Financement de la campagne 2012 : Le parquet réclame un procès contre le FN pour escroquerie

Leader of the French far-right National Front (FN) party, Marine Le Pen speaks during a press conference focused on regional elections in Nanterre, outside Paris, on February 17, 2015. AFP PHOTO / JACQUES DEMARTHON

Le parquet de Paris a demandé le renvoi en procès du Front national et de deux de ses dirigeants dans le cadre de l’enquête sur le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.

Parmi les personnes pour lesquelles un renvoi en procès est demandé figurent le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, pour recel d’abus de biens sociaux, et un de ses vice-présidents Jean-François Jalkh, notamment pour escroqueries.

Si les juges d’instruction suivent ces réquisitions, le FN sera jugé pour complicité d’escroqueries dans le cadre des législatives de 2012 et recel d’abus de biens sociaux.

Les juges d’instruction soupçonnent le FN, qui a été mis en examen en septembre, le micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, et le principal imprimeur du mouvement, Riwel, d’avoir mis en place un système d’enrichissement frauduleux avec de l’argent public

Selon le scénario des enquêteurs, Riwal aurait surfacturé les prix de kits de campagne (tracts, affiches…) vendus aux candidats, dont les dépenses ont ensuite été remboursées par l’Etat comme le prévoit la loi au-delà de l’obtention de 5% des suffrages exprimés. Un scénario totalement réfuté par le FN.

L’Express

Accusé de fraude, Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont, perd son procès en diffamation

Steeve Briois, maire FN d'Hénin-Beaumont fn marine le pen proces communiste

Le maire FN d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, et son bras droit Bruno Bilde ont perdu vendredi le procès en diffamation qu’ils avaient intenté contre le directeur de L’Humanité et un élu communiste de cette commune du Pas-de-Calais, selon le jugement publié dimanche par ce dernier.

Dans un communiqué de presse diffusé le 11 mars 2015, David Noël, élu d’opposition PCF de cette municipalité gagnée par le FN en 2014 dès le premier tour de scrutin, avait appelé à la démission de MM. Briois et Bilde car, disait-il, « ils sont tous deux au cœur d’enquêtes judiciaires sur de graves soupçons de fraude ». Le communiqué avait été repris sur le site internet du quotidien communiste L’Humanité.

L’élu faisait notamment référence à un article du journal Le Monde évoquant une enquête des services du Parlement européen sur la réalité du travail de certains attachés parlementaires des eurodéputés FN, dont M. Bilde, attaché de M. Briois en tant que député européen.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que « le lecteur » était « parfaitement informé que les informations fournies » dans le communiqué de l’élu communiste provenaient « d’un mouvement politique opposé aux parties civiles » -MM. Briois et Bilde-, car l’auteur se présentait comme « conseiller municipal PCF d’Hénin-Beaumont ».

La Chaine Parlementaire

Malgré ses multiples mises en examen, Patrick Balkany est investi pour les législatives

000_Par8056323

Mis en examen dans quatre affaires et cité dans les Panama Papers, le maire LR de Levallois-Perret sera quand même candidat aux législatives de 2017, comme en a décidé la commission nationale d’investiture du parti présidé par Nicolas Sarkozy. Pour la ministre des Familles, il s’agit d’un « déshonneur ».

Patrick Balkany sera là. La commission nationale d’investiture Les Républicains a validé mardi 21 juin, la majorité des candidatures du parti en vue des législatives qui auront lieu en juin 2017 et investi le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), en dépit de ses quatre mises en examen pour fraude fiscale, corruption passive, blanchiment de fraude fiscale et déclarations mensongères.

Inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, dont le nom apparaît également dans les Panama Papers, devra choisir s’il est élu, entre sa fonction de maire ou son siège à l’Assemblée nationale, après l’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul cumul des mandats. Selon Libération, si ce dernier choisit d’honorer sa fonction de député, sa première adjointe, « une certaine Isabelle Balkany », reprendrait la mairie de Levallois-Perret.

Métro News

«5000 à 6000 € en liquide chaque jour»: Soupçons de détournement de fonds au Sénat

Des perquisitions ont eu lieu au Sénat ce lundi matin, dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds qui auraient profité à des sénateurs UMP.

le-senat-a-ete-perquisitionne-ce-lundi-matin-photo-archives-afp-1464012140.jpg

Les investigations, visant notamment à recueillir des documents comptables, ont été conduites par les policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne.

