Brexit : le Ukip aurait financé sa campagne avec des fonds européens

Le parti nationaliste britannique avait fait campagne pour la sortie de l’UE.

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Le Ukip se retrouve de nouveau dans la tourmente. Après la démission précipitée de Nigel Farage peu après la victoire du « Leave » lors du référendum du 23 juin, puis celle de la nouvelle présidente Diane James après seulement 18 jours, le parti europhobe est soupçonné par la commission électorale britannique d’avoir utilisé des fonds européens pour financer sa campagne pro-Brexit.

L’organisme, qui a lancé une enquête, s’appuie sur un audit réalisé par les institutions européennes montrant que le parti européen ADDE (Alliance pour la Démocratie directe, comptant principalement des députés issus de Ukip) aurait « utilisé les subventions versées par l’UE au bénéfice de Ukip, en violation des règles« .

Sondages sur le Brexit

Ces règles empêchent notamment « le financement direct ou indirect de partis politiques nationaux » explique la commission électorale. Le Bureau du Parlement européen a déjà indiqué lundi que l’ADDE devra renoncer à 421.000 euros de fonds européens.

Ces dépenses de l’ADDE concernent notamment neuf sondages réalisés dans le cadre des élections générales britanniques de mai 2015 et en amont du référendum britannique sur l’UE. « La plupart des questions des sondages étaient liées à la campagne du ‘Leave’ menée par l’Ukip« , est-il notamment relevé dans le rapport à propos de certains sondages financés par l’ADDE.

La commission électorale britannique n’indique pas combien de temps va durer son enquête. Si les violations étaient avérées, Ukip risque jusqu’à 23.000 euros d’amende par infraction constatée ainsi que la confiscation des sommes indûment perçues.

La Tribune

Au Royaume-Uni, les violences racistes se multiplient

Le Brexit continue à échauffer les esprits au Royaume-Uni. Depuis le 23 juin, jour du vote, des dizaines d’attaques contre des immigrés ont été perpétrées dans tout le pays.

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Agressions en hausse de 41% selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Ce sont les Polonais qui sont les principales victimes. A Harlow une ville dans la région de l’Essex au nord de Londres, un Polonais de 40 ans, Arek Jóźwik a été tué fin août. La police suit la piste du crime racial. Dans cette cité ouvrière, 2,5% des 77 000 habitants seraient nés en Pologne.

RFI

Grande-Bretagne : un ouvrier battu à mort par 6 adolescents car il parlait polonais #Brexit

Six adolescents britanniques soupçonnés du meurtre d’un Polonais. Scotland Yard a signalé un bond des « crimes de haine » en Grande-Bretagne depuis le référendum du 23 juin en faveur d’un « Brexit ».

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Arek Jozwik

Le Polonais de 40 ans, qui selon les médias est un ouvrier du nom d’Arek Jozwik, a subi de graves blessures à la tête lors de son agression samedi à Harlow, et il est décédé à l’hôpital lundi soir, a précisé la police de l’Essex.

Un deuxième homme, âgé de 43 ans, a également été blessé et a souffert de fractures aux mains, mais il a pu quitter l’hôpital.

Exactions à caractère xénophobe

Les cinq adolescents arrêtés sont âgés de 15 et 16 ans et ont été remis en liberté provisoire jusqu’au 7 octobre, en l’attente de compléments d’enquête.

En juin, l’ambassadeur de Pologne en Grande-Bretagne s’était déclaré « choqué et vivement préoccupé » par les cas d’exactions à caractère xénophobe visant la communauté polonaise du Royaume-Uni, qui compte dans les 850 000 personnes.

Ouest France

GB : les agressions racistes contre les minorités ont augmenté depuis le Brexit

Le Royaume-Uni doit prendre des mesures « urgentes » face à l’augmentation des agressions racistes depuis le vote sur le Brexit et la persistance des discriminations touchant les minorités ethniques, a estimé jeudi une commission gouvernementale britannique.

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La Commission sur l’égalité et les droits de l’homme a publié un rapport présenté comme le plus vaste jamais réalisé sur les minorités ethniques au Royaume-Uni.

Si leur situation s’est parfois améliorée au cours des cinq dernières années, la vie est pour beaucoup devenue plus dure, en particulier pour les jeunes Noirs, souligne la commission.

De manière générale, les « Noirs sont bien plus susceptibles d’être victimes de crimes ou d’être traités plus durement par le système judiciaire », écrit-elle. « En Angleterre et au pays de Galles, vous avez plus de deux fois plus de chance d’être tué si vous êtes Noir ».

Les délits xénophobes ont en outre connu un « pic sans précédent » en Angleterre et au pays de Galles après le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne, le 23 juin, et une campagne référendaire dont la limitation de l’immigration a été le thème central.

