Racisme et menaces : l’essayiste d’extrême droite Alain Soral au tribunal

Le parquet a requis jeudi six mois de prison contre l’essayiste d’extrême droite, poursuivi notamment pour harcèlement moral, menaces et injures raciales, par une ancienne mannequin qui l’avait éconduit.

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Ce pourrait être l’histoire, tristement banale, du type éconduit qui, vexé du rejet de celle qu’il convoite, se met à l’insulter. Des affaires comme celles-ci, il en arrive tous les jours : les harcèlements, de rue ou d’ailleurs, dont sont régulièrement victimes les femmes, parce qu’elles n’ont pas répondu favorablement à un compliment lourdingue ou à une invective machiste.

Sauf qu’ici, le prévenu s’appelle Alain Soral. Et à la gravité des faits qui lui sont reprochés s’ajoute le caractère racial. Plus un travail de sape méthodiquement organisé par les proches de l’essayiste d’extrême droite, pour faire taire sa victime. Ce jeudi, devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, l’homme était jugé pour des faits présumés d’injures raciales, menaces, envois réitérés de messages malveillants, et harcèlement. Il n’a pas fait le déplacement.

C’est donc celle qui l’accuse, Binti Bangoura, une grande femme noire de 34 ans, qui va livrer sa version du dossier : deux ans en enfer pour avoir osé repousser les avances d’Alain Soral. Pendant longtemps, elle a préféré ne rien dire. Parce qu’elle avait peur. Pendant des semaines, Binti Bangoura s’est terrée en Allemagne, craignant de rentrer en France, craignant «pour [sa] vie»«Ecoute bien, crasseuse, et passe le message à qui tu veux. Un conseil, oublie Alain, et ne t’avise pas de venir sur Paris», l’a-t-on prévenue un soir, dans un mail. Un de plus, au vu des nombreux messages d’insultes que la jeune femme a reçus entre août et novembre 2014, entre le moment où elle a dit «non», et celui où elle a finalement porté plainte.

«Les Blancs prennent les Blacks pour des putes»

A la barre, Binti Bangoura raconte. Elle a fait la connaissance de l’auteur de la Sociologie du dragueur le 3 mars 2014. A l’époque, l’ancienne mannequin, hôtesse d’accueil, qui tente de percer dans la musique, commence à s’intéresser aux vidéos d’un certain Dieudonné, à qui elle prête un rôle d’avocat de la cause noire. «J’avais l’impression qu’il s’agissait d’un leader, qu’il voulait dénoncer des choses», explique-t-elle. Via Facebook, elle envoie à Egalité et Réconciliation, le mouvement antisémite d’Alain Soral, un article sur l’Afrique, précisément la Guinée, dont elle est originaire. Elle aimerait le voir relayé «pour dénoncer des injustices». C’est Soral lui-même qui répond. Commence un échange, qui peu à peu se transforme en flirt. L’homme promet de la mettre en relation avec des producteurs intéressés par sa fibre artistique. A l’époque, «il me faisait la cour, mais il était charmant et très gentleman. Il ne me faisait pas d’avances sexuelles», raconte-t-elle.

De temps en temps, elle converse avec Soral via Skype ou échange des photos. Parfois dénudées. Puis l’homme devient insistant, il souhaite la rencontrer. Binti Bangoura raconte recevoir alors le message d’une femme, qui se présente comme la maîtresse de l’essayiste. Elle se veut rassurante au sujet de l’idylle naissante : «elle m’a dit que ça ne la dérangeait pas», mais essaye de s’immiscer dans la relation, dit Binti Bangoura, qui décide de tout arrêter. «Cela ne m’intéressait pas». Elle contacte Alain Soral pour le lui dire, l’embrouille un peu. Puis reçoit ces textos : «vu comme ça effectivement tu peux aller te faire foutre»«ce soir je pense que c’est le moment de te remettre à ta place. J’ai renoncé depuis longtemps à ton cul. Tu es le genre de fille qui n’a aucun pouvoir sur moi»«ton destin est d’être un fantasme à vieux blanc juif pervers…»«les Blancs prennent les Blacks pour des putes, ce qu’elles sont le plus souvent»«finalement il ne te reste de sûr que les juifs et les pédés»«les pédés comme amis pour t’écouter chialer que ton destin c’est d’être une pute à juifs…».

