Echirolles : Bavure ou légitime défense ? enquête sur la mort de Jean Pierre abattu par la police car armé

 

Bavure ou légitime défense ? La justice s’est donné du temps pour trancher, en poursuivant l’enquête ouverte en flagrance pour « homicide volontaire » après la mort, vendredi soir à Echirolles, d’un forcené de 51 ans, tué de plusieurs balles par la police.

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Placés en garde à vue après les faits, les cinq policiers présents sur les lieux du drame ont été relâchés samedi en début d’après-midi. Un drame qui intervient en pleine crise sur les moyens accordés à la police, où certains fonctionnaires demandent une redéfinition de la légitime défense.

Vendredi, vers 20 heures, ces policiers de la BAC (brigade anticriminalité) et de la section d’intervention sont appelés pour un problème de voisinage qui dégénère dans un quartier pavillonnaire d’Echirolles, une commune proche de Grenoble.

Lorsqu’ils arrivent au 27 de la rue Baudelaire, ils se retrouvent face à un homme visiblement éméché et très excité, qui brandit une machette dans le jardin de sa maison. Après l’avoir convaincu de lâcher sa machette, l’individu aurait, selon les policiers, « sorti une arme de derrière son dos ». C’est alors que les fonctionnaires de police, positionnés en colonne derrière deux boucliers balistiques, ont tiré au fusil d’assaut HK G36 et au pistolet automatique. Le quinquagénaire, touché par plusieurs projectiles au thorax et à la tête, décède sur le coup.

La victime aurait brandi un pistolet d’alarme

Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, décide alors de placer en garde à vue les cinq policiers « afin de déterminer avec précision les circonstances du drame et mener une enquête objective ». L’IGPN, l’Inspection générale de la police nationale, est saisie.

Jean-Pierre Ferrara, la victime, père de quatre enfants, était carrossier à la Sémitag, le réseau de transport en commun grenoblois. Il n’était pas connu des services de police.

Son épouse, Coralie, qui n’était pas présente au moment du drame, dénonce une bavure policière : « Pour moi, c’est une grosse bavure. Vous vous rendez compte, il a été touché par au moins cinq balles ! Alors qu’ils auraient pu seulement le blesser. Ce n’était pas un homme méchant. Je n’ai jamais vu d’arme à la maison. Je vais porter plainte pour que justice soit faite. Mon mari allait être grand-père. Il laisse quatre enfants. Je suis en colère. Je leur en veux. J’ai toujours été pour la police. Mais là, ça a été trop fort. »

L’avocat des policiers, MArnaud Lévy-Soussan, estime en revanche que « la légitime défense ne fait aucun doute ». L’arme brandie par le forcené est un pistolet d’alarme. « Si plusieurs policiers ont tiré en même temps, c’est qu’ils ont tous estimé que la menace était réelle. Dans ce genre de situation, il faut réagir très vite. Sinon, on se retrouve avec la mort d’un policier », explique Yannick Biancheri, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police-FO. Des expertises balistiques vont être effectuées. « Les résultats de l’enquête seront connus d’ici quelques semaines », a précisé le procureur.

Le Parisien

 

« Il y a une sensibilité d’extrême droite dans la police »

François Hollande reçoit mercredi les syndicats de policiers. Selon le chercheur Sebastian Roché, auteur de « De la police en démocratie », à paraître début novembre chez Grasset, les forces de l’ordre se sentent méprisées depuis plusieurs années.

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Comment interprétez-vous le mouvement de protestation des policiers depuis une semaine partout en France ?

Je pense que l’émotion suscitée par les événements dramatiques de Viry-Châtillon a engendré cette mobilisation. Les policiers, par ailleurs, ne se sentent plus légitimes, plus reconnus. Ils en conviennent eux-mêmes, et ce sentiment n’a rien de subit. Le gouvernement connaît l’état moral de ses troupes, qui figure dans le rapport social annuel de la police, enregistré et publié par l’administration depuis 2014. Mais derrière cette colère, je vois aussi un système corporatiste où tout se négocie depuis trop longtemps derrière des portes fermées. Un huis clos dont les citoyens sont exclus.

