Quand l’Europe aimait l’Islam

De l’extérieur, avec ses minarets élevés et son dôme, la mosquée de Wilmersdorf, sur Brienner Straße, dans le sud-ouest de Berlin, ressemble encore beaucoup à ce qui était son apparence durant les années 1920. Mais cette institution, comme la ville qui l’entoure, a bien changé.

Capture d’écran 2016-05-31 à 16.41.54.jpg

Aujourd’hui, la mosquée est un lieu bien tranquille. Elle sert, pour l’essentiel, de centre d’information: des écoliers y effectuent parfois des visites scolaires et elle accueille des déjeuners interconfessionnels. Une petite communauté de musulmans s’y rend régulièrement pour la prière du vendredi. Nous sommes bien loin de l’époque où, sous la République de Weimar, la mosquée de Wilmersdorf était le centre vivace d’un mouvement spirituel de la contre-culture.

Les missionnaires ahmadistes, issus de la région indienne du Penjab, alors britannique, qui ont bâti cette mosquée, y ont attiré des gens variés dans le Berlin des années 1920, et accueilli des conférences qui traitaient des grandes questions philosophiques du temps. On y évoquait, par exemple, l’écart entre la vie et la doctrine, le futur de l’Europe ou le futur de l’Humanité dans son ensemble. Les Allemands de tous âges, en proie à une profonde désillusion à l’égard de la civilisation chrétienne à l’issue de la Grande guerre, lui cherchaient des alternatives religieuses à la fois modernes et rationnelles, mais aussi spirituelles et se rendaient donc à ces conférences et nombre d’entre eux se convertirent à l’Islam.

Une contre-culture spirituelle

Il est aujourd’hui bizarre d’imaginer pareille chose en Allemagne, où le parti de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) récemment demandé l’interdiction des burqas et des minarets et où plus de la moitié des Allemands déclarent considérer l’Islam comme une menace. Mais durant la période de l’entre-deux guerres, Berlin accueillait une intelligentsia musulmane prospère, constituée non seulement d’immigrants et d’étudiants issus du Proche-Orient et du Sud-Asiatique, mais aussi de convertis allemands issus de toutes les couches de la population. L’Islam, à cette époque, représentait une forme de contre-culture spirituelle.

Les Allemands n’étaient d’ailleurs pas les seuls à faire preuve d’une telle ouverture et même de fascination à l’égard de l’Islam. Au début du XXe siècle ont émergé les premières communautés et institutions musulmanes en Europe de l’Ouest et, avec elles, sont apparus les premiers convertis en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas. C’est une période un peu oubliée de l’histoire –mais dont il est tout particulièrement pertinent de se souvenir aujourd’hui, à un moment où la relation entre l’Islam et l’Europe est de plus en plus marquée par l’inquiétude voire par la plus franche hostilité.

Exotisme

Même les discussions les plus nuancées sur l’Islam et l’Europe –celles qui prennent en compte les facteurs structurels qui ont contribué à marginaliser les populations musulmanes du continent– continuent de traiter la présence de la religion comme un phénomène nouveau et épineux, étranger à la vie culturelle et politique européenne. Mais si l’on regarde le début du XXsiècle –et pour l’essentiel la période qui suit la première vague d’immigration musulmane en Europe à l’issue de la fin de la Première guerre mondiale– montre qu’il n’y a pas si longtemps, l’Europe de l’Ouest et l’Islam entretenaient une rélation bien différente, caractérisée par une certaine curiosité de la part des citoyens et une forme de favoritisme de la part des gouvernements.

Au moment même où des citoyens européens étaient confrontés à cette religion exotique venue d’Orient, les gouvernements européens proposaient des traitements de faveurs aux citoyens musulmans et d’une manière qui, au premier coup d’œil, pourrait apparaître surprenante: le très laïc gouvernement français a ainsi dépensé quantité d’argent pour construire des mosquées très ostentatoires, tandis que l’Allemagne cherchait à démontrer qu’elle traitait mieux les Musulmans que la France et la Grande-Bretagne. Étudier cette période nous permet de constater que la rencontre entre l’Europe et l’Islam n’a rien de neuf, et qu’elle n’a pas toujours eu le caractère que nous lui connaissons, et qu’elle pourrait donc fort bien ne pas être identique dans le futur.

