3 lycéens de Calais menacés de mort pour avoir alerté sur le parti d’extrême droite Civitas

Le brûlot en ligne d’extrême droite Riposte Laïque a encore frappé sous la plume de Martin Moisan. Sa cible cette fois-ci sont les trois élèves du lycée Sophie Berthelot Manon, Théo et Alexandre. Les menaces sont caractérisées. Face à cette violence, les étudiants devaient écrire au procureur de la République hier soir, après avoir été au commissariat dans la journée.

Le « crime » qui leur est reproché est simple: ils ont dénoncé dans les colonnes de Nord Littoral la haine qui entoure Civitas, ce parti catho-intégriste, qui participe à des manifestations et des réunions où l’on entend régulièrement des propos racistes, homophobes, antisémites ou négationnistes.

Ils ont dénoncé cette haine car une professeure de leur lycée se présente sous cette étiquette lors des législatives de juin. Et c’est cette prise de position qui leur vaut aujourd’hui le papier du site de la fachosphère qui les décrit comme « trois petits blancs de leur temps », « trois blancs-becs décérébrés » venant de se « comporter en minables soumis de la dictature du politiquement correct. »

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L’article de Riposte Laïque a déclenché un torrent de messages de haine. Si quelques-uns, bien rares, vont dans le sens des trois élèves, la plupart les attaquent. Et les pires sont d’une violence inouïe ou riches de sous-entendus : « Quand est-ce que quelqu’un va les attraper et leur casser les jambes à ces trois affreux ? », lâche Adrien qui ajoute « Une balle à chacun, au demeurant, pour haute trahison »

Nord Littoral

Un cimetière reçoit une menace de profanation signée «les enfants du Führer» pour «venger les victimes des attentats»

Une plainte a été déposée ce lundi au commissariat de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) par la responsable du cimetière de Paris de Thiais. Elle a en effet reçu le 17 mai un courrier dans lequel «les enfants du Führer» – c’est leur signature – menacent de profaner des tombes pour venger les victimes des attentats.

Pourquoi ce cimetière est-il visé ? Trois terroristes y sont enterrés dans le carré musulman. Il s’agit d’Omar Mostefaï, un des assaillants du Bataclan, Amedy Coulibaly, l’assassin de la policière de Montrouge (Hauts-de-Seine) et de quatre otages dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, ainsi qu’un troisième terroriste dont nous ignorons l’identité.

Le courrier envoyé à la conservatrice du cimetière a été fait sur ordinateur. Le dessin d’une croix gammée a été imprimé. Selon les premiers éléments recueillis par les policiers de L’Haÿ-les-Roses, l’adresse de l’expéditeur correspondrait au Mouvement national républicain, basé à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Contacté ce mardi, le parti d’extrême-droite dément être l’auteur de cette lettre.

Le Parisien

Un jeune condamné pour injures racistes et menaces de mort, accuse Marine le Pen de l’avoir influencé

Il prétend que les thèses du Front national pendant la présidentielle « lui ont fait tourner la tête ». Il est condamné pour injures et menaces de mort sur fond de racisme.  

Pour lui qui a 18 ans et vit à Fontaine-la-Guyon, il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Mais l’adolescente de 12 ans qu’il a harcelée par SMS, téléphone et messages vocaux, reste traumatisée : 105 appels, 274 SMS et 11 messages, tous racistes : « Espèce de chienne. Tu vas mourir du virus Ebola. Tête noire, tu pues, famille de singes. » Et parfois agrémentés de menaces de mort.

Tout est parti d’une relation amicale que sa petite sœur entretenait avec cette adolescente sur un réseau social. Tout se passait bien, jusqu’au jour où la petite sœur a demandé à sa nouvelle amie de lui envoyer une photo.