5000 à 6000 euros en liquide chaque jour

Des juges financiers sont saisis depuis novembre 2013 de cette enquête qui porte sur des faits présumés d’abus de confiance et recel de ce délit, et de détournement de fonds publics.

La perquisition visait des documents en lien avec l’Union républicaine du Sénat (URS), une ancienne association sénatoriale qui recevait des financements du groupe UMP et dont l’ex-secrétaire général a été mis en examen en juillet 2015 pour détournement de fonds publics.

Ce dernier, François Thual, avait livré son témoignage au Monde en novembre 2014: «Jusqu’à cet été, j’allais tous les mois, ou presque, retirer entre 5.000 et 6.000 euros en liquide de l’un des comptes de l’URS, et je le remettais au trésorier du groupe UMP du Sénat, Jean-Claude Carle.»

L’enquête des juges René Cros et Emmanuelle Legrand porte également sur des fonds perçus par le sénateur UMP de l’Yonne Henri de Raincourt, y compris lorsqu’il était au gouvernement sous Nicolas Sarkozy.

L’élu avait admis avoir perçu 4.000 euros par mois versés depuis un compte au nom de son groupe politique. Il avait évoqué «des aides et des soutiens pour une activité parlementaire», expliquant que les sommes reçues lorsqu’il était ministre correspondaient à une activité antérieure.

Le Bien Public

Une ONG lance une pétition réclamant la transparence d’activités suspectes autour de Manuel Valls

valls-gravoin-ouv

L’enquête de « l’Obs » sur l’Alma Chamber Orchestra, l’orchestre dirigé par Anne Gravoin – l’épouse de Manuel Valls – n’en finit pas de faire des vagues. Après la démission d’Anne Gravoin de son poste de directrice artistique, annoncée par nos confrères de « Closer », l’ONG Sumofus a mis en ligne lundi 25 avril au matin une pétition pour demander la publication des comptes financiers de la société d’Anne Gravoin, AG Productions, prestataire et productrice de l’Alma Chamber. Mardi à la mi-journée, la pétition recueillait déjà 23.000 signatures.

Dans le numéro du 31 mars, « l’Obs » révélait que cet orchestre pour la paix avait été aidé et financé par deux proches de Denis Sassou-Nguesso, le dictateur congolais. Le premier, Jean-Yves Ollivier, s’est longtemps occupé de l’écoulement de la production pétrolière du Congo-Brazzaville. L’autre, Ivor Ichikowitz, est le principal fournisseur d’armes du régime de Sassou-Nguesso.

Après 32 ans de règne, ce dernier a été reconduit à la présidence du Congo-Brazzaville le 20 mars dernier, dans des conditions très controversées. De nombreux affrontements ont eu lieu depuis dans le pays.

A travers l’histoire de cet orchestre, ce sont bien les liens entre Manuel Valls et le régime de Sassou-Nguesso qui posent question. Le 17 juin 2015, le Premier ministre français remettait en personne les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur à Jean-Yves Ollivier. Quelques jours plus tard, il se rendait à l’hôtel Shangri-La, à Paris, où séjournait Denis Sassou-Nguesso, alors en voyage officiel en France.

Nabil Berbour, chargé de campagne de Sumofus en France, lance :

« Nous n’accusons personne. Nous demandons simplement à Manuel Valls des explications sur cette affaire, de la même manière qu’avec David Cameron lors de sa mise en cause dans les Panama Papers. » 

Fondée par Taren Stinebrickner-Kauffman, une américano-australienne qui vit à San Francisco, Sumofus dit combattre « les abus de pouvoir des multinationales ». En France, où elle affirme compter sur un réseau de 450.000 membres, elle s’est illustrée le mois dernier avec une pétition contre le néonicotinoïde, un pesticide qui tue les abeilles (plus de 200.000 signatures).

L’Obs

Exigez que M. Valls donne l’exemple et fasse la lumière sur le financement de la société de son épouse.

Des escrocs franco-israéliens se font passer pour Le Drian pour dépouiller des dignitaires africains

Une information judiciaire vise des escrocs franco-israéliens. Ils usurpaient l’identité du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian pour dépouiller des dignitaires africains.

