Interdiction de la kippa et du voile : la laïcité à géométrie variable de Marine Le Pen

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La dirigeante du parti d’extrême droite s’est notamment engagée, en cas de victoire à la présidentielle, à étendre la laïcité « à l’ensemble de l’espace public », en y interdisant les signes religieux ostentatoires. Une affirmation qui a suscité, depuis, une importante levée de boucliers.

Interrogée en particulier sur le port de la kippa et du voile, Marine Le Pen s’est, dans un premier temps, défendue de cibler un signe religieux en particulier : « La loi est la loi, si je renforce la loi de 2004 [encadrant le port de signes religieux dans les établissements scolaires publics], tout le monde devra s’y soumettre. » Une affirmation qui a aussitôt fait réagir le journaliste Karim Rissouli : « Les croix sont elles aussi concernées ? Petites croix ? Grandes croix ? Où cela s’arrête-t-il ? ».

(…)

Pour Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean-Jaurès, les propositions émises, jeudi 9 février par Marine Le Pen sur France 2, relèvent du « non-sens » et soulèvent de nombreuses questions : « À partir de quand la taille d’un signe religieux est-elle considérée comme ostensible ? Est-ce que c’est le symbole lui-même qui est ostensible ? Qui va faire la police de la kippa ? »

« Je n’admets pas que ce soit les victimes qui voient restreindre leurs libertés pour lutter contre ceux qui sont auteurs des violences, déplore encore le spécialiste du Front national (1), avant de préciser : « C’est totalement inverser la charge du respect de la loi. Pour faire croire aux électeurs qu’elle va résoudre le problème de l’islam radical, Marine Le Pen propose une mesure liberticide, en particulier à l’égard de musulmans qui n’ont aucune velléité de combattre la France. »

La Croix

Une chanteuse expulsée pour port de bikini lors d’un concert de plage en Israël

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Le ministère de la Culture israélien a annoncé que les artistes qui se produisent à des concerts financés par le gouvernement devront respecter certaines règles de pudeur vestimentaire.

Lors d’un concert sur la plage d’Ashdod, la chanteuse israélienne Hanna Goor, qui chantait en short et haut de bikini avec chemise ouverte, a été sommée de se couvrir un peu plus. Suite à son refus, des organisateurs l’ont empêchée de finir sa performance, rapporte Haaretz.

«La musicienne israélienne @hannagoor sommée de couvrir son haut de bikini à un festival. Elle a refusé.»

Dans un communiqué, le ministère de la Culture a expliqué:

«Le festival est conçu pour le grand public et financé par de l’argent public. La performance de Goor ne respecte pas le grand public… et il est donc devenu nécessaire de l’expulser de la scène

Un officiel du ministère a précisé que désormais, les organisateurs d’événements culturels financés par le gouvernement seraient chargés de faire en sorte que les artistes respectent certaines règles de modestie car le «grand public est composé de diverses communautés».

Ces nouvelles règles reflètent l’influence croissante des juifs orthodoxes dans la société israélienne, comme le note Alona Ferber dans le journal Forward. Les tensions remontent fréquemment à la surface. Par exemple, certaines écoles publiques interdisent le port de shorts pour les filles, même en été, alors que les garçons y ont droit. En 2015, plusieurs lycénnes avaient manifesté pour le droit à porter des vêtements courts.

De nombreux éditorialistes ont fait le parallèle entre l’interdiction du bikini et l’interdiction du burkini en France, comme Alona Ferber, qui écrit que dans les deux cas, «on demande aux femmes de s’habiller ou de se déshabiller pour apaiser la nation.»

Slate

« Laurence Rossignol réécrit l’histoire de manière odieuse et l’utilise contre des femmes ! »

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Les propos tenus par la ministre des Droits des femmes, comparant les femmes qui portent le voile aux « nègres américains qui étaient pour l’esclavage » suscitent l’indignation sur les réseaux sociaux, où a émergé le hashtag #RossignolDemission.

