Détention de stupéfiants et violences contre des policiers : Pierre-Jean relaxé

Au tribunal de Lille, le jeune homme, élève de terminale, a été condamné à quatre mois de prison ferme et à une obligation de soins pour usage, détention et transport de stupéfiants.

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Prévenu de violences sur des policiers, après une interpellation musclée, Pierre-Jean F. a été relaxé.

Pierre-Jean F. a été arrêté dimanche dans un parking souterrain de la rue Jean-Jaurès après une course-poursuite avec la police qui l’avait repéré au cours d’une patrouille, entre les portes de Douai et de Valenciennes. L’interpellation a été musclée avec échange de coups de poing. 

Prévenu de violences sur des policiers, Pierre-Jean F. sera néanmoins relaxé, son avocat ayant convaincu le tribunal que les coups de son client étaient involontaires. Pierre-Jean F. a néanmoins été condamné pour usage, détention et transport de stupéfiants. Lors de son arrestation, les policiers ont trouvé 0,7 gramme de cannabis dans ses poches ainsi qu’une somme de 555 euros. 

Mais au tribunal, le débat s’appesantit sur un sachet plastique trouvé à quelques mètres de lui et contenant 1,4 gramme d’héroïne et 1,6 gramme de cocaïne, et sur l’origine de l’argent trouvé. Pressé de questions par la présidente Audrey Bailleul, le prévenu va nier farouchement. Ses explications sont si fantaisistes que la procureure Dorothée Coudevylle ironise : « Vous êtes en train de nous dire que sur les 555 euros, vous en avez trouvé plus de la moitié sous une voiture ? Une chance pareille, ce n’est pas donné à tout le monde. »

La procureure requiert huit mois de prison dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve.

Le tribunal suivra les réquisitions du parquet. Les quatre mois de prison ferme pourront être aménagés. Dès à présent, le jeune homme a une obligation de soins. Son suivi sociojudiciaire pendant deux ans lui interdit de sécher les cours sous peine d’être incarcéré.

La Voix Du Nord

Letitia la policière qui revendait des objets volés saisis par la police

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«La confiance qu’on a placée en elle, mais aussi dans toute la police, a été trahie », tonne le procureur de la République de Rouen en regardant Lætitia G., 39 ans, toute tremblante et légèrement en pleurs.

L’affaire est dramatiquement simple. En janvier 2012, une vaste enquête est déclenchée au Havre pour interpeller les braqueurs d’un magasin Damart. Les recherches se concentrent dans un foyer et une vaste perquisition est déclenchée. La police découvre de très nombreux objets de valeur (hi-fi, photo etc.) qui ne sont pas en lien direct avec l’attaque du Damart. C’est, comme on dit dans le jargon, « une saisie incidente ». Le procureur demande la destruction de ce matériel volé.

Elle revend un camescope volé à un collègue

Lætitia G., qui a procédé à l’inventaire de cette perquisition, prend selon ses dires un appareil photo et un caméscope. En mai 2013, alors qu’elle est à la brigade criminelle, elle propose à un collègue la revente du caméscope. Ce dernier a un doute sur sa provenance, des rumeurs courent comme quoi la policière revend des objets pris dans les saisies de la police, et le cabinet de déontologie de la police enquête.

La policière avoue son vol, est suspendue de son statut d’OPJ pendant deux ans, est exclue de ses fonctions 24 mois (dont 21 avec sursis). Voilà pour la « punition » administrative. Reste la sanction pénale, devant le tribunal. 

le tribunal condamne Lætitia G. à quatre mois de prison avec sursis.

Cette peine peut entraîner la révocation définitive de la policière voleuse. Elle est aussi susceptible d’être frappée d’appel jusqu’au 28 décembre

Paris Normandie

Daniel, policier, forçait des femmes noires a des relations sexuelles

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Daniel Holtzclaw, âgé de 28 ans, a été reconnu coupable de viol et agression sexuelle sur treize femmes noires. La sentence a été prononcée dans l’État de l’Oklahoma par huit jurés blancs, une décision inédite selon la presse américaine. À l’annonce du verdict, le policier s’est effondré devant les caméras.