« Dans ma famille, tout le monde vote Front national. Elle était noire », explique le prévenu au tribunal de Chartres

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La mère de l’adolescente décide d’aller raconter l’histoire aux commissariat de sa ville, en Seine-Saint-Denis. Un policier téléphone au jeune homme pour avoir des explications. Et pour toute réponse, il reçoit une bordée d’insultes et de menaces : « Sale flic. Je vais venir faire un attentat dans ton commissariat. »

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Il explique que le climat de la présidentielle lui est monté à la tête : « Tout ce que disait Marine le Pen, ça m’a embrouillé le cerveau. »

L’écho Républicain

Plongée passionnante et risquée au sein du parti néonazi Aube Dorée

Le documentaire, présenté depuis 2016 dans une douzaine de festivals européens et américains, plusieurs fois récompensé, montre comment l’ex-groupuscule a prospéré sur la crise, obtenant en permanence depuis 2012 17 ou 18 députés sur 300, et une base constante de 7 à 8 % d’intentions de vote.

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La réalisatrice, pour qui Aube dorée constitue au contraire « une affaire personnelle » – « mon homme est juif, un de mes fils gay, un autre anar et je suis féministe de gauche, fille d’immigré« , énonce-t-elle -, l’a filmé sur plusieurs années. Elle a pu pénétrer dans son siège ultra-protégé, ou chez un cadre qui lui exhibe fièrement ses exemplaires de « Mein Kampf » et d’un ouvrage de Goebbels. Il l’emmène à une réunion de section, où les propos échangés paraissent étrangement modérés.

Midi Libre

Nicolas Cadène « Chez Marine Le Pen, la laïcité est le masque du racisme »

L’Observatoire de la laïcité s’efforce de rappeler qu’il n’y a qu’une laïcité qui s’applique, celle qui est définie par le droit et qui découle de notre histoire. Cette laïcité, qui n’a pas à être adjectivée, renvoie pour l’essentiel à l’unité d’un peuple libre de toute emprise.

Dès lors, le glissement consistant à user du principe de laïcité pour dresser des Français les uns contre les autres, comme le fait Marine Le Pen, est un non-sens absolu. Il faudra aussi interroger la responsabilité de tous ceux, intellectuels ou politiques, qui ont participé à cette entreprise.

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Aujourd’hui, Marine Le Pen va bien plus loin que les tenants, en 1905, d’une laïcité antireligieuse. Sa « laïcité » constitue le masque trop commode d’un désir de ségrégation indicible, d’un rejet culturel inavouable quand ce n’est pas tout simplement du racisme. Chez elle, la « laïcité » est le paravent acceptable d’un désir profondément réactionnaire.

Elle est devenue l’incarnation jusqu’à l’absurde d’un pseudo « âge d’or » qui n’a évidemment (et heureusement) jamais existé d’une France monoculturelle et monocultuelle, une France sans juifs (voyez ses propos scandaleux sur le Vel’d’hiv’), sans musulmans, sans protestants, sans libre penseurs.

La Croix

Matthieu Clique, ancien leader du Bloc identitaire, condamné à 30 mois de prison pour la violente agression d’un étudiant chilien

L’ancien chef de file du Bloc identitaire toulousain, Matthieu Clique, a été condamné cet après-midi à trente mois de prison dont douze avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse.

L’ancienne figure locale d’extrême droite avait été jugé le 27 avril pour des violences exercées dans la nuit du 30 mars au 1er avril 2012 sur un étudiant chilien de 36 ans, dans le quartier Arnaud-Bernard.

Frappé, la victime avait lourdement chuté et sa tête avait heurté le trottoir. Gravement blessé, il était devenu hémiplégique.

La Dépêche

Trois élèves d’un lycée de calais indignés par l’engagement d’une prof dans le mouvement intégriste Civitas

« Les idées racistes, antisémites, homophobes…, ce n’est pas la liberté d’expression. » Manon, Théo et Alexandre, trois élèves du lycée Sophie Berthelot à Calais, sont indignés par les valeurs portées par Civitas, un parti politique pour lequel une enseignante du lycée se présente aux législatives. « La revendication de Mme Vincent d’appartenir à un tel parti est trop grave pour continuer à se taire», écrit Manon dans un courrier qu’elle a transmis au journal.

