Les policières écossaises sont désormais officiellement autorisées à porter le voile islamique, a annoncé mardi la police écossaise, qui souhaite ainsi encourager les femmes musulmanes à intégrer ses rangs.
« Le hijab va devenir un accessoire optionnel de (notre) uniforme », a indiqué la police écossaise sur son site internet.
A travers cette mesure, Police Scotland dit vouloir « encourager les femmes musulmanes, qui n’envisageaient pas jusqu’ici une carrière dans la police, à revoir leur décision ».
L’annonce vient officialiser une pratique déjà courante ; les policières écossaises pouvaient porter un voile islamique après avoir obtenu l’aval de leur hiérarchie.
« Comme nombre d’employeurs, particulièrement dans le secteur public, nous voulons faire en sorte de représenter au mieux la population pour laquelle nous agissons », s’est félicité le chef de la police écossaise, Phil Gormley.
Les policières londoniennes sont autorisées à porter le voile islamique depuis plus d’une décennie. Une mesure également en vigueur à Manchester et dans de nombreuses autres villes du pays.
Mardi, le Canada a lui aussi autorisé le port du hijab dans la police fédérale, afin là aussi d’encourager davantage de femmes musulmanes à envisager une carrière au sein des forces de l’ordre.
J’ai 20 ans et je suis Français. Je suis né et j’ai grandi à La Rochelle et, depuis mes 18 ans, j’étudie à Lille.J’ai toujours évolué dans un milieu plutôt bourgeois, fréquenté des écoles privées et vécu dans des quartiers favorisés. J’ai 20 ans et je suis Français… de couleur. Cette dernière information à mon sujet devrait n’être qu’un détail physique, superficiel. En réalité, cela me pourrit la vie.
24 contrôles au faciès en 6 mois
Depuis le mois de février, je me suis déjà fait contrôler 24 fois par la police, soit à peu près une fois par semaine. Ce n’est pas tout, depuis un an environ, je vois aussi l’angoisse que suscite ma présence dans une rame de métro ou dans une gare bondée un jour de départ en vacances. Plus il y a d’attentats, plus les choses empirent.
Si la situation s’est aggravée, elle ne date pourtant pas d’hier. Le racisme, je le vis depuis l’école primaire. Je me souviens encore des autres enfants qui me frottaient la peau pour voir si « ça partait »… Puis plus tard, des lycéens de mon établissement hôtelier de La Rochelle, tous blancs (j’étais le seul noir sur 600 élèves), qui votaient Front national à l’unanimité et qui, clairement, se seraient bien passés de ma présence.
Je me rappelle aussi de cette professeure d’histoire qui, commentant une photo d’esclaves pieds nus, avait dit à la classe :
« Comme on peut le voir, les nègres sont pieds nus. Ils ont l’habitude »
J’avais vivement réagi en expliquant que non, on ne pouvait pas parler ainsi, et encore moins utiliser ces mots-là. L’enseignante avait alors jugé mon intervention suffisamment insolente et déplacée pour me mettre à la porte de son cours.
Les faits reprochés remontent à la nuit du 30 au 31 juillet dans la petite commune d’Emerainville (Seine-et-Marne), où un groupe d’individus s’en était pris à la police. Une voiture de patrouille avait reçu « des jets de projectiles divers, dont des cailloux et des casques de moto », a expliqué une source policière, qui a affirmé ne pas être au courant des suites judiciaires.
Insultes et arrêt de travail
Car quelques jours après, six personnes ont déposé plainte à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale). Cinq membres d’une même famille et une jeune femme âgée de 27 ans, assurent n’avoir rien à voir avec les heurts. « Ils nous ont tous mis dans le même sac», a résumé Moussa, éducateur spécialisé de 31 ans. Son frère, Makan, 29 ans, ambulancier, dit avoir reçu plusieurs coups de matraque de la part de policiers, notamment au poignet et sur le crâne. Ce qui lui a occasionné trois points de suture et une contusion au poignet. Il s’est vu prescrire un jour d’interruption totale de travail (ITT).