Les policiers dans la rue dénoncent les magistrats, leur hiérarchie et le gouvernement. Je pense qu’ils devraient aussi s’interroger sur leur propre rapport au public. Et ainsi comprendre la désaffection et parfois même la haine dont ils sont victimes. Je veux dire que pour en venir à tenter de tuer des policiers, à les brûler vifs, il faut les haïr. Et ce n’est une question ni de business ni de drogue.

Suite sur L’Obs

Policier abattu en Hongrie : un militant d’extrême-droite suspecté

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En Hongrie, des dizaines de voitures de police dans le village de Bony dans le nord-ouest du pays après la mort d’un policier. Le tireur serait un homme de 74 ans, fondateur d’une organisation d’extrême-droite. Il aurait été condamné à une peine de prison avec sursis dans les années 90 pour la diffusion de propagande nazie.
Sa maison fait l’objet de fouilles, il est suspecté de posséder de nombreuses armes à feu.

Euronews

Le policier d’élite, qui a traité de «Sale nègres, bougnoules» 2 automobilistes est jugé ce mercredi

Il avait défrayé la chronique, en conduisant ivre dans Paris, dans une voiture de service avec gyrophare, en violentant deux motocyclistes et en traitant ses collègues de « gardien de la paix de m… », de « sales bougnoules » et de « djihadiste » !

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Ce mercredi 26 octobre, à 9 heures, c’est devant la justice que L. brigadier de 47 ans va devoir s’expliquer. Ce policier d’élite de la prestigieuse BRB (Brigade de répression du banditisme) de la Police Judiciaire parisienne est convoqué à la 29e chambre correctionnelle du palais de justice de Paris. Il est poursuivi pour conduite en état d’ivresse, violences, et outrages sur personne dépositaire de l’autorité publique.

La police des polices saisie de l’enquête

Les faits remontent au 31 juillet dernier. Le fonctionnaire circule quai Anatole-France (VIIe), dans le secteur de l’Assemblée Nationale (VIIe). A un feu rouge, il s’embrouille avec un motocycliste et son passager (voir encadré). Il descend de sa voiture, violente le passager. Des policiers en patrouille interviennent. Ils se font repousser et insulter par le brigadier à « l’haleine sentant fortement l’alcool ». La scène taxée de « surréaliste » par un policier durera trois heures. « Trois heures de palabres en pleine rue » pendant lequel L. refusera de se soumettre à l’alcootest malgré le concours d’une quinzaine de policiers successifs accourus avec une dizaine de voitures. Finalement, L. sera ramené au commissariat du VIIe non menotté, toujours proférant des insultes racistes et contraint… mais trois heures plus tard, à l’alcootest. Il révélera un taux de 0,74 mg/l. Ce n’est que le lendemain qu’il sera placé en garde à vue. « Personne n’est tombé de l’armoire en apprenant ses frasques, résume un policier sous couvert d’anonymat. Ce n’est pas la première fois qu’il dérape »

En attente de son jugement, L. était toujours en poste. Mais il a été suspendu de voix publique et son permis de conduire lui a été retiré. A la PJ, on se borne à indiquer que « L’IGPN (la police des polices) a été saisie de l’enquête ». « C’est le 36, quai des Orfèvres qui est éclaboussé, décrypte une source proche du dossier. L. est un bon flic dans un service sous pression. C’est l’un des meilleurs enquêteurs de la BRB. Il a de bonnes infos et de bons indics ! ».

« Sur le chemin du commissariat, s’indigne Loïc, un de ses collègues de la BRB a essayé de nous intimiderRéfléchissez bien ! Nous a-t-il dit. Ce n’est pas la peine de porter plainte. Ce n’est pas un mauvais gars. On va régler ça entre nous. Je voyais bien qu’ils étaient tous embêtés ». Ce mercredi, Loïc, 27 ans, livreur dans une clinique des Hauts-de-Seine, père de famille, fils lui-même de policier, victime du brigadier, fera pourtant face au prévenu.

Le 31 juillet, Loïc était avec son copain Adrien sur le scooter, « parti faire des photos à la tour Eiffel ». « Un gars nous a doublés par la droite. A pillé net. Reculé. Nous faisant perdre l’équilibre. Je suis descendu du scooter. Lui est sorti de sa voiture où j’ai vu le gyrophare. Puis ça s’est barré en vrille. Il m’a attrapé par le col et poussé contre une barrière ».

