France-Portugal et France-Algérie: même phénomène chez les supporters. Pas dans les médias


Après un mondial réussi, l’équipe de France continue sur sa lancée. Samedi soir, les Bleus ont battu le Portugal 2 buts à 1. Pascal Boniface était au stade de France. Il a noté que la moitié des tribunes soutenait le Portugal. Un constat qui ne l’a pas choqué, mais il s’est rappelé comment les médias avaient abordé les matchs opposant la France à l’Algérie.

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Samedi soir au stade de France, après un match fort agréable, l’équipe de France a battu le Portugal 2 buts à 1. Confirmation de la montée en puissance des Bleus avant l’Euro 2016 et après un mondial réussi. Ce fut une très belle soirée, laissant malgré tout place à quelques interrogations. 

D’une part, la moitié du stade était en faveur de l’équipe visiteuse. Pourtant, nul convoi de Lisbonne ou de Porto n’était venu peupler les tribunes du Stade de France. Les supporters de l’équipe du Portugal étaient venus en  voisins. C’était des Français d’origine portugaise vivant en Île-de-France. Phénomène prévisible, vue l’importance de la communauté des Français d’origine portugaise vivant dans cette région et leur amour du football.

On soutient d’abord l’équipe de nos origines

Sur la route du stade, je me suis fait interpeller de façon amicale par des jeunes supporters me disant :

« On va gagner contre vous. »

Nous avons pourtant la même nationalité, nous votons tous et payons des impôts en France mais nous n’avons pas les mêmes racines. Ceci ne me choque en aucune manière. Je trouve plutôt sympathique que la France soit ce pays fait d’origines multiples où chacun peut sentir à la fois Français et différent.

Je sais que ces mêmes Français d’origine portugaise soutenaient à la fois le Portugal et la France pendant la Coupe du monde et que le Portugal éliminé, ils ont reporté leur « supporterisme » sur la seule France. Et il en va de même pour tous les Français qui ont des racines étrangères. Qu’ils soient d’origine polonaise, néerlandaise, allemande, sénégalaise, portugaise, espagnole, algérienne, marocaine, tunisienne, ils vont d’abord soutenir l’équipe de leurs origines ou de l’origine de leurs parents, puis l’équipe de France.

Si les Bleus sont opposés à leur patrie d’origine, leur choix, parce qu’ils s’estiment minoritaires et redevables du parcours de leur parents, va généralement être celui du pays lointain. En dehors de cette circonstance, ils vont être les plus chauds partisans de l’équipe de France. 

Cela ne me choque en aucune manière et comme dit la chanson, « tout ceci fait d’excellents Français ». Ce qui change, c’est la réaction vis-à-vis de ce double attachement.

Hier, les médias n’ont pas été choqués que, pour un match de l’équipe de France à domicile, le stade soit à moitié aux couleurs de l’équipe visiteuse.

L’attitude ambiguë des médias

Alors que dans un tweet au début du match j’écrivais « une grande partie du stade supporte le Portugal. Je comprends. D’autres ne comprennent pas quand la France joue contre un pays du Maghreb », quelqu’un m’a répondu « mais au moins la marseillaise n’est pas sifflee ».

Hélas, à la 44e minute, alors que la moitié du stade entonnait « la Marseillaise », l’autre moitié la sifflait. Et régulièrement, on a entendu « Portugal Portugal » clamé avec enthousiasme dans les gradins. De nouveau, je trouve ceci en aucun cas problématique et tout à fait compréhensible.

Ce qui l’est moins, c’est la différence de la réaction de l’environnement médiatique. Car imaginons que, samedi soir, la France fut opposée à l’Algérie, au Maroc ou la Tunisie. Imaginons que la moitié du stade supporte l’équipe visiteuse. Imaginons que « la Marseillaise » eut été sifflée. Nous nous aurions eu tout de suite les réactions immédiates sur les chaînes d’information continue et le lendemain, les gros titres de la presse auraient été unanimes.

Qu’est-ce que cela veut dire sur les troubles de la société française ? N’est-il pas un désastre dans la politique d’intégration ? Ces gens-là sont-ils vraiment français ? Que peut-on faire ? N’est-ce pas la preuve de l’impossibilité de cette catégorie de personnes à devenir de vrais Français ? La différence de religion n’était pas le facteur explicatif de cet échec dans l’intégration ?

Mais pour ce match, on a traité le problème de façon tout à fait différente.