Selon lui, son père, septuagénaire, souffrirait également d’une contusion au poignet, après avoir lui aussi reçu des coups de matraque. Moussa a assuré à avoir été traité de « singe » par les policiers. Il a reconnu les avoir également insultés « après avoir vu les coups portés sur mon père et mon frère ».
La jeune femme de 27 ans, qui souhaite rester anonyme, contrôlée au cours de ces échauffourées et placée en garde à vue pour outrage, a elle porté plainte contre un policier pour « violences illégitimes ». « Il m’a arraché mon voile, m’a dit “Tu vas payer pour les autres” », a-t-elle raconté.
« Sales nègres. Vous les noirs et les bougnoules, vous n’avez rien à faire dans la police. » Voilà les propos tenus dimanche soir par un policier de la prestigieuse BRB (brigade de répression du banditisme).
Le fonctionnaire, qui circulait avec une voiture de service, le gyrophare posé sur le tableau de bord, a d’abord eu un différend avec le conducteur d’un deux-roues et son passager, quai Anatole-France (VIIe), en face de l’Assemblée nationale. « Au feu rouge, il a fait une drôle de marche arrière, se souvient Loïc, 27 ans. J’étais avec un ami à scooter. Il a failli nous renverser. Je suis descendu et on s’est embrouillés. Il m’a poussé contre une grille ».
Un témoin filme la scène avec son smartphone. Les esprits s’échauffent. «Il est bourré, il est bourré, crie l’un des jeunes. Et en plus, il est flic ! » Les victimes hèlent alors une patrouille.
La vidéo montre les policiers tenter en vain de calmer leur collègue en civil, qui les traite alors de « gardiens de la paix de m… ». « C’est dingue, s’insurge Loïc. Bien qu’il les ait insultés de tous les noms, il a carrément eu un traitement de faveur. Ils ne l’ont même pas menotté.En plus, il a refusé de se soumettre à l’alcootest. »
Dans un éditorial consacré à la mort du jeune noir à Beaumont-sur-Oise, le quotidien américain fustige le racisme de la police hexagonale et l’indifférence du gouvernement.
«Black Lives Matter in France, Too» : dans un éditorial, qui reprend en titre le nom du mouvement de lutte contre les violences policières né aux Etats-Unis, le New York Times dénonce le comportement de la police française dans l’affaire Adama Traoré – ce jeune Noir décédé le 19 juillet lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
Le décès de ce jeune homme de 24 ans, dont la mort reste toujours sans explication officielle, alors que deux expertises font état d’une «asphyxie», a entraîné «de violents affrontements entre les minorités en colère et des officiers de police», rappelle le quotidien américain, qui dresse un parallèle avec les émeutes d’octobre 2005 déclenchées après la mort de Zyed et Bouna dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois – dossier dans lequel les deux policiers poursuivis ont d’ailleurs été relaxés, rappelle le quotidien.
«Culture d’impunité profondément ancrée»
Depuis, les manifestants ont repris à leur compte le mouvement Black Lives Matter, né de l’autre côté de l’Atlantique, se félicite le New York Times, qui ne s’étonne pas de cette réappropriation : «Il y a des différences importantes entre les histoires des relations interraciales aux Etats-Unis et en France, où le racisme prend racine dans le passé colonial français, explique le quotidien. Cependant, il n’est pas surprenant que le mouvement Black Lives Matter trouve un écho en France : les organisations de défense des droits de l’homme ont fait état ces dernières années d’une culture d’impunité, profondément ancrée au sein de la police française, et donnant lieu à des abus à l’égard des minorités», détaille le quotidien américain, qui cite notamment une étude de 2009 sur le délit de faciès, selon laquelle un Noir ou un Arabe (ou perçu comme tel) à six à huit fois plus de chances de se faire contrôler à Paris.
La Direction générale de la sécurité intérieure s’inquiète de la montée de l’extrêmisme en France et pas seulement celui des jihadistes de Daesh. Patrick Calvar, le patron de la DGSI redoute en effet « une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman ». C’est ce qu’il aurait précisé devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, d’après une retranscription qui sera rendue publique ce mardi 12 juillet.