L’émergence de l’homme nouveau

Des convertis comme Hugo Marcus, philosophe juif homosexuel, nous montrent que l’Islam n’est pas seulement présent dans l’Europe de l’après Première Guerre mondiale, mais que pour certains, il joue un rôle vital dans les discussions sur ce que pourrait être le futur du continent. Marcus, qui participait à la vie de la mosquée de Wilmersdorf, était né en 1880 et avait gagné Berlin pour y étudier la philosophie. Il se convertit en 1925, après avoir encadré de jeunes immigrants musulmans issus du sud de l’Asie.

Ayant adopté le prénom musulmans d’Hamid, Marcus écrit alors des articles pour la revue de la mosquée, la Moslemische Revue, dans laquelle il dispute les points de vue des philosophes les plus populaires du temps –Goethe, Nietzsche, Spinoza et Kant– pour affirmer que l’Islam est une composant nécessaire de l’établissement de «l’homme nouveau». Pour Marcus, l’Islam, successeur monothéiste du Judaïsme et du Christianisme, est l’élément qui manque au cœur de cet «homme du futur».

Conversions

La mission ahmadiste gère une autre mosquée en Europe de l’Ouest –la Mosquée Shah Jahan de Woking, en Angleterre. Sa construction a été commandée en 1889 par Gottlieb Wilhelm Leitner, orientaliste polyglotte anglo-hongrois qui ne s’est pas converti, mais a servi d’interprète durant la guerre de Crimée et a voyagé à travers tout le monde musulman. Personne n’étant là pour assurer son fonctionnement à l’issue de la mort de son fondateur excentrique dix ans plus tard, le bâtiment est rapidement abandonné.

Peu avant la Première Guerre mondiale, Khwaja Kamaluddin, avocat d’origine indienne, par ailleurs missionnaire ahmadiste, rachète la propriété, relance ses activités et en fait la mission de Woking. La mosquée, située à 50 km au sud de Londres, attire les convertis des classes moyennes et favorisées de l’Angleterre de Downtown Abbey et d’ailleurs qui partagent un mécontentement commun à l’égard du christianisme et de la société occidentale moderne. Un des convertis les plus légendaires de l’époque est Lord Headley, un pair irlandais.

Né Rowland George Allanson Allanson-Winn, le 5e Baron Headley se convertit à l’Islam en 1913 et adopte le nom musulman de Shaikh Rahmatullah al-Farooq. Lord Headley devient une sorte d’enfant modèle pour les convertis britanniques à l’Islam; durant les années 1920, il effectue un pèlerinage très médiatisé à la Mecque et, au cours de son existence, écrit de nombreux livres et articles sur l’Islam dont, il en est certain, le futur s’annonce radieux en Grande-Bretagne.

L’impératif de la Guerre

Il semble clair que sur le plan individuel, l’Islam séduit des Européens qui cherchent à rompre avec la tradition dans le monde moderne. Pieter Henricus van der Hoog, dermatologue fondateur d’une compagnie qui fournit aujourd’hui encore des crèmes de jours et des masques raffermissants aux femmes hollandaises, se convertit à la même période et part en pèlerinage à la Mecque.

Harry St. John Philby, officier du renseignement britannique et père de Kim Philby, le célèbre agent double soviétique, se convertit lors de son séjour en Arabie saoudite durant les années 1930 et se fait appeler Abdullah. Un autre converti de la période, l’écrivain juif Leopold Weiss, adopte le nom de Muhammad Asad; son fils, Talal Asad, compte parmi les anthropologues les plus influents du monde actuel.

Mais les gouvernements d’Europe de l’Ouest font également montre d’une tolérance voire d’une partialité en faveur de l’Islam qui pourrait surprendre les lecteurs contemporains –même si leurs motivations sont souvent bien plus cyniques que celles de leurs citoyens.

Durant la Première Guerre mondiale, la France et la Grande Bretagne s’appuient sur les sujets de leur colonies –dont un grand nombre sont musulmans– et les emploient sur les champs de bataille européens, et ont donc des égards pour ces troupes et leurs besoins. Des Imams sont attachés aux régiments et les musulmans de l’armée perçoivent des rations halals: au lieu de porc et de vin, elles reçoivent du couscous, du café et du thé à la menthe. (Les soldats Juifs ne bénéficient pas d’un tel traitement.)

Côté allemand, la première mosquée du pays est construite dans un camp de prisonniers de guerre à Wünsdorf, pour s’attirer les bonnes grâces des prisonniers musulmans et leur montrer que les Allemands les traitent mieux que les Britanniques ou les Français. Ils espèrent ainsi provoquer des troubles au sein des colonies musulmanes de leurs deux puissances rivales.

