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USA : «Trump pourrait te faire déporter», une chrétienne d’orient victime d’une agression raciste
Dans le métro de San Francisco, une passagère s’en prend verbalement à une personne en train de discuter au téléphone dans la langue assyrienne. Cette dernière a filmé la scène avec son smartphone.
La scène est choquante : le 10 novembre, alors qu’elle discutait au téléphone dans la langue parlée par les chrétiens du Moyen-Orient, l’assyrien, dans le métro de San Francisco, une femme se fait invectiver par une autre passagère : « Cette femme est une harceleuse et une terroriste du Moyen-Orient ! » et ajoute « elle sera probablement déportée« . La personne ainsi agressée a filmé l’agression verbale avec son téléphone.
Bien qu’il s’agisse d’un incident isolé, le contexte de l’élection de Donald Trump renforce le sentiment de malaise, alors que le nouveau président des Etats-Unis avait déclaré vouloir expulser 2 à 3 millions d’immigrés clandestins.
Syrie: Violences et intimidations des milices kurdes à l’encontre des chrétiens
Les milices kurdes qui se disputent avec l’armée syrienne le contrôle du territoire de la ville syrienne d’Hassaké et de la région voisine de Jézirah, multiplient actuellement les actes de violence et d’intimidation à l’encontre des chrétiens, dénonce Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké Nisibi.
En Israël, l’impossible retour des chrétiens d’orient expulsés de leur village d’Ikrit
En 1948, la création de l’État d’Israël a entraîné l’exode de 800 000 Palestiniens, qui commémorent chaque 14 mai leur « Catastrophe » (Nakba, en arabe) tandis que les Israéliens fêtent l’indépendance.
Dans le nord d’Israël, les habitants de l’ancien village arabe d’Ikrit ont été dispersés dans les alentours il y a soixante-huit ans. Depuis, ils essaient de rentrer chez eux.
Il faut le voir déambuler dans les herbes sauvages, le vieux Maarouf Ashkar, 87 ans, désignant du bout de sa canne une kyrielle de souvenirs invisibles à l’œil nu. « Tenez, là il y avait une maison, là une autre… Et ici, sur le versant le plus ensoleillé de la colline, celle de mes parents. » De ce village arabe chrétien du nord d’Israël, à trois kilomètres du Liban, il ne reste qu’un cimetière et une église. Tout le reste a été bombardé par l’armée israélienne en 1951.
Chassés en 1948, ses 450 habitants palestiniens vivent désormais avec leurs descendants dans d’autres villages arabes de Galilée. En droit international, on les appelle des « déplacés internes » et non des réfugiés. Quant aux juifs israéliens, ils ne se sont jamais installés ici. Depuis soixante-huit ans, Ikrit est donc désert.
Alors pourquoi ne pas laisser ces Arabes chrétiens, devenus citoyens d’Israël, revenir chez eux comme ils le réclament ? « Israël redoute de voir des milliers d’autres Palestiniens s’engouffrer dans la brèche et raviver l’épineuse question du droit au retour », avance Shadia Sbait, Palestinienne très impliquée dans cette bataille.
L’église du village rasé par Israel
Ces habitants ont pourtant le droit de leur côté. Après en avoir fait la demande en 1949, ils ont été autorisés par la Cour suprême israélienne à revenir dans leur village en juillet 1951. Mais quatre mois plus tard, le jour de Noël, l’armée l’a entièrement rasé…