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Crimes racistes, braquages, Cocaïne… Le clan néonazi pourrait échapper aux assises
Etats-Unis : près de 900 actes racistes ou xénophobes depuis l’élection de Trump
Près de 900 incidents racistes ou xénophobes ont été répertoriés à travers les Etats-Unis après l’élection du républicain Donald Trump à la présidence du pays, selon un rapport publié mardi.
Injures, salut nazi, attaques contre des musulmans : le racisme se réveille avec la victoire de Trump
Les actes racistes et islamophobes contre les minorités se multiplient depuis la victoire de Trump
Mur anti-hispaniques, tags racistes et croix gammées… les actes contre les minorités se multiplient depuis la victoire de Donald Trump. Sur Twitter, le journaliste et activiste Shaun King recense les agressions contre les minorités depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump. Et elles sont nombreuses.
White Students in DeWitt, Michigan formed a physical wall of students to block Latino kids from entering the school
This is from a parent. pic.twitter.com/dhtrp6U7Yt
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
Yesterday during lunch at Royal Oak Middle School in Royal Oak Michigan, white students loudly chanted BUILD THE WALL, BUILD THE WALL. pic.twitter.com/dfqU2xnMvZ
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
I know of at least 50 instances of this happening in the past 48 hours. pic.twitter.com/FFG9HU36HU
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
At @Walmart a woman pulled her Hijab off today and threatened her.
Day 1 of Donald Trump. pic.twitter.com/MXKtavyCPF
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
Sur Facebook, une jeune femme raconte qu’un homme blanc l’a harcelée parce qu’elle est Mexicaine. « Je suis impatient que Trump nous demande de vous violer et de vous renvoyer derrière le grand mur que nous allons construire », lui aurait-il lancé.
This just happened. Trump supporter tossed water in her face after threatening to rape her and build the wall. Day 1 of Trump. pic.twitter.com/8JJAM2ugJf
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
Ces étudiants Blancs qui ont posté une photo d’eux en « blackface » devant un drapeau des confédérés pour célébrer la victoire de Donald Trump.
White students @ Southern Illinois University (@SIUC) decided to put on blackface and pose in front of a Confederate Flag to celebrate Trump pic.twitter.com/OEP2yEW3So
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
This is in Philadelphia.
Sieg Heil, Trump, and swastikas on windows of a local store. pic.twitter.com/Bq1nFW1ipk
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
This just happened in Wellsville, NY. pic.twitter.com/uy9FjzhwcD
— Shaun King (@ShaunKing) 10 novembre 2016
Ils sont jeunes, environ une vingtaine d’années et posent fièrement devant un drapeau confédéré, symbole ségrégationniste du Sud américain, leurs visages grimés en « blackface », des blancs qui se déguisent de manière caricaturale en noirs, un autre symbole raciste. La photo de ce couple n’est que l’un des témoignages racistes compilés par Insanul Ahmed dans une anthologie sobrement intitulée : « Jour 1 dans l’Amérique de Trump« .
Des dizaines de témoignages qui font état de remarques racistes au lendemain de l’élection du candidat républicain. « Quelqu’un dans la rue à Los Angeles a crié à l’une des mes collègues de travail latino de ‘retournez d’où vous venez’ #TrumpsAmerica ». Parmi d’autres, une vidéo fait froid dans le dos : un homme filme sa voiture taguée avec les mots « Nigger », « négro », « Fuck You », « Va te faire f***** » et « Trump ».
Des femmes musulmanes s’interrogent aussi sur la possibilité de continuer à porter leur foulard » pour leur propre sécurité ». Des mères racontent que leurs enfants ont été pris à partie par certains de leurs camarades de classe, l’une d’entre elle poste des photos des coups donnés à son fils, sous les insultes de « stupide Mexicain ». En plus d’insultes parfois très violentes, plusieurs agressions physiques sont aussi rapportées notamment sur des campus.