Les-arnaqueurs-se-faisaient-passer-pour-Jean-Yves-Le-Drian

« Ne quittez pas, je vous passe le ministre… » Au téléphone, un des trois plus proches collaborateurs de Jean-Yves Le Drian s’est chargé de préparer le terrain. Le sujet est sensible et ne doit surtout pas être ébruité. Il est question d’argent, de millions d’euros à verser discrètement sur un compte à Hongkong. Il s’agit bien sûr d’une avance, la France remboursera par le biais de l’aide au développement…

Cette scène peut être insérée dans les deux scénarios qui auraient, selon nos informations, été élaborés par des malfrats ayant décidé d’usurper l’identité du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian pour dépouiller des dignitaires africains.

Il y a d’abord celui de l’agent secret français enlevé par des djihadistes. La ligne officielle de la France étant de ne pas verser de rançon, il faudrait que quelqu’un paie à sa place. Le second porte sur des contrats d’armement, notamment sur l’achat d’hélicoptères de combat Tigre. Une occasion à saisir. « Le ministre va vous expliquer…

Une imitation « bluffante » de la voix du ministre

Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti), Joseph Kabila (RD Congo), Catherine Samba-Panza (Centrafrique) et même Hage Geingob (Namibie) auraient ainsi été approchés pour des requêtes variant de 5 à 9 millions de dollars. À une occasion, preuve que l’arnaque a été soigneusement préparée, les escrocs sont entrés en contact avec un chef d’État africain directement sur sa ligne personnelle. Et, selon plusieurs sources concordantes, l’imitation de la voix de Jean-Yves le Drian était paraît-il « bluffante ».

«Ne quittez pas, je vous passe le ministre…»

Le nombre de tentatives d’escroquerie similaires reste secret mais les malfaiteurs se sont aussi attaqués, depuis l’été 2015, à plusieurs ambassades, grandes entreprises françaises actives sur le continent africain, fondations et même associations humanitaires. Combien se sont fait berner? À deux reprises, des virements ont bien été effectués pour un total de 22 millions d’euros. Mais, selon une source judiciaire, les fonds ont pu être en grande partie bloqués et récupérés. De nouvelles tentatives auraient encore été enregistrées le mois dernier.

Un dossier baptisé « Tigre »

Déjà saisis d’une enquête préliminaire depuis le dépôt de plainte du ministre de la Défense l’été dernier, les policiers de l’OCRGDF (Office central pour la répression de la grande délinquance financière) se voient désormais chargés, sous l’auto rité de juges d’instruction, d’une information judiciaire ouverte vendredi par le parquet de Paris pour « escroqueries et tentatives d’escroquerie en bande organisée, blanchiment d’escroquerie en bande organisée et usurpation d’identité et de qualité ». Le dossier, baptisé « Tigre » en référence aux hélicoptères de combat, s’oriente vers Israël et ceux que la presse locale a qualifiés de « Loups de Tel-Aviv », en référence au film de Martin Scorsese sur les traders sans scrupule de Wall Street…

«Il faut bien comprendre que ces escroqueries relèvent de la criminalité organisée»

Le coup des agents secrets n’est en effet pas sans rappeler l’incroyable scénario imaginé, sur fond de lutte antiterroriste, par Gilbert Chikli, le « père » des « escroqueries au président », voilà plus de dix ans. Condamné en 2015, Chikli – immortalisé au cinéma dans le film Je compte sur vous – vit toujours en Israël, hors de portée de la justice française. Comme ces dizaines d’autres Franco-Israéliens qui se sont spécialisés, après le « casse du siècle » de l’escroquerie à la taxe carbone, dans les arnaques aux faux ordres de virement (fovi) – 500 millions d’euros de préjudice depuis 2010 – ou dans les escroqueries au Forex, qui auraient d’ores et déjà rapporté à leurs auteurs quelque 4 milliards d’euros.

Le JDD

Netanyahu lié au Français Arnaud Mimran, alias «l’escroc du siècle»

Le Premier ministre israélien serait bien lié à celui qu’on a surnommé « l’escroc du siècle », le Français Arnaud Mimran, mis en examen dans deux affaires – une vaste fraude présumée à la taxe carbone et la séquestration présumée d’un banquier suisse. Le journal israélien Haaretz fait de nouvelles révélations, en collaboration avec le site français d’information Mediapart.