L’inquiétude anticolonialiste

Durant l’entre deux guerres, les mouvements anticolonialistes s’appuient de plus en plus sur l’identité islamique, ce qui n’est pas sans rendre ces mêmes gouvernements européens inquiets. Les services secrets sont alors dépêchés dans les cafés de tout le continent, où les intellectuels musulmans –dont, à Genève, Shakib Arslan, un des panislamistes les plus importants de la période et grand-père de Walid Jumblatt, homme politique libanais contemporain– ont commencé à préparer un message panislamiste de résistance.

Mais les gouvernements européens tentent également de s’attirer les bonnes grâces des Musulmans par le moyen plus subtil de la propagande. En 1926, près de deux décennies après avoir affirmé son attachement à la laïcité, l’État français utilise de nombreux vides juridiques pour financer la grande mosquée de Paris –un acte qui va indigner de nombreux catholiques français, indignés par le traitement préférentiel accordé aux musulmans. La mosquée a pour but affirmé de rendre hommage aux soldats musulmans ayant combattu pour la France durant la guerre.

Lorsque la première pierre est posée en 1922, Paul Fleurot, représentant de la municipalité parisienne déclare non sans fierté que lorsque la France s’est trouvée en danger en 1914, les musulmans d’Afrique n’ont pas hésité à voler à son secours«Les musulmans de nos départements africains ne furent pas les derniers qui répondirent à l’appel de la patrie en danger… Nombreux sont ceux qui ont donné leur vie pour la défense de la civilisation.» Il ajoute que la mosquée est une expression de la gratitude de la France, un monument commémoratif pour les soldats musulmans tombés pour la France.

Une volonté de contrôle?

Les historiens voient aujourd’hui cette mosquée comme un exemple de propagande colonialiste, visant à donner aux riches visiteurs un goût de la puissance impériale française dans le monde musulman. Les travailleurs nord-africains de Paris vivent, en effet, bien loin de la Mosquée et ses horaires de prières ne sont guère adaptés à leurs horaires à l’usine; le tarif élevé du hammam et du restaurant en font des lieux accessibles à une petite élite français et marocaine. Cette mosquée, construite dans le Ve arrondissement de Paris, non loin du jardin des Plantes, est toujours là; les touristes du monde entier viennent y boire une tasse de thé à la menthe et manger des baklavas dans le café ou bien acheter un tapis marocain dans la boutique, et respirer un petit air d’orient au cœur de Paris.

En 1935, l’État français laïc cible à nouveau ses sujets musulmans en bâtissant un hôpital à Bobigny, au nord-est de Paris, exclusivement à destination des Musulmans. Cet hôpital a pour but affiché de représenter la valeur républicaine de l’égalité en proposant des soins particuliers aux Musulmans: les patients y reçoivent ainsi une alimentation halal et le bâtiment lui-même, conçu par des architectes français dans ce qu’ils tenaient pour un «style nord-africain», est pourvu d’une salle de prière et d’un cimetière musulman.

Il permet également aux musulmans de ne pas fréquenter les autres hôpitaux parisiens, à une époque où de nombreux citoyens français s’inquiète de la présence des Nord-Africains, qu’ils tiennent pour porteurs de maladies vénériennes dangereuses –un signe qui montre que malgré une curiosité inattendue à l’égard de l’Islam, les Européens sont aussi bien souvent racistes. Cet hôpital est un bon exemple de stratégie d’un gouvernement colonial de l’époque: proposer des services aux résidents musulmans afin de s’attirer leurs faveurs et de mieux les contrôler.

Lustre perdu

30013410-p2

La mosquée de Wilmersdorf, sur Brienner Straße, dans le sud-ouest de Berlin

Les cicatrices de la bataille de Berlin et l’érosion du temps ont laissé leurs marques sur la mosquée de Wilmersdorf. Au cours des derniers instants de la Seconde Guerre mondiale, elle est le théâtre d’affrontements entre soldats soviétiques et allemands. Ces derniers creusent des tranchées dans ses jardins et tirent sur les Soviétiques depuis ses minarets.  Au cours des combats, tous ses minarets sont détruits sauf un et la mosquée est sérieusement endommagée. Si elle a été reconstruite depuis, elle n’a jamais vraiment retrouvé son lustre d’antan. Aujourd’hui, sa fréquentation, certes constante, demeure réduite et son histoire est pour l’essentiel méconnue.