Menottée à un lit d’hôpital, sous le porche de la maison de sa mère, à un feu rouge… Les scénarios des viols et agressions sexuelles perpétrés par Daniel Holtzclaw sont abjects. Leur nombre ne l’est pas moins : 13 femmes au total ont porté plainte contre l’officier et 36 charges ont été retenues contre lui. Si l’horreur des faits ne suffisait pas, le laxisme de la police d’Oklahoma dans cette affaire laisse bouche bée. L’ancien officier n’a pas été démis de ses fonctions pendant l’enquête préliminaire. Ce qui lui a laissé le temps d’attaquer 5 personnes de plus pendant les 6 semaines qui l’ont finalement mené au procès.

Jannie Ligons, 57 ans, employée dans une garderie, est la dernière victime de Holtzclaw. Tôt dans la matinée du 18 juin, la femme revient de chez un ami. L’officier l’arrête et la force à lui faire une fellation. Si Jannie a osé porter plainte immédiatement, elle est un cas isolé. Holtzclaw ne choisit pas ses victimes au hasard : il les sélectionne pour mieux les intimider et les réduire au silence.

Agées de 17 à 57 ans, toutes sont noires et habitent des quartiers pauvres. Elles ont toutes eu des démêlés avec la justice, souvent pour trafic de drogue ou prostitution. Il suffisait donc pour Holtzclaw de les menacer pour qu’elles n’en réfèrent pas aux autorités. Toutes sauf Jannie.

Les jurés ont décidé de condamner l’homme à 263 ans de prison. Dans le très conservateur État de l’Oklahoma aux États-Unis, la décision fait date. Les cas d’acquittement concernant l’agression de policiers envers des femmes noires sont légion.

Mais cette fois-ci, le jury composé exclusivement de blancs dont 8 hommes a décidé de croire les femmes violées. « Il faut parler des agressions sexuelles, de viol et du soutien dont ont besoin les femmes noires et les femmes de couleur quand ces situations arrivent » explique Grace Franklin, une activiste qui a contribué à médiatiser le procès. « Il y a une tendance à ne pas croire les femmes noires, (…) à ne pas donner autant d’importance aux femmes noires qu’aux autres femmes. » L’activiste se dit cependant déçue que le jury acquitte Holtzclaw de plusieurs charges.

Le Figaro

Témoignage d’Amar qui a vécu une perquisition administrative, insulte, saccage…

Amar fait parti de ces milliers de musulmans perquisitionnés par la police dans le cadre de l’état d’urgence. Pour Islam&Info, il témoigne des abus policiers dont lui et sa famille ont été victimes quelques jours après les attentats du 13 novembre.

https://www.youtube.com/watch?v=rdiaq6t9dMI

Islam Info

Frédéric, déjà 14 condamnations a son casier, agresse des policiers et des gendarmes

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Il avait fait l’objet d’une comparution immédiate à l’issue de sa garde à vue. Mais la grève des avocats lui a sauvé la mise et Frédéric B, 49 ans, a bénéficié d’un petit sursis pour préparer sa défense, sous contrôle judiciaire. Il a donc comparu hier à la barre du tribunal correctionnel d’Albi pour outrages et ivresse publique, le 15 octobre à Gaillac.

Il s’en est pris à deux policiers municipaux qui sécurisaient l’entrée d’une école. Lui, explique qu’il a vu des gamins leur filer entre les pattes et il aurait émis une petite remarque, du genre, «ils vous ont eu !». Ce qui, confie-t-il à la présidente, aurait eu le don de les agacer. Ils en auraient même profité pour lui demander ses papiers et le fouiller. Les gendarmes, appelés à la rescousse, l’auraient embarqué et le prévenu, avec un peu plus de 2 g d’alcool dans le nez, s’en est pris à un jeune gendarme adjoint.

La procureur tient à rappeler qu’il se trouve en état de récidive légale pour avoir été condamné à Montauban, le 28 mars 2014 pour des faits similaires. Une condamnation qui s’ajoute aux 14 autres de son casier pour des vols, alcoolémie, dégradations, rébellion, évasion et meurtre.