Adrien son copain, 32 ans, salarié, immortalise la scène avec son smartphone (voir vidéo) « après avoir failli se faire écraser la cheville ». Dans la vidéo, on les entend dire. « Il est bourré. Il est bourré. Et en plus il est flic ! ». Adrien dénonce aussi des intimidations « d’un policier en civil qui m’a dit : « Les vidéos, il faut les effacer. Il ne faut pas qu’elles se retrouvent sur les réseaux sociaux » ».

Ce mercredi, Adrien, qui a porté plainte, ne sera pourtant pas à l’audience. Etonné, le témoin, a téléphoné trois fois au tribunal. « On m’a dit que je n’étais pas convoqué, qu’il n’y avait pas de trace de moi dans la procédure »…

Le Parisien

 

Les manifestations de la police vous font peur? Voilà pourquoi

Si la mise en scène des manifestations spontanées de policiers, organisées en pleine nuit dans les rues de Paris, ont pu surprendre les riverains, elles inquiètent également la majorité à l’approche de la présidentielle. 

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Voilà plusieurs nuits désormais qu’à Paris, Toulouse, Nice ou Marseille, des centaines de policiers descendent dans les rues. Ils veulent faire entendre leur colère, leur «ras-le-bol»face à des effectifs insuffisants et un manque de moyens, une politique du chiffre, des conflits internes qui rongent les organisations syndicales et un manque de considération de leur hiérarchie. Ces rassemblements spontanés font surtout écho aux différentes attaques dont des fonctionnaires de police ont été victimes ces derniers jours. D’abord celle, au cocktail Molotov dans le quartier de la Grande Borne, à cheval entre les communes de Grigny et Viry-Châtillon, le 8 octobre, qui a blessé grièvement un adjoint de sécurité. Puis celles de Bastia et de Mantes-la-Jolie, quelques jours plus tard.

Aux yeux des personnalités politiques de tous bords, les revendications de ces policiers sont légitimes. Mais certains, surtout à gauche, regrettent la manière dont les manifestations sont menées et mises en scène: ballets de policiers dans les rues en pleine nuit, en uniforme ou en civil, cagoulés pour certains; ballets de voitures banalisées et officielles sirènes hurlantes et gyrophares allumés sur les Champs-Élysées.

«Entre Pinochet et « The Walking Dead »»

À la vue de ce spectacle dans les rues de Paris, ou à la télévision, certains riverains et téléspectateurs se sont dits choqués. Sur Twitter, on décrit des scènes «surréalistes», «hallucinant[es]», «entre Pinochet et The Walking Dead», de policiers défilant dans les rues en «réveillant la population» et appellant les gendarmes mobiles qui encadraient la manifestation illégale à les rejoindre dans le cortège.

Parmi ces réactions fortes, quand certains évoquent à demi-mot des faux airs de coup d’État, d’autres font davantage référence à une forme d’«impunité» des forces de l’ordre qui ont pu se livrer à des manifestations interdites sans être inquiétés par les gendarmes mobiles qui encadraient les rassemblements. Un «deux poids/deux mesures» qui interpelle donc ceux qui ont été témoins ou au cœur des heurts parfois violents qui ont émaillé, ces derniers mois, les manifestations contre la loi travail.

Pour Arnaud Houte, maître de conférence à La Sorbonne et historien de la police, la peur ou, tout au moins, la surprise ressenties à la vue de ces manifestations «sauvages» répondent à d’autres facteurs symboliques. «Qu’ils manifestent cagoulés, masqués, c’est lié à leur devoir de réserve et à des contraintes réglementaires, mais il y aussi là une volonté de mise en scène. Mais, ce n’est pas spécifique à la police, prévient-il. Mettre en scène une manifestation, faire le spectacle, des happenings, c’est quelque chose que l’on peut ratacher aux transformations de la manière de manifester et général et qui s’oberserve également dans d’autres professions».

«Pas un bon signe pour la santé démocratique»?