 

 

Au cours des décennies mouvementées qui ont suivi la guerre, cette courte période –qui vit des Européens embrasser l’Islam– s’est effacée des mémoires. La raison n’en est pas très claire: peut-être parce que le flux récent et bien plus important de travailleurs musulmans des années 1960 et 1970 a fait des Musulmans une minorité de plus en plus visible dans ces pays plutôt qu’une petite fraction de la population, ce qui a accentué les tensions. Peut-être aussi que depuis le 11-Septembre, les événements qui ont marqué la relation entre la société occidentale et le Proche-orient ont souvent masqué cette histoire.

Une autre relation est possible

Néanmoins, regarder en arrière est toujours utile pour prendre la mesure du bon et du moins bon dans l’histoire riche et complexe de l’Islam en Europe occidentale. Si les gouvernements, tout à leur désir de de s’attirer les bonnes grâces des populations musulmanes, les ont également singularisées d’une manière qui a peut-être posé les fondations de ce sentiment «d’altérité» qu’entretient désormais l’Europe à l’égard de l’Islam, la mosquée de Wilmersdorf représente une vision alternative, un moment du passé où l’Islam n’était pas associé à la répression, à l’anti-intellectualisme et à une menace. Imaginer les conférences qui se tenaient à Woking ou à Wilmersdorf et le public qui s’y rendait –selon certains, Thomas Mann aurait assisté à l’une d’elles– nous permet soudain de visualiser une relation Europe-Islam placée sous le sceau du dialogue et de la fluidité.

L’histoire des Musulmans et de l’Islam en Europe occidentale est donc à la fois plus ancienne et plus imbriquée que la plupart des gens le pensent, et en prendre conscience nous permet d’envisager un futur dans lequel les musulmans pourraient être perçus comme faisant partie intégrante de la vie publique européenne plutôt que comme des étrangers menaçants et venus d’un autre âge.

Slate

Des parents musulmans et leurs enfants convoqués en sous-préfecture contrairement au règlement

Après les dénonciations calomnieuses, les assignations à domicile non justifiées, les retraits du permis de travailler pour les personnels aéroportuaires, une nouvelle mesure d’exception a fait son apparition : la convocation des enfants musulmans scolarisés dans le cadre de « l’Instruction En Famille » en sous-préfecture !

Document-Convocation

En France, l’instruction est obligatoire pour tous les enfants entre l’âge de 6 et 16 ans, comme le veut L131-1 du Code de l’Éducation, et ce sont les représentants légaux de l’enfant qui font le choix de sa scolarité. Si l’immense partie des parents choisit de scolariser leur enfant dans une école publique, d’autres les scolarisent dans une école privée, sous ou hors contrat, et certains font le choix de les instruire à domicile, comme cela est prévu par L131-5 du Code de l’Education. Tous ces choix de scolarité  sont possibles, légaux, et aucune pression ne serait être exercée sur les parents pour leur choix.

Pour les enfants scolarisés dans le cadre de « l’Instruction En Famille » (IEF), une vérification de l’obligation de scolarité est effectuée annuellement sous forme de contrôle, principalement au domicile des parents, mais pas exclusivement. Aussi, il arrive que les enfants soient convoqués dans des écoles élémentaires.

A Mulhouse, des parents musulmans ayant fait le choix de « l’Instruction En Famille » se sont fait convoqués dans un lieu non prévu par la loi et la jurisprudence : la sous-préfecture. Un lieu loin d’être anodin puisque s’y déroulent des interrogatoires de polices, entre autres.

Journal Du Musulman

Islam : la France exagère avec la laïcité selon le pape François

90230-pape.jpg

Le pape François a accordé une interview au journal La Croix du lundi 16 mai. Parmi les sujets évoqués, des paroles fortes ont été prononcées à propos de la laïcité à la française : « La petite critique que j’adresserais à la France à cet égard est d’exagérer la laïcité. La France devrait faire un pas en avant à ce sujet pour accepter que l’ouverture à la transcendance soit un droit pour tous. »

Le pape estime que « si une femme musulmane veut porter le voile, elle doit pouvoir le faire ». 

Le souverain pontife a fait également part de ses craintes concernant le repli identitaire en Europe. « Quand j’entends parler des racines chrétiennes de l’Europe, j’en redoute parfois la tonalité, qui peut être triomphaliste ou vengeresse. Cela devient alors du colonialisme », fait-il savoir. Selon lui, les racines de l’Europe sont plurielles.

