Invoquant la liberté d’expression, les USA s’opposent à une résolution condamnant l’apologie du nazisme

Les Etats-Unis ont voté jeudi contre une résolution de l’ONU condamnant l’apologie du nazisme, évoquant le droit à la liberté d’expression et la crainte d’une manœuvre abusive de Moscou pour attaquer ses pays voisins.
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La résolution, intitulée « Lutter contre l’apologie du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter des formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’autres intolérances associées », a toutefois été approuvée vendredi par 131 voix pour, 3 voix contre et 48 abstentions par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies. Les 3 votes contre provenaient des Etats-Unis, de l’Ukraine et des îles Palaos.

« Nous condamnons sans réserve toutes formes d’intolérance ou haine, religieuse ou ethnique, chez nous ou dans le monde entier », a déclaré la représentante adjointe du Conseil social et économique des Etats-Unis, Stefanie Amadeo, pour justifier le choix du vote américain.

« Cependant, du fait de la portée excessivement restrictive de cette résolution, de son caractère politisé, et, parce qu’elle dépasse le seuil acceptable de la liberté fondamentale d’expression, les Etats-Unis ne peuvent la soutenir », a-t-elle ajouté.

I24

États-Unis : Les crimes islamophobes ont augmenté de 67% en 2015

Les crimes haineux contre la communauté musulmane américaine a augmenté de 67 % en 2015, selon les statistiques compilées par le FBI et dévoilées lundi.

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Le nombre de crimes haineux de tout acabit a augmenté de 6,7 % l’année dernière aux États-Unis, tirés à la hausse largement par les crimes islamophobes qui ont augmenté dix fois plus, toujours selon les chiffres de la police fédérale américaine.

Des groupes de défense des droits de la personne se disaient l’an dernier inquiets d’un sentiment anti-musulman grandissant aux États-Unis, et ce avant les attaques de Paris (13 novembre) et de San Bernardino en Californie (2 décembre).

Si ces statistiques ont été compilées durant l’année 2015, elles sont dévoilées dans une période d’inquiétudes croissantes pour les musulmans américains après l’élection à la Maison-Blanche la semaine dernière de Donald Trump, qui a utilisé une rhétorique islamophobe durant sa campagne électorale n’hésitant pas à faire des amalgames entre terroristes et musulmans et proposant même d’interdire temporairement l’entrée des musulmans sur le territoire américain « jusqu’à ce que les élus comprennent ce qui se passe », déclarait-il dans un communiqué diffusé en décembre 2015.

En 2015, 257 incidents anti-musulmans ont été comptabilisés aux États-Unis contre 184 l’année précédente. Il s’agit du deuxième plus haut total d’événements islamophobes depuis 2001, année qui avait connu une hausse marquée du genre après les attentats du 11-Septembre.

Selon le FBI, la hausse en 2015 pourrait être due en partie à une plus grande dénonciation de ces cas par les victimes et à une meilleure prise en charge de ces présumés crimes par les forces de l’ordre, bien que le nombre de corps policiers transférant ses données au FBI aient décliné de 3 % entre 2014 et 2015.

En tout et pour tout, le nombre de crimes haineux est passé de 5479 en 2014 à 5850 l’année dernière, et les crimes motivés par une haine religieuse ont augmenté de 23 % durant la même période. Ce sont les juifs et les institutions judaïques qui demeurent les cibles privilégiées des criminels haineux, alors que les Américains de confession juive sont victimes de 53 % de tous les crimes haineux commis au pays de l’oncle Sam.

Les crimes antisémites ont augmenté de 9 % en 2015.

La Presse

USA : «Trump pourrait te faire déporter», une chrétienne d’orient victime d’une agression raciste

Dans le métro de San Francisco, une passagère s’en prend verbalement à une personne en train de discuter au téléphone dans la langue assyrienne. Cette dernière a filmé la scène avec son smartphone.

La scène est choquante : le 10 novembre, alors qu’elle discutait au téléphone dans la langue parlée par les chrétiens du Moyen-Orient, l’assyrien, dans le métro de San Francisco, une femme se fait invectiver par une autre passagère : « Cette femme est une harceleuse et une terroriste du Moyen-Orient ! » et ajoute « elle sera probablement déportée« . La personne ainsi agressée a filmé l’agression verbale avec son téléphone.