«Comme ça tu vas peut-être finir par la fermer»

Nous sommes le 16 août 2014, les menaces dureront plusieurs mois. Le soir même : «Tiens, je te renvoie cette photo, j’ai trop peur qu’elle se perde et se retrouve sur Facebook, les gens sont si méchants». Un autre, anonyme : «Salut, notre ami vient de nous filer tes photos… Pas mal… Si on entend reparler de toi : diffusion publique de tes photos et crois-nous on a du fan sur YouTube et nos sites». Puis un autre : «On te prévient, on est là pour prendre la suite» ; encore : «Fais bien attention à ne pas aller trop loin, tu y laisserais des plumes». Certains contiennent des photos : «Comme ça, tu vas peut-être finir par la fermer. Au passage belle paire de nichons». Plus menaçants encore : «La tournante s’est déroulée dans une cave de La Défense». Un proche la contacte, joue la carte communautaire, tente de la raisonner «tu vas pas aller voir la jew-stice [«jew» veut dire «juif» en anglais, ndlr] ? C’est tout ce qu’on combat.»

«Toutes les personnes [gravitant] autour d’[Alain Soral] ont commencé à me contacter, pour reprendre le relais des menaces à sa place», raconte Binti Bangoura, ajoutant que des fans d’Egalité et Réconciliation, où des articles – encore en ligne aujourd’hui –, lui sont consacrés, se joignent au «tsunami». «Tout le monde venait m’insulter sans me connaître. Chacun faisait des posts sur Facebook pour me faire passer pour une prostituée. Ils ont fini par publier toutes les photos». Binti Bangoura tombe peu à peu dans la dépression, se sent abandonnée, se tourne vers des associations anti-racistes, sans succès. «Alain Bonnet [le vrai nom d’Alain Soral, ndlr] a donné de moi l’image d’une bimbo. Les gens ne voulaient pas m’aider».

«Alain Soral a dit qu’il ne va pas s’arrêter»

Elle devient parano – «je me suis dit : il a 200 000 fans sur Facebook, si tu parles, ces personnes se tourneront toutes contre toi» –, se croit suivie, observée – «j’étais sûre qu’il allait envoyer quelqu’un pour me tuer ou me faire du mal»«Bonnet donne l’impression de quelqu’un qui n’a peur de personne, quelqu’un de politique, qui connaît du monde. Quand quelqu’un venait me parler, je pensais systématiquement qu’il était envoyé par [Soral]». Elle a «des idées noires», finit par appeler au secours. Un médecin la prend en charge. Elle quitte l’Allemagne et rentre en France, va au commissariat. Nous sommes le 16 novembre 2014.

Au tribunal, jeudi, Binti Bangoura est venue seule, accompagnée par son avocat, Me Philippe-Henry Honegger. Deux ans après les faits, elle dit n’avoir plus confiance en personne. Elle enchaîne les petits boulots, la boule au ventre. Elle raconte qu’une fois, à Orange, où elle était hôtesse, elle a retrouvé des inscriptions la concernant sur les murs : le petit copain d’une collègue était fan d’Alain Soral. «Les employeurs me demandent systématiquement des comptes sur cette histoire, car quand on tape mon nom sur Internet, ce sont les articles d’Egalité et Réconciliation qui remontent en premier». Aux juges qui l’interrogent, elle répond, un petit tremblement dans la voix, qu’elle craint pour la suite : «Alain Soral a dit qu’il ne va pas s’arrêter». 

C’est par la voix de son avocat que l’homme réplique. Mais pas question d’évoquer les messages, dont il n’a «jamais contesté» l’existence. Me Lahcène Drici axe sa plaidoirie ainsi : «il n’y a pas de preuve qu’Alain Soral en était l’auteur». Il souligne qu’aucun huissier n’a constaté qu’ils provenaient bien de son téléphone.

Le parquet a réclamé six mois ferme pour l’essayiste. Le jugement a été mis en délibéré au 26 novembre.

