
Valentin, par deux fois, a littéralement « roué de coups » sa mère et sa compagne. Déjà en 2014, il avait été condamné pour menaces de mort et appels téléphoniques malveillants sur une ex-copine. Valentin n’aime pas qu’on le contrarie.
Sa mère en a fait les frais d’abord, le 9 octobre dernier. Une querelle autour d’une location, Valentin s’emporte, sort les poings, frappe au visage, sur la poitrine, au sternum. « Ça a duré plusieurs minutes », précise la présidente du tribunal.
Cette mère aimante qui a finalement retiré sa plainte. « C’est la première fois qu’il me touche, vient-elle raconter à la barre. Ce n’était pas voulu. C’est un garçon doux. Tout le monde est étonné qu’il soit en prison. » Pourtant, il y a deux ans, Valentin avait bien jeté une chaise au visage de sa mère, tout juste évitée grâce à l’intervention du père de famille. « C’est vrai mais je veux qu’il s’en sorte », concède-t-elle.
Si l’amour maternel rend aveugle, l’amour conjugal, lui, n’aura pas suffi pour que sa compagne vienne à l’audience. Il faut dire que Valentin et elle n’ont plus de contact depuis cette soirée du 16 octobre dernier. Le jeune homme, éméché, est avec sa copine, dans son appartement situé au-dessus du restaurant où elle travaille à Touvérac.
Le sujet tourne autour du contrat de travail de Valentin au restaurant, subitement interrompu par le patron. Le ton monte. Valentin sort de ses gonds et frappe sa compagne. Les violences pleuvent. Coups de poing dans l’œil, gifles. La jeune femme tombe. Il continue de taper.
Elle réussit à s’enfuir, se précipite dans sa voiture mais Valentin la rattrape, ouvre la portière et l’agrippe par les cheveux. Résultat : ecchymose du cuir chevelu. Elle se libère de l’étreinte et se réfugie à double tour dans la salle de bain. Le patron du restaurant tente de mettre Valentin dehors. La confrontation finit en bagarre.
Ce n’est que le lendemain que la jeune femme ira porter plainte. Le médecin conclut à une ITT (incapacité totale de travail) de quater jours. Hier, à la barre, Valentin reconnaît les faits, raconte, impassible.
Le procureur note la gravité des coups et ne pèse pas ses mots. « Ce ne sont des petites gifles, c’est une volée de coups, un déchaînement de violence. Valentin est un futur meurtrier conjugal. La violence, c’est la négation de l’intelligence. »
La présidente du tribunal condamne Valentin à 12 mois d’emprisonnement dont huit ferme assortis d’une mise à l’épreuve pendant deux ans.
Sud Ouest