Chantal Lemaire, élue FN dans les Hauts-de-France, démissionne et dénonce un parti « méthodes de voyous »
Une conseillère régionale FN à la région Hauts-de-France, Chantal Lemaire, a annoncé mardi sa démission du parti, moins de quinze jours après une autre élue FN au sein de ce conseil régional.

Dans un communiqué, cette femme de 66 ans, entrée au FN en 2014 et qui avait été élue sur le contingent frontiste dans la Somme aux régionales de décembre 2015, écrit que « les valeurs morales telles que la probité, l’éthique, la droiture et la loyauté sont bafouées, les valeurs humaines avec le respect d’autrui n’existent pas« .
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L’élue, qui ne s’était pas mise sur les rangs pour les législatives, a précisé qu’elle siégerait désormais comme « indépendante » à la Région.
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Le parti frontiste a aussi enregistré la défection en 2016 d’un autre conseiller Hauts-de-France, Olivier Delbé. Le groupe compte désormais 51 élus, au lieu de 54 au soir du scrutin.
Négationnisme, racisme, islamophobie… les cadres sulfureux du Front National
Victor Barthélémy, auxiliaire de la rafle du Vél d’Hiv en 1942 puis cofondateur du FN en 1972

(…) Mais les lepénistes, voulant peut-être maladroitement préempter le souvenir gaulliste pour l’entre-deux-tours, rappellent ainsi à notre souvenir un homme-clef de cette période: Victor Barthélémy. Car la rafle du Vél d’Hiv ne fut pas faite que par la police française: cette dernière était aidée, les 16 et 17 juillet 1942, par plusieurs centaines d’hommes du Parti populaire français de Jacques Doriot, PPF dont Barthélémy était alors le numéro 2. Avant de devenir, trente ans plus tard, le numéro deux du Front national. Son trajet est celui d’un siècle.
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Très lié aux néofascistes italiens, Barthélémy est de toutes les tentatives de reconstruction de l’extrême droite radicale à l’échelle européenne. En France, la guerre d’Algérie paraît pouvoir redonner des perspectives: il entre donc au comité directeur du Front national pour l’Algérie Française fondé par Jean-Marie Le Pen en 1960. Ce dernier anime la campagne de Jean-Louis Txier-Vignancour à l’élection présidentielle de 1965, et, là encore, l’ancien du PPF participe à la direction. Face à l’insuccès, Barthélémy s’efface, et ne réapparaît que lorsque le mouvement néo-fasciste Ordre nouveau décide de lancer le FN en octobre 1972.
Dans son livre consacré aux numéros 2 du parti d’extrême droite, l’historien Nicolas Lebourg (co-auteur avec le documentariste Joseph Beauregard) révèle une autre histoire du FN.
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Vous définissez François Duprat comme « L’inventeur du Front ». Pourtant, Victor Barthelemy l’a structuré avant lui et du point de vue idéologique, même si Duprat a fait de l’immigration un thème prioritaire du discours frontiste, l’extrême droite l’avait déjà employée (Ordre Nouveau est dissous après un meeting sur « l’immigration sauvage » en 1973).
Je définis Victor Barthélémy comme « le passeur » et François Duprat tel « l’inventeur ». En effet, Ordre Nouveau avait usé du thème de l’immigration mais sous un point de vue ethno-racial. Duprat, lui, écrit une note aux militants pour leur interdire toute référence ethnique ou raciale et dire que le seul angle c’est que les immigrés occupent des emplois au détriment des Français. Il le fait en pensant ainsi arracher des voix des classes populaires au Parti communiste français et en assurant que le parti doit d’abord faire ce socle électoral pour pouvoir nouer de vraies alliances avec les droites. Barthélémy lui conçoit le positionnement du FN sur le thème du barrage à l’union de la gauche signée à l’été 1972. Il poursuit son vieux combat anticommuniste. Sur ce créneau, avec des partis de droite puissants, le FN serait demeuré un groupuscule conservateur sans autonomie. Ce qui fait que le FN est le FN, la dénonciation tout ensemble de la droite et de la gauche, c’est le couronnement de la stratégie Duprat.
5 militants d’extrême droite devant la justice pour avoir menacé de mort le porte-parole de la LDH en Corse