Alors, pourquoi l’idée de voir des policiers dans la rue, de nuit, surprend? Arnaud Houte avance deux hypothèses. D’abord que ces images peuvent rappeler, dans notre imaginaire collectif, des scènes que nous sommes surtout habitués à voir dans des États policiers d’Amérique du Sud plutôt qu’en France. Il soulève ensuite l’idée que ces manifestations spontanées, organisées sans autorité syndicale, posent des questions sur l’encadrement et la gestion des fonctionnaires de police. «Les contestations de la police contre le gouvernement ne sont pas nouvelles, ce qui est nouveau, en revanche, c’est que les syndicats donnent le sentiment de ne plus tenir leur base», ajoute-t-il

«En France, je pense qu’on a perdu la mémoire de ces manifestations policières, mais il y en a eu. Il y a eu, par exemple, la grande manifestation du 13 mars 1958 qui a lieu deux mois avant la chute de la IVe République, très liée au contexte de la Guerre d’Algérie, et qui est le point de comparaison le plus intéressant. Quelque part, dans la mémoire collective, il y a ce souvenir que quand la police manifeste, ce n’est jamais bon signe pour la bonne santé démocratique.»

Dans deux tweets postés sur un compte Twitter (désormais passé en privé), une riveraine du canal Saint-Martin, dans le XXe arrondissement de Paris, a décrit en ces termes la scène qui se déroulait sous ses fenêtres:

«Les flics sont en train de chanter super fort la Marseillaise dans ma rue. Et crient « La police dans la rue ». Mon sang s’est glacé». 

Puis:

Je tremble de partout. C’est archi-flippant

Une riveraine

«La police manifeste en hurlant « Résistance », « La police dans la rue », très nombreux. Je tremble de partout. C’est archi-flippant». 

La force de la mise en scène

La mise en scène de ces manifestations nocturnes a marqué les esprits. Nombre de Parisiens résidant sur le parcours du cortège semblent avoir été surpris par le mode opératoire, après avoir été réveillés, dans la nuit, par les klaxons, les sirènes et les gyrophares de véhicules de police. Le caractère illégal de ces rassemblements a pu jouer sur le sentiment étrange vécu par les Parisiens. Car s’«il n’est pas illégal de manifester dans la police, ce que l’on n’a pas le droit de faire c’est d’utiliser les moyens de la police, des véhicules, etc….», a rappelé Bernard Cazeneuve, le 19 octobre, sur TF1. Ce que l’on observe pourtant depuis quelques jours.

Autre aspect illégal: contrairement à de précédentes manifestations de policiers préalablement autorisées par la préfecture, organisées en pleine journée et chapeautées par des organisations syndicales survenues ces derniers mois, devant le ministère de la Justiceou sur la place de la République à Paris, les rassemblements de ces derniers jours n’ont pas été autorisés par la préfecture.

Slate

#ManifPolice : un faux policier proche du FN s’autoproclame leader du mouvement

Depuis une semaine, il est de tous les rassemblements de policiers à Paris, ou presque, il court les caméras et les micros. Problème : ce porte-parole autoproclamé n’est même pas policier. Et cet employé de la grande distribution est proche du Front national.

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Il s’appelle Rodolphe et depuis une semaine, il s’affiche en première ligne à tous les rassemblements de policiers à Paris. Il est même à l’origine de certains appels à manifester. Son nom apparaît dans les textos qui circulent. Il court les micros et les caméras pour tenter de s’imposer comme leader, ou au moins comme porte-parole des manifestants. 

Pourtant, cet homme n’est pas du tout policier. Il ne l’a d’ailleurs jamais été. C’est ancien adjoint de sécurité a raté les concours en 2012 et depuis, il travaille dans la grande distribution et a créé une association de défense de la police.

Leader sans légitimité

Deuxième élément important : l’homme serait proche de l’extrême droite. Son nom apparaît sur la liste Front national dans le 18e arrondissement de Paris, lors des élections municipales de 2014. Lui jure qu’il s’agit d’un homonyme.

Contacté par nos soins, l’homme reconnaît qu’il n’est pas policier, affirme se sentir proche du mouvement mais annonce son intention de s’en désengager. C’est une demande qui lui a été faite : beaucoup de policiers, de bonne foi, découvrent en effet, effarés, que leur porte-parole autoproclamé n’est, en fait, même pas un de leurs collègues.

France Tv

Un policier condamné à 9 mois de prison avec sursis pour avoir crié «Heil Hitler»

C’un délit pourtant passible de dix ans d’emprisonnement. Un policier autrichien a été condamné ce jeudi à neuf mois de prison avec sursis pour avoir crié en avril dernier « Heil Hitler » à un automobiliste lors d’un contrôle routier à la frontièrehongroise.