Saphir News

À Londres, des publicités à la gloire d’Allah font polémique

À partir du 23 mai, les bus londoniens seront habillés de publicités à la gloire d’Allah. La campagne est lancée par la plus grande association caritative musulmane du pays, Arabic Relief. À l’approche du Ramadan, elle espère encourager les britanniques à faire des dons pour soutenir les victimes de la guerre en Syrie.

islamicrelief-600x400.gif

Elles ne sont pas encore affichées mais divisent déjà. À la fin du mois, des publicités à la gloire d’Allah se multiplieront sur les 640 bus de Londres, Birmingham, Manchester, Leicester et Bradford où la communauté musulmane est importante. L’objectif de cette campagne : présenter l’islam sous un meilleur jour et encourager les dons pendant le Ramadan, qui commencera le 6 juin.

Le quotidien Times admet que ces publicités peuvent faire « froncer les sourcils » des chrétiens tandis que The Independent considère que cette campagne a une « résonance particulière », quelques jours après l’élection de Sadiq Khan à la tête de la mairie de Londres. Au vu de l’importance de la population musulmane dans le pays, elle semble pourtant constituer une simple coïncidence. Plus de trois millions de musulmans vivent aujourd’hui dans la capitale britannique, caractérisée par un multiculturalisme fort et une pluralité de religions.

La communauté chrétienne a rapidement réagi à cette annonce ; elle ne s’insurge pas contre cette publicité mais considère injuste cette autorisation. Et pour cause : en décembre dernier, les cinémas de la capitale avait refusé de diffuser un clip publicitaire d’une minute pour promouvoir son nouveau site internet JustPray et inciter les britanniques à prier.

Andrea Williams, directrice de l’association Christian Concern, a déclaré que « si nous autorisons cette publicité en faveur de l’Islam, nous devons aux Chrétiens plus de liberté pour s’exprimer ». Aujourd’hui, c’est Simon Calvert, directeur de l’Institut chrétien, qui monte au créneau. Dans les colonnes du Daily Mail, il espère que cette publicité « indique le début d’une nouvelle ère d’expression de la foi chrétienne, qui est devenue persona non grata ».

De son côté, la société Transport of London, qui possède les célèbres bus rouges, précise qu’elle interdit les publicités liées à un parti politique mais autorise celles qui font référence à la religion.

France TV

Propos chocs d’un prêtre flamand: « Mahomet était un voleur, un meurtrier et un violeur »

Un prêtre flamand de Kortemark (Flandre occidentale) a tenu des propos polémiques sur le prophète Mahomet et l’islam lors d’une célébration religieuse devant des enfants de sixième primaire. Si les parents se disent choqués, Germain Dochy (77 ans) ne voit pas où est le problème. « N’ai-je plus le droit de dire la vérité? », s’interroge -t-il.

media_xll_8616691

Alors que les élèves de l’Ecole communale « De Kreke », âgés de 11 et 12, répétaient une dernière fois pour leur célébration de la Confirmation, le pasteur a dit tout le bien qu’il pensait de l’islam et de son prophète Mahomet. « Mahomet était un voleur, un meurtrier et un violeur. Il avait 45 femmes, dont la plus jeune avait 9 ans. Et en réalité, l’islam n’est pas une religion », a-t-il lancé.

Les parents, mis au courant par leurs enfants, et l’école se disent choqués par ces propos. L’institutrice qui a été témoin des paroles a fait part de son indignation à la direction de l’établissement.

« Mahomet menait une vie de débauche »

Actif depuis 52 ans en tant que prêtre, Dochy ne retire rien de ce qu’il a dit. « J’ai raconté aux enfants que Mahomet n’était pas un prophète. Pour l’islam peut-être, mais pas pour nous », renchérit-il dans le « Krant van West-Vlaanderen ». « Mahomet a mené une vie de débauche et a fait plusieurs guerres. (…) Et puis, il y a l’islam, qui se comporte comme une religion mais qui est en réalité une anti-religion« , prolonge-t-il.

Le diocèse de Bruges est au courant de l’affaire et a contacté le prêtre. « Dochy nous a dit qu’il regrettait ses propos et qu’il s’excusait s’il avait pu offenser quelqu’un », a réagi le porte-parole.