Bien qu’il s’agisse d’un incident isolé, le contexte de l’élection de Donald Trump renforce le sentiment de malaise, alors que le nouveau président des Etats-Unis avait déclaré vouloir expulser 2 à 3 millions d’immigrés clandestins.

France Info

Une première dans l’histoire américaine, une députée voilée à l’assemblée

D’origine somalienne et âgée de 34 ans, la Démocrate Ilhan Omar représentera le Minnesota.

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Une première a été vécue lors des élections aux Etats-Unis où le candidat républicain Donald Trump a été élu président.

Ilhan Omar a été la première élue voilée à la Chambre des représentants. D’origine somalienne et âgée de 34 ans, la Démocrate Omar représentera le Minnesota.

Dirigeante de l’ONG Women Organizing Women Network oeuvrant pour la levée des obstacles devant la carrière professionnelle des femmes africaines, Omar a estimé que c’était le commencement d’une nouvelle ère.

TRT

Egalité H/F : Au Congrès des États-Unis, toujours moins de 20% de femmes

Une élue de plus au Sénat, une de moins à la Chambre des Représentants : les élections du 8 novembre fatales à Hillary Clinton n’ont pas non plus débouché sur un Congrès plus féminisé.

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Pour accompagner l’amère désillusion d’Hillary Clinton, après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les élections au 115ème Congrès, qui se tenaient ce même 8 novembre, n’ont pas non plus débouché sur une journée historique pour les femmes.

Les projections prévoyaient une légère augmentation du nombre de représentantes au Congrès (composé de la Chambre des Représentants et du Sénat), mais au final c’est un parfait statu quo : la barre des 20% d’élues nationales n’est toujours pas dépassée.

Entre le Kirghizistan et le Tadjikistan

Certes, elles atteignent un nombre inégalé au Sénat : elles seront désormais 21 à y siéger, une de plus que dans la dernière législature. Avec 100 élu.e.s, le Sénat compte donc 21% de femmes.

Mais à la Chambre des Représentants, c’est un recul qui est enregistré, avec 83 élues – une de moins que dans la précédente législature – pour 435 sièges, soit tout juste 19%.

Les États-Unis reculent ainsi à la 99ème place mondiale pour le pourcentage de femmes siégeant à la chambre basse du Parlement, entre le Kirghizistan et le Tadjikistan. 

Les Nouvelles News

Des manifestants italiens exigent le départ des troupes américaines de leur pays

Des manifestants italiens ont protesté, au soir des élections américaines du 8 novembre dernier, devant une base militaire américaine située dans la ville de Vicenza. Ils demandaient le retrait des troupes «quel que soit le résultat de l’élection».

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Environ 200 manifestants ont protesté devant une base militaire américaine située dans la ville de Vincenza, le soir de l’élection américaine, le 8 novembre. Ils revendiquaient le départ des troupes américaines, «quel que soit le résultat de l’élection».

Les manifestants arboraient des pancartes indiquant «Trump ou Clinton ? Soldiers go home !». «Pour nous, l’un ou l’autre, ça ne fait aucune différence : notre objectif est de libérer notre territoire et tous les territoires de cette présence militaire», a déclaré Olol Jackson, porte-parole du comité «No Dal Molin», du nom de l’aéroport de Vicenza dont une partie sert de base militaire depuis 2008.

Une cinquantaine de personnes s’est séparée du reste du groupe et a lancé des fumigènes et des pétards sur les bâtiments occupés par les militaires. La police a eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Personne n’aurait été blessé.

L’Italie est l’un des pays au monde qui possède le plus de bases militaires américaines sur son sol. En août dernier, le ministre des Affaires étrangères italien, Paolo Gentiloni, avait annoncé que son pays «envisageait» de permettre à Washington d’utiliser la base aérienne de Sigonela afin de lancer ses frappes aériennes sur Daesh en Libye.

RT

 

Syrie: 20 civils tués par une frappe de la coalition dirigée par Washington

Vingt civils, dont deux enfants, ont été tués dans la nuit par des frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis sur un village près de Raqqa, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, a affirmé mercredi une ONG.