La plainte remonte à juillet 2015 et à la polémique autour d’un couplet en langue arabe chanté à l’école de Prunelli-di Fiumorbu.
Cinq personnes, majoritairement issues de la mouvance d »extrême droite, sont jugées mardi à Bastia, soupçonnées d’avoir proférées des injures publiques et des menaces de mort à l’encontre d’André Paccou et de sa famille.
Laurent Salles, assistant parlementaire du FN, payé 31.000 euros… pour un SMS

Il est discret. Discret au sein du Parlement européen. Discret sur son blog, où il n’évoque jamais le député européen qui le rémunère pourtant environ 2.000 euros net par mois. Et discret jusque dans ses communications… Laurent Salles, assistant parlementaire du député européen Louis Aliot – le vice-président du Front national – de juillet 2014 à février 2015, n’a échangé qu’un seul SMS avec son « employeur » au cours de cette période. Hormis cet échange du 5 septembre 2014 à 14h38, aucun courrier, ni même aucun e-mail entre l’assistant et le député n’a été retrouvé par les enquêteurs.
Une discrétion « susceptible de caractériser la nature fictive de l’activité parlementaire européenne de Laurent Salles« , écrivent les policiers de l’OCLCIFF (spécialisés dans la lutte contre la corruption et les infractions financières), chargés d’enquêter sur les soupçons d’emplois fictifs du FN au sein du Parlement européen.
S’ils ne se sont pas écrit… l’assistant et le député se sont peut-être parlé ? L’éloignement géographique des deux hommes ne semble pas avoir été propice aux échanges. Ainsi, les services du Parlement européen, qui ont tenté d’analyser les activités de l’assistant parlementaire, constatent que « l’adresse du lieu de travail […] au siège du FN à Nanterre est très éloignée de la circonscription de M. Aliot » (Perpignan).
«On va casser du PD» : Pierre-Nicolas Nups, candidat aux législatives dans le mouvement de Jean Marie Le Pen, condamné

Pierre-Nicolas Nups, membre du GUD de Nancy, déjà condamné pour des actes de violence et candidat aux élections législatives de 2017 des Comités Jeannes, nouveau parti de Jean-Marie Le Pen, a été condamné par le Tribunal correctionnel de Nancy vendredi à une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis et de 5 ans d’inéligibilité pour incitation la haine homophobe, a-t-on appris de sources concordantes.
En mai 2013, Pierre-Nicolas Nups avait publié sur la page Facebook du GUD de Nancy une vidéo intitulée «On va casser du PD» dans laquelle un personnage de fiction appelle à trouver «des matraques» pour «casser du pédé». Un appel public à la violence envers les homosexuels repérée par plusieurs associations dont Couleurs Gaies basée à Metz (Moselle) ou encore Mousse et SOS Homophobie qui se sont portées parties civiles.
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Sur son compte Twitter, M. Nups se décrit comme «Nationaliste, frontiste, ami de la Russie, fondateur du Comité des Français avec Donald Trump» dans sa biographie.
Allemagne : un rapport sur la radicalisation d’extrême droite de 275 soldats suscite l’inquiétude
Scandale au sein de l’armée allemande. Une enquête visant 275 soldats accusés d’appartenir à la mouvance d’extrême droite a été ouverte et confiée au service de contre-intelligence militaire allemand (MAD).

Le ministère de la Défense allemand a envoyé un rapport de 15 pages au Parlement décrivant de nombreux incidents qui se seraient déroulés au sein de l’armée allemande ces derniers mois, en 2016 et en 2017. Des cas de soldats exécutant le salut nazi, interdit en Allemagne, ou proférant des insultes racistes envers d’autres militaires d’origine étrangère, ont notamment été rapportés.
« Heil Hitler » et d’autres slogans nazis
Selon le courrier du ministère de la Défense, certains des incidents les plus sérieux ont été mal gérés, comme celui d’un soldat qui aurait lancé « Heil Hitler » ainsi que d’autres slogans nazis.
Un autre soldat aurait exprimé des remarques racistes évoquant l’exécution des étrangers sur une page Facebook liée au parti d’extrême droite NPD (parti national-démocrate). Ce cas aurait été transmis au procureur militaire et au parquet, mais aucune véritable sanction n’aurait été prise.
20 Minutes
Rappel : Les fondateurs du Front National étaient à Vichy, pas à Londres #veldhiv