2016-01-24T105828Z_462287640_GF20000105261_RTRMADP_3_ISRAEL-POLITICS_0

Benyamin Netanyahu en photo au restaurant avec des membres de la sulfureuse famille Mimran : preuve de plus, selon le journal Haaretz, de la complicité entre le Premier ministre israélien et le Français Arnaud Mimran, surnommé « l’escroc du siècle ».

M. Netanyahu aurait amplement bénéficié de ses largesses au début des années 2000. Il est question d’un appartement à disposition quand il venait à Paris, ou encore de ses vacances au ski, qui lui auraient été payées dans la très chic station de Courchevel.

Il aurait également reçu de grosses sommes d’argent d’Arnaud Mimran, en 2002. A l’époque, Benyamin Netanyahu n’était plus Premier ministre, et ne l’était pas encore redevenu. Il était un simple citoyen, qui « ne savait rien des ennuis judiciaires de la famille Mimran », fait aujourd’hui valoir son entourage.

D’après Haaretz, cependant, Arnaud Mimran était déjà inculpé dans différentes affaires lorsqu’il passait ses vacances avec Benyamin Netanyahu. Le Français doit comparaitre le mois prochain dans le scandale de la fraude à la taxe carbone. Il est soupçonné d’avoir détourné 282 millions d’euros de fonds publics.

RFI

PanamaPapers: Vu d’Italie, Marine Le Pen aura désormais du mal à dénoncer “le système”

FRANCE-POLITICS-PARTY-FN-LE PEN

Marine Le Pen pourra difficilement continuer à se présenter comme le rempart face à un système politique pourri, observe la presse italienne. Car des figures parmi ses plus fidèles, ainsi que son père, sont directement visées par le scandale Panama Papers.

Etrange ironie. “Cela fait des années que Marine Le Pen insiste sur les torts que la finance mondiale cause à l’intérêt général”, rappelle La Stampa. Son parti et elle, ajoute Il Fatto Quotidiano, s’étaient présentés comme les “moralistes” des élections régionales, expliquant que leur succès était dû au dégoût des Français pour les malversations de la classe politique. Sauf que cette fois le scandale Panama Papers frappe en plein dans son “cercle magique”, “ses fidèles parmi les fidèles”.

D’après les révélations du Monde et du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui s’est penché sur le dossier, des proches de Marine Le Pen ont élaboré “un système offshore sophistiqué”. Sont pointés du doigt : Frédéric Chatillon, président de la société Riwal (prestataire du FN) et ancien président de l’organisation d’extrême droite GUD, ainsi que Nicolas Crochet, expert-comptable du parti lors des législatives 2012. Ensemble, ils auraient fait “sortir 316 000 euros de Riwal et du territoire français” en 2012 et les auraient dissimulés au moyen d’un montage savant et le concours du cabinet Mossack Fonseca.

L’affaire, révélée en France par Le Monde, “est en partie connue”, précise La Repubblica : puisque “Chatillon et Crochet sont déjà mis en examen dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement illégal du FN”.

La paladine immaculée

Mais ce n’est pas tout, reprend le quotidien indépendant Il Fatto Quotidiano : le scandale “touche également papa Jean-Marie Le Pen”.

Billets, lingots et pièces d’or pour un montant d’au moins 2,2 millions d’euros — le légendaire ‘trésor’ du fondateur du FN – auraient été dissimulés via la Balerton Marketing Ltd, une entreprise créée en 2000 aux îles Vierges, dont Gérald Gérin, majordome de Le Pen, a admis être le prête-nom, aux côtés de Jany Le Pen, ex-femme de Jean-Marie.”

Le fondateur du FN a réagi en contre-attaquant : “Ce n’est pas mon argent. Gérald Gérin, c’est Gérald Gérin, moi c’est moi. Et ceux qui affirmeront le contraire auront droit à un procès en diffamation.”

Pour La Repubblica, la nouvelle risque d’affaiblir Marine Le Pen dans sa course à l’Elysée, elle “qui se présente comme la paladine sans tache face à la ‘caste’ et au ‘système’”.