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Le fonctionnaire, qui avait salué avec ces mots un automobiliste hongrois, a été reconnu coupable de violation de la loi contre les actes et propos à caractère nazi.

« Une remarque certes idiote, mais pour rire »

Le policier, âgé de 29 ans, avait été dénoncé par un collègue qui avait assisté à la scène, le 27 avril au poste-frontière de Nickelsdorf, à l’est de l’Autriche. L’avocat du prévenu a plaidé que son client avait formulé « une remarque certes idiote, mais pour rire, sans penser à mal ».

Le policier a bénéficié d’une peine allégée, le plancher pour ce délit étant fixé à un an. Adoptée en 1947, la loi autrichienne réprimant toute activité ou propos s’inspirant du nazisme est l’une des plus strictes d’Europe.

20 Minutes

#ManifPolice 500 hommes et femmes armés manifestent ce soir à Paris le visage masqué

Le militant d’extrême droite Jean-Paul Ney brûle son passeport et renie la nationalité française suite à une condamnation

« Je vais montrer à la justice et au gouvernement français que je ne suis plus Français »

 

Le journaliste très controversé Jean-Paul Ney n’a pas apprécié de se faire condamner par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffusé le 7 janvier 2015 l’identité des frères Kouachi après l’attentat contre Charlie Hebdo.

Peu après le verdict, ce mercredi 12 octobre, il a brûlé son passeport français dans une vidéo – en direct – sur l’application Périscope, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Déclarés coupables de « recel de violation du secret de l’enquête. » Jean-Paul Ney et Pierre Martinet, un ancien de la DGSE, avaient publié sur les réseaux sociaux les éléments d’identification des frères Kouachi figurant dans un dossier interne à la police, ainsi qu’une fiche concernant Chérif Kouachi.

Huffington Post

Un policier américain refuse de tuer un homme noir armé, il est viré

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C’est une histoire surréaliste que raconte le journal local de Pittsburgh aux États-Unis, le Post-Gazette, et que le Washington Post a relayée sur son site. Le 6 mai dernier dans la ville de Weirton, l’officier de police Stephen Mader se rend dans une maison pour s’occuper d’un cas de violence domestique. Mais dès l’instant où il arrive sur place, il fait face à un homme noir armé.

«Immédiatement, écrit le Post-Gazette, l’entraînement qu’il a eu en tant que Marine pour décider s’il s’agit d’un terroriste en regardant “la personne en entier” et l’entraînement qu’il a reçu à l’académie de police l’ont poussé à ne pas tirer.»

Ronald Williams ne pointe pas l’arme directement sur lui, mais demande au policier de lui tirer dessus, ce qu’il refuse de faire pour éviter un «suicide by cop». Mais alors que Stephen Mader entame un dialogue avec le forcené, deux autres officiers arrivent. Et l’un d’eux décide de tirer sur Williams quand celui-ci s’avance vers eux. On s’apercevra plus tard que l’arme de l’homme, décédé rapidement après le coup de feu, n’était pas chargée. Évidemment, les policiers ne pouvaient pas le savoir, mais très vite, un débat va éclater sur la nécessité ou non de tirer sur un homme armé quand on est policier.

Après un mois d’enquête et de polémique, les forces de l’ordre expliqueront que le tir était justifié. Stephen Mader, lui, a été licencié pour avoir «échoué à éliminer une menace», événement qui fait suite à d’autres incidents de moindre gravité. «Vous avez mis deux officiers en danger», lui ont déclaré ses supérieurs, ce à quoi Mader a répondu: «Je ne l’ai pas tué juste parce qu’il m’a dit “Tue-moi”». Selon lui, ce genre de décision «ne donne pas une bonne opinion des policiers auprès du public».

Slate

James Bottier condamné à 25 ans de prison pour avoir tué un policier lors d’un cambriolage

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James Bottier a été condamné aujourd’hui en appel par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir écrasé un policier en s’enfuyant après un cambriolage fin 2009 en Seine-et-Marne. La cour l’a également déclaré coupable d’avoir eu l’intention de tuer une policière dans sa fuite.

Trente ans de réclusion criminelle, la même peine qu’en première instance,avaient été requis jeudi devant la cour d’assises de Bobigny.

