Com de l’Arabie Saoudite, pub sexiste… quand la businesswoman Badinter contredit la « féministe »

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Philosophe et en même temps femme d’affaires, difficile pour Elisabeth Badinter de rester cohérente à travers ses divers engagements. En témoigne cette contradiction de taille entre son appel au boycott des marques surfant sur « la mode islamique » et la dernière mission attribuée à Publicis dont elle est la principale actionnaire : assurer la communication de l’Arabie Saoudite.

Elle est philosophe, farouche défenseuse de la laïcité, penseuse du féminisme et administratrice d’une grande entreprise française. Elisabeth Badinter, depuis longtemps, porte de nombreuses casquettes… et les contradictions qui vont avec.

http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$7jq7w676f8u6o860xawb73swkuexjhj/Capture-Organigramme-Publicis.jpegPublicis, entreprise fondée par son père, le célèbre publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet. Une agence de communication dont Elisabeth Badinter est aujourd’hui première actionnaire et présidente du conseil de surveillance. L’une de ses filiales, Mediavision, embauche par ailleurs ses deux fils, Simon et Benjamin Badinter.

Roman Abreu. Directeur chez Publicis des affaires publiques, de la communication financière et de la gestion de crise, il est l’interlocuteur privilégié de l’ambassadeur saoudien en France, Dr Khalid Al-Ankari. « Mon rôle est de gérer les relations presse de l’Arabie Saoudite en France, d’assurer sa communication sur les réseaux sociaux et de mettre en contact ses représentants avec diverses personnalités publiques », nous détaille-t-il. « L’idée est de montrer que nous sommes dans une relation de transparence avec ce pays, que ce n’est pas non plus la Syrie. »

Cette nouvelle mission, c’est le magazine Challenges qui la révèle au début du mois d’avril. Une information plutôt passée inaperçue, selon laquelle Publicis serait désormais en charge d’assurer une partie de la communication… de l’Arabie Saoudite. Ce lien, pour le moins inattendu, avec un pays qui n’a accordé le droit de vote aux femmes qu’en 2011, a de quoi interroger.

Et pourtant. Ce n’est guère la première fois que les positions de la philosophe et ses obligations de femme d’affaire entrent en conflit. Plusieurs spots publicitaires produits par Publicis, par le passé ont pu avoir une teneur jugée profondément sexiste. Citons, pêle-mêle, cet homme qui, souhaitant changer de vie, troque sa copine contre une fille en bikini mais garde sa Clio. Ou encore ce petit garçon malade qui attend « le bon geste d’une maman » grâce à la pommade Vaporub.

Mise face à ses contradictions par le site d’information Rue89 en 2010, Elisabeth Badinter ne s’était, une nouvelle fois, fendue d’aucun commentaire. Quarante-septième fortune française, héritière du numéro deux mondial de la publicité, elle préfère se retirer en campagne « pour écrire sur les philosophes des Lumières », selon son attachée de presse.

Métro News

Une entreprise d’Élisabeth Badinter (Publicis) va redorer l’image de l’Arabie Saoudite en France

French philosopher Elisabeth Badinter poses 26 October 2005 in her house in Paris.

La mission est simple: redorer l’image de l’Arabie Saoudite en France. Depuis plusieurs mois, quatre agences de communication et de relations presse françaises: Publicis, Image 7, Edile Consulting et une autre dont le nom n’a pas filtré, se sont vues confier par le royaume saoudien la mission d’améliorer l’image de Ryad dans l’hexagone.

« Les Saoudiens sont incompris des Français, beaucoup de préjugés infondés sont véhiculés dans les médias, ils veulent faire tomber ces clichés » précise l’ancienne porte-parole d’Arnaud Montebourg, Sihem Souid, à la tête d’Edile Consulting, société spécialisée dans les relations presse qui compte aussi le Qatar parmi ses clients.

Challenge

Publicis Groupe est un groupe de communication français fondé en 1926 par Marcel Bleustein-Blanchet dont la principale actionnaire est sa fille, Élisabeth Badinter et actuellement dirigé par Maurice Lévy.

Wikipedia

Montpellier : Le local du Parti de Gauche vandalisé par l’extrême droite

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Après des tentatives d’intimidation, en février, contre un bar alternatif de Monpellier, c’est le local du Parti de Gauche de Montpellier qui a été tagué le 16 Mars 2016 avec des inscriptions racistes et injurieuses, stigmatisant l’Islam et signées du GUD. Nous condamnons cette attaque et affirmons notre solidarité avec les militant-e-s du PG  face à l’activisme de groupes d’extrême droite. Communiqué du PG ci-dessous.

Nous avons constaté mercredi 16 mars en fin d’après-midi que le local du Parti de Gauche à Montpellier avait été tagué. Il est écrit : « Colabo. Islam hors de France. Islam dehors. ». Le logo du Groupe Union défense (GUD) y figure également.

Cette dégradation et ces propos injurieux et racistes mettent en évidence la lâcheté de leurs auteurs et la conception qu’ils ont de la République. Une plainte sera bien évidemment déposée.

Les militants du Parti de Gauche ne se cachent pas. Ils marchent à visage découvert. Nous débattons de manière démocratique et pacifiste, face à face.

Non seulement ces actes ne nous intimident pas mais ils renforcent notre détermination à combattre le racisme, la haine et la bêtise crasse. Nous porterons toujours fièrement et avec détermination les valeurs du vivre ensemble, de tolérance, de solidarité et de fraternité.

Résistons