Le tribunal a tranché : 4 mois de prison aménageables, 100 € d’amende, 150 € pour chaque policier municipal et 300 € pour le gendarme, plus sérieusement menacé par le prévenu.

La Dépêche

Un collectif de 333 personnalités appelle a la levée de l’état d’urgence

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Un collectif lance une pétition pour exiger, au nom de la liberté, de la démocratie, de la République, la levée immédiate de l’état d’urgence.

Après les assassinats barbares commis à Paris le 13 novembre, François Hollande et le gouvernement de Manuel Valls ont décidé «l’état d’urgence», présenté par les sommets de l’Etat comme la réponse à la terreur, à la peur et au désarroi répandus dans le pays, comme la mesure adaptée «pour combattre les terroristes» et «protéger les Français», comme condition de «la sécurité, la première des libertés».

A leur demande, les 19 et 20 novembre, l’Assemblée nationale puis le Sénat, à l’unanimité des groupes politiques qui la composent (à l’exception de six députés qui ont voté contre et une abstention ; et l’abstention de douze sénateurs), ont voté la prolongation de l’état d’urgence et aggravé les dispositions liberticides de la loi de 1955 qui date de la guerre d’Algérie.

Avec l’état d’urgence, ce sont, en réalité, les libertés de tous qui se trouvent dangereusement restreintes et menacées.

Ainsi :

– Tout individu peut être suspecté en fonction «de son comportement».

– «L’assignation à résidence» — l’interdiction d’aller et venir, de se déplacer librement — ne «doit pas viser uniquement les activités dangereuses avérées», mais aussi «les menaces fondées sur des présomptions sérieuses».

– Les «perquisitions administratives» deviennent la règle et relèvent de la décision des préfets, représen-tants directs du gouvernement, en dehors de tout cadre judiciaire. – La place du pouvoir judiciaire comme garantie des libertés est bafouée.

– La mise sous contrôle d’Internet doit permettre au ministre de l’Intérieur de «prendre toute mesure pour assurer l’interruption de tout service de communication en ligne».

Menace contre les libertés individuelles, l’état d’urgence aboutit à un renforcement considérable du caractère autoritaire de la Ve République.

Mais ce sont aussi les moyens d’action, d’organisation, d’expression, sur le terrain social et politique – qui concernent syndicats, partis, associations – qui sont remis en question.

Ainsi :

– Le pouvoir se réserve le droit d’interdire tout rassemblement sur la voie publique, ou toute manifestation pour «raison de sécurité».

– La loi prévoit la possibilité de «dissoudre les associations ou groupements de fait qui participent, facilitent ou incitent à la commission d’actes portant une atteinte grave à l’ordre public».

Les notions introduites dans la loi — «comportement», «trouble à l’ordre public», «raison de sécurité», «atteintes graves à l’ordre public» — permettent les interprétations les plus extensives et présentent le risque de mettre en cause très largement tout un chacun.

Sous couvert de combattre «le terrorisme», l’état d’urgence fait peser un danger sérieux sur nos libertés démocratiques, individuelles, sociales et politiques et sur la démocratie.

En conséquence, nous, signataires de cet appel, en appelons à tous nos concitoyens pour exiger, au nom de la liberté, de la démocratie, de la République, la levée immédiate de l’état d’urgence.

Retrouvez la pétition sur change.org.

Libération

Mickaël, catholique pratiquant, fiché comme islamiste radical et assigné résidence

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Mickaël L., 30 ans, s’est présenté au commissariat central dans la nuit du 15 novembre après une perquisition «infructueuse» menée chez un ami à lui, à Blagnac, par la DGSI.

«Les policiers me recherchaient. Ils m’ont appris que j’étais fiché comme islamiste radical depuis juin 2014. Je suis assigné à résidence depuis le 24 novembre mais moi je n’ai strictement rien à voir avec tout ça.

On m’accuse de faire du prosélytisme pour les salafistes… Je suis catholique pratiquant, j’ai même un tatouage du Christ sur le bras !», s’insurge ce Blagnacais qui a entamé une procédure devant le tribunal administratif pour faire tomber son assignation.