« C’est ce qui m’inquiète quand je discute avec tous les confrères européens : nous devrons, à un moment ou un autre, dégager des ressources pour nous occuper d’autres groupes extrémistes parce que la confrontation est inéluctable ». D’après Patrick Calvar, nous assisterons à « une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman – pas les islamistes mais bien le monde musulman« , insiste-t-il.
Le patron de la DGSI avait tenu des propos similaires le 10 mai devant la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale. « L’Europe est en grand danger : les extrémismes montent partoutet nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra droite qui n’attend que la confrontation« , avait-il alors affirmé.
« Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupesqui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires ».
Menacer de mort une policière en garde à vue, dans le contexte de l’assassinat des deux policiers de Magnanville (Yvelines), a conduit un homme à s’expliquer devant le tribunal ce mardi.
Patrick M., 22 ans, a été condamné à 4 mois de prison ferme et a été écroué pour ces menaces et pour port d’arme. Il avait été placé en garde à vue à Gonesse après avoir été contrôlé en possession d’un couteau. Au cours de son audition, alors que la policière relevait sa condamnation pour viol par la cour d’assises des mineurs à trois ans ferme, il s’est emporté. Il a fait le geste avec ses doigts de tirer sur la fonctionnaire. « C’était un geste comme ça, pour s’amuser, faire une blague », a expliqué à l’audience le prévenu qui a reconnu s’être énervé.
« Ce n’est pas la première fois qu’il est placé en garde à vue », a souligné la procureure, évoquant ses multiples condamnations. « Il sait la manière dont il faut se comporter et comment ses gestes peuvent être interprétés. C’est déjà inadmissible en temps normal.
Le chef des hooligans russes Alexandre Chpryguine a été interpellé ce lundi soir à Toulouse alors qu’il assistait au match Russie-Pays-de-Galles, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
Problème : cet ultranationaliste avait été expulsé de France samedi, après les violences en marge de la rencontre de l’Euro-2016 Angleterre-Russie à Marseille. 19 autres supporters avaient été, comme lui, reconduits à la frontière le même jour.
Avant l’annonce de son interpellation ce lundi soir, Alexandre Chpryguine avait publié sur Twitter des vidéos du stade de Toulouse :
Comme le racontait « l’Obs » lors de sa reconduite à la frontière samedi, Alexandre Chpryguine n’est pas un supporter lambda. Né en 1977, ancien hooligan du Dynamo Moscou et figure de l’extrême droite russe, il est même identifié par le « Guardian » comme un des pionniers de l’introduction du néo-nazisme dans les stades à la fin des années 1990.
Qualifié par « Télérama » d' »homme le plus indésirable de l’Euro 2016« , Alexandre Chpryguine est aussi un proche de Vladimir Poutine et du ministre russe des Sports,Vitali Mutko. Des connexions qui ont permis à sa troupe de supporters de voyager gratuitement vers la France.
C’est un témoignage glaçant. Il a prodigué les premiers soins sur les lieux du crime. Cet homme a essayé de sauver Jean-Baptiste Salvaing, l’un des deux policiers qui auraient été tués par Larossi Abballa à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, lundi dernier. Il se trouvait dans le complexe sportif juste en face de la maison du couple le soir du drame.
Zacharia se souvient qu’une femme est arrivée en courant, signalant qu’une agression venait de se produire non loin de là. L’homme n’a écouté que son courage et a foncé. Il témoigne pour BFMTV.
« Ce lundi soir, je m’entraînais dans le complexe sportif de Magnanville. Une femme nous a interpellés en disant qu’un homme s’était fait sauvagement poignardé. Le portail était fermé, donc il a fallu qu’on escalade ce portail de 3 mètres. On a escaladé le mur. Et finalement le policier était allongé dans la rue. Tout de suite on a porté les premiers secours. On a essayé de faire un massage cardiaque, des points de compression, il avait le pouls très faible. C’est à ce moment-là qu’on a crié: réveillez-vous! Réveillez-vous! Réveillez-vous! »
« Je représente l’Etat islamique »
C’est alors qu’il va se retrouver en face du terroriste présumé, qui a été tué dans l’assaut des forces de l’ordre.
