pouvoir rencontrer le Pape

François Hollande a-t-il voulu envoyer un signe ostentatoire en direction de l’électorat catholique conservateur encore contrarié par l’instauration du « mariage pour tous »? En marge de sa rencontre avec le pape Francois mercredi 17 août, le président français lui a présenté les quatre membres composant sa délégation: Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur et des cultes et trois membres de son cabinet élyséen.

En France les JT de 20 heures ne se sont guère attardés sur cette séquence. Mais au même moment en Italie, le journal de la Rai Uno a présenté des images que l’on croyait pourtant révolues: la seule femme de la délégation française, Claudine Ripert-Landler, conseillère de François Hollande en « communication, stratégie et international », s’est présentée devant le pape en portant… un foulard noir sur sa tête.

Un couvre-chef nommé « mantille ». Le quotidien belge Le Soir qui expliquait en mars 2015 à ses lecteurs « pourquoi la reine Mathilde portait un voile [blanc] devant le pape François » précisait que « pour les autres femmes devant se présenter devant le pape, une mantille noire est traditionnellement requise. Cette règle n’est cependant plus aussi suivie qu’avant ». Car si malgré la révision du droit canonique en 1983 le service protocolaire du Saint-Siège préconise toujours aux visiteuses du pape le port de la mantille, de fait, cette recommandation n’est plus une obligation.

Application stricte d’une règle protocolaire, comme l’assure l’Elysée, ou marque ostensible de respect à la fonction papale, la tenue vestimentaire imposée à la conseillère de François Hollande symbolise également un sacré retour en arrière.

Huffington Post

Valls insulté, incident raciste, huées: l’hommage à Nice perturbé

Une foule compacte était rassemblée autour du Monument du Centenaire, sur la promenade des Anglais à Nice, ce lundi 18 juillet.

Entre 11h45 et midi se tenait la commémoration de la ville pour les victimes de l’attentat du 14 juillet dont le bilan se porte pour l’instant à 84 morts.

Avant la minute de silence, à midi pile, des premières huées se sont fait entendre dans la foule, à l’arrivée de Manuel Valls et d’autres personnalités politiques.

Le coup de canon qui a annoncé la minute de silence a brièvement calmé les esprits. Une vague d’applaudissements s’est fait entendre, puis la foule a chanté La Marseillaise.

Alors que la foule commençait à chanter l’hymne local Nissa La Bella, le cortège officiel s’est dirigé vers un autre lieu, passant devant le public. Manuel Valls, notamment, a été copieusement hué et insulté.

L’atmosphère s’est alors considérablement crispée. De nombreuses personnes, se disant écœurées, ont quitté les lieux de recueillement. «Je ne peux pas rester ici», a expliqué une personne qui a souhaité rester anonyme à BuzzFeed News. «C’est dégueulasse.»

«Honte à vous la gauche! Honte à vous!»

— jules darmanin (@JulesDrmnn)

«Démission! Vous êtes des grosses merdes», pouvait-on entendre alors que des gens commençaient à fuir.

— jules darmanin (@JulesDrmnn)

Un incident raciste a également été constaté peu après la fin du recueillement. «Retournez d’où vous venez», dit un homme à une famille dont une personne porte le hijab. «Moi je suis née en France!» lui répond son interlocutrice.

#Nice, une population sous tension après l’attentat du 14 juillet.

— Remy Buisine (@RemyBuisine)

Les militaires et pompiers présents au recueillement ont eux été applaudis par la population rassemblée sur la promenade.

Ambiance très étrange tout à l’heure. Hués sur les politiques et applaudissements pour les pompiers s’alternaient.

— jules darmanin (@JulesDrmnn)

Buzz Feed

77% de jugements négatifs : Manuel Valls explose les compteurs d’impopularité

valls hollande

Manuel Valls atteint un record d’impopularité en juin, avec 20% (-5) de jugements favorables sur son action, tandis que Nicolas Sarkozy (+5) réduit l’écart avec Alain Juppé en vue de la primaire à droite, selon le baromètre Ipsos/Le Point publié lundi. Avec 16% (-2 points en un mois) d’avis favorables, François Hollande reste stable auprès des sympathisants PS (43%), mais recule auprès de ceux du Front de gauche (14%, -5) et d’EELV (17%, -11).