La Dépêche

« sale nord-africain » un policier reconnue coupable de racisme écope d’un simple rappel à la loi

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Un policier du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, auteur de propos discriminatoires dans un télégramme, que Le Canard enchaîné avait révélé en juillet, a écopé d’un rappel à la loi après avoir expliqué qu’il voulait faire « une blague » à un collègue, a-t-on appris vendredi.

Au coeur de l’affaire, un télégramme (document interne qui retrace les faits aux autorités) envoyé le 26 juin après une arrestation dans une cité de Cachan pour une tentative de vol, diffusé par Le Canard enchaîné dans son édition du 1er juillet.

Selon le journal satirique, des policiers de la brigade anticriminalité du Kremlin-Bicêtre y qualifiaient par écrit l’un des jeunes hommes arrêtés de « sale nord-africain » aux cheveux « crépus comme d’hab » et à la corpulence « très grasse, voire morbide ». A l’issue de l’enquête, ouverte le 10 juillet et menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), le policier concerné a été convoqué pour un rappel à la loi.

Le Parisien

Des policiers se plaignent des perquisitions de « communication » ordonneés par le préfet

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« On ne fait pas mouche à tous les coups, loin de là. Le principe de ces perquisitions , c’est de taper large » justifie le préfet, Yannick Blanc. La liste des objectifs est établie lors de réunions avec tous les services.

Cela n’empêche pas un nombre croissant de policiers de douter de l’utilité de ces opérations très consommatrices en temps et en effectifs. « C’est de la communication », commente un haut responsable policier à Paris.Et le risque de dommages collatéraux n’est jamais très loin.

A Nice, vendredi 20 novembre, une fillette de 6 ans a été légèrement blessée lors d’une perquisition administrative menée dans le centre. Victime de « plaies multiples superficielles au cou et à l’oreille gauche », elle a été hospitalisée quelques heures. Les policiers, qui sont intervenus peu avant 5 heures du matin, avaient enfoncé la mauvaise porte.

Le Monde

Perquisitions abusives, arrestations injustifiées : les abus de l’état d’urgence

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Mickaël, 27 ans, regardait un film d’action dans le TGV Marseille-Rennes, vendredi 20 novembre, en compagnie d’un autre homme. Mal lui en a pris, selon Sud-Ouest : en gare de Massy (Essonne), la police évacue le train et lui saute dessus pour l’arrêter. Des passagers auraient trouvé suspects son comportement et son aspect : le jeune homme est barbu et il portait des gants. Choqué, il a été libéré au bout de quatre heures.

Cette histoire n’est qu’un exemple des nombreux cas relevés cette semaine par la presse locale : la France est en état d’urgence. Un état administratif qui donne aux forces de l’ordre de larges moyens d’action. Mais aussi un état collectif prompt à l’emballement.

Une fillette de 6 ans blessée

Autre histoire édifiante, celle que raconte La Voix du Nord sur ce jeune homme, dont le père de 67 ans a été interpellé manu militari, mardi 17 novembre, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sophiane avait accompagné son père à la préfecture la veille pour une démarche administrative. Les forces de l’ordre l’auraient alors repéré prenant des photos, ce qu’il dément. Résultat : la police enfonce la porte du domicile familial, fouille l’appartement de fond en comble, et arrête son père, qui passe la nuit en garde à vue.

A Quévrechain, dans le Nord, Fatima et sa fille ont subi une brusque perquisition de nuit au motif qu’un homme, que les autorités suspectaient de détenir des armes de guerre, avait habité dans la maison par le passé. La jeune fille raconte les lasers dans l’appartement, la porte qui vole en éclats, sa mère de 43 ans menottée… pour une perquisition qui n’a rien donné.

Les victimes des bavures sont parfois très jeunes et impressionnables : à Nice (Alpes-Maritimes), une petite fille de 6 ans a été blessée par des éclats au cou, lors d’une perquisition jeudi. A 4 h 30 du matin, les policiers d’élite du RAID enfoncent la porte de l’appartement familial, plaquent le père au sol. Les voisins évoquent des tirs dans les serrures, que la police dément, mais c’est bien par des éclats de bois qu’a été blessée la fillette, touchée alors qu’elle dormait dans la chambre d’à côté. Et le tout pour rien : la police s’est trompée de porte, elle visait en fait le voisin. Hospitalisée, la petite fille n’a rien de grave et la police a reconnu une « erreur rare ».