Courrier International

Arcadi Gaydamak condamné a 3 ans de prison libéré après seulement 3 mois de détention

360_mayor_jerusalem_1110

L’homme d’affaires franco-israélien Arcadi Gaydamak, qui s’était constitué prisonnier en novembre pour purger sa peine dans une affaire remontant aux années 1990 de ventes d’armes à l’Angola, a obtenu sa remise en liberté sous bracelet électronique.

L’homme d’affaires, décoré de l’ordre du Mérite en 1996, résidait en Israël. Il avait été condamné en son absence en appel en 2011 en France à trois ans de prison ferme et 375.000 euros d’amende pour fraude fiscale dans le cadre de l’«Angolagate».

L’affaire de vente d’armes vers l’Angola dans les années 90 avait fait scandale en France, du fait notamment de la mise en cause d’un ancien ministre de l’Intérieur de droite, Charles Pasqua. Ce dernier, décédé en juin 2015, avait été relaxé lors du procès en appel, après avoir été condamné à un an de prison ferme en première instance.

Le Parisien

Pierre-Toussaint, agriculteur, poursuivi pour une escroquerie évaluée à un million d’euros

Combien-un-agriculteur-francais-nourrit-il-de-personnes.jpg

C’est un audit qui a permis de planter les premières graines de l’enquête préliminaire qui a conduit Pierre-Toussaint Gaffory devant les magistrats.

Hier, l’agriculteur de 36 ans, originaire de Sagone, placé en garde à vue mardi matin à la caserne d’Aspretto, à Ajaccio (notre édition d’hier), a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire par les magistrats du pôle économique et financier de Bastia qui lui reprochent une escroquerie évaluée à près d’un million d’euros, entre 2010 et 2015.

L’ancien président du comité régional d’équitation est poursuivi pour « abus de confiance, escroquerie, blanchiment de fraude fiscale, fraudes aux prestations sociales et travail dissimulé ».

Les faits, que Pierre-Toussaint Gaffory a partiellement reconnus selon le parquet, remontent à 2010 : après sa démission du comité régional d’équitation en mai 2012, un audit est réalisé par la nouvelle présidente de l’institution, et met au jour des irrégularités.

Selon le parquet, l’ancien président a utilisé le comité pour « s’octroyer des milliers d’euros de primes exceptionnelles totalement indues pour son ranch, sans le vote de l’assemblée générale, ainsi que des milliers d’euros de formations inexistantes qui ont atterri sur ses comptes bancaires ».

Pierre-Toussaint Gaffory aurait également accumulé des frais de transports maritimes« injustifiés », en bénéficiant d’aides de l’office de développement agricole et rural de la Corse.

C’est à partir de ces éléments que le pôle économique et financier a ouvert une enquête en février dernier.

Corse Matin

Corinne jugée pour avoir détourné 2,4 millions d’euros des caisses de l’Opéra de Bordeaux

Des élus FN dénoncent une escroquerie fomentée par le Front National

Chatillon-mis-en-examen-le-FN-n-a-rien-a-se-reprocher

Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi à Valenciennes, trois élus FN du Nord ont dénoncé une «escroquerie» de la part du mouvement. Tous trois candidats aux départementales de mars 2015, ils contestent l’usage au sein du parti d’un «kit de campagne» conçu par la société Riwal. Utilisé par le FN depuis plusieurs scrutins, ce kit est un lot de matériel comprenant affiches, bulletins de votes ou encore conception d’un site Internet.

Censé faciliter la vie des candidats, le système est pourtant au cœur d’une enquête judiciaire depuis avril 2014. Les juges du pôle financier cherchent notamment à déterminer si l’achat de ce kit était obligatoire pour la plupart des candidats FN, et si le prix de certaines prestations n’a pas été surévalué.

«On nous a dit dans une réunion que, si on ne prenait pas les kits, on ne serait pas candidats», assure Francis Boudrenghien, conseiller municipal FN à Anzin, qui dit avoir été contraint de commander un supplément d’affiches électorales.

De son côté, Jean-Luc Laurent, conseiller municipal de Valenciennes, critique le prix et le format des prestations du kit : «Lorsqu’il m’a été proposé, pour un montant total de 8 000 euros, j’ai voulu y prendre quelques pièces et en refuser d’autres. La prestation de l’expert-comptable, par exemple, était facturée 1 400 euros alors qu’un professionnel local ne me demandait que 600 euros pour le même travail. J’ai également refusé la facturation de 28 000 cartes postales, livrées si tardivement que je n’aurai pas eu le temps de les distribuer.»