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La coalition a déclaré avoir mené des frappes dans le secteur sans être capable dans l’immédiat d’affirmer s’il s’agissait des mêmes raids.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a précisé que 32 personnes avaient également été blessées dans les frappes mardi soir sur le village d’al-Hicha.

« Le bilan des morts s’élève à 20 civils, dont neuf femmes et deux enfants », a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH qui avait fait état dans un premier temps de 16 morts.

Le village, contrôlé par l’EI, a aussi été la cible d’un assaut par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale, qui ont lancé samedi une offensive en vue de reprendre Raqqa, le fief du groupe jihadiste en Syrie.

Une porte-parole des FDS, une alliance arabo-kurde, a démenti la mort de civils. « Rien de tel s’est passé, et ces accusations sont le fait de l’EI », a déclaré à l’AFP Jihan Cheikh Ahmad.

La coalition internationale conduite par les États-Unis a confirmé pour sa part, après un premier examen de l’incident, avoir bien mené des raids dans le secteur mentionné.

« Cependant, des informations spécifiques sont nécessaires pour déterminer si la coalition est responsable » des frappes ayant conduit à la mort de civils, a déclaré à l’AFP le colonel américain John Dorrian, un porte-parole de la coalition.

Il a encore souligné que la coalition « adhérait à toutes procédures visant à minimiser les risques pour les non-combattants ».

Les FDS ont en outre affirmé dans un communiqué que six jihadistes de l’EI avaient été tués par les frappes de la coalition sur ce village précisant que le groupe ultra-radical empêchait les civils de quitter la localité pour qu’ils servent de « boucliers humains ».

L’Orient Le Jour

Afghanistan : un raid de l’OTAN tue au moins 30 civils dont des femmes et des enfants

Des responsables afghans affirment qu’au moins 30 civils afghans, dont des femmes et des enfants, ont été tués par une frappe aérienne de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) contre les talibans à Kunduz, dans le nord du pays, jeudi 3 novembre. Une vingtaine de personnes ont également été blessées.

Dans un communiqué, l’opération de l’OTAN en Afghanistan a confirmé avoir mené ces frappes aériennes « pour défendre des forces alliées sous le feu ». Elle ajoute qu’il y aura une enquête sur les allégations de victimes civiles.

Manifestation à Kunduz

A la suite de cette attaque, des manifestations ont éclaté à Kunduz. Des dizaines de proches des victimes se sont rassemblées devant les bureaux du gouverneur, transportant des corps d’enfants tués.

Ce raid fait suite à des combats dans lesquels deux soldats américains et trois membres des forces spéciales afghanes ont été tués au cours d’une opération antitalibans, dans le district de Kunduz.

10 000 Américains

Depuis le retrait de la majorité des forces occidentales à la fin de 2014, l’opération «Resolute Support» compte 12 000 hommes, dont près de 10 000 Américains. Sous commandement américain, ils sont chargés de former, conseiller et assister leurs pairs afghans et de les appuyer dans leur lutte contre les talibans et le groupe Etat islamique, surtout présent dans l’est du pays.

Depuis l’extension de leur mandat en juin par le président Barack Obama, les troupes américaines mènent notamment des bombardement aériens pour protéger leurs alliés afghans ou stopper l’avancée des insurgés.

Le Monde

Racisme d’Etat : «la vie d’un noir américain vaut-elle celle d’un blanc ?»

De la Guerre de Sécession aux protestations actuelles contre les violences policières, en passant par Rosa Parks, Martin Luther King et Barack Obama, le sort des des esclaves venus d’Afrique et de leurs descendants est au cœur de l’élection présidentielle du 8 novembre.

cause d’une simple histoire de couleur de peau, l’arrivée à la Maison-Blanche d’Obama, en 2008, a été un symbole d’une force extraordinaire. Les cas innombrables de violences policières touchant toujours des Afro-Américains prouvent que les symboles ne suffisent pas toujours à changer la réalité des choses. « Black lives matter », dit le slogan forgé en 2013, après l’une de ces affaires. Trois ans plus tard, après d’autres morts, des manifestants continuent de défiler pour rappeler que « les vies noires comptent » à un pays qui semble avoir du mal à l’admettre. L’obsédante « question noire » est une vieille affaire aux Etats-Unis. La plupart des Européens ignorent à quel point son histoire a été brutale.