« On a vu le Velux s’ouvrir, le Velux de la maison qui était en face de nous. Et c’est là que le terroriste nous a dit: « Je représente l’Etat islamique, vous avez attaqué chez nous. On va vous attaquer chez vous. J’ai un otage, je suis armé. »
Mais Zacharia n’abandonne pas la victime et continue d’essayer de le sauver. Malgré l’horreur de la scène et la terreur qu’il ressent, il garde des réflexes de survie..
« J’ai pris peur, mais on a continué le massage cardiaque. J’ai regardé s’il n’avait pas une arme, un pistolet ou une Kalachnikov à la main. Il avait juste une lacrymo et une matraque. Je l’ai vu droit dans les yeux. Car quand il s’est exprimé, il pensait qu’il y avait déjà les autorités. Et finalement, on était que tous les trois. C’est moi qu’il a regardé en face, j’ai bien vu le terroriste. Il a refermé le Velux, on a continué à faire les premiers gestes de secours, massage cardiaque. »
« On était vraiment en ligne de mire »
Puis, les secours arrivent. « La police et les pompiers sont arrivés et ils ont pris le relais. Ils ont rapidement enlevé le corps, on les a aidés à le retirer parce qu’on était vraiment en ligne de mire du terroriste, pour qu’ils puissent, en toute sécurité, poursuivre le massage cardiaque. »
Zacharia est musulman. Il ne comprend pas que des hommes puissent se revendiquer de sa religion et commettre de tels crimes.
« Je suis musulman pratiquant, je fais le ramadan. Et eux, ce n’est pas la religion que m’ont appris mes parents. Peut-être qu’ils pensent qu’ils sont musulmans, ils interprètent ça, une religion à leur façon. Mais moi, la religion que je pratique ce n’est pas du tout celle-là. »
Dimanche, plusieurs milliers de personnes ont participé à une manifestation à Mantes-la-Jolie à l’appel d’associations musulmanes pour montrer leur solidarité avec la police et les deux fonctionnaires assassinés.
Le policier Sébastien Jallamion qui a rendu hommage aux policiers tués à Magnanville a déjà été condamné et suspendu de ses fonctions pour des propos islamophobes en avril 2015. Poursuivi devant la justice pour « provocation à la haine raciale et religieuse », le parquet a réclamé huit mois de prison dont cinq fermes. Le tribunal correctionnel l’a condamné finalement à 5 000 euros d’amende.
Suspendu de ses fonctions depuis un peu plus de 6 mois et sévèrement agressé récemment, Sébastien Jallamion n’était pas invité à l’hommage officiel, mais tenait un discours pendant la manifestation organisée par le syndicat de police SIEL.
Le chantage à « l’islamophobie » et la victimisation font partie des armes utilisées par ceux qui veulent notre mort. Ne l’oubliez jamais.
Le 4 juin 2016, c’est Ilyes, un enfant de seulement quatre ans, qui a fait trembler les employés d’un centre de loisir situé en Ile de France.
Armé de ses dents de lait, le petit a pris d’assaut une animatrice du centre de loisirs , lui infligeant une petite morsure. Bien heureusement, l’animatrice s’en est sortie sans aucune séquelle. Si la mère du petit l’a bien évidemment réprimandé sur cette attitude, les employés du centre de loisirs n’en ont pas moins gardé un souvenir traumatisant de cet épisode.
Ainsi, craignant peut-être que l’enfant ne soit atteint de la rage, la directrice du centre a estimé que des mesures drastiques devaient être prises au plus vite. Sans dispositif approprié pour ce qui reste un petit garçon de quatre ans, c’est la police municipale qui a été réquisitionnée pour se confronter à cette situation.