« La réputation durement gagnée de notre pays pour la tolérance fait très certainement face à la plus grande menace qu’elle ait connue depuis des décennies, avec des partisans de la sortie (de l’UE) qui se servent du résultat du référendum pour légitimer leurs points de vue », met en garde le rapport.

Les inégalités concernent également le milieu du travail, les chercheurs d’emploi diplômés venant des minorités ayant deux fois et demi moins de chance d’en trouver un qu’un Blanc, selon le rapport.

Quant aux salaires, les Noirs diplômés sont en moyenne payés 23,1% de moins que les Blancs.

« La combinaison de la hausse des crimes de haine post-Brexit et d’une profonde inégalité ethnique au Royaume-Uni est très préoccupante et doit être traitée de toute urgence », déclare le président de la commission, David Isaac, dans un communiqué.

« Si vous êtes Noir ou issu d’une minorité ethnique (…), vous avez souvent la sensation de vivre dans un autre monde », regrette-il, appelant le gouvernement conservateur de Theresa May à « redoubler d’efforts ».

La commission note néanmoins certains progrès, notamment dans l’obtention de diplômes. Elle souligne aussi qu’après les élections législatives de mai 2015, les minorités représentent désormais 6,3% des députés, contre 4,2% dans le Parlement précédent.

Le Parisien

En Angleterre, forte hausse des violences racistes après le Brexit

Les incidents à caractère raciste ont augmenté de 42% au cours des deux semaines qui ont suivi le Brexit, selon des statistiques de la police britannique. Les Polonais sont particulièrement visés.

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Le vote en faveur du Brexit a ouvert les vannes de la violence raciale en Grande-Bretagne. Les crimes raciaux enregistrés au cours des deux dernières semaines sont en hausse de 42% par rapport à cette période de l’année, selon les statistiques de la police britannique (NPCC). 

3076 incidents ont été enregistrés entre le 16 et le 30 juin, rapporte le quotidien The Independent, soit 915 de plus que pour la même période de 2015. Les incidents ont connu un pic le 25 juin, au lendemain de l’annonce des résultats, avec 289 incidents.  

Il s’agit principalement de violences contre des personnes. Les incidents à caractère raciste avaient déjà augmenté après les attentats de Paris en 2015, souligne la police. 

Une page Facebook, nomme « Signaux inquiétants (Worrying signs) » a été créée pour réunir les témoignages de ceux qui ont été témoins ou victimes de harassement ou d’agression.  

« Retournez dans votre f*** pays »

Parmi les derniers incidents, un couple de Polonais de Plymouth (Devon) a confié son inquiétude à la BBC après avoir reçu une lettre anonyme de menace : « Retournez dans votre f*** pays ».  

Cette famille, installée depuis 9 ans à Plymouth, a témoigné de sa peur après qu’un hangar leur appartenant a été brûlé.  

« Aujourd’hui, les Polonais ont peur de parler polonais dans les rues« , a confié à la BBC Ewa Banaszak, 22 ans, fille de cette famille agressée dans le Devon. 

Les Polonais ont été près d’un million à immigrer au Royaume-Uni depuis leur entrée dans l’Union européenne en 2004. L’immigration a été l’un des principaux arguments de campagne des partisans du Brexit. 

L’Express

GB : les internautes se mobilisent pour dénoncer le racisme et agressions post-Brexit

Au Royaume-Uni, les actes et les propos racistes semblent se multiplier depuis le vote sur le Brexit. De nombreux internautes les recensent sur les réseaux sociaux.

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Le Brexit semble avoit fait sauter un verrou, permettant un incroyable déchaînement de propos racistes à travers le pays.

Dimanche 26 juin 2016, l’Association polonaise sociale et culturelle a été vandalisée à Londres, ce qui a déclenché une enquête pour « dommage à motif raciste » par la police londonienne. Dans le Cambridgeshire, des tracts imprimés en anglais et en polonais ont été distribués dans les boîtes aux lettres et un peu partout dans le quartier, intimant « Dehors, vermine polonaise ».

Les réseaux sociaux regorgent d’anecdotes – largement invérifiables, mais dont le nombre impressionne. Ainsi, le groupe Facebook Worrying signs (Signes inquiétants) recense des dizaines d’incidents, d’insultes, de propos infamants dirigés contre les immigrés, notamment musulmans et Polonais.