Quant à Manuel Valls, jamais un Premier ministre n’avait obtenu si peu de jugements positifs depuis la création de ce baromètre en 1996, et autant de jugements négatifs (77%) depuis Alain Juppé (73%) en novembre 1996.

Depuis février et la présentation de la loi travail, la cote de Manuel Valls a chuté de 15 points. Le chef du gouvernement bascule dans l’impopularité auprès des sympathisants du PS (53% d’avis défavorables, +7) et plonge auprès de ceux du Front de gauche (90% d’avis négatifs, +7) et d’Europe Ecologie-Les Verts (83%, +12).

Challenges

Une ONG lance une pétition réclamant la transparence d’activités suspectes autour de Manuel Valls

valls-gravoin-ouv

L’enquête de « l’Obs » sur l’Alma Chamber Orchestra, l’orchestre dirigé par Anne Gravoin – l’épouse de Manuel Valls – n’en finit pas de faire des vagues. Après la démission d’Anne Gravoin de son poste de directrice artistique, annoncée par nos confrères de « Closer », l’ONG Sumofus a mis en ligne lundi 25 avril au matin une pétition pour demander la publication des comptes financiers de la société d’Anne Gravoin, AG Productions, prestataire et productrice de l’Alma Chamber. Mardi à la mi-journée, la pétition recueillait déjà 23.000 signatures.

Dans le numéro du 31 mars, « l’Obs » révélait que cet orchestre pour la paix avait été aidé et financé par deux proches de Denis Sassou-Nguesso, le dictateur congolais. Le premier, Jean-Yves Ollivier, s’est longtemps occupé de l’écoulement de la production pétrolière du Congo-Brazzaville. L’autre, Ivor Ichikowitz, est le principal fournisseur d’armes du régime de Sassou-Nguesso.

Après 32 ans de règne, ce dernier a été reconduit à la présidence du Congo-Brazzaville le 20 mars dernier, dans des conditions très controversées. De nombreux affrontements ont eu lieu depuis dans le pays.

A travers l’histoire de cet orchestre, ce sont bien les liens entre Manuel Valls et le régime de Sassou-Nguesso qui posent question. Le 17 juin 2015, le Premier ministre français remettait en personne les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur à Jean-Yves Ollivier. Quelques jours plus tard, il se rendait à l’hôtel Shangri-La, à Paris, où séjournait Denis Sassou-Nguesso, alors en voyage officiel en France.

Nabil Berbour, chargé de campagne de Sumofus en France, lance :

« Nous n’accusons personne. Nous demandons simplement à Manuel Valls des explications sur cette affaire, de la même manière qu’avec David Cameron lors de sa mise en cause dans les Panama Papers. » 

Fondée par Taren Stinebrickner-Kauffman, une américano-australienne qui vit à San Francisco, Sumofus dit combattre « les abus de pouvoir des multinationales ». En France, où elle affirme compter sur un réseau de 450.000 membres, elle s’est illustrée le mois dernier avec une pétition contre le néonicotinoïde, un pesticide qui tue les abeilles (plus de 200.000 signatures).

L’Obs

Exigez que M. Valls donne l’exemple et fasse la lumière sur le financement de la société de son épouse.

Comment le camp Valls pousse la gauche dans le néoconservatisme

valls hollande

Les vallsistes font le pari d’un combat militaire, sécuritaire et culturel.

Sauf lorsqu’il parle du cannabis, les propos de Jean-Marie Le Guen (secrétaire d’État aux relations avec le Parlement) ont en général moins d’audience que ceux de Manuel Valls. Pourtant, c’est bien lui qui formule le mieux et le plus régulièrement, dans des textes pour la Fondation Jean-Jaurès, le fond de l’orientation politique du Premier ministre que de nombreux observateurs tentent de décrypter. Dans La gauche qui vient (un essai en ligne), le cap idéologique et stratégique du camp vallsiste continue ainsi de se préciser sous sa plume.

En juillet 2014, nous avions déjà évoqué sur Slate la tentation «sociale-conservatrice» de Manuel Valls. Ce terme voulait désigner l’esquisse, depuis le camp social-démocrate, d’un modèle de société fondé sur la méritocratie, la compétitivité et l’évitement des conflits moraux et économiques, sous les auspices d’un ordre républicain figé. Depuis, certaines évolutions frappantes du discours vallsiste inciteraient presque à parler de tentation «néoconservatrice».