Dès le lendemain, trois policiers armés se sont postés devant le centre de loisirs, assurant protection et sécurité aux employés. Ils ne repartiront qu’à l’arrivée des parents, choqués d’apprendre que leur enfant constituait désormais une menace nécessitant un tel déploiement des forces de l’ordre.
Que des policiers aient même jugé utile de se déplacer pour un enfant de quatre ans est d’autant plus éloquent, quant à l’institution chargée de nous protéger.
Prenant conscience de l’absurdité de la situation face aux arguments des parents de l’enfant, la direction a finalement présenté ses excuses.
Traumatisé à la vue des trois policiers armés venus à son intention, le petit Ilyes refuse depuis de se rendre à l’école. Notre équipe juridique a orienté les parents vers un psychologue pour le suivi de l’enfant.
Le sixième individu suspecté d’avoir agressé l’adjoint de sécurité Kevin Philippy à coups de bâton a été déféré et va être présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen. Pendant ses 48 heures de garde à vue, le suspect a invoqué son droit au silence.
Cet homme, un informaticien prénommé Nicolas, avait été arrêté dans le métro mercredi 8 juin par les policiers. Ces derniers le suspectent d’être l’individu auteur des coups sur l’adjoint de sécurité Kevin Philippy.
Les images de l’agression et de l’incendie de la voiture de police avaient tourné en boucle, suscitant une vague d’indignation. La scène s’était produite le 18 mai dernier à deux pas de la place de la République, où se tenait un rassemblement de policiers venus dénoncer la « haine antiflics ».
Un foulard rouge noué autour du cou et un t-shirt visiblement siglé FGTB. La police fédérale a diffusé la photo de l’agresseur présumé du commissaire Vandersmissen, mis K-O lors de la manifestation nationale de ce mardi à Bruxelles.
La police cherche toujours à identifier l’agresseur, signalant que « l’enquête a permis d’établir [qu’il] est la personne figurant sur la photographie suivante prise hier lors de la manifestation. » Et demande aux personnes susceptibles de reconnaître l’intéressé de se manifester : « Si vous reconnaissez cet homme, veuillez prendre contact avec les enquêteurs. Il est également demandé à cette personne de se manifester », précise encore le communiqué.
Ce mardi, alors que la manifestation touchait à sa fin, le commissaire, uniquement muni d’un spray lacrymogène et dépourvu de casque, tentait de repousser des manifestants jugés violents à proximité de la gare du Midi. Il est alors été frappé à la tête par-derrière par un manifestant.
Les images, impressionnantes, montrent le policier, étendu sur le sol et inconscient, la tête en sang, être encore la cible de projectiles. Ses collègues ont finalement réussi à le protéger, avant qu’il ne soit emmené à l’hôpital.
Les quatre jeunes interpellés étaient soupçonnés d’avoir incendié un véhicule de police le 18 mai, en marge des manifestations contre la loi travail.
Trois des quatre hommes mis en examen après l’incendie d’un véhicule de police en marge des manifestations contre la Loi travailont été remis en libertésous contrôle judiciaire, ce mardi. Le quatrième a été placé en détention provisoire. Le parquet de Paris avait requis la détention provisoire pour les quatre mis en examen.
C’est le plus jeune des quatre suspects, âgés de 18 à 32 ans, qui a été placé ce mardi en détention provisoire sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD).
Etudiants pour les trois plus jeunes, âgés de 18 à 21 ans, au chômage pour le plus âgé, qui a 32 ans, les quatre suspects avaient été mis en examen samedi notamment pour tentative de meurtre.
« Cette décision est incompréhensible pour l’ensemble des policiers et au-delà, je pense, pour les citoyens », a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat de police Alliance. « On a tous vu ces images de violences avec des individus déterminés… Le message envoyé pour trois d’entre eux n’est pas bon pour tous ceux qui souhaiteraient encore s’attaquer aux policiers », a-t-il ajouté, « c’est désastreux ».
Les policiers et les militaires votent de plus en plus FN.C’est ce que révèle une étude du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, qui relève que 51,5% d’entre eux ont déposé un bulletin Front national dans l’urne en 2015, contre 30% en 2012.