7sur7

En Tunisie, Michel Onfray enterre ses critiques de l’Islam

 

TO GO WITH AFP STORY BY CHLOE COUPEAU
Fr

L’auteur du Traité de l’Athéologie abordait la question de l’islam avec beaucoup de précautions linguistiques, ne voulant visiblement pas heurter le public tunisien.

Celui qui disait que l’islam n’est pas une religion de paix, de tolérance et d’amour, a opté en Tunisie pour le politiquement correct, s’abritant derrière les contradictions de l’islam et se focalisant sur les versets qui prônent la tolérance. Le mot islam n’est jamais suivi d’une critique. 

Il préfère plutôt parler des religions prosélytes, de celles appelant au meurtre sans s’y atteler davantage.

L’origine du terrorisme

Michel Onfray se livre à une critique acerbe contre l’ingérence occidentale dans les pays arobo-musulmans, origine de la terreur terroriste qui frappe l’Europe, selon lui.

Le philosophe ne mâche pas ses mots contre les dirigeants occidentaux qui « ont renversé des dictateurs laïcs », semant ainsi le chaos dans ces pays.

Quant à la supposée laïcité du régime syrien, agitée en épouvantail par Bachar Al Assad lui-même, elle s’apparente plus à de la propagande qu’à un souci réel de préserver les minorités notamment chrétiennes: « La manipulation de la laïcité par le régime se manifeste à deux niveaux: au niveau interne, liée à la nature communautaire du pouvoir, et au niveau externe, liée à l’image du régime devant la communauté internationale et notamment les pays occidentaux.

L’inanité du discours expliquant le terrorisme

Michel Onfray pointe du doigt également « une République rendue indésirable pour des enfants », en parlant de la situation des Français de culture musulmane en France. Les discriminations dont souffrent certains musulmans en France expliquent, selon lui, que certains d’entre eux adossent la cause djihadiste. 

Le Hufpost

 

Dakar: une jeune française devient musulmane et sa mère décide de porter plainte

C’est l’histoire d’une famille d’origine française établie à Ouakam –Dakar-. Une sexagénaire, maman de deux jumelles dit avoir constaté que ses deux filles sont en train d’être «perverties» par une certaine fréquentation. Elle ne supporte pas de voir sa fille sous le voile islamique Récit …

française-voilée

L’une des deux jumelles s’est convertie à l’islam et pratique à la lettre les recommandations de sa nouvelle religion. Elle a même contracté un maître coranique qui lui apprend les versets du coran.

Le voile et le maître coranique, véritable « horreur » pour la maman

Très choquée de voir sa fille porter le voile, la maman rejette tout sur le dos du jeune homme qui enseigne « le coran » à son enfant. Elle décide alors de porter plainte contre lui pour qu’il s’éloigne d’elle. Selon la mère française, le  maître coranique  a perverti sa fille.

« Il dit lui apprendre le coran mais c’est archi faux, il emmène ma fille dans toutes les plages de Dakar », s’écrit la maman qui est dans tous ses états. Elle va plus loin lorsqu’elle accuse les forces de l’ordre de non-assistance à une personne en danger. « Je suis française et je suis en terre sénégalaise, ma famille a le droit d’être protégée par le Sénégal ». Pour elle, sa fille est en danger à coté de cet homme.

L’une musulmane et l’autre «ivrogne»

Si l’une des jumelles a décidé d’être musulmane l’autre a opté pour l’alcool et de suivre ce que son cœur lui dicte de faire. Elle ne s’intéresse à aucune religion mais ne s’intéresse non plus aux membres de sa famille. Les exigences et recommandations de sa mère la laisse de marbre. Elle ne s’occupe que de sa propre vie et de ses sentiments.

« J’ai choisi d’être musulmane de mon propre grès »

La nouvelle convertie à l’islam dit avoir agi de sa volonté personnelle. Non sous la diction ou influence de son maître coranique comme le prétend sa mère. « J’ai 24 ans et le Sénégal est un Etat laïque donc aucune loi ne m’interdit d’être musulmane », confie la jeune fille dans un air jovial.

SeneNews

Manuel Valls : « Il faudrait interdire le voile à l’université »

Manuel Valls se dit « convaincu » de la possibilité de démontrer à une majorité de Français qui en doute la compatibilité de l’islam avec la République, dans une interview à Libération paru  mercredi . Il estime également qu’il « faudrait » interdire le voile à l’université.