Elle prend racine dans ce que, par euphémisme, Jefferson, un des pères de l’indépendance, appelait « l’institution particulière ». L’esclavage est pratiqué massivement par les Etats du Sud et, pour ne pas se les aliéner, la Constitution adoptée en 1787, qui prétend célébrer la liberté et l’égalité, n’ose pas le supprimer. Durant tout le XIXe siècle, le fossé se creuse entre une Amérique du Nord-Est qui s’industrialise et les régions dont l’économie de plantation – tabac, et surtout coton – repose sur la main-d’œuvre servile.

La rupture a lieu en 1860 quand Lincoln, un républicain qui a fait campagne sur le thème de l’abolition, se fait élire à la Maison-Blanche. Sept puis onze Etats du Sud se retirent de la fédération pour former les « Etats confédérés d’Amérique », un nouveau pays qui entre en guerre avec celui qu’il vient de quitter. C’est la guerre de Sécession (1860-1865), sanglante, meurtrière, qui se termine par la victoire écrasante du Nord et la réalisation d’une promesse : en 1865 le 13e amendement abolit l’esclavage. Sortis des chaînes, 4 millions d’êtres humains pensent qu’ils vont enfin devenir des citoyens à part entière d’un pays où on les a installés de force.

Racisme d’Etat

Pendant une petite décennie, la période dite de « la Reconstruction », ils ont pu y croire. Les premières élections auxquelles les Noirs participent, massivement, portent au pouvoir des élus de couleur. L’idée est insupportable aux anciens maîtres. Dès que l’occupation par les armées du Nord cesse, en 1877, le vieux Sud met en place un effrayant racisme d’Etat qui vise à rappeler à chacun quelle est sa place dans la société. C’est le temps de la ségrégation. Elle a une face institutionnalisée, avec ses lois qui tracent partout, dans les bus, les écoles, les toilettes et même les cimetières une ligne de séparation entre « white » et « colored ».

Elle a aussi une face retorse. Le 15e amendement interdit spécifiquement que quiconque soit exclu du vote en fonction « de sa race ». Les Etats du Sud le bafouent par tous les moyens. Soit ils utilisent la ruse, en imposant par exemple aux électeurs noirs des tests d’alphabétisation, délibérément infaisables, dont les Blancs sont dispensés. Soit ils utilisent l’intimidation physique.

Dans ce monde, la violence est l’arme constante des dominants. Quand elle n’est pas le fait du Klu Klux Klan – il disparaît dans les années 1870 mais ressuscite dans les années 1920 –, elle est pratiquée par des foules entières, qui estiment de leur droit de se faire justice soi-même. Des années 1880 aux années 1950, environ 4.000 Noirs, hommes, adolescents, sont victimes de lynchages, c’est-à-dire qu’ils sont brûlés, torturés à mort ou encore pendus lors de cérémonies publiques auxquelles les foules blanches se pressent, le plus souvent en famille. Un quart de ces exécutions sont motivées par des accusations, fondées ou infondées, d’agressions sexuelles envers des femmes blanches.

La loi et les faits

Dès la fin du XIXe siècle, par centaines de milliers, les Noirs quittent ces terres de malheur pour tenter leur chance dans les grandes villes industrielles du Nord comme Chicago ou Detroit. Ils y découvrent les emplois sous-payés et les ghettos d’un monde où l’exclusion ne passe pas par la loi, mais par l’économie. Le racisme ne s’arrête pas, en effet, aux frontières du Sud. Comment oublier que la Cour suprême fédérale elle-même a pu, dans un arrêt de 1896, approuver la ségrégation ? Comment oublier que l’armée américaine, qui est entrée dans deux guerres mondiales au nom de la justice et du droit, était une armée dans laquelle les soldats noirs n’étaient armés que par exception, parce qu’on avait peur de ce qu’ils pouvaient faire avec un fusil ?