Libe

Villeneuve-Loubet: une Australienne musulmane en Burkini menacée et chassée d’une plage

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Une Australienne musulmane portant un burkini a affirmé avoir été forcée de quitter une plage à Villeneuve-Loubet dans le sud-est de la France, mais la mairie s’est défendue en jugeant son attitude provocatrice. Zeynab Alshelh, étudiante en médecine de 23 ans, a affirmé à la chaîne de télévision australienne Channel 7 que son voyage récent en Europe visait à montrer sa solidarité avec les musulmanes françaises en portant à la plage ce maillot de bain intégral avec voile, inventé par une couturière australienne.

Une vidéo diffusée par la télévision a montré d’autres baigneurs faisant des gestes inappropriés envers cette femme, assise sur la plage avec sa mère. « Nous avons été menacées par des gens qui nous ont dit que si on ne quittait pas la plage ils appelleraient la police », a-t-elle déclaré.

« Je suis sincèrement désolé pour cette jeune Australienne », a réagi le maire de la ville, Lionnel Luca, membre du parti de droite Les Républicains. Mais « elle aurait quand même pu peut-être se demander si les gens du coin n’étaient pas encore sous le coup de l’émotion de l’attentat qui a fait 86 victimes » en juillet à Nice, a-t-il ajouté. « Elle ne peut pas venir en toute innocence sur nos plages comme ça avec un habit religieux qui est le signe de l’intégrisme qui nous a meurtri« . « En rajouter, en pointant du doigt telle commune une fois rentrée au pays, je trouve ça aussi assez indécent », a-t-il précisé.

Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a suspendu en août un arrêté municipal prohibant le port du burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet, y voyant « une violation illégale des libertés fondamentales »Plusieurs villes, dont Nice, avaient pris cet été des arrêtés similaires, arguant de la nécessité de protéger l’ordre public.

France Soir

Gard : Anthony menace les policiers avec un hachoir et des couteaux

Le 3 septembre, Anthony, 29 ans, hébergé chez sa mère au camping de Vauvert a semé la terreur. 

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Pour une histoire de canapé, ce toxicomane sous méthadone et tranquillisant a chassé sa mère et son frère. Désemparée, la maman s’est confiée aux gendarmes municipaux de Vauvert. Les policiers ont tout tenté pour raisonner Anthony. Sans succès. Celui-ci a sorti un hachoir et deux couteaux et menacé les policiers et les vacanciers du camping. « Dans le camping, un bébé a pleuré. Il a crié : « Ta gueule !« .

« Il répétait que cela allait être un bain de sang »

« Il faisait peur, était menaçant, très agité, faisait des allers-retours. Il répétait que cela allait être un bain de sang », témoigne l’un des deux policiers municipaux.

Alertés, les gendarmes ont tenté, eux aussi, de raisonner le forcené puis ont utilisé un Taser pour le maîtriser.

Le tribunal a suivi les réquisitions du représentant du parquet. Anthony est condamné à 18 mois de prison dont 9 mois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve.

Midi Libre

Un ex militant d’extrême droite arrêté avec une arme et un retraité menace de faire péter une mosquée

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Ce mardi, Stéphane B, 51 ans, cadre dans une société numérique du 6earrondissement, comparaît au tribunal pour détention illicite d’armes. Dimanche, en fin de journée, il a attiré l’attention d’une patrouille de police, avec une bosse suspecte sous son veston alors qu’il traversait le parvis de la primatiale Saint-Jean à Lyon 5e. Il a résisté, hurlé. Il camouflait un pistolet Glock chargé. De quoi provoquer un malentendu catastrophique, évité par le sang-froid des policiers. Les enquêteurs ont trouvé chez lui armes blanches et autres munitions.

Déjà condamné pour port d’armes en 2009, pincé en Croatie en passant des munitions, entendu l’année dernière dans un réseau démantelé à Rouen.

« J’ai commencé à avoir peur, peur pour ma vie, d’être sans défense », dit-il avec la voix un peu pâteuse d’un homme sous anxiolytique. Il a concédé avoir fait partie dans un lointain passé d’un syndicat étudiant d’extrême droite.