Les internautes, disant leur honte et leur dégoût, rapportent les incidents dont ils ont été témoins : une femme voilée attaquée par deux jeunes filles dans une gare londonienne ; une serveuse polonaise insultée par des clients ; une fillette roumaine dont le prénom a été inscrit sur un mur de l’école avec les mots « rentre en Roumanie » ; une vieille dame dans un bus ordonnant à une jeune femme Polonaise et à son bébé de « descendre et faire leurs valises » ; un homme à Romford (banlieue de Londres) arborant un T shirt « On a gagné, maintenant renvoyez-les »

Les réactions publiques, elles aussi, s’enchaînent. L’ambassade polonaise à Londres s’est dite « choquée et très préoccupée » par les agressions xénophobes contre ses ressortissants.

Telerama

« Dehors, la vermine polonaise », Islamophobie : après le Brexit la parole raciste se libère en Grande-Bretagne

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« Quittez l’Union européenne. Dehors, la vermine polonaise ». Cette phrase a été inscrite sur des petites cartes, en Anglais et en Polonais. Au lendemain du vote pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, elles ont été laissées aux abords d’une école primaire, à Huntingdon, dans le Cambridgeshire. Selon Sky News, des membres de la communauté polonaise dans la région en ont découvert, glissées sous leurs portes.

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la libération d’une parole raciste, encouragée par la décision du pays de quitter l’UE et les arguments de certains défenseurs du « leave », qualifiés de « xénophobes »,une député travailliste a assuré qu’elle demanderait au Parlement de se pencher sur ces incidents, afin de déterminer si le référendum a effectivement joué un rôle de détonateur.

Plusieurs enquêtes en cours

« J’ai passé le week-end avec des personnes qui travaillent sur les crimes raciaux, qui les recensent », a-t-elle dit à Sky News. » Et ils ont reçu des témoignages très dérangeants de personnes disant avoir été arrêtées dans la rue et à qui l’on a dit : ‘écoutez, nous avons voté pour la sortie [de l’UE],maintenant vous devez partir. »  

Selon le Cambridge Evening News, une enquête est en cours afin de déterminer qui sont les personnes derrière la distribution de ces tracts. A une centaine de kilomètres au sud d’Huntingdon, à Londres, la police s’est également penchée sur un autre délit « au motif raciste », alors que des inscriptions similaires ont été taguées sur les portes d’un centre social et culturel polonais, dans le quartier d’Hammersmith, dans l’Ouest de la capitale.

Les internautes rapportent de nombreux incidents

Rassemblés par The Independentles témoignages de personnes d’origine non-Britanniques inquiètes se multiplient sur les réseaux sociaux, via le hashtag #PostRefRacism, soit le « racisme post-référendum ».

Sur Facebook, un groupe qui rassemble des « signes inquiétants » de cette libération de la parole raciste, rassemblent des dizaines de tweets, échanges de textos ou encore titre de journaux, dénonçant un climat de défiance, voire menaçant, à l’égard de plusieurs communautés, notamment les Polonais, les Roumains ou encore les personnes de confessions musulmanes. Ainsi, ces commentaires sont parfois adressés « à des gens et à des famille qui sont ici depuis trois, quatre ou cinq générations ».

Sur les réseaux sociaux, des témoins déplorent les agressions racistes, souvent verbales, mais également physiques, via le hashtag #PostRefRacism. Ainsi, cet internaute londonien assure que ces deux hommes, des Polonais, ont été violemment battus dans la rue, par des hommes qu’ils identifient comme « des Anglais ». 

Une altercation entre deux hommes dans les rues de Londres, durant laquelle l’un deux dit à l’autre de « rentrer dans son pays »; une fillette roumaine pointée du doigt par un message anonyme inscrit sur les murs d’une école, des manifestants rassemblés aux abords d’une mosquée de Birmingham, prêts à en découdre, etc

Ces témoignages s’accumulent, entraînant parfois d’autres réactions racistes, à l’intention de ceux qui les partagent. « Nous voyons déjà une augmentation du harcèlement et des agressions racistes », assure ainsi le texte de présentation de la page Facebook PostRedRacism.

France Tv

Brexit : de plus en plus d’immigrés Français veulent acquérir la nationalité britannique

De plus en plus d’expatriés vivant au Royaume-Uni cherchent à en obtenir la citoyenneté afin d’éviter les désagréments liés à une éventuelle sortie de l’UE.

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C’est le sujet de conversation favori dans les bars et les restaurants de South Kensington, le quartier londonien qui compte la plus forte densité de ressortissants français : le sort qui leur sera réservé si, lors du référendum du 23 juin, une majorité de citoyens britanniques se prononcent pour une sortie de l’Union européenne.

Plus de 300 000 Français vivent au Royaume-Uni, dont les deux tiers à Londres, et ils commencent à s’inquiéter des éventuelles conséquences qu’aurait un Brexit sur leurs conditions de vie. Elles sont potentiellement considérables.

Le Point