Il faut dire que la politique étrangère française tend davantage que par le passé à se caractériser par un interventionnisme armé et une diplomatie punitive justifiés par des valeurs universalistes, ce qui n’empêche pas des décisions de realpolitik confinant au cynisme.

Manuel Valls est un de ceux qui poussent le plus loin, surtout à gauche, la rhétorique de «guerre contre le terrorisme» et de défense de la «civilisation», tout en assumant crânement des relations complaisantes avec l’Arabie saoudite.

Lire la suite sur Slate

Clémentine Autain : « Je n’accepte pas que la laïcité soit instrumentalisée au service d’une chasse aux musulmans. »

Clementine Autain, France's Left Front candidate for the 2014 municipal elections, poses in Sevran in Seine-Saint-Denis on December 20, 2013. AFP PHOTO / BERTRAND GUAY

Où Jean-Marie Le Guen a-t-il vu que je souhaite remplacer nos règles républicaines par des normes religieuses ? Jamais je n’ai défendu une telle ineptie. Je tiens à la laïcité, j’en revendique le principe dans la lignée de la conception de Jaurès. Ce que je n’accepte pas, c’est que la laïcité, comme l’égalité hommes/femmes, soit instrumentalisée au service d’une chasse aux musulmans.

Et pour ma part, contrairement à un certain nombre de leaders du PS, je n’ai pas l’intention de redéfinir la laïcité et la République avec Causeur et leurs amis de la droite extrême au sein d’un curieux « Printemps républicain ».

À mon sens, les conditions de l’apaisement supposent de tenir deux bouts : combattre sans faiblir Daesh et les réseaux de recruteurs djihadistes d’une part, lutter contre ce racisme qui prend la forme d’un rejet des musulmans d’autre part. Laisser penser que l’Islam n’a qu’une seule lecture possible, intégriste, conservatrice, mortifère, est de nature à nourrir le projet djihadiste. L’insulte ne me fera pas taire.

Le Monde

Marine Le Pen : « Quand j’entends Manuel Valls sur l’islam, j’ai l’impression de me lire »

Manuel Valls Marine le Pen islam islamophobie

Europe 1

#VraisProblèmesUniversité, le hashtag qui dénonce l’énième faux débat de Valls sur le voile

Cf7clJrW8AAXcSu

Dans une interview, Manuel Valls se prononce pour l’interdiction du voile à l’université. Des étudiants répondent au Premier ministre, par hashtag interposé.

Si l’on en croit les journaux, et plus précisément les dirigeants politiques qui s’expriment dedans, le problème numéro 1 de l’université française serait le voile. Ce bout de tissu que certaines femmes musulmanes revêtent est, depuis plusieurs mois, au centre des débats.

Quiconque a déjà glissé un orteil dans une fac en France sait que le port du voile est un faux problème. Les étudiantes voilées, françaises ou étrangères, prennent leurs notes, vont à la bibliothèque et rendent leurs copies comme tout le monde.

L’an dernier, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) s’était prononcé contre son interdiction, presque à l’unanimité. Mais il faut croire que la politique et l’enseignement supérieur ne répondent pas aux mêmes impératifs…

Conscients que ce débat est disproportionné, des étudiants ont lancé un hashtag sur Twitter en réaction à l’interview de Manuel Valls : #VraisProblèmesUniversité. Car oui, si l’université a des soucis, c’est bien ailleurs : manque de moyens, dégradation des locaux, absence de débouchés, sélection non transparente des étudiants, logements étudiants trop rares, etc.

Voici quelques exemples tweetés dans la matinée, qui remettent les choses en perspective :

En parallèle, Thierry Mandon, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche s’est exprimé, mercredi 13 avril, sur la réforme qu’il porte, au micro de RTL. Il a notamment défendu la sélection des élèves entre le master 1 et le master 2, qui va devenir officielle. “Le décret est prêt, il sera présenté au Cneser le 18 avril.” Sur le voile, il est sans équivoque : “Ce n’est pas utile de créer une problème là où il n’y en a pas.”

Konbini