Menace anonyme contre la grande mosquée

Jeudi dernier, la grande mosquée de Lyon a reçu un appel inquiétant, sous numéro masqué. « Ça va péter dans cinq minutes », disait en substance l’interlocuteur anonyme. Dès le lendemain, la police a réussi à l’identifier. Un homme de 71 ans, retraité sans histoire, qui a avoué avoir voulu faire peur, dans une façon grossière de répercuter ses propres peurs.

Placé sous contrôle judiciaire, le retraité est prochainement convoqué au tribunal correctionnel pour « menace de commettre un crime en raison de l’appartenance vraie ou supposée de la religion de la victime ».

Le Progrès

 

«Allez crever» «Mort à Mahomet», les musulmans victimes de menaces en Floride

Le massacre d’Orlando, qui a fait 49 morts dimanche, a mis sous les projecteurs la petite communauté musulmane de Fort Pierce, où résidait Omar Mateen, l’auteur de l’attentat, au point d’en faire une cible facile.

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«Allez crever, putain de sacs à merde!» La phrase est lancée d’un pick-up, qui passe devant l’Islamic Center de Fort Pierce, ce bâtiment qui était auparavant une église et en a encore l’allure.

À mesure qu’arrivent les fidèles, coups de klaxon et insultes fusent des voitures, à intervalle assez régulier, du «Mort à Mahommet!» jusqu’au «putain de cochons!»

L’autre mosquée de Fort Pierce, située le long d’une sorte de nationale, bâtiment totalement anonyme caché derrière des concessions automobiles, n’est pas aussi exposée.

Pour ceux qui n’auraient pas encore saisi où se trouve l’Islamic Center, l’essaim de journalistes et de caméras posté devant l’entrée plusieurs heures par jour a achevé d’attirer l’attention.

«Nous avons peur», admet Bedar Bakht, quinquagénaire truculent d’origine pakistanaise.

TVA Nouvelles

Prison pour les 2 militaires Bagatele et Hainault qui ont menacé civils et policiers avec leurs armes

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Ils avaient menacé des civils avec leurs fusils d’assaut après une rixe à la sortie d’une discothèque, puis les policiers venus les arrêter à leur lieu de casernement… Deux militaires du deuxième régiment d’infanterie de marine de Champagné (Sarthe), en poste à Chambéry dans le cadre de l’opération « Sentinelle », ont été condamnés, lundi 13 juin, par le tribunal correctionnel de Chambéry. Ils étaient tous les deux en repos et en civil au moment des faits.

Paul Hainault, 21 ans, a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont trente mois avec sursis, soit six mois ferme, une mise à l’épreuve de deux ans et une obligation de suivi psychologique.

Le sergent Fiteli Pagatele, 29 ans, a lui été condamné à un an de prison avec sursis et cinq ans de mise à l’épreuve. Les deux hommes sont également interdits de port d’arme soumise à autorisation : pendant un an pour Paul Hainault et six mois pour le sergent Pagatele.

Le Monde

 

«Tu rentres dans le rang ou l’on te tue»: les SMS de l’Elysée à Duflot

La députée EELV raconte qu’un texto venu de l’Elysée lui intimait de rentrer dans le rang sinon il y aurait des conséquences. C’était il y a un an et demi. Aujourd’hui Europe Ecologie-Les Verts est en état de mort cérébrale. 

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Pour Cécile Duflot, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est François Hollande qui est responsable de l’implosion du parti vert. La preuve ? Ce SMS qu’elle a reçu le 21 janvier 2015. Un proche conseiller du président lui écrit : « Il faut qu’on te voit d’urgence« , puis, en substance, tu rentres dans le rang ou on te tue. Pourquoi ces menaces ? Parce qu’on est alors à la veille des élections départementales et que la ministre démissionnaire a choisi de faire alliance avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et du communiste Pierre Laurent contre le PS.

La garde rapprochée de François Hollande et de Manuel Valls lui envoient alors des messages sans ambiguïté. Jean-Marie Le Guen dénonce « la radicalisation de Duflot« . Un ami du Premier ministre accuse carrément la députée verte de « mettre en danger le pays« . Rien n’y fait, pas même ce texto menaçant venu de l’Elysée.

