
Selon un sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop) commandé par le collectif « Vivre Ensemble », lancé par l’entrepreneur franco-algérien Mohamed Skander, les questions relatives à l’Islam occupent trop de place dans le débat public en France. TSA diffuse les principaux enseignements de cette enquête.
Des polémiques stériles
Une majorité de Français estiment que les politiques de leur pays parlent « trop » des questions relatives à l’Islam en France (56%). Un chiffre qui révèle une saturation causée par les nombreuses polémiques.
À titre d’exemple, 70% des Français estiment que les politiques ont trop parlé de la polémique des « Gaulois » ; 69% ont le même avis au sujet de la question du « burkini ». Idem pour la polémique de la Marianne, soulevée par le Premier ministre français, Manuel Valls, avec 51% des Français estimant que les politiques ont trop parlé de ce sujet.
Les hommes politiques français en font « trop » sur l’Islam
Parmi les personnalités politiques ayant trop exploité ces questions, l’on retrouve Nicolas Sarkozy, avec 65% des Français affirmant qu’il a trop parlé d’Islam. On retrouve cette tendance (52%) au sein-même des sympathisants de son parti, « Les Républicains ». Marine Le Pen, présidente parti d’extrême-droite du Front national, obtient un score sensiblement similaire : 66%.
Par ailleurs, preuve que l’Islam ne figure pas parmi les priorités des Français, selon les initiateurs du sondage, seuls 9% des électeurs déclarent que les questions relatives à l’Islam constitueront un des deux facteurs déterminant leur vote à la prochaine élection présidentielle de 2017.
Stigmatisation des musulmans
Par ailleurs, l’un des enseignements majeurs de cette étude est lié à la perception des citoyens Français de confession musulmane par le reste de la population. Ainsi, les polémiques récentes autour de cette religion pourraient créer un sentiment de stigmatisation chez les ressortissants musulmans en France, estiment une grande majorité des sondés (81%).
Enfin, l’Ifop révèle que 80% de ceux qui côtoient des musulmans, pensent que l’on parle trop d’Islam. À l’inverse, ceux qui n’ont pas de contact avec des personnes de confession musulmane estiment le contraire.
L’intégralité du sondage, réalisé auprès d’un échantillon de 2.000 personnes, représentatif de la population française, est a consulté ici.
TSA