Sollicités par la petite amie du Bolbécais, les policiers ont été outragés par celui qui s’est aussi rendu coupable de rébellion.
Vers 22 h 30, les services de police reçoivent l’appel d’une femme qui décrit être enfermée dans les toilettes de son appartement, après un différend avec son concubin. «On s’était disputés verbalement. Vraiment verbalement », promet Mario d’une voix posée, aux juges du tribunal correctionnel du Havre, lundi.
Parce qu’elle « ne semble pas libre de ses gestes et de ses paroles », instruit le président, les policiers proposent à la femme qu’elle les suive au rez-de-chaussée. Mario s’y oppose. «L’individu masculin nous invective», poursuit le PV.
La femme descend tout de même avec les policiers. « Tu crois que tu vas retourner la tête de ma meuf !», lance Mario.
Il descend les escaliers quatre à quatre. « Une voix masculine nous menace. »Mario arme également son bras vers un brigadier. Il est maîtrisé par une clé… de bras. Il tente des coups de tête. Dans le véhicule de police, selon le rapport d’un agent, il porte un coup de pied volontaire. Mais le tribunal ne retiendra pas cette accusation de violence. Elle n’est corroborée ni par le procès-verbal d’interpellation ni par les constatations médicales. Mario ne sera reconnu coupable que d’« outrage » et « rébellion ».
Aujourd’hui, pas question d’enfermement. Malgré neuf antécédents au casier judiciaire et une condamnation à huit mois de prison pour moitié ferme, le Bolbécais échappe au mandat de dépôt.