Depuis toujours, des militants courageux ont lutté pour abattre ces murs d’injustice. Il faut attendre les combats éclatants des années 1950-1960 – Rosa Parks, qui refuse de se lever devant un Blanc dans un bus de l’Alabama ou l’immense « marche pour les droits civiques », conduite par Martin Luther King, qui aboutit à Washington en 1963 – pour que les pouvoirs publics se décident à agir. En 1964, le Civil Rights Act, signé par le président Johnson, déclare illégale toute discrimination. Plus d’un demi-siècle plus tard, l’actualité prouve que les faits ont du mal à suivre la loi.

L’Obs

Des pro-Trump veulent enlever le droit de vote aux femmes parce qu’elles votent Clinton

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Sur Twitter, des sympathisants de Donald Trump ont lancé le hashtag #Repealthe19,  à traduire littéralement par « Abrogez le 19e amendement ». Celui-ci, voté le 4 juin 1919 et ratifié le 18 août 1920, accorde le droit de vote aux femmes. Pour assurer la victoire de leur candidat, les pro-Trump en seraient donc arrivés à vouloir supprimer l’un des droits fondamentaux des femmes, inscrit dans la Constitution américaine. « Les femmes ne sont pas faites pour la politique, « si les femmes sont la seule chose freinant le plus grand président que le pays ait connu, pourquoi ne pas abroger le 19e amendement ? », « Donner le droit de vote aux femmes a été le premier pas vers la chute de la société occidentale. Elles nous ont amené le communisme« … Tels sont les messages postés par les supporters de Donald Trump.

Comment la campagne électorale américaine a-t-elle pu en arriver là ? Le lancement de ce hashtag fait suite à la publication de deux infographies, dont une indiquant que si seuls les mâles américains étaient autorisés à voter, alors Donald Trump l’emporterait largement sur sa rivale démocrate Hillary Clinton. L’infographie en question a été réalisée par le site Five Thirty Eight du spécialiste en data journalisme, le statisticien Nate Silver (qui, pour mémoire, avait prédit avec exactitude les résultats par Etat de la présidentielle 2012). Ce dernier a également publié une infographie montrant qu’un électorat entièrement féminin voterait à grande majorité pour l’ancienne secrétaire d’Etat américaine. Une « expérience » que l’Américain a décidé de mener à la suite de la découverte de propos sexistes tenus par Donald Trump en 2005.

Parmi la série de commentaires appelant à abroger le 19e amendement de la Constitution américaine, il est possible d’en lire certains rédigés par des femmes : « Les hommes n’auraient jamais dû donner le droit de vote aux femmes », écrit une certaine Holly. « Je serais prête à renoncer à mon droit de vote si cela permettait [d’élire Donald Trump]« , écrit une autre. Depuis plusieurs mois, la campagne de Donald Trump bat de l’aile. Lors du premier débat présidentiel le 26 septembre dernier, les médias américains ont trouvé que Hillary Clinton l’avait emporté sur son rival. Ce que n’ont pas arrangé les dernières accusations de sexisme et de harcèlement sexuel formulées à l’encontre du candidat ne l’aident pas à élargir sa base électorale. Le républicain et la démocrate ont encore un débat pour convaincre, le 19 octobre prochain. Ensuite le choix se fera aux urnes, le 8 novembre.

LCI

USA : Le Pentagone aurait dépensé 540 millions de $ pour faire réaliser de fausses vidéos d’Al-Qaida

Selon un collectif britannique de journalistes d’investigation, le Pentagone aurait dépensé 540 millions de dollars dans le cadre de cette campagne de propagande.

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Plus d’un demi-milliard de dollars. C’est, selon les enquêteurs du Bureau of Investigative Journalism (BIJ), ONG basée à Londres spécialisée dans la réalisation d’enquêtes journalistiques, le montant d’une facture très salée dont se serait acquitté le Pentagone entre 2006 et 2011. Il n’est ici question ni d’armes, ni de soldats, ni de véhicules – simplement de propagande.

La sulfureuse agence de communication et de relations publiques Bell Pottinger, connue pour travailler avec toutes sortes de régimes (Syrie, Biélorussie, Sri Lanka…), aurait signé en pleine guerre d’Irak (2003-2011) un contrat ultra-lucratif avec Washington — 120 millions de dollars par an — afin de produire les contenus de ce programme « top secret ». Un ancien salarié de l’entreprise, le vidéaste Martin Wells, a révélé au Bureau of Investigative Journalism, les dessous de cette campagne, qui ont été publiés dimanche par le « Daily Beast » et le « Sunday Times » et relayés par France 24.