Tout au long de sa campagne, Donald Trump a multiplié les sorties racistes. Les partisans de Daech se sont d’ailleurs réjoui de l’élection du milliardaire, le plus à même selon eux de diviser les États-Unis.
Agressions et Meurtres racistes : les USA face à la montée de l’Islamophobie
Le meurtre d’un jeune Américain d’origine libanaise à Tulsa vendredi, et celui d’un imam et de son assistant quelques heures plus tard à New York ont un point commun : l’origine étrangère et musulmane ou supposée telle des victimes.
Les enquêtes dans l’un et l’autre cas ne sont pas encore bouclées. Mais ces faits tragiques surviennent coup sur coup, et dans une ambiance délétère, émaillée par des manifestations anti-racistes et des déclarations publiques de plus en plus islamophobes. Faut-il y voir l’expression d’une société en proie à une augmentation du racisme et de l’islamophobie ?
Pour l’historien Francois Durpaire, ces faits mettent en tous cas la lumière sur une réelle poussée de l’islamophobie aux États-Unis aujourd’hui : « Dans une récente enquête d’opinion, plus de 50% des Américains reconnaissaient avoir une image négative de l’islam« , souligne-t-il.
12 actes islamophobes par mois
Les États-Unis seraient-ils à nouveau confrontés à une augmentation de ce genre d’actes haineux ? François Durpaire en est persuadé : « Lors des dernières années l’islamophobie avait tendance à baisser. Or, on constate, au cours des derniers mois, une nouvelle poussée de l’islamophobie« . L’historien se base sur une étude menée par l’université de Californie, qui analyse des chiffres du FBI. Cette étude montre qu’un peu plus de 12 crimes qualifiés d’islamophobes ont lieu tous les mois aux États-Unis. « C’est évidemment considérable.
Une liberté d’expression très américaine
Le pasteur Terry Jones avait, par exemple, suscité la polémique en 2010 en appelant ses concitoyens à brûler le Coran tous les 11 septembre. Il s’est rétracté peu après, mais ce n’est pas parce qu’il aurait été accusé par la justice d’incitation à la haine, ni d’aucun autre délit.
GB : les agressions racistes contre les minorités ont augmenté depuis le Brexit
Le Royaume-Uni doit prendre des mesures « urgentes » face à l’augmentation des agressions racistes depuis le vote sur le Brexit et la persistance des discriminations touchant les minorités ethniques, a estimé jeudi une commission gouvernementale britannique.
La Commission sur l’égalité et les droits de l’homme a publié un rapport présenté comme le plus vaste jamais réalisé sur les minorités ethniques au Royaume-Uni.
Si leur situation s’est parfois améliorée au cours des cinq dernières années, la vie est pour beaucoup devenue plus dure, en particulier pour les jeunes Noirs, souligne la commission.
De manière générale, les « Noirs sont bien plus susceptibles d’être victimes de crimes ou d’être traités plus durement par le système judiciaire », écrit-elle. « En Angleterre et au pays de Galles, vous avez plus de deux fois plus de chance d’être tué si vous êtes Noir ».
Les délits xénophobes ont en outre connu un « pic sans précédent » en Angleterre et au pays de Galles après le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne, le 23 juin, et une campagne référendaire dont la limitation de l’immigration a été le thème central.
« La réputation durement gagnée de notre pays pour la tolérance fait très certainement face à la plus grande menace qu’elle ait connue depuis des décennies, avec des partisans de la sortie (de l’UE) qui se servent du résultat du référendum pour légitimer leurs points de vue », met en garde le rapport.
Les inégalités concernent également le milieu du travail, les chercheurs d’emploi diplômés venant des minorités ayant deux fois et demi moins de chance d’en trouver un qu’un Blanc, selon le rapport.
Quant aux salaires, les Noirs diplômés sont en moyenne payés 23,1% de moins que les Blancs.
« La combinaison de la hausse des crimes de haine post-Brexit et d’une profonde inégalité ethnique au Royaume-Uni est très préoccupante et doit être traitée de toute urgence », déclare le président de la commission, David Isaac, dans un communiqué.