Selon Jean-Luc Laurent, ces réticences lui auraient valu d’être sermonné par le responsable local du FN, Guy Cannie. Dans un échange de courriels entre les deux hommes, exhibé par M. Laurent, Guy Cannie qualifie le kit d’«obligatoire». Ce terme apparaît également sur des documents adressés aux candidats du FN lors des municipales de 2014.

Ces éléments pourraient tout de même renforcer dans leurs soupçons les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeck et Aude Buresi. Les deux magistrats se concentrent sur la campagne législative de 2012, lors de laquelle le système des kits était déjà en place. Dans la double hypothèse d’un achat obligatoire et «surfacturé», le système ferait un perdant : l’Etat lui-même, qui rembourse aux candidats leurs dépenses de campagne en vertu du code électoral. Et deux gagnants. La société Riwal d’une part : productrice du kit, elle est dirigée par le très radical Frédéric Chatillon, un ami de Marine Le Pen.

Le microparti Jeanne d’autre part : piloté par des proches de cette dernière, il propose aux candidats FN des prêts leur permettant d’acheter le kit, à un taux d’intérêt de 6,5%. Neuf personnes ont déjà été mises en examen, dont Frédéric Chatillon, le vice-président du FN Jean-François Jalkh, son trésorier Wallerand de Saint-Just, ainsi que Jeanne et le FN eux-mêmes en tant que personnes morales.

Libération

L’ex patron Denis Gautier-Sauvagnac détourne 19 millions et écope d’un sursis

image

La cour d’appel de Paris a condamné mardi l’ex-patron Denis Gautier-Sauvagnac à deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d’amende au procès de « la caisse noire » de la puissante fédération de la métallurgie (UIMM).

L’avocat général avait requis trois ans de prison, dont un ferme, et 375.000 euros d’amende à son encontre.
La cour a par ailleurs condamné l’ancien délégué général de l’UIMM, Dominique de Calan, à 50.000 euros d’amende, l’ex-chef comptable Dominique Renaud à 5.000 euros d’amende et l’UIMM en tant que personne morale à 30.000 euros d’amende.
Comme pour Denis Gautier-Sauvagnac, l’avocat général avait requis à leur encontre la même peine qu’en première instance, soit un an avec sursis et 150.000 euros d’amende pour Dominique de Calan, huit mois avec sursis pour Dominique Renaud et 150.000 euros d’amende pour l’UIMM.
Il était reproché à Denis Gautier-Sauvagnac d’avoir retiré entre 2000 et 2007 quelque 19 millions d’euros en liquide des caisses de « l’entraide professionnelle » de l’UIMM (EPIM), une structure destinée à apporter « un appui moral et matériel » à ses adhérents subissant un conflit du travail.
Une partie de ces fonds a été utilisée pour rémunérer des salariés non déclarés.

Une autre a servi à des compléments de salaire ou de retraite également non déclarés et on n’a retrouvé aucune trace des 14 millions d’euros restant, avait rappelé l’avocat général.

Le point

Escroquerie, fausses factures… la fédération FN du Nord devant la justice

Philippe Bernard escroquerie fn condamne

Philippe Bernard était secrétaire départemental du Front national dans le Nord, dans les années 2000. Mais il a été exclu en 2008, quand il a été mis en examen pour abus de biens sociaux et escroquerie, après une enquête portant sur les frais de campagne du parti d’extrême droite dans la région.

C’était hier, devant la cour d’appel de Douai. Parce que Philippe Bernard a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme, à Lille, en 2013. Il a donc fait appel.

Philippe Bernard, dont l’avocate générale cherche encore, après toutes ces années, à fixer le montant des détournements qu’on lui reproche (elle parle d’un peu plus d’un million d’euros…), il plaide non coupable. « Tous les travaux commandés aux entreprises ont été effectués », se justifie-t-il, contestant les fausses factures.

Ce dont doute la magistrate : elle a demandé quatre ans de prison, dont une partie de sursis.