Phénomène comparable, réaction différente

Alain Finkielkraut n’est pas venu expliquer que la différence fondamentale de valeur, d’éducation et d’intégration de ces jeunes Français d’origine portugaise les rendait par définition hostiles à nos valeurs républicaines et haineux de la France.

BHL n’est pas venu sommer les Français d’origine portugaise de se désolidariser des siffleurs du stade de France, sauf être eux-mêmes considérés comme de mauvais Français.

On n’est pas venu chercher le prêtre de Drancy, Jose Chalgoumo, dire dans un mauvais Français qu’il fallait aider les Portugais modérés contre les extrémistes et qu’il était pour le dialogue franco-portugais que des radicaux tentaient d’empêcher.

Il est donc extrêmement intéressant de voir les différences de réaction par rapport à des phénomènes comparables. Pourquoi, dans un cas, la double appartenance de Français ne pose aucun problème et pourquoi, dans d’autres cas, elle déclenche l’apocalypse des réactions ? Poser la question, c’est y répondre. N’est-il pas ?

Le Plus

Après la défaite de Allemagne, l’extrême droite fustige la diversité de la Mannschaft

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Les allusions racistes liées à la diversité des joueurs de football ne sont pas le monopole de l’extrême droite française. Après la défaite surprise de la Mannschaft face aux Bleus en demi-finale de l’Euro 2016, le parti de la droite populiste allemande AfD, faux-frère du Front national de Marine Le Pen, a suscité une nouvelle polémique outre-Rhin en s’en prenant à la sélection jugée pas assez « nationale » par une de ses figures de proue.

Dans un tweet envoyé quelques minutes après la fin du match, Beatrix von Storch, porte-parole adjointe du parti europhobe et farouchement anti-migrants, a écrit: « Peut-être faudrait-il que ce soit de nouveau l’EQUIPE NATIONALE allemande qui joue de nouveau la prochaine fois? », un commentaire suggérant que la sélection allemande comptait trop de joueurs de couleur.

Vendredi matin, l’élue AfD avait retiré son tweet, plaidant le malentendu. « Je continue à l’appeler équipe nationale. Car c’est ce qu’elle est, avec tous ses joueurs », a-t-elle écrit sur son compte Facebook, critiquant le « politiquement correct » des médias qui, selon elle, ont créé la polémique sur son message initial.

L’AfD n’en est pourtant pas à sa première polémique du genre. Au cours de cet Euro, le parti s’en était déjà pris aux joueurs d’origine étrangère de l’équipe nationale allemande. Le vice-président du parti, Alexander Gauland, avait ainsi choqué l’opinion en affirmant que les gens appréciaient certes le défenseur international Jérome Boateng « en tant que footballeur » mais ne voulaient pas l’avoir « comme voisin ». Le père du joueur est ghanéen. Alexander Gauland s’était ensuite interrogé sur l’identité de la Mannschaft, affirmant qu’elle n’était « depuis longtemps plus allemande », un commentaire qui fait directement écho à celui de Beatrix von Storch.

La cheffe de file de l’AfD, Frauke Petry, avait elle aussi attaqué l’équipe nationale ces dernières semaines en s’en prenant à Mesut Özil. Le milieu d’Arsenal, d’origine turque, s’est ainsi vu reprocher sa foi musulmane (il avait osé poster des images de son pèlerinage à la Mecque) et le fait de ne pas chanter l’hymne national.

Quand Le Pen critiquait « la proportion de joueurs de couleur »

Ce type de commentaires racialistes a longtemps été une spécialité de l’ancien dirigeant du Front national, Jean-Marie Le Pen. En 2006, avant la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du Monde, le candidat à la présidentielle avait estimé que « la France ne se reconnaît pas totalement dans cette équipe ». Visant le sélectionneur de l’époque, Raymond Domenech, Jean-Marie Le Pen jugeait qu’il avait « exagéré la proportion de joueurs de couleur ». « Peut-être qu’il aurait dû garder dans ce domaine-là plus de mesure, peut-être s’est-il laissé entraîner par ses choix idéologiques », avançait-il alors.

En 2006, après la finale perdue face à l’Italie, le bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch, ne faisait pas non plus dans la dentelle. Ceui-ci estimait alors que l’équipe nationale est « peut-être représentative de la France de demain. Elle ne correspond pas à celle d’aujourd’hui ». « J’aurais été favorable à une discrimination positive avec un peu plus de Français d’origine européenne », ironisait-il alors.

Huff

Poubelles incendiées et policiers attaqués aux cris « on est chez nous » après France Allemagne

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La fête n’a pas dégénéré mais quelques légers incidents ont éclaté sur l’avenue des Champs-Elysées entre des groupes de jeunes et les forces de l’ordre après la victoire de l’équipe de France contre l’Allemagne en demi-finale de l’Euro 2016.

