Une chanteuse expulsée pour port de bikini lors d’un concert de plage en Israël
Le ministère de la Culture israélien a annoncé que les artistes qui se produisent à des concerts financés par le gouvernement devront respecter certaines règles de pudeur vestimentaire.
Lors d’un concert sur la plage d’Ashdod, la chanteuse israélienne Hanna Goor, qui chantait en short et haut de bikini avec chemise ouverte, a été sommée de se couvrir un peu plus. Suite à son refus, des organisateurs l’ont empêchée de finir sa performance, rapporte Haaretz.
Israeli musician @hannagoor was told to cover up her bikini top at a festival. She refused. Intvu@7:05pm pic.twitter.com/IAbjqTqsIx
— As It Happens (@cbcasithappens) August 29, 2016
«La musicienne israélienne @hannagoor sommée de couvrir son haut de bikini à un festival. Elle a refusé.»
Dans un communiqué, le ministère de la Culture a expliqué:
«Le festival est conçu pour le grand public et financé par de l’argent public. La performance de Goor ne respecte pas le grand public… et il est donc devenu nécessaire de l’expulser de la scène.»
Un officiel du ministère a précisé que désormais, les organisateurs d’événements culturels financés par le gouvernement seraient chargés de faire en sorte que les artistes respectent certaines règles de modestie car le «grand public est composé de diverses communautés».
Ces nouvelles règles reflètent l’influence croissante des juifs orthodoxes dans la société israélienne, comme le note Alona Ferber dans le journal Forward. Les tensions remontent fréquemment à la surface. Par exemple, certaines écoles publiques interdisent le port de shorts pour les filles, même en été, alors que les garçons y ont droit. En 2015, plusieurs lycénnes avaient manifesté pour le droit à porter des vêtements courts.
De nombreux éditorialistes ont fait le parallèle entre l’interdiction du bikini et l’interdiction du burkini en France, comme Alona Ferber, qui écrit que dans les deux cas, «on demande aux femmes de s’habiller ou de se déshabiller pour apaiser la nation.»
La liberté de disposer de mon corps ne peut pas etre la liberté de disposer de ton corps. Ca ne peut etre que l’un ou l’autre.
Le premier c’est ma liberté.
Pour le second c’est la liberté d’un autre.
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