Le musicien Ibrahim Maalouf retenu sans motif

Ibrahim Maalouf, trompettiste français renommé, qui a rendu un hommage aux victimes des attentats sur le plateau du « Grand Journal » de Canal+ le 16 novembre, a raconté au site spécialisé Clique avoir été retenu plusieurs heures par des policiers, gare du Nord à Paris, avant de monter dans un train Eurostar pour Londres.

Le natif de Beyrouth (Liban) aurait alors appris que son passeport avait fait l’objet d’un signalement auprès de l’organisme de coopération policière Interpol. Papiers confisqués, interrogatoire… Une fois relâché, il raconte sur son compte Facebook sa mésaventure relayée aussitôt sur Le Parisien, qui impute la responsabilité à la douane au lieu de la police. Le musicien prend ensuite son train, avant d’être invité à en descendre par « trois agents de la douane », fâchés d’avoir été associés à l’épisode. S’il dit comprendre l’attitude de la police face au signalement d’Interpol (dont il ne saisit pas la raison), Ibrahim Maalouf reproche aux douaniers d’avoir « dépassé les limites en [le] traitant comme un terroriste potentiel devant tout un wagon juste parce qu’un journaliste a écrit par erreur qu’ils [l]’avaient arrêté ».

« Acharnement contre un lieu sacré »

Les riverains de la mosquée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), eux, sont scandalisés par l’état du bâtiment laissé par la police après sa perquisition musclée, dans la nuit du 16 au 17 novembre. Un des responsables de la mosquée a assuré avoir proposé les clés à la police, qui a refusé, « préférant forcer la porte ». Un adjoint au maire d’Aubervilliers, Sofienne Karroumi, a posté sur sa page Facebook des photos des dégradations subies par le lieu de culte, qu’il qualifie d« acharnement contre un lieu sacré ».

Ces personnes pourront-elles obtenir réparation ? En théorie, elles peuvent porter plainte pour violation de domicile et voie de fait, sans garantie, bien entendu, d’obtenir réparation. Il est même possible, si les dommages causés ont été reconnus par la police, d’invoquer la responsabilité de l’Etat, et d’adresser les factures au ministère. Dans certains cas, les forces de police ou les préfectures ont déjà indiqué qu’elles indemniseraient les personnes concernées.

Le Monde

Attentats: Thomas Guénolé viré de RMC pour avoir critiqué les failles sécuritaires

Adieu RMC. Le politiste Thomas Guénolé a été viré vendredi de la chaîne où il tenait une chronique quotidienne dans Bourdin direct depuis mars dernier. En cause : sa chronique sur les défaillances de la brigade d’intervention de la police judiciaire lors des attentats du 13 novembre.

Comme nous le racontions ici, Guénolé assurait que « les brigades d’intervention manquaient gravement d’hommes et de moyens » et que « plusieurs policiers n’avaient ni gilets pare-balles lourds, ni casques lourds ».

La chronique de Guénolé avait suscité de vives réactions et notamment de la part de Marie-Emmanuelle Assidon, conseillère spéciale du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve

Contacté par @si, Guénolé confirme son licenciement : « le directeur de la rédaction de RMC Philippe Antoine m’a téléphoné vendredi, et dimanche soir j’ai reçu un mail me confirmant que j’étais viré.

Mais comme je n’ai pas reçu de courrier formel, je me suis tout de même rendu dans les locaux de la radio ce matin histoire de ne pas être en faute. On m’a refusé l’accès au plateau. Je peux donc dire officiellement ce matin que j’ai été viré de RMC. »

Arrêt sur Images

Mickaël, condamné pour avoir tué une policière

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Le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) vient de rendre son jugement : Mickaël Groult est condamné à 6 années de prison. Cet homme de 36 ans, sans profession, alcoolique depuis l’adolescence, a été reconnu coupable d’avoir causé la mort de la policière ébroïcienne, Sandrine Mortas, en septembre 2014.