« Les gens n’ont pas compris que j’avais des convictions« , explique un peu bravache Cécile Duflot. Depuis, François Hollande a débauché son amie Emmanuelle Cosse, mais aussi Jean-Vincent Placé. Son groupe à l’Assemblée nationale a implosé et Cécile Duflot sait qu’elle va encore payer son franc-parler. Elle ne se fait aucune illusion, les socialistes ne lui laisseront pas sa circonscription dans le 11e arrondissement de Paris. « Dans 13 mois je serai au chômage« , annonce la députée verte sans sourciller.

France Info

Suite aux menaces et aux insultes, le maire de Verdun annule le concert de Black M

La décision a été prise hier soir à la mairie de Verdun lors d’une réunion de la majorité. Le concert de Black M  prévu le dimanche 29 mai à 21 h en marge des commémorations du centenaire de la Bataille de Verdun est annulé.

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Depuis plusieurs jours déjà, « une polémique d’ampleur sans précédent a été orchestrée. Nous assistons à un déferlement de haine et de racisme. Nous sommes alertés par les services de l’État de risques forts de troubles à l’ordre public », lit-on dans le communiqué publié par la mairie de Verdun ce matin.

Le trouble à l’ordre public et la sécurité, « c’est la première raison » de l’annulation, confie Samuel Hazard, le maire de Verdun. « Je pense que la polémique va retomber mais je ne peux pas prendre le risque. »

Depuis plusieurs jours, des appels insultants venaient saturer le standard de la Ville. « Je suis menacé physiquement par ces appels », souligne-t-il. « Des groupuscules menacent même de venir troubler l’ordre public. » Le maire a eu aussi beaucoup de messages de soutien de la population.

 

Côté Ville de Verdun, puisqu’elle est devenue maître d’ouvrage de ce concert, elle a signé un contrat avec le rappeur Black M. Il n’y aurait visiblement pas de risques financiers pour la collectivité. « Il y a des clauses dans le contrat expliquant les raison de l’annulation. » Et les troubles à l’ordre public en feraient visiblement partie. « On a assez de témoignages. J’ai eu le préfet au téléphone qui a fait remonter à l’Élysée ».

Est Republicain

Insultes racistes et menaces : 10 mois de prison avec sursis requis contre Alain

Le procureur a requis mardi soir devant le tribunal correctionnel de Bruxelles une peine de dix mois de prison avec sursis et une amende de mille euros à l’encontre d’Alain B., un Liégeois poursuivi pour avoir tenu des propos racistes et haineux à l’encontre de la députée bruxelloise Mahinur Ozdemir. L’intéressé avait été cité directement par la partie civile devant le juge du fond.

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En novembre 2015, les propos d’Alain Bnet avaient été d’une violence inouïe. En seulement quelques captures d’écran, Ozdemir avait en sa possession un dossier pour amener le promoteur liégeois devant le tribunal pour des motifs aussi graves qu’incitation à la haine raciale ou incitation à la violence.

On pouvait ainsi lire les publications de Binet au sujet d’Ozdemir : Florilège… «  Mais qu’est ce qu’elle fout encore dans notre pays cette salo**  » ou «  Comment cette salo** qui fait vacciner son sale petit fils turc chez nous n’a pas encore été abattue ?  »

La Meuse

Insultes racistes, dégradations, menaces d’égorgement : Alma et Ahmed songent à vendre leur commerce

Des clients de la supérette des Trois-Moutiers se mobilisent pour soutenir la gérante, Alma Bouderbal, visée par des insultes racistes et des dégradations.

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 Une guéguerre entre deux commerces agite la commune des Trois-Moutiers depuis plusieurs mois, sur fond de relents nauséabonds de racisme. Insultes, menaces, dégradations de véhicules, intervention des gendarmes… Alma Bouderbal et son mari, Ahmed, gérants de la supérette, ne supportent plus ce climat délétère qui gangrène leur vie quotidienne.