La création du Front national, il y a quarante ans, ne doit pas grand-chose à Jean-Marie Le Pen. C’est faute de mieux qu’il est choisi par les cadres d’Ordre nouveau. Il n’en devient pas moins dès 1974 le leader incontournable.
Ils avaient 20 ans, arboraient la croix celtique et maniaient la barre de fer contre les gauchistes. Fascinés par la violence, allergiques à la démocratie, ils défendaient l’Algérie française et rêvaient d’en découdre avec le régime gaulliste. Le nom de leur mouvement se voulait un défi lancé aux fervents de la Chine maoïste et autres émules de l’Est marxiste : Occident. Ils avaient 20 ans et composaient les forces vives de la principale formation d’extrême droite au sein des universités dans les années 1960.
Très vite, les dirigeants de cette jeunesse énervée remisèrent blousons noirs et poings américains. De guerre lasse, ils renoncèrent à renverser la république et reprirent sagement leur place sur les bancs de la faculté de droit d’Assas ou de l’ENA. L’activisme musclé est une chose, l’ambition et les études en sont une autre et le choix fut vite fait après la dissolution d’Occident en octobre 1968. De brillantes carrières à l’enseigne de la droite classique attendaient ces têtes bien faites: Gérard Longuet, Alain Madelin, Claude Goasguen, Patrick Devedjian…
Le site du militant d’extrême droite en cavale Boris Le Lay déréférencé par Google

Le site d’extrême droite Breiz Atao, dont l’administrateur a été condamné à de multiples reprises par la justice pour incitation à la haine, a été déréférencé de Google, révèle le quotidien Le Télégramme. Le site est toujours accessible, mais n’apparaît plus dans les résultats de recherche de Google.
Ce déréférencement fait suite à une énième condamnation de son administrateur, Boris Le Lay, militant ultranationaliste breton, qui affirme vivre au Japon. Le 15 décembre 2016, le tribunal de Rennes avait, en référé, donné raison à un homme qui estimait être diffamé par le site, qui l’accusait d’être un « financier occulte » d’une « mosquée salafiste » dans le cadre d’une « campagne d’insultes racistes et de provocation à la haine raciale »
De telles décisions sont généralement prises à l’encontre de sites pédopornographiques ou terroristes. Mais depuis quelques mois, la délégation interministérielle de lutte contre le racisme a décidé de cibler davantage les discours de haine véhiculés sur le Net.
Ce déréférencement, qui a été validé le 28 mars dernier, pourrait être étendu à d’autres moteurs de recherche.
Boris Le Lay, rappelons-le, a été condamné à plusieurs reprises à Quimper, Paris et Brest pour incitation à la haine raciale et apologie de crime contre l’humanité. La condamnation la plus lourde prise à son encontre est de 2 ans de prison ferme.
Ajaccio : Un militant FN gifle une femme qui protestait contre Marine Le Pen
Tout ne se passe pas comme prévu pour Marine Le Pen sur l’île de Beauté. Alors que la candidate du Front national venait à Ajaccio pour tenter de concilier nationalisme corse et nationalisme tout court, des militants indépendantistes sont venus perturber l’événement.
Plusieurs journalistes sur place ont rapporté qu’une quinzaine de nationalistes corses ont pénétré dans la salle du Palais des congrès d’Ajaccio avec l’intention de gâcher la fête. Des bagarres ont éclaté, et les intéressés se sont fait évacuer manu militari par le service d’ordre du FN, sous les insultes de l’assistance.
« On va casser du PD » Pierre-Nicolas Nups, candidat aux législatives dans le mouvement de Jean Marie Le Pen, jugé pour incitation a la haine
En mai 2013, Pierre-Nicolas Nups a publié sur la page Facebook du GUD de Nancy une vidéo intitulée « On va casser du PD » dans laquelle un personnage de fiction appelle à trouver « des matraques » pour « casser du pédé ».

Pierre Nicolas Nups est candidat aux prochaines élections législatives pour les Comités Jeanne, le mouvement créé par Jean-Marie Le Pen. Il a déjà fait l’objet de condamnations pénales pour des actes de violences contre des personnes physiques. Sur son blog et sur son compte Twitter, il se décrit lui-même comme un « nationalise, frontiste, ami de la Russie et Fondateur du Comité des Français avec Donald Trump ».
Pierre Nicolas Nups et le GUD de Nancy ont déjà fait l’objet de plusieurs condamnations pour appel à la haine. Les associations Mousse, Inter-LGBT, Couleurs Gaies et SOS-homophobie se sont constituées parties civiles dans cette affaire.
Pour Me Étienne Deshoulières, avocat de l’association Mousse, « la vidéo publiée par Pierre-Nicolas Nups est une incitation explicite à la haine et à la violence contre les homosexuelles. Ce message ne fait qu’accentuer la diffusion d’idées et de comportements homophobes contre lesquels de nombreuses associations luttent depuis des années ».
Christophe Bardin, patron du FN dans les Landes, poursuivi pour fraude fiscale
Christophe Bardin, le patron du FN dans les Landes et son épouse Yveline Brun, conseillère régionale, sont poursuivis pour fraude fiscale suite à une plainte des services fiscaux.