Le-Premier-ministre-Manuel-Valls.jpg

« Aujourd’hui, la laïcité est confrontée à la montée de l’islam radical mais aussi à la place de l’islam dans nos sociétés. Je crois en mon pays, à son message et à ses valeurs universelles. J’aimerais que nous soyons capables de faire la démonstration que l’islam, grande religion dans le monde et deuxième religion de France, est fondamentalement compatible avec la République, la démocratie, nos valeurs, l’égalité entre les hommes et les femmes », affirme le Premier ministre Manuel Valls dans une interview à Libération.

Cette démonstration n’est donc pas faite? « Certains ne veulent pas y croire, une majorité de nos concitoyens en doute, mais moi, je suis convaincu que c’est possible« , répond le chef du gouvernement.

Selon Valls, le voile peut être un asservissement pour la femme

« C’est pour cela qu’il faut protéger -pro-té-ger- nos compatriotes de confession ou de culture musulmane de la stigmatisation, des actes antimusulmans », martèle-t-il.Interrogé sur ses propos sur le voile la semaine dernière, Manuel Valls maintient que le voile est un asservissement pour la femme « dès lors qu’il est revendiqué politiquement de manière militante ».

« Comment ignorer que les femmes subissent dans les quartiers populaires une pression culturelle faite de sexisme et de machisme? » s’interroge-t-il

« Il y a des règles constitutionnelles qui rendent l’interdiction du voile difficile »

Interrogé par Libération sur l’opportunité d’interdire le voile à l’université, Manuel Valls  a estimé qu’ »il faudrait le faire » avant d’ajouter : « Mais il y a des règles constitutionnelles qui rendent cette interdiction difficile. Il faut donc être intraitable sur l’application des règles de la laïcité dans l’enseignement supérieur. »

« Il n’y a pas de problème. Pas de contagion du foulard. Pas besoin d’un texte », a réagi sur RTL le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon.

En 2013, Manuel Valls avait déjà jugé qu’interdire le voile à l’université était une proposition « digne d’intérêt. »

Le JDD

Vidéo : Voile, salafisme, UOIF… Raphaël Liogier répond a Caroline Fourest

Le chercheur Raphaël LIOGIER n’en revient pas. Caroline FOUREST l’a carrément démoli en direct dans la séquence de l’émission C À VOUS, interviewée par Patrick COHEN (France 5, 06 avril 2016).

Sauf que LIOGIER n’était pas invité sur le plateau ! Caroline a pu sans risque taper à bras raccourcis sur cet affreux partisan du port du voile islamique, ce « complice » de nos ennemis dans « la bataille culturelle que nous sommes en train de perdre » et autres amabilités.

Oui, vous avez bien lu, le voile, revoilà le voile !

C’est Manuel VALLS qui l’a ressorti pas plus tard que ce lundi 04 avril. Alors que toute la place de la République vibre de la NUIT DEBOUT qui est en train de gagner le pays, au coin même de la place, discrètement, au théâtre Déjazet, lors d’un colloque sur l’islamisme et le populisme en Europe, Manuel VALLS ressortait l’épouvantail du voile, « asservissement de la femme », et contre lequel « il faut agir ». Alors que la jeunesse est dans la rue, alors que la révolte sociale gronde un peu partout, le Premier ministre tente de faire diversion. « Bien sûr, il y a l’économie et le chômage, mais l’essentiel, c’est la bataille culturelle et identitaire. » Au moins c’est clair.

Incapable de faire face au chômage, à la précarité, aux inégalités, tout comme à l’évasion fiscale des grosses fortunes, Valls tente de dissimuler la bombe sociale sous le voile et les vieux amalgames chers au FN et aux partisans de la « guerre des civilisations ».

En cela il peut compter sur le fidèle soutien de Caroline FOUREST. Si Laurent RUQUIER a décidé de ne plus jamais l’inviter dans son émission suite à de trop gros mensonges, Caroline est toujours présente dans les médias quand il s’agit de protéger la France du péril islamiste.

Là-bas si j’y suis

#TousVoilés : quand les internautes s’insurgent contre les propos de Valls et Rossignol

Tous voilées facebook twitter valls rossignol islam esclave

 « Ras-le-bol ». Après les réactions politiques hostiles au lancement de modes « islamiques » par de grandes marques et plus généralement au voile, qui se sont emballées jusqu’à occuper tout le débat public, des dizaines d’internautes de toutes confessions publient sur les réseaux sociaux, en signe de soutien, des photos d’eux portant le foulard, sous le hashtag #TousVoilés.