« Si vous êtes Noir ou issu d’une minorité ethnique (…), vous avez souvent la sensation de vivre dans un autre monde », regrette-il, appelant le gouvernement conservateur de Theresa May à « redoubler d’efforts ».
La commission note néanmoins certains progrès, notamment dans l’obtention de diplômes. Elle souligne aussi qu’après les élections législatives de mai 2015, les minorités représentent désormais 6,3% des députés, contre 4,2% dans le Parlement précédent.
« Dehors, la vermine polonaise », Islamophobie : après le Brexit la parole raciste se libère en Grande-Bretagne
« Quittez l’Union européenne. Dehors, la vermine polonaise ». Cette phrase a été inscrite sur des petites cartes, en Anglais et en Polonais. Au lendemain du vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, elles ont été laissées aux abords d’une école primaire, à Huntingdon, dans le Cambridgeshire. Selon Sky News, des membres de la communauté polonaise dans la région en ont découvert, glissées sous leurs portes.
Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la libération d’une parole raciste, encouragée par la décision du pays de quitter l’UE et les arguments de certains défenseurs du « leave », qualifiés de « xénophobes »,une député travailliste a assuré qu’elle demanderait au Parlement de se pencher sur ces incidents, afin de déterminer si le référendum a effectivement joué un rôle de détonateur.
Plusieurs enquêtes en cours
« J’ai passé le week-end avec des personnes qui travaillent sur les crimes raciaux, qui les recensent », a-t-elle dit à Sky News. » Et ils ont reçu des témoignages très dérangeants de personnes disant avoir été arrêtées dans la rue et à qui l’on a dit : ‘écoutez, nous avons voté pour la sortie [de l’UE],maintenant vous devez partir. »
Selon le Cambridge Evening News, une enquête est en cours afin de déterminer qui sont les personnes derrière la distribution de ces tracts. A une centaine de kilomètres au sud d’Huntingdon, à Londres, la police s’est également penchée sur un autre délit « au motif raciste », alors que des inscriptions similaires ont été taguées sur les portes d’un centre social et culturel polonais, dans le quartier d’Hammersmith, dans l’Ouest de la capitale.
Les internautes rapportent de nombreux incidents
Rassemblés par The Independent, les témoignages de personnes d’origine non-Britanniques inquiètes se multiplient sur les réseaux sociaux, via le hashtag #PostRefRacism, soit le « racisme post-référendum ».
Sur Facebook, un groupe qui rassemble des « signes inquiétants » de cette libération de la parole raciste, rassemblent des dizaines de tweets, échanges de textos ou encore titre de journaux, dénonçant un climat de défiance, voire menaçant, à l’égard de plusieurs communautés, notamment les Polonais, les Roumains ou encore les personnes de confessions musulmanes. Ainsi, ces commentaires sont parfois adressés « à des gens et à des famille qui sont ici depuis trois, quatre ou cinq générations ».
Sur les réseaux sociaux, des témoins déplorent les agressions racistes, souvent verbales, mais également physiques, via le hashtag #PostRefRacism. Ainsi, cet internaute londonien assure que ces deux hommes, des Polonais, ont été violemment battus dans la rue, par des hommes qu’ils identifient comme « des Anglais ».
Racism and islamophobia scenes shown yesterday near a masjid at Birmingham. pic.twitter.com/ycmlIFFT4w
— 『Jamal』 (@Jamster_33) 26 juin 2016
Une altercation entre deux hommes dans les rues de Londres, durant laquelle l’un deux dit à l’autre de « rentrer dans son pays »; une fillette roumaine pointée du doigt par un message anonyme inscrit sur les murs d’une école, des manifestants rassemblés aux abords d’une mosquée de Birmingham, prêts à en découdre, etc.
Ces témoignages s’accumulent, entraînant parfois d’autres réactions racistes, à l’intention de ceux qui les partagent. « Nous voyons déjà une augmentation du harcèlement et des agressions racistes », assure ainsi le texte de présentation de la page Facebook PostRedRacism.