Sur Twitter, les internautes ont vivement réagi et ce, à plusieurs titres. Tout d’abord, l’emploi du mot « nègre », hérité du colonialisme et appartenant au champ lexical raciste, dans la bouche d’une des fondatrices de SOS Racisme, alors que le gouvernement a récemment lancé la campagne « Tous Unis Contre la Haine ».

La ministre Laurence Rossignol s’est ensuite défendue auprès de Buzzfeed d’avoir employé ce terme en référence à Montesquieu… relançant d’autant plus les critiques.

De l’indignation à la démission ?

Autre motif d’indignation, la comparaison entre les femmes voilées et une forme d’esclavage volontaire, qui relativise de ce fait la liberté de se vêtir comme chacun souhaite. Pour dénoncer ce jugement, certains Twittos se sont notamment appuyés sur des exemples de femmes voilées très respectées, comme Latifa Ibn Ziaten, mère d’Imad, militaire et première victime de Mohamed Merah en 2012, récompensée par John Kerry mardi à Washington pour son action contre la radicalisation des jeunes. Ou encore Mariam al-Mansouri, pilote de chasse des Émirats arabes unis qui se bat contre l’État islamique.

Certains ont rapidement demandé la démission de la ministre via le hashtag #RossignolDemission. Sihame Assbague, porte-parole du collectif « Stop le contrôle au faciés » a fait savoir qu’une pétition allait être créée pour réclamer le départ de la ministre nommée en février 2016 à la tête du ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, dont l’appelation avait elle aussi créé la polémique.

D’autres invitent également à interpeller le CSA ou encore harceler le standard du ministère.

Avec Laurence Rossignol, on entre dans l’idéologie de « Ton corps m’appartient »

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Après le droit individuel et l’égalité pour tous, voici venu le temps du bonheur pour tous que nous promet le transhumanisme.

Alors qu’elle n’était pas encore ministre « des Familles », Laurence Rossignol avait affirmé sur un plateau de télévision que les enfants n’appartenaient pas à leurs parents, une évidence, mais à l’État.

Pour beaucoup, ce n’était guère une surprise. On reniflait déjà l’idéologie qui traînait sa guenille un peu partout en France, mais peut-être pensions-nous, là, qu’il ne s’agissait que du moyen d’arracher la personne à ses racines pour mieux la déconstruire, alors que leur ambition dépassait largement la simple acquisition de notre esprit.

Après la défense d’un droit biaisé – celui de son corps -, prenant bien soin de confisquer tout débat, voici venu le temps de la promotion d’un autre droit : celui du corps d’autrui.
Les sujets changent, pas la stratégie : ils s’érigent en défenseurs d’une liberté absolue pour mieux nous la confisquer, prenant soin de déconstruire au passage les fondements de notre société.
Ils ont commencé par l’esprit, ils attaquent notre chair. Ce n’est plus « mon corps m’appartient » mais « ton corps m’appartient ».
La possibilité de choisir a cédé sa place à l’obligation de ne plus choisir. Ce sont les quotas d’avortement obligatoires glissés dans la dernière loi de Santé que l’on impose aux agences régionales de santé.
Ce sont les promoteurs de la GPA, dont certains de nos ministres qui font leurs tours de France pour vendre le ventre de leurs esclaves, promettant aux uns d’arrondir leurs fins de mois (tout en affichant leur combat contre le libéralisme économique), aux autres d’assouvir leurs besoins d’enfants.
Ce sont ces pétitions des vieilles cannes télévisuelles qui réclament le droit à mourir pour les autres, alors qu’elles-mêmes s’arc-boutent à leur vie médiatique, parfois même jusqu’à l’acharnement thérapeutique.
En appliquant l’idéologie de la déconstruction jusqu’à s’octroyer le droit de vivre ou de mourir, l’ère du progrès pour aider apparaît chaque jour davantage comme un darwinisme d’État, dans une société où le faible est vite considéré, pour son bien, comme sacrifiable.