Outre des clips publicitaires anti-Al-Qaida, Martin Wells affirme que son ancienne entreprise produisait et montait de faux reportages vidéos aux images de basse qualité, de manière à les présenter comme des « productions de télévisions arabes ». Ils étaient ensuite vendus puis diffusés comme tels par les chaînes locales et continentales, sans préciser que l’armée américaine en était le commanditaire.

L’Irak, écrit le BIJ, était un eldorado pour les agences de communication : selon l’enquête, plus de quarante sociétés étaient rémunérées pour de la production de vidéos, de sondages, de placements médias. Bell Pottinger avait elle-même commencé à travailler en Irak dès mars 2004, une poignée de mois après l’invasion américaine, pour produire de façon très officielle des contenus promouvant la tenue d’élections démocratiques.

Fausses vidéos siglées Al-Qaida

Mais Martin Wells évoque une partie plus « sensible » de ce programme. La société Bell Pottinger, qui a employé jusqu’à 300 personnes — Britanniques et Irakiens — en Irak, aurait également eu pour mission de fabriquer de fausses vidéos de propagande portant la signature de l’organisation Al-Qaida. Objectif : piéger les personnes qui les visionnaient ensuite sur internet. 

L’idée était en effet de se servir de ces clips comme appâts numériques. Les vidéos, gravées sur des CD, étaient encodées de manière à se connecter automatiquement à internet lors du visionnage, afin de permettre à la CIA de localiser l’ordinateur, grâce à son adresse IP. Ces CD, précise Martin Wells, étaient abandonnés par les forces américaines dans les habitations lors de perquisitions en Irak ; transmis sous le manteau, certains se sont retrouvés en Iran, en Syrie et même aux Etats-Unis.

Si le BIJ n’apporte pas d’information sur les conséquences de ces pistages, le Pentagone a bel et bien confirmé avoir eu recours aux services de l’agence Bell Pottinger durant cette période en Irak. L’ancien patron de Bell Pottinger, Tim Bell, a également confirmé au « Sunday Times » que sa société avait signé un contrat en relation avec des opérations militaires, « protégé par plusieurs clauses de confidentialité », et rendait compte régulièrement de ses avancées au Pentagone, à la CIA et au Conseil national de sécurité.

L’Obs

86% des Français et 56% des sympathisants FN espèrent la victoire d’Hillary Clinton

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Les Français sont 64% à s’intéresser à l’élection présidentielle américaine et 86% à souhaiter la victoire de la démocrate Hillary Clinton, selon un sondage Odoxa publié dans Le Parisien ce dimanche 2. 86% des Français espèrent que l’ex-première dame américaine emportera la présidentielle, ils ne sont que 11% à souhaiter la victoire du républicain Donald Trump, pour 3% de sans opinion.

Hillary Clinton est en tête quel que soit l’appartenance politique des sondés. Dans les partis parlementaires, ils ne sont que 4% à gauche et 11% à droite à soutenir le candidat républicain.

Marine Le Pen a annoncé qu’elle votera Trump si elle était américaine, son électorat ne la suit pas puisque 56% des sympathisants du FN sont favorables à Clinton et 39% à Trump.

Les Français jugent Hillary Clinton expérimentée et proche des élites (81%), compétente 80% et lui trouvent la stature d’une présidente à 75%. Ils estiment que Donald Trump est agressif (82%), raciste (80%) et dangereux (78%).

94% des Français pensent enfin que Barack Obama est un bon président, contre 8% qui croient qu’il est mauvais. Un résultat inchangé depuis un sondage sur le même sujet il y a trois ans.

France Soir

«Reprendre l’Amérique aux Juifs», des tracts néo-nazis ciblent les Juifs à Jacksonville

Le bureau du sheriff de Jacksonville considère que les tracts sont l’expression de la « liberté de parole ».

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Des prospectus appelant à « Reprendre l’Amérique aux Juifs » ont été distribués à Jacksonville, en Floride, dans un quartier qui abrite des Juifs et plusieurs institutions juives.