Rapidement envahie par des milliers de fans, la «plus belle avenue du monde» a été le théâtre d’une belle célébration. Mais vers 0h45, les CRS en tenue anti-émeute ont essuyé des jets de projectiles, notamment des bouteilles en verre et même des feux d’artifices. Les forces de l’ordre ont chargé à plusieurs reprises, lançant des gaz lacrymogènes.

Des poubelles ont également été incendiées sur la célèbre avenue parisienne. Les mouvements de foule se sont succédé, sur fond de pétards. «On est chez nous, on est chez nous», ont crié des jeunes à l’adresse des CRS. Les forces de l’ordre ont stationné une dizaine de camionnettes à l’entrée des Champs-Elysées pour en bloquer l’accès aux véhicules, conseillant aux passants de rentrer chez eux.

Des huées ont accompagné les policiers lorsqu’ils ont remonté l’avenue. «Liberté pour les ultras», a lancé un homme dans un mégaphone. Les Champs-Elysée se sont petit à petit vidés après ces incidents. Mais des groupes parfois agités étaient encore présents, notamment sur la place de l’Etoile.

Le Parisien

Le Val-de-Marne met sa loupe sur le racisme dans le sport

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« Il y a dans le sport des phénomènes de racisme, et dans le même temps des valeurs réelles d’épanouissement », pose Thierry Leleu, préfet du Val-de-Marne. Le comité opérationnel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA) — dispositif national lancé à l’automne — s’est réuni ce jeudi à Créteil pour présenter les travaux de son groupe technique axé sur le sport.

Ce dernier doit permettre à tous les acteurs du domaine sportif de se rencontrer pour échanger, faire remonter des problèmes, émerger des solutions sur les problèmes de racisme sur les terrains.

Plus de 900 associations sportives du 94 ont été sondées, 22 % seulement ont répondu au questionnaire envoyé. Sur ces sondés, 3,4 % disent avoir rencontré des actes de violence physique à caractère raciste, mais 15,7 % ont signalé des insultes à caractères racistes (entre 1 et 5 faits depuis un an). « Nous avons été confrontés à des insultes discriminatoires sur l’appartenance religieuse ainsi qu’à des propos haineux de certains parents à l’égard des entraîneurs », rapporte l’étude, citant une association sportive. « La pédagogie » doit être la première réponse, se sont accordés les participants.

Si l’on prend les faits signalés à la police, les actes racistes ont baissé dans le 94 si l’on compare les six premiers mois de 2016 à la même période en 2015. Ainsi, 14 actes antisémites ont été signalés (contre 35 en 2015), 3 actes islamophobes (contre 11), 6 actes anti-chrétiens (contre 10) et 35 faits d’apologie de crime terroriste (contre 70).

Le Parisien

Violence, racisme et harcèlement de rue: caméra cachée parmi les supporters anglais

La chaîne anglaise Channel 4 s’est infiltrée pendant plusieurs jours parmi les supporters anglais présents en France pendant l’Euro 2016. Et les images filmées ne sont pas vraiment à leur gloire. Chants racistes, supporters qui expliquent « être là pour la violence », harcèlement de rue contre les passantes insultes envers les musulmans et les Roms et passages à tabac; ils n’oublient rien dans le guide du parfait abruti. De quoi faire apprécier encore un peu plus la victoire de I’Islande contre l’Angleterre…

Les Inrocks

Payées 1,50€ par chambre : L’exploitation des femmes de chambre pendant l’Euro

Les femmes de chambre de l’hôtel B & B de la Joliette débrayent pour protester contre « la répression » envers deux d’entre elles. Il y a une semaine, elles ont mené une grève de dix jours pour dénoncer le paiement à la tâche : 1,50 euro par chambre nettoyée.

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C’est un mouvement social minuscule, à la croisée de deux actualités nationales écrasantes, l’Euro de football et la mobilisation contre la loi travail. À l’heure où les syndicats défilent pour la onzième fois à Marseille, une poignée de femmes de chambre de l’hôtel B & B de la Joliette ont décidé de débrayer.

Marsactu

#Euro2016 : un supporter hongrois néo-nazi laissé libre après avoir été arrêté au Parc OL

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Il ne sera pas poursuivi.

Ce supporter hongrois avait été interpellé mercredi soir, avant la rencontre face au Portugal, alors qu’il allait rentrer dans le Parc OL. Lors de la palpation, les stadiers ont repéré un tatouage perturbant, celui d’une croix gammée.

