« Les idées racistes, antisémites, homophobes…, ce n’est pas la liberté d’expression. » Manon, Théo et Alexandre, trois élèves du lycée Sophie Berthelot à Calais, sont indignés par les valeurs portées par Civitas, un parti politique pour lequel une enseignante du lycée se présente aux législatives. « La revendication de Mme Vincent d’appartenir à un tel parti est trop grave pour continuer à se taire», écrit Manon dans un courrier qu’elle a transmis au journal.
« Mme Vincent se réclame d’un parti catholique extrémiste, contraire aux valeurs que l’Education nationale défend, les valeurs de la République et de la démocratie », ajoute-t-elle.
Il faut dire qu’Alain Escada, le président du parti de Marie-Jeanne Vincent, était encore récemment du fameux banquet du journal d’extrême-droite Rivarol. En avril dernier, les propos négationnistes, antisémites et racistes y avaient toute leur place. Le parquet de Bobigny avait même été saisi par le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) après des propos niant la réalité de l’extermination des Juifs, qui y avaient été prononcés.