La Voix du Nord

Kits de campagne : des élus FN accusent leur parti de « magouille »

6493-100237889

Ils viennent alourdir un fardeau judiciaire qui commence à sérieusement peser sur le Front national. Plusieurs conseillers municipaux frontistes du Nord dénoncent les méthodes employées par leur parti pour financer ses campagnes, comme le signale . Des témoignages qui viennent éclairer concrètement le fameux système des kits de campagne, pour lequel le FN en septembre pour « recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie ».

Francis Boudrenghien, artisan de 61 ans, élu FN au conseil municipal d’Anzin, était candidat aux élections départementales de mars. « Tout candidat devait partir avec un kit de campagne obligatoire. Ils m’ont aussi obligé à prendre 300 affiches supplémentaires, alors que je n’en avais pas besoin », explique-t-il à Marianne. « Pourtant, j’avais un imprimeur ici qui avait besoin de travail, et il était beaucoup moins cher ». Francis Boudrenghien a aussi dû contracter un prêt à son nom, de manière toujours « obligatoire » selon lui.

L’affaire pour laquelle le FN est dans le collimateur de la justice concerne , employées lors des législatives de 2012. Le système, très rôdé, est le suivant. Acte 1 : Jeanne, le micro-parti du FN, prête au candidat une somme destinée à financer sa campagne, avec un taux d’intérêt à 6,5%. Acte 2 : avec cette somme, le candidat un kit de campagne (affiches, tracts…) confectionné par la société Riwal, dirigée par un proche de Marine Le Pen. L’argent revient donc dans les caisses du micro-parti frontiste. Acte 3 : après la campagne, le candidat se fait rembourser par l’Etat ses dépenses, c’est à dire le prêt majoré des intérêts, qu’il peut ainsi rembourser à son tour à Jeanne. Au final, le micro-parti du FN enregistre un bénéfice. Pour le parti, qui dénonce un « acharnement » judiciaire, ce système est parfaitement légal. Ce n’est pas l’avis des juges, qui le soupçonnent d’avoir détourné 10 millions d’euros d’argent public.

« Au début, je n’ai pas cherché à comprendre, mais c’est après qu’on réalise qu’il se passe quelque chose », poursuit Francis Boudrenghien. Pour lui, « c’est de la magouille ! »

Jean-Luc François Laurent, conseiller municipal FN à Valenciennes, mais écarté des listes pour les régionales, s’est lui aussi plaint de ce système. Tout comme Bruno Wolinski, conseiller municipal de Sin-Le-Noble. Ils mettent en cause le patron du FN local, Guy Cannie, secrétaire départemental du parti.

Marianne

« Vatileaks 2 » : 400 millions d’euros de dons détournés par le vatican ?

le-vatican-evoque-une-grave-trahison-de-la-confiance_3314025_800x400

Deux livres à paraître jeudi dénoncent des scandales d’argent détourné, de privilèges, d’opacité, de trous budgétaires, de croissance sans contrôle des emplois et des dépenses.

Les affaires financières vaticanes peu reluisantes, sont révélées par deux livres à paraître dans le cadre du nouveau « Vatileaks » au Vatican. Voici ce qu’il faut savoir sur ce potentiel scandale.

Que révèlent les deux livres à venir ?

Les livres « Avarice » d’Emiliano Fittipaldi de l’hebdomadaire L’Espresso, et « Via crucis » de Gianluigi Nuzzi du groupe télévisé Mediaset seront en librairie le 5 novembre (le premier en français le 11, chez Flammarion).

Ils rapportent que les dons reçus par le Saint-Siège à l’intention des plus pauvres ne sont pas tous destinés à des œuvres de bienfaisance. Selon Emiliano Fittipaldi, 400 millions d’euros auraient été ainsi détournés de la caisse du « Denier de Saint-Pierre » pour les besoins de la Curie.

De même, des cardinaux « continuent à vivre dans des appartements de 500 m²« , ajoute Gianluigi Nuzzi, qui fut aussi impliqué lors de la précédente fuite de documents à la fin du pontificat de Benoît XVI.

Le journaliste fait état « de pertes dues à des différences d’inventaire », avec des « trous » de 700 000 euros au supermarché du Vatican et de 300 000 euros à la pharmacie vaticane.

Selon lui, le pape aurait présidé une réunion à huis clos en 2013, déplorant que « les frais soient hors de contrôle », relevant une augmentation de 30% du nombre des employés en 5 ans.

Sud Ouest