Le 27 décembre 2009, le conducteur d’un 4×4 avait foncé sur une patrouille de police, dans la rampe d’accès d’un pavillon de Montévrain, qu’il venait de cambrioler avec un complice. Leur véhicule a percuté le major Patrice Point qui s’est retrouvé coincé contre le mur dans la descente du garage. Le policier a tiré dix coups de feu, en vain.

Selon l’enquête, le 4×4 aurait pu éviter le major Point, la rampe de garage étant assez large pour le passage de deux voitures. Dans sa fuite, le conducteur avait tenté d’écraser une autre policier, ce qui vaut à James Bottier l’accusation connexe de “tentative de meurtre”.

La république

Infirmière agressée et policière poignardée à Vincennes : Maxime abattu par la police

Un homme de 29 ans est mort ce vendredi matin rue de France à Vincennes, après avoir agressé une infirmière. Cette dernière s’était rendue à son domicile, appelée pour des soins, lorsque le jeune homme l’a prise à partie. Alertés de l’agression, les policiers se rendent sur place. Au moment d’interpeller le jeune homme, ce dernier donne un coup de couteau à l’un des fonctionnaires. Ses collègues ripostent et tirent. Le jeune homme est tué sur le coup. Le policier, touché à la gorge, est blessé mais ses jours ne sont pas en danger.

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Vers 11 heures, les deux infirmières qui viennent donner son traitement à cet homme de 29 ans se heurtent à son refus. Appelés en renfort, les équipages de police de Vincennes et de Fontenay le trouvent retranché dans une pièce, un couteau de cuisine de 30 cm de long en sa possession.

Quand la police lui intime l’ordre de sortir, l’homme finit par le faire, mais il fonce alors vers une policière, brigadier-chef de Vincennes et lui donne un coup de couteau à la gorge. Devant cet accès de violence soudain, la policière agressée et l’un de ses collègues tirent sur lui. Malgré les premiers soins prodigués, il décède peu après.

Rien de tel dans cette affaire. Maxime L, 29 ans, multipliait les séjours en hôpital psychiatrique. Si son casier judiciaire reste vierge, il est « connu de tous les policiers du secteur pour des petits faits de violence ».

Le Parisien

Une chanteuse expulsée pour port de bikini lors d’un concert de plage en Israël

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Le ministère de la Culture israélien a annoncé que les artistes qui se produisent à des concerts financés par le gouvernement devront respecter certaines règles de pudeur vestimentaire.

Lors d’un concert sur la plage d’Ashdod, la chanteuse israélienne Hanna Goor, qui chantait en short et haut de bikini avec chemise ouverte, a été sommée de se couvrir un peu plus. Suite à son refus, des organisateurs l’ont empêchée de finir sa performance, rapporte Haaretz.

«La musicienne israélienne @hannagoor sommée de couvrir son haut de bikini à un festival. Elle a refusé.»

Dans un communiqué, le ministère de la Culture a expliqué:

«Le festival est conçu pour le grand public et financé par de l’argent public. La performance de Goor ne respecte pas le grand public… et il est donc devenu nécessaire de l’expulser de la scène

Un officiel du ministère a précisé que désormais, les organisateurs d’événements culturels financés par le gouvernement seraient chargés de faire en sorte que les artistes respectent certaines règles de modestie car le «grand public est composé de diverses communautés».

Ces nouvelles règles reflètent l’influence croissante des juifs orthodoxes dans la société israélienne, comme le note Alona Ferber dans le journal Forward. Les tensions remontent fréquemment à la surface. Par exemple, certaines écoles publiques interdisent le port de shorts pour les filles, même en été, alors que les garçons y ont droit. En 2015, plusieurs lycénnes avaient manifesté pour le droit à porter des vêtements courts.

De nombreux éditorialistes ont fait le parallèle entre l’interdiction du bikini et l’interdiction du burkini en France, comme Alona Ferber, qui écrit que dans les deux cas, «on demande aux femmes de s’habiller ou de se déshabiller pour apaiser la nation.»

Slate

Belgique : une femme tente de mordre un policier parce qu’il est d’origine maghrébine

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Une femme, née en 1958, a été interpellée après avoir agressé le personnel soignant d’un hôpital ainsi qu’un policier vendredi en fin d’après-midi à Jemeppe-sur-Sambre, a révélé samedi le parquet de Namur. En état d’ivresse, elle a même tenté de mordre l’agent de police parce qu’il était d’origine maghrébine.