C’est hier, jeudi, qu’ont été notifiées les poursuites. Cela fait quasiment un an que leur activité d’auto-école à Saint-Paul-lès-Dax est dans le collimateur. A tel point que les services fiscaux ont porté plainte à l’automne dernier.
Yveline Brun gère l’auto-école tandis que son mari préside l’association MDSR (mission départementale de sécurité routière). Les activités de l’un se confondraient avec celles de l’autre, au point de semer le trouble chez les enquêteurs. Une partie des activités n’aurait pas été déclarée aux services fiscaux de 2011 à 2013. Les époux Bardin nient, leurs comptes seraient parfaitement validés par leur expert comptable. L’enquête a été menée par la brigade financière du SRPJ à Bayonne.
Angers : procès d’une « chasse aux noirs et aux arabes » par une quinzaine de militants d’extrême
Le tribunal correctionnel d’Angers a préféré, très tard mercredi soir, mettre sa décision en délibéré. Deux prévenus comparaissaient pour une série de violences sur fond de déferlement raciste, fin octobre à Angers.

François-Aubert Gannat, 20 ans, et Marc-Henri Picard, 39 ans, seront fixés sur leur sort le 3 mai prochain. Mercredi 5 avril, ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel d’Angers pour des violences en réunion et incitation à la haine raciale, lors de la nuit du 21 au 22 octobre 2016.
Chants nazis, insultes racistes
Ils faisaient partie d’un groupe d’une quinzaine de personnes qui a déferlé sur le centre-ville d’Angers. Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, ils ciblaient les personnes de couleur. Certains ont été entendus entonnant des chants nazis et racistes, lançant des insultes racistes ou antisémites. Des témoins ont entendu des « sales noirs, sales arabes », émanant de cette bande.
Marc-Henri Picard, ancien dircom de la mairie de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), se dit aujourd’hui écrivain(…)
En garde à vue, il traite les policiers de «connards, bons à rien, pauvres petites merdes», use d’une injure homophobe et tente d’étrangler un gardien. Explication : «J’étais hors de moi.»La procureure requiert dix mois de prison avec sursis et 175 heures de travaux d’intérêt général contre Gannat, dix mois avec sursis contre Picard. Délibéré le 3 mai.
Croix gammée, bras tendu, Bachar al-Assad, blagues sur la Shoah: le monde merveilleux du trésorier de Marine Le Pen

2011. Axel Loustau célèbre ses 40 ans sur une péniche amarrée à proximité de la tour Eiffel, à Paris. Une trentaine d’amis sont présents, dont son complice de vingt-cinq ans, Frédéric Chatillon. Devant son gâteau d’anniversaire, le quadra lève le bras droit bien haut, sourire aux lèvres. Des invités immortalisent le moment, les photos se retrouvent sur Facebook. Qui les publie ? Axel Loustau, alors inconnu du grand public, sans mandat électif et hors du radar des juges.
Des journalistes et des magistrats en charge de l’affaire Fillon menacés de mort par un mystérieux « Collectif d’Épuration »

Les enquêtes journalistiques et judiciaires exaspèrent certains. Les rédactions du Canard enchaîné et de Mediapart ainsi que les bureaux de quatre magistrats du pôle financier en charge de l’affaire Fillon ont reçu une lettre de menaces accompagnée d’une balle de .22 Long Rifle.
Ce matin, sur les ondes de France Inter, François Fillon a réitéré ses menaces. Le candidat du parti Les Républicains entend poursuivre en justice, « le jour venu », « tous ceux qui sont à l’origine » de la révélation de l’affaire sur l’emploi présumé fictif de son épouse. « Cette opération a été montée, je le prouverai. J’ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué ces documents. […] Ceux qui sont à l’origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l’avenir. »