Le 6 septembre, alors qu’elle s’était portée volontaire pour participer à la sécurisation des Jeux équestres mondiaux à Caen, la gardienne de la paix de 39 ans, qui régulait la circulation à un carrefour, avait été percutée par le scooter de Mickaël Groult. Elle était décédée quelques jours plus tard au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen.

C’est la cinquième condamnation de Mickaël Groult ; la plupart d’elles sont liées à ses problèmes avec l’alcool.

Mariée à Romuald, un sapeur-pompier de Paris, désormais affecté dans l’Eure, Sandrine Mortas était mère de trois enfants, âgés de 3, 5 et 9 ans. Elle était rentrée dans la police en 2001. Après sa scolarité à l’école des gardiens de la paix de Roubaix (Nord), elle avait été affectée à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) à partir de 2002.

Elle avait rejoint Évreux le 1er septembre 2007. Elle travaillait au Service général et, à ce titre, participait au quotidien à des missions de police-secours.

Paris Normandie

2 individus de « type européens » tentent de dépouiller un homme de 87 ans a son domicile

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Un homme de 87 ans a été victime d’une tentative de vol par fausse qualité, aujourd’hui jeudi en fin de matinée à Maisons-Laffitte. Un individu s’est présenté au domicile de l’octogénaire, avenue Carnot, et a prétexté venir pour réaliser des travaux en sous sol dans le jardin.

Lorsque le vieil homme est revenu dans sa maison, il s’est trouvé en présence d’ un inconnu, habillé de sombre, de type européen en train de fouiller le domicile. L’individu lui a présenté une carte de police et a expliqué au propriétaire qu’il venait d’être cambriolé. Voulant vérifier si rien ne lui avait été volé, le pseudo policier lui a demandé où se trouvait son argent.

Au moment où le faux agent des eaux est revenu au domicile, la victime a réalisé qu’elle était victime d’une escroquerie et est sortie immédiatement afin de demander de l’aide. Démasqués, les deux individus ont alors pris la fuite, sans rien voler.

Info Yvelines

Yazid livrait du pain, il est tué par deux policiers ivres

«Nous sommes anéantis… Ses enfants viennent à peine de rentrer de l’école. Ils ne sont au courant de rien. On ne sait pas comment leur dire qu’ils ne reverront plus jamais leur père…»

Ces mots sont ceux de la fille de la belle-soeur de Yazid, 40 ans, tué hier, vers 4 h 15 du matin, dans un accident de la circulation provoqué par deux policiers sur le boulevard de Sébastopol dans le IIIe  arrondissement de Paris.

Livreur-percute-par-deux-policiers-sa-femme-a-envie-qu-ils-payentLes deux fonctionnaires, affectés au service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis n’étaient pas en service. Selon des sources policières, le conducteur, Christophe B., brigadier-chef, âgé d’une quarantaine d’années, présentait un taux de 2,13 g d’alcool par litre de sang quelques instants après l’accident. Lui et son collègue, Steve R., lieutenant au sein du groupe de répression du banditisme (GRB) de la PJ du 93, ont été légèrement blessés et conduits à l’hôpital Cochin (XIVe).

Sous la violence du choc, Yazid, un habitant des Yvelines, père de deux filles, âgées de 11 et 9 ans, et d’un petit garçon de 7 ans, a été éjecté de son véhicule avant de retomber quelques mètres plus loin. Très grièvement touché à la tête, il a rapidement succombé à ses blessures.

«C’était un homme très serviable, toujours prêt à rendre service, très gentil aussi, souffle la soeur de son épouse. Il était employé comme livreur de pains chauds et de viennoiseries depuis plus de dix ans dans la même société.

Il effectuait ses livraisons au petit matin dans les hôtels à Paris et en banlieue. Il avait récemment été nommé gérant. C’est d’autant plus difficile à accepter que ce sont des policiers qui ont causé sa mort. Je n’ose même pas vous dire dans quel état nous sommes…»

Les deux policiers qui, selon les premières investigations, étaient au volant d’un véhicule banalisé appartenant à leur service, roulaient à vive allure, sans respecter l’arrêt aux feux tricolores. Ils revenaient d’une soirée organisée par leurs collègues de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) dans une discothèque du VIIIe arrondissement.

Le Parisien