Les tracts, qui affirmaient également que les Juifs « complotaient pour avoir l’esprit de notre gouvernement » et qu’ils appartenaient à ceux qui lisaient le tract de ne pas « les laisser détruire ce que vos ancêtres européens ont construit », ont été découverts dimanche matin dans l’allée du Jewish Community Alliance, dans deux synagogues à Jacksonville et les allées des maisons de la ville, a signalé le Florida Times-Union.

Ils ont été signés par le groupe néo-nazi basé à Detroit, le National Socialist Movement. C’est la deuxième fois en un an que des tracts affirmant venir du groupe ont été distribués dans la région.

Le bureau du shérif a enquêté sur les tracts mais a déclaré qu’aucun crime n’a été commis, puisque la distribution de ces tracts est un exercice de la liberté d’expression, a expliqué la porte-parole du bureau du shérif, Melissa Bujeda, au journal.

« Bien que la distribution de ces tracts soit légale dans le cadre du premier amendement, ils ont fait peur à beaucoup de personnes dans la communauté, et pas seulement les juifs », a déclaré le directeur régional de l’ADL Florida Hava Holzhauer. .

TTOI

Trump a détourné 258.000 dollars de dons à sa fondation et acheté deux portraits de lui-même

Une enquête du Washington Post révèle que Trump a utilisé 258.000 dollars de dons pour financer des procès et cadeaux personnels.

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En 2007, Donald Trump s’est offert un portrait de lui-même mesurant 1,82 mètres de haut pour 20.000 dollars, et en 2012, un autre portrait de son visage pour 10.000 dollars, le tout financé non pas par la fortune personnelle du milliardaire, mais par des dons faits à la fondation Trump.

«Voilà le tableau pour lequel @realDonaldTrump a payé 10.000 dollars en utilisant des dons faits par d’autres gens.»

Les personnes qui faisaient ces dons pensaient que l’argent financerait diverses causes soutenues par Trump, comme les hôpitaux, la recherche médicale, des associations caritatives liées au sport ainsi que d’autres fondations, dont la fondation Clinton. Mais un reporter du Washington Post a trouvé que 258.000 dollars en dons avaient été utilisés pour financer des cadeaux et des procédures judiciaires.

Slate

L’armée américaine tue huit policiers afghans dans un raid aérien

Une série de frappes aériennes américaines ont tué huit policiers afghans dans la province d’Oruzgan, dans le centre de l’Afghanistan, a-t-on appris lundi auprès des autorités afghanes.

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L’incident s’est produit alors que les forces de sécurité gouvernementales soutenues par l’armée américaine combattaient des insurgés talibans.

Une première frappe aérienne a tué un policier dimanche soir. Au moins sept autres ont péri lors d’un deuxième passage, a dit Rahimullah Khan, commandant d’une unité de policiers de réserve de la province d’Oruzgan.

Un autre responsable a dressé un bilan de six morts, tout en confirmant qu’ils avaient été tués par une frappe aérienne étrangère.

Ouest France

Sites internet, processions, manifestations… l’inquiétant retour du Ku Klux Klan

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 On le pensait disparu, pourtant le Ku Klux Klan renaît de ses cendres aux États-Unis. Internet, alliance avec les néo-nazis, démonstrations de force, tout est bon pour recruter de nouveaux membres et se faire remarquer. Un phénomène inquiétant, dans une Amérique qui voit ses communautés se diviser.

Encapuchonnés dans les longues robes qui ont fait le symbole du mouvement suprémaciste blanc, ils cherchent à faire renaître le Ku Klux Klan. Aux États-Unis, le groupe ultra raciste se structure à nouveau et n’hésite plus à se faire entendre. Manifestations, processions de nuit et croix enflammées, le KKK est de retour.

Encore loin des 6 millions de membres qui composaient l’organisation dans les années 1920, le renouveau du Klan est pourtant bien réel. En réaction à l’élection de Barack Obama – « un métis moitié nègre, moitié musulman comme président »-, le mouvement a repris du souffle. Sites internet, réseaux sociaux, hotlines, tout est mis en œuvre pour recruter de nouveaux membres, jeunes de préférence.

LCI