La parole peut-elle encore sauver une fillette dont l’enfance a été volée ? Elle permet à tout le moins aujourd’hui de mettre des mots sur l’épreuve douloureuse d’un viol.

C’est cette parole, rendue libre par un psychologue, puis dévoilée en famille, constituée par la suite en plainte, qui a valu hier à Dominique Bellicou, 63 ans, d’être poursuivi pour viol sur mineure par personne ayant autorité.
La juge ajaccienne a décidé de placer en détention provisoire l’homme qui a avoué avoir eu des rapports sexuels avec l’une de ses élèves alors qu’il était animateur dans un club d’échecs à Ajaccio.
« Il a reconnu les faits, mais pas dans les termes décrits par la victime, car il évoque une relation amoureuse », a déclaré le procureur d’Ajaccio.
La fillette, aujourd’hui adolescente affirme que son calvaire a débuté lorsqu’elle était âgée de 8 ans et qu’il s’est étalé sur quatre ans environ.
« Elle a été estimée très crédible et a donné des détails circonstanciés », a poursuivi le représentant du parquet, non sans souligner qu’une relation même de type amoureux entre un adulte et une fillette est un crime passible de 20 années de réclusion.
Les lieux ? Plusieurs endroits, dans le cadre de « cours privés, », selon un enquêteur.
» Dominique Bellicou n’est plus salarié depuis deux ans de la ligue corse d’échecs et les cours privés qu’il donnait n’avaient pas lieu au sein des locaux du club », ajoute une personne proche de la ligue corse d’échecs.












