Le chef de file du FN en région Auvergne-Rhône-Alpes estime que la mémoire de la déportation transmise par le mémorial des enfants juifs d’Ysieu est «trop politisée», car elle porte trop à «la repentance».
Le chef de file du FN lyonnais Christophe Boudot, ex-tête de liste aux élections régionales, juge que le Mémorial des enfants juifs exterminés, géré par une association à Izieu, mérite de voir réduits ses subsides, car elle serait trop politisée…
Interrogé dans l’émission «Face à Face», sur la chaîne Télé Lyon Métropole, ce proche de Bruno Gollnisch soutient la décision de Laurent Wauquiez de couper la moitié des aides régionales distribuées à l’association par la région. Mais il l’explique d’une manière toute personnelle. «Nous, nous l’aurions fait si nous étions au pouvoir. Parce que nous considérons que toutes ces choses mémorielles ne doivent pas être sur-subventionnées. Laurent Wauquiez est assez équilibré sur le subventionnement de toutes ces maisons mémorielles», salue d’abord Christophe Boudot, avant d’ajouter: «Elle avait un budget très important, trop important à mon avis».
Des ressources trop élevées au goût du frontiste, visiblement désireux de voir défendue une autre lecture de l’histoire de la déportation: «Je crois que nous, nous avons toujours voté contre ce genre de subventions, car ça aboutit toujours à une forme de repentance, toujours la même», lâche-t-il. L’élu régional ajoute: «Je ne suis pas opposé du tout à subventionner la question mémorielle, il en faut. Mais je crois que la Maison d’Izieu était trop politisée, un peu “too much”. On s’en est servie pour faire acte de repentance, toujours».
S’il ne le précise pas explicitement, on comprend que «la repentance» dont il s’agit concerne l’implication de l’État Français du maréchal Pétain dans la déportation massive des juifs de France pendant la seconde guerre mondiale.
Un peu plus tôt dans l’émission, ce lieutenant de Marine Le Pen soutenait la bataille engagée par Fabien Engelmann contre l’antenne de Hayange (Moselle) du Secours populaire, une autre association jugée elle aussi «trop politisée».