« Mme Vincent se réclame d’un parti catholique extrémiste, contraire aux valeurs que l’Education nationale défend, les valeurs de la République et de la démocratie », ajoute-t-elle.

Il faut dire qu’Alain Escada, le président du parti de Marie-Jeanne Vincent, était encore récemment du fameux banquet du journal d’extrême-droite Rivarol. En avril dernier, les propos négationnistes, antisémites et racistes y avaient toute leur place. Le parquet de Bobigny avait même été saisi par le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) après des propos niant la réalité de l’extermination des Juifs, qui y avaient été prononcés.

Nord Litoral

Procès de 4 militants d’extrême droite pour une ratonnade lors du festival de la Prairie à Agen

4 hommes appartenant à la mouvance identitaire comparaissaient hier. Ils devaient répondre d’agressions survenues en 2013, en marge du «festival de la Prairie» d’Agen, en 2013.

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Les quatre belligérants des coups portés à Akim, français d’origine algérienne, et à l’un de ses amis, lors de la soirée du 23 juin du festival de la Prairie à Agen, avaient rendez-vous avec la justice hier, pour être jugés pour ces violences commises en marge du rendez-vous culturel.

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L’arrière-plan du festival de la Prairie 2013 est connu : le 5 juin précédent, trois semaines avant, Clément Méric, un militant d’extrême gauche, décède après une rixe avec des manifestants d’extrême droite à Paris.

À Agen, une dizaine d’affiches vantant les thèses de ce groupuscule nationaliste est retrouvée lors d’une perquisition au domicile de l’un des mis en examen. Parmi les quatre,certains ont dit regretter, et ne savaient pas où ils avaient mis les pieds en adhérant à ces thèses.

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À noter aussi que, jugé en mars en cour d’assises pour un braquage commis en 2012 au Lidl de Casteljaloux, l’un des protagonistes de ce soir-là à la Prairie avait reconnu aussi avoir appartenu à cette mouvance, et porté des signes distinctifs d’appartenance aux thèses soutenues par Adolf Hitler. 6 mois de prison ferme ont été requis contre les quatre.

Marion Cotillard, victime de racisme à 12 ans car elle était l’amie d’une marocaine

Tout au long d’une interview de trois pages, l’actrice oscarisée évoque la Croisette et le film d’Arnaud Desplechin qu’elle y présente (« Les fantômes d’Ismaël ») sa vie de couple et les rumeurs sur sa prétendue liaison avec Brad Pitt, mais aussi un souvenir de sa jeunesse.

« J’ai été victime de racistes à 12 ans. Quand je suis entrée au collège, je venais de la banlieue parisienne, de la cité. Dans la cité, c’est la mixité ethnique et la mixité des origines. Et quand je suis arrivée à la campagne, il y avait beaucoup moins cette mixité. Je suis devenue amie avec une petite fille marocaine. Et la petite Parisienne qui débarque et qui est amie avec une Marocaine, certains n’ont pas vraiment compris ni apprécié« , raconte l’actrice et épouse de Guillaume Canet.

« J’ai été poussée sous les escaliers et on m’a versé dessus un litre d’eau de Cologne pour me désinfecter parce que j’étais l’amie d’une Arabe! Ça a été extrêmement choquant, je me suis dit ‘On est chez les fous!' », se remémore aussi la comédienne face à la journaliste de Paris Match.

Huffington Post

« Les noirs sont plus proches des singes que les blancs », ( Documentaire « Les Aryens »)

En 1996, la réalisatrice Mo Asumang est la première afro-allemande à présenter une émission à la télévision outre-Rhin. En 2007, elle se penche sur la question du racisme après avoir été menacée de mort par des néonazis. Elle signe un premier film intitulé « Germania Roots » et explore aujourd’hui la signification du mot « aryen ». Un terme en apparence univoque dont elle met à jour toute l’absurdité. Nous lui avons posé trois questions.