A l’origine de ce mouvement : les propos de la ministre des droits des Femmes, Laurence Rossignol critiquant le lancement de collections « islamiques » par des marques de prêt-à-porter et comparant les femmes qui les portent avec les soi-disant « nègres » américains pro-esclavage.

Le premier ministre Manuel Valls a renchéri en affirmant que la question de l’interdiction du port du voile à l’université était « posée », alors que celui-ci signifie selon lui un « asservissement de la femme ».

La philosophe Elizabeth Badinter a quant à elle appelé au boycott de ces enseignes, considérant qu’on ne peut se considérer féministe et défendre le port du voile.

Enfin la sénatrice écologiste Esther Benbassa a considéré que le voile n’est « pas plus aliénant que la minijupe » dans une tribune publiée sur « Libération ». Le « voile bashing » va bon train.

Refus de l’hystérisation du débat

Face à cette « foire d’empoigne de la laïcité », Nadir Dendoune, journaliste et écrivain engagé – qui souhaite toutefois « ne pas se faire mousser » -, a lancé mercredi 6 avril une mobilisation autour du mot d’ordre « tous voilés », appelant à se photographier avec un hijab pour montrer son soutien aux femmes voilées et son refus de l’hystérisation du débat.

L’initiative a d’abord été lancée sur Facebook.

#TousVoilés Mon #BWA Nadir Dendoune boycotté par @facebook pour son opération #AntiIslamophobe sur le réseau social,…

Posté par Almamy Mam Kanouté sur jeudi 7 avril 2016

Le mouvement invite toute personne, homme ou femme, à se prendre en photo la tête recouverte d’un voile et à envoyer le cliché à tousvoiles@gmail.com ou à le publier sur les réseaux sociaux sous le hashtag #TousVoilés. Une page Facebook a également été créée.

« Marre que Valls and co pointent du doigt les femmes voilées, les arabes et l’Islam, comme boucs émissaires pour cacher leurs échecs et leurs magouilles ! » Noëlle (Crédits photos : « Tous voilés »)

« Ras le bol » Chadia (Crédits photos : « Tous voilés »)

« Libre » Mokkhtari (Crédits photos : « Tous voilés »)

« De la part d’une française épanouie, cultivée, informée, libre, sereine,
en paix… Et voilée :-)! Bon courage et tout simplement merci. » Charlotte (Crédits photos : « Tous voilés »)

« Merci pour l’initiative qui est une très bonne idée et le résultat redonne foi en l’humanité ! Merci pour votre temps! » Eproud  (Crédits photos : « Tous voilés »)

 » Merci pour cette belle initiative!  » Céline (Crédits photos : « Tous voilés »)

« Pour exprimer notre solidarité auprès des femmes voilés et pour la liberté de culte de chacun voici notre modeste participation ! Merci… pour ELLES ! » Tiphaine (Crédits photos : « Tous voilés »)

« Une haine qui grandit sans cesse »

Sur Twitter et Facebook, le hashtag #TousVoilés prend de l’ampleur.

« Le mouvement ‘Tous voilés’ initié un peu pas hasard il y a 48 heures sur Facebook connaît un énorme succès. C’est la preuve que les Français (toutes origines, toutes les classes sociales confondues) ne sont pas si dupes que ça. Qu’ils sont nombreux à en avoir ras le casque qu’on se serve des ‘nanas voilées’ pour faire diversion et alimenter une haine qui grandit sans cesse », écrit l’instigateur du mouvement.
« Nous avons reçu des milliers de photos : des jeunes, des moins jeunes, des femmes, des hommes, des athées, des croyants, des Juifs, des musulmans, des Cathos, des hétéros, des homosexuels… Une belle variété de gens qui fait la richesse de ce pays : n’en déplaise aux fachos. »
« Big up à tous ceux qui en ont ras le casque qu’on marginalise ces nanas, juste parce qu’elles portent un foulard sur leur tête. J’en profite ici pour dire que je ne répondrai à aucune interview […]. Les questions, posez les aux femmes qui portent un voile, à ces filles à qui on donne quasiment jamais la parole, alors qu’elles sont les principales concernées. Cette histoire de ‘voile ou pas voile’ me fait penser à une citation de Saint-Exupéry : ‘Si tu diffères de moi, frère (soeur), loin de me léser tu m’enrichis…' » 

L’OBS