La quinquagénaire se promenait sur la voie publique en état d’ébriété avancé et sous un soleil de plomb. Elle titubait et faisait peine à voir, d’après le parquet. Une alerte a donc été donnée et 4,2 grammes d’alcool ont été relevés dans son sang, ajoute le parquet.

Elle a été transportée à l’hôpital où elle s’est illustrée par de la violence verbale envers le personnel soignant. Elle a agressé et insulté tout le personnel d’origine étrangère œuvrant aux urgences.

La police a donc été prévenue et lorsqu’elle s’est retrouvée en cellule de dégrisement, la quinquagénaire s’en est prise là aussi à un policier d’origine maghrébine, en tentant de le mordre.

La Nouvelle Gazette

A Marseille pas d’arrêté anti-burkini mais des femmes voilées Sorties de l’eau par la police

L’histoire se déroule dans un contexte sensible, en plein cœur d’une polémique sur le burkini qui n’en finit plus d’enfler. Sur la plage du prophète à Marseille, jeudi 25 août, deux femmes qui se baignaient voilées et habillées ont été sommées de sortir de l’eau par les forces de l’ordre.

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Une scène – repérée par le site d’informations locales Mars Actu – qui en rappelle d’autres, à Nice ou encore à Cannes. Sauf que contrairement à ces municipalités, qui s’appuient sur ce tout récent arrêté « anti-burkini » pour verbaliser des femmes vêtues d’un simple voile, la ville de Marseille n’est pas concernée par de telles dispositions.

Alors que s’est-il passé ce jeudi, aux alentours de 14 heures, sur l’une des plages les plus fréquentées de la cité phocéenne ? Une témoin, qui préfère garder l’anonymat, raconte à metronews : « Il y avait beaucoup de monde. Une femme a alerté la police. Au début, quatre policiers sont arrivés sur la plage. Ils ont demandé à deux dames voilées de sortir de l’eau. La première portait une tunique noire et sa tête était recouverte par un tissu noir, la seconde avait une robe en forme de voile intégral. »

Selon les dires de notre témoin, les femmes, d’abord, refusent de sortir de l’eau. « L’une criait ‘pourquoi ? Je n’ai rien fait de mal !’ et l’autre disait ‘je ne suis pas une terroriste !’. Les policiers leur ont expliqué que c’était pour des raisons d’hygiène. Alors la première dame a affirmé que sa tenue était conforme, et qu’elle n’était pas du tout sale. Ensuite, ils ont littéralement sortie de l’eau au moins l’une d’elles.

On a vu arriver une quinzaine de policiers. Ils étaient 21, au total. La situation a créé un attroupement devant le poste de surveillance, mais les femmes ont demandé aux jeunes présents de se calmer. Elles ont fini par surveiller leurs enfants en se tenant près du poste, face à la plage. »

« Mouvement d’hostilité de la part d’une partie des baigneurs »

Du côté de la préfecture de police, contactée par metronews ce vendredi, on confirme l’intervention des effectifs de la police nationale chargés de la surveillance des baignades et de la sécurité des plages, tout en réfutant le terme « d’incident ». « Plusieurs femmes se baignaient en tenue couverte. Cette situation a suscité un mouvement d’hostilité de la part d’une partie des baigneurs », explique-t-on.

Mais sur quelle base légale s’appuyer en l’absence d’un arrêté « anti-burkini » à Marseille ? Réponse de la préfecture : « Un arrêté du 30 mai 2016, pris chaque année en amont de la saison estivale, prévoit que le port d’une tenue de bain est obligatoire pour tous les baigneurs et que cette tenue ne devra pas entraver l’aisance dans l’eau et constituer un frein au sauvetage.

 » Quant au geste des policiers qui auraient sorti manu militari les femmes de l’eau ? Sur ce point, notre interlocuteur précise qu’elles ont davantage « été invitées à sortir », ajoutant qu’une autre scène similaire s’est déroulée une heure plus tard, sur la même plage. Les deux interventions, précise-t-on encore, se sont terminées « dans le calme » et n’ont donné lieu à aucune verbalisation.

Metro