«  Mes enfants souffrent, je voulais tout laisser tomber  »

Leur vie aux Trois-Moutiers s’annonçait pourtant paisible quand ils se sont installés dans cette commune rurale il y a deux ans. Alma Bouderbal et Ahmed reprennent la supérette trimoustérienne, « Proxi ». Mais progressivement, on fait comprendre au couple parisien qu’il n’est pas le bienvenu.

On s’en prend à leurs deux véhicules« L’an dernier, on a eu nos deux voitures, la Kangoo et la Clio, qui ont eu les pneus crevés. Cette année, les pneus de la Kangoo ont encore été crevés à deux reprises dont la dernière fois il y a deux semaines. »

Après les actes, les maux. « On a reçu aussi le même mot sur la voiture et dans la boîte aux lettres : «  Dégage  ». Nous avons porté plainte contre un individu qui disait ouvertement qu’il allait crever nos pneus et nous «  égorger  ». J’ai porté plainte. L’homme a été condamné à du rappel à l’ordre. »

Une pétition avec les clients

Mais c’en est trop pour Alma et Ahmed : « J‘ai mis en vente mon magasin sur internet et dans une agence. On n’en pouvait plus. C’est du harcèlement, c’est du racisme. On nous pourrit la vie. Ces problèmes viennent d’une minorité, de deux ou trois personnes. » Elle fond en larmes. « Mes enfants souffrent beaucoup. Je suis obligée de les changer d’école ».

Mais le couple reprend le dessus. Grâce à ses clients. « Ils sont venus nous soutenir spontanément. Je ne laisse plus tomber. »

Une pétition de soutien au couple Bouderbal est lancée. Plus de 250 personnes l’ont signée. « Nous sommes leurs supporters, lâche une dizaine de clients venus ce jour-là manifester leur soutien. Tout le monde les aime bien. On ne veut pas qu’ils partent. Il faut les aider. C’en est presque grotesque avec ces deux commerces en vis-à-vis. Tout ça pour des bêtises. »

 » Ce genre de comportement est déplorable « 

Marie-Jeanne Bellamy est maire des Trois-Moutiers : « Je suis au courant de la situation. M. et Mme Bouderbal m’ont fait part du différend entre commerçants. C’est bien malheureux entre commerçants. Quand le couple Bouderbal est arrivé sur la commune, il a été accueilli les bras ouverts. Ce sont des gens agréables et travailleurs. Et puis, il y a eu les élections, la montée du Front national, les médias…, et certains mélangent tout. »

La Nouvelle Republique

Privé de cerises, Jean-Jacques voulait «tout cramer» dans le village

Ce jour-là, Jean-Jacques n’avait pas pris son traitement contre la dépression. Du coup, il est parti en vrille. Au point d’agresser un couple d’habitants du Sézannais.

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Juin 2014, Jean-Jacques ne va pas fort. Le papa du quinquagénaire est «  en train de mourir  ». Lui n’arrive plus à travailler dans ce collège parisien où il est ouvrier qualifié. Il se fait arrêter pour dépression, et passe ses journées à «  vagabonder  », il prend sa voiture, quitte son Val-de-Marne et fait de grandes balades avec sa chienne.

Pas vraiment seul dans sa tête, il frappe chez cette habitante du petit village de Charleville, près de Sézanne. Il raconte d’abord que son animal le suit, puis dit vouloir aller à Esternay et demande enfin du pain. L’habitante referme la porte et prévient son conjoint.  Craignant un cambrioleur, ils le prennent même en photo.

Deux jours plus tard, le loustic est de retour. Dans le verger, il cueille des cerises. Voulant faire fuir l’indésirable, le propriétaire des lieux sort le tromblon. «  Pan  !  », il tire en l’air et déclenche l’ire du gourmand, persuadé d’être sur un terrain communal et dans son bon droit.

Jean-Jacques invective Madame : «  Je vais mettre le feu à ta maison. Salope !  » Et après s’être proposé de visiter son fondement, de leur lancer un dernier avertissement   : «  Je reviendrai  ! Même dans dix ans  ! Vous vous souviendrez de Jean-Jacques !  »

Fâché tout rouge, Jean-Jaques met même le feu aux thuyas.

Le tribunal a condamné le bougre à deux mois de prison avec sursis et à verser 400 € au couple menacé.

L’Union