Placé en garde à vue, l’individu n’a finalement pas été mis en examen pour incitation à la haine raciale car rien n’indiquait qu’il aurait exhibé son tatouage, caché sous ses vêtements, durant la rencontre.

Déjà la semaine dernière, des hooligans ukrainiens avaient été filmés au Parc OL, torses nus, et arborant des croix gammées. Ils n’ont jamais été retrouvés.

A noter que trois personnes supplémentaires avaient été interpellées ce mercredi. Un supporter du Portugal originaire de la région parisienne qui avait lancé une bouteille d’eau en direction du gardien de but hongrois. Et deux autres Hongrois, l’un stoppé par les stadiers alors qu’il tentait de rentrer avec un fumigène, et le second qui aurait revendu des places devant le Parc OL.

MLyon

#EURO2016 : La Brigade des Carpates, les ultras néo-nazis hongrois

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Ils font des saluts nazis, balancent des fumigènes et ont fait mumuse avec les forces de l’ordre pendant le deuxième match de poules de la Hongrie contre l’Islande. Sur leurs t-shirts noirs ont peur lire Magyarország (Hongrie) et sur leurs bras ont aperçoit des tatouages avec le  »H » de hooligans – ou de Hilter. Le monde les regarde avec crainte et horreur. Qui sont ces Ultras ?

VICE Sports a discuté avec Bàlint Josà, responsable de Szubjektív Értékek Alapítvány (Fondation des valeurs subjectives) à Budapest. Cette ONG travaille en étroite collaboration avec l’organisation Football Against Racism in Europe (FARE) et met en place des projets contre la discrimination et le racisme dans le football hongrois.

On a interrogé Bàlint sur la montée en puissance des ultras d’extrême-droite, sur la présence de la politique dans les stades et sur le fait que ces problématiques sont occultées par la Fédération hongroise.

VICE Sports : Salut Bàlint. Parmi les supporters hongrois présents à l’Euro, on a vu un groupe de fans habillés en noir. Qui sont ces mecs ?

Eh bien, ce sont les membres du plus important groupe ultra de Hongrie : la Brigade des Carpates. Il s’agit d’un groupe paramilitaire formé par des néo-nazis. C’est le mouvement le plus violent et le plus influent du pays. Ils veulent que le pays récupère les territoires qui appartenaient par le passé à la Grande Hongrie.

Avant le tournoi, le groupe a demandé à tous les fans qui soutiennent la sélection de s’habiller en noir. C’est la raison pour laquelle nous sommes tous dans cette couleur.

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Euro2016: La police anglaise diffuse les photos de 73 hooligans impliqués dans les violences

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L’unité « hooligans » de la police anglaise (UKFPU) a publié jeudi les photos de 73 supporters anglais suspectés d’être impliqués dans les débordements du 11 juin dernier à Marseille.

A leur retour, ils seraient passibles d’interdictions de stades à vie, selon Andy Barnes, le directeur de cette unité. A également été lancé un appel pour récupérer toutes les vidéos ou photos disponibles lui permettant de comprendre ce qui est arrivé à Stewart Gray, 47 ans, retrouvé grièvement blessé à l’angle de la rue Fort Notre Dame et qui serait en train de sortir du coma, mais aussi aux 13 autres supporters anglaises toujours hospitalisés.

L’Equipe

Kevin De Bruyne sur ce qui manque à la Belgique : « Je m’en bats les couilles »

Interrogé par des journalistes après la victoire sur le fil de la Belgique face à la Suède, Kevin De Bruyne n’a pas mâché ses mots. 

Interrogé par la RTBF à l’issue du match disputé mais remporté par la Belgique face à la Suède (1-0), Kevin de Bruyne n’a pas mâché ses mots. Que faut-il à la Belgique pour être meilleure ? « Je m’en bats les couilles, tant qu’on gagne les quatre prochains matches », lâche le milieu offensif de Manchester City.

Europe 1

Le chant raciste des ultras anglais : « Vous batards de Turcs, je veux un kebab »

Où est le respect ?

Comme si la fête n’avait pas été assez gâchée. Face aux supporters turcs, plusieurs ultras anglais se sont mis à chanter des paroles affligeantes. Ce qui ne va pas arranger la réputation des ultras des Three Lions…

« Vous, bâtards de Turcs, je veux un kebab ! »

Voilà une vidéo qui illustre parfaitement tout ce qui va à l’encontre des valeurs du sport et du football. Dans une si belle fête du ballon rond, comment peut-on autant manquer de respect à une équipe adverse ? Pire, à toute une nation !  Et puis entre nous, on a pas le droit de se moquer de cette nourriture si nourrissante et attractive qu’est le kebab. Surtout en France.

Yahoo

La France, ce pays qui passe tout à Balkany et rien à Benzema

Patrick Balkany et Karim Benzema

Bien que frappé par quatre mises en examen, le député-maire de Levallois, Patrick Balkany, a reçu l’investiture Les Républicains en vue des législatives de juin 2017. S’il était Karim Benzema, aurait-il été sélectionné pour l’Euro ? Non. La politique est-elle devenue moins exigeante que le football ?

Balkany est plus fort que Benzema. Et la politique moins regardante que le football dans la sélection de ses élites. Pour une mise en examen, Karim Benzema n’a pas obtenu l’investiture de Didier Deschamps en équipe de France afin de pouvoir se présenter à l’Euro. Avec plusieurs mises en examen, Patrick Balkany obtient celle de Les Républicains et sera candidat aux prochaines élections législatives de juin prochain.

C’est un bien étrange pays à la fin que la France de ce début de 21e siècle. On s’y empoigne ferme dès qu’il s’agit de football, patriotisme et souverainisme en bandoulière, projetant sur l’équipe de France et ses footballeurs, toutes les passions françaises de l’époque, à l’image d’Alain Finkielkraut, Nicolas Sarkozy et bien d’autres, saisis d’effroi dès qu’un footballeur, Anelka ou Benzema, Ribéry ou Nasri, se laisse aller à un dérapage plus ou moins grave, de gros mots prononcés dans un vestiaire à l’éventuelle participation à une mise en examen pour chantage dans une affaire de Sextape en passant par une grève de joueurs lors d’une Coupe du Monde ou des injures adressées à un journaliste lors d’un Euro, mais on se tait quand Patrick Balkany y est investi une nouvelle fois par son parti pour une élection législative. Curieuse hiérarchie des indignations.

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Euro 2016 : 11 hooligans espagnols arborant des insignes néo-nazis expulsés à Nice

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Après un groupe de supporters russes, ce sont maintenant des Espagnols qui sont reconduits à la frontière.  Les Espagnols, originaires de différentes régions, devaient regagner l’Espagne en avion lundi, après un passage en centre de rétention, a précisé à l’AFP le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre.

Quatre d’entre eux auraient porté des coups à un gérant de supérette du Vieux-Nice qui refusait de leur vendre de l’alcool vendredi dernier. Ils seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Nice à l’automne pour « vols avec violence et en réunion ».  Les 11 hommes avaient été interpellés vendredi après-midi, quelques heures avant le match Espagne-Turquie (3-0), avec l’aide de six policiers espagnols spécialisés dans les hooligans.

Les Espagnols très tatoués – l’un d’eux arbore une croix gammée, d’autres des portraits de dignitaires nazis comme Hitler ou Goebbels – semblent faire partie d’une mouvance ultra espagnole d’extrême-droite, a estimé la justice.  La vente d’alcool à emporter est interdite dans la ville les veilles et jours de match en vertu d’un arrêté préfectoral.

Ouest France

Expulsé samedi, un hooligan russe revient en France et nargue la police sur twitter

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Le chef des hooligans russes Alexandre Chpryguine a été interpellé ce lundi soir à Toulouse alors qu’il assistait au match Russie-Pays-de-Galles, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Problème : cet ultranationaliste avait été expulsé de France samedi, après les violences en marge de la rencontre de l’Euro-2016 Angleterre-Russie à Marseille. 19 autres supporters avaient été, comme lui, reconduits à la frontière le même jour.

Avant l’annonce de son interpellation ce lundi soir, Alexandre Chpryguine avait publié sur Twitter des vidéos du stade de Toulouse :

Comme le racontait « l’Obs » lors de sa reconduite à la frontière samedi, Alexandre Chpryguine n’est pas un supporter lambda. Né en 1977, ancien hooligan du Dynamo Moscou et figure de l’extrême droite russe, il est même identifié par le « Guardian » comme un des pionniers de l’introduction du néo-nazisme dans les stades à la fin des années 1990.

Qualifié par « Télérama » d' »homme le plus indésirable de l’Euro 2016« , Alexandre Chpryguine est aussi un proche de Vladimir Poutine et du ministre russe des Sports, Vitali Mutko. Des connexions qui ont permis à sa troupe de supporters de voyager